Validation de certains membres du CNSA non démissionnaires Valentin Vangi déballe des griefs à la charge de la CENI
Dans un point de presse, le Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA) a, au sujet de la démission de ses membres, expliqué qu’étant une institution composée des acteurs politiques, l’Accord n’a jamais prévu les conditions d’inéligibilité. Et d’ajouter que de tous les membres du CNSA qui sont allés aux élections, il n’a reçu que 4 lettres de démission et a été surpris de constater que la CENI a validé même les candidatures des certains membres du CNSA non démissionnaires. Voilà qui le pousse à croire que la CENI a appliqué la loi à la tête du client. Et ce, parce que pour les uns, elle a exigé la lettre de démission, et pour les autres, elle n’a rien demandé.
Le Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA), à travers son Rapporteur, M. Valentin Vangi a convoqué hier un point de presse, pour éclairer la lanterne des Congolais en mettant à leur disposition la vraie information. Dans sa communication portant plusieurs points, il a rappelé la mission du CNSA, qui est celle de veiller au respect de l’Accord politique par tous les animateurs des institutions en vue de garantir l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées.
Ainsi, le CNSA assure le suivi du chronogramme de mise en œuvre de l’Accord, réalise les évaluations régulières du processus électoral, au moins une fois tous les deux mois, avec la CENI et le Gouvernement ; communique régulièrement sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Accord, formule des recommandations respectivement au parlement, au Gouvernement et à la CENI pour la bonne exécution de l’Accord, assure le règlement d’éventuelles divergences nées de l’interprétation de l’accord entre les composantes et concilier leurs points de vue à cet égard, se concerter avec le Gouvernement et la CENI afin d’harmoniser les vues quant à la réussite du processus électoral et apprécier consensuelle ment le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections avec le Gouvernement et la CENI et enfin, élabore son règlement intérieur sous réserve de sa conformité à la Constitution.
Quant à la durée du CNSA, le Rapporteur a cité l’article 38 du Chapitre VIII de la loi organique qui stipule que « le CNSA est dissout de plein droit à la fin du processus électoral… ». La même loi au chapitre II en son article 5 définit le processus électoral comme une suite continue des différentes étapes et des opérations près électorales, électorales et post électorales aboutissant à la proclamation des résultats électoraux.
Cette définition se traduit par ce qu’on appelle calendrier électoral, et celui-ci en cours a prévu la fin du processus électoral à l’installation des autorités issues des élections locales et municipales. D’où la durée du CNSA qui court jusqu’à l’installation des autorités municipales telle que prévu par le calendrier électoral.
Redynamiser la CENI
Dans son discours, Valentin Vangi est revenu sur la mission du CNSA par rapport au processus électoral, en citant l’Accord du 31 décembre 2016 à son chapitre IV.4 selon lequel, les parties prenantes invitent le CNSA à s’acquitter convenablement de ses taches et à réaliser des évaluations régulières avec la CENI et le Gouvernement du processus électoral. A cet effet, les parties prenantes chargent le CNSA de recommander tous les ajustements et mesures à prendre tant en ce qui concerne les structures organiques que le fonctionnement de la CENI, d’une part, et d’autre part, les mécanismes appropriés à mettre en place en vue notamment de renforcer ses capacités et la transparence des opérations pré électorales et électorales.
JMNK