Unilu, Ista, Isp/Bukavu, Transco, Ocpt … Tshisekedi attendu sur plusieurs fronts

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A peine investi comme 5ème président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi doit se battre pour réaliser son programme de campagne, qui vise au finish l’amélioration du social des Congolais. Il doit aussi, pour que la situation ne dégénère pas dans certaines structures de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, trouver solution à certains dossiers chauds, qui risquent de provoquer des troubles à l’ordre public. C’est notamment les cas à l’Université de Lubumbashi (Unilu) où il y a eu mort d’hommes, à l’Institut supérieur des Techniques appliquées (ISTA/Ndolo), où il y a eu des troubles, à Transco et à la Société congolaise des postes et télécommunications, SCPT où les agents sont en grève. Au vu de la soudaineté de tous ces dossiers, l’on est en droit de se demander s’il s’agit là d’une instrumentalisation pour éprouver le nouveau chef de l’Etat, ou bien des revendications réellement fondées. Et même si ces dossiers étaient avérés, fallait-il les ressusciter cinq (5) jours seulement après l’investiture, sans accorder relativement du temps à la nouvelle équipe dirigeante du pays pour qu’elle puisse s’en imprégner ?

La situation reste toujours tendue sur le site universitaire de  l’Université de Lubumbashi (UNILU), si l’on en croit les nouvelles en provenance de la province du Haut Katanga. A la base, la coupure du courant pendant trois jours et la carence en eau potable qui a bouleversé la communauté estudiantine. Selon le correspondant de la RTGA dans la ville cuprifère, hier lundi, les choses ont tourné mal. En effet, s’agit-il d’une instrumentalisation de la jeunesse estudiantine de Lubumbashi ou simplement d’une revendication de leurs droits bafoués? A l’heure qu’il est, le flou plane quant à ce, au regard de la réalité sur terrain.

Si, hier (dimanche), c’était un mouvement pour revendiquer le rétablissement du courant et de l’eau, situation qui a causé la mort de trois étudiants tombés par balles et plusieurs autres blessés, ainsi que les éléments de la police, suite aux affrontements enregistrés. Tôt le matin d’hier lundi, toutes les activités à l’Unilu ont été paralysées. Les entrées et les sorties barricadées et conditionnées. Les manifestants protestaient ainsi contre la mort de leurs collègues. L’occasion faisant le larron, ils ont exigé la baisse du dollar à 92.000fc/100 dollars Us. En attendant la réaction des autorités compétentes, indique notre source, la situation demeure tendue sur le site universitaire. Toutefois, la société civile sur place appelle au calme les futurs cadres de la Rdc, tout en demandant au gouvernement congolais de prévenir le pire.

On signale que les esprits se sont calmés hier lundi, après l’échange entre le Gouverneur du Haut-Katanga, Célestin Pande Kapopo et les manifestants. Parmi les mesures prises, il y a le rétablissement du courant qui doit être permanent et de l’eau. Le transport doit être fixé à 250 Fc sur le tronçon Ville-Kassapa (où est établi le site universitaire) et l’on doit revoir le taux des frais académiques.

Félix Tshisekedi prend des mesures sévères

Dans un communiqué rendu public sur la RTNC, le Président de la République, Félix Tshisekedi dit avoir appris avec consternation l’incident malheureux survenu dimanche 27 janvier 2019 à Lubumbashi, à la suite des revendications légitimes des étudiants sur la desserte en eau et électricité dans leurs campus universitaire. En plus de cela, le réajustement des frais d’études décidé par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire.

Selon les rapports concordants, indique le même document, un commissaire  supérieur principal de la Police nationale congolaise nommé Yaweh Bertin a ordonné de tirer sans sommation sur de paisibles étudiants, alors qu’ils sortaient d’une audience avec le Gouverneur de la province du Haut-Katanga, Célestin Pande. Ainsi, le bilan provisoire établi par les sources officielles fait état de quatre morts dont trois étudiants et un policier. Le Chef de l’Etat, soucieux de faire respecter scrupuleusement les droits humains et les libertés publiques, condamne avec force cet acte ignoble de la part d’un officier supérieur.

En attendant l’enquête qui sera diligentée par le Gouvernement sans délai, le Président de la République a pris quelques mesures. D’abord, l’officier incriminé est déféré devant la justice militaire, afin de subir la rigueur de la loi. Ensuite, la décision du ministre de l’ESU portant réajustement des frais académiques est suspendue. Et enfin, le ministre de l’ESU doit être entendu sur ces faits, afin d’établir les responsabilités.

Par ailleurs, le Président de la République appelle la population estudiantine au calme et à la retenue. Il profite de l’occasion pour présenter ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes.

Mbikayi rejette les charges pressenties contre lui

Mis au parfum de toutes ces mesures prises par le Gouvernement de la République, Steve Mbikayi, ministre de l’ESU rétorque que les frais académiques dont il est ici question, ne sont pas fixés par la tutelle ; mais ils sont plutôt négociés entre les étudiants, le Comité de gestion et l’Association des professeurs. Par contre, il dit avoir interdit de négocier ces frais en dollars américains. Au-delà de ceci, Mbikayi pense que la question de la desserte en eau n’est pas gérée par lui, mais plutôt par le ministre de l’Energie et ressources hydrauliques. C’est ici que nombreux voudraient conseiller au DIRCAB du chef de l’Etat d’aborder tous ces dossiers avec tact.

Isp/Bukavu, Ista/Ndolo, SCPT et Transco

A l’allure où vont les choses, l’on craint que la situation ne puisse se généraliser. Si tel est le cas,  tous les autres secteurs sensibles de la vie politique et économique du pays s’en trouveraient affectés, avant que le nouveau président ne puisse avoir la connaissance, mieux la maitrise de tous les dossiers. L’on apprend qu’à l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu, les étudiants ont protesté contre le conditionnement d’achat de syllabus pour passer une interrogation et travaux pratiques, l’inégalité dans la répartition des tranches des frais académiques, le tribalisme et la division. Dans la foulée, les frondeurs ont aussi exigé la réhabilitation de leur camarade de G3 Biologie, éconduit pour avoir porté la main sur un élève pendant le stage…

Toujours hier lundi, c’était le tour de l’ISTA/Kinshasa-Ndolo où les étudiants ont manifesté contre la hausse des frais académiques. Coup de balles et jeu de lance-pierres entre étudiants et policiers ont été enregistrés. Les informations recueillies renseignent que l’année académique précédente, les étudiants ont payé 186.000 Fc. Cette somme a varié d’un coup à 197.000 Fc. Ajouter à cela les frais des examens ou d’enrôlement fixés à 16.000 Fc cette année, au lieu de 9.000 Fc. Ce désordre a pénalisé le déroulement des cours et mis en danger les passants et les environs. Par ailleurs, nos sources renseignent que certains établissements publics de l’ESU annoncent l’organisation prochaine des manifestations similaires.

A la Société congolaise de poste et télécommunications (SCPT), la délégation syndicale a décrété un mouvement de grève, pour exiger le paiement de quatre mois d’arriérés des salaires pour la ville province de Kinshasa (octobre, novembre, décembre et janvier) et plus de 15 mois pour le reste du pays.

« Nous sommes en grève et revendiquons le paiement des salaires. A Kinshasa, nous totalisons 4 mois d’impaiement, pendant qu’en provinces, c’est 15 mois et plus. Où va l’argent que nous mobilisons ? Voilà pourquoi on avait sollicité un dialogue avec la partie syndicale, pour qu’il nous dise pourquoi il ne nous paye pas. Il a refusé de nous recevoir. C’est l’Inspecteur du travail qui a convoqué une réunion au cours de laquelle l’employeur a accepté de payer un mois de salaire, soit le mois d’octobre et qu’il a sollicité un prêt auprès de la Raw Bank », a indiqué le délégué syndical, avant d’ajouter que s’il nous paye, on ne va pas refuser l’argent, mais notre action va continuer. Nous devons endurcir le mouvement, jusqu’à ce qu’il va apurer les 4 mois à Kinshasa, insiste-t-il. La même situation de grève a cloué beaucoup de bus Transco au sol, empêchant les Kinois de se mouvoir. Toutes ces situations méritent d’attirer l’attention du nouveau président de la République, qui ne manquera pas de prendre les mesures qui s’imposent. Mais à l’issue d’une réunion entre l’employeur et la partie syndicale, il a été convenu que le travail reprenne aujourd’hui.

Jean-Marie Nkambua

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