« Tshibawu » : une pratique Luba qui mène a la mort
Les « Tshibawu » est une pratique Luba qui existe dans le grand Kasaï et avec comme objectif final d’amener la mort à une femme infidèle qui se méconduit dans le toit conjugal. Cette peine que court une personne pour avoir violée les lois coutumières Luba ne frappe pas seulement les femmes, mais aussi les hommes qui se rendent coupable vis-à-vis de la loi. Pour le pasteur Germain Mudimbiyi de la Rtga, ces lois ont été établies sans amour tout simplement dans le but de punir leurs propres familles, car ces lois ont une force dans les couples, surtout qu’elles ont été conclues par des sacrifices de sang avec des fortes déclarations dans la tribu Luba.
En l’en croire, le « Tshibawu » existe sous diverses formes, mais pour le cas d’une femme mariée, cette dernière n’a pas droit d’entretenir des relations sexuelles avec un autre homme à part son mari. Si la femme transgresse ce principe, automatiquement elle est sous l’emprise de ce phénomène « Tshibawu ». Pour être épargnée, la femme a l’obligation de préparer un poulet provenant de sa belle-famille. Elle doit faire quelques déclarations avant de le préparer.
Disons que cette pratique frappe aussi le mari qui participe à l’infidélité de sa femme, à cause de son silence. Dans ce cas, l’homme est obligé de dénoncer sa femme dans sa famille. Au cas contraire, c’est lui qui payera les conséquences et la peine capitale est la mort. Le « Tshibawu » concerne de cas tels que : une femme mariée qui se méconduit, une mère qui frappe à la porte de la chambre de sa fille, pendant que cette dernière dort avec son mari, le père qui prend l’argent de la dote de sa fille sans le partager avec ses frères, etc. Malgré des multiples efforts, des familles qui se livrent à l’heure actuelle dans la spiritualité chrétienne. Cette pratique n’a pas disparu dans certaines familles, parce que ces dernières conservent encore cette pratique Luba comme à Mbuji-Mayi ou cela est très fréquent et il y a des victimes jusqu’à ce jour puisque cette loi n’a pas été bien vulgarisée. Mais il y a des moyens de réparation dans le cas de « Tshibawu ». Quand ceci n’est pas bien réparé, ça emmène à la mort.
Contrairement à ce que plus d’un peuvent penser dans le rapprochement entre les Baluba et les Songye, dans cette dernière tribu, cette pratique n’existe pas. Un homme peut avoir deux ou trois femme dans la même maison. Il ne sera pas frappé de Tshibawu, chose impossible chez les Luba. Pasteur de son état en ce référant aux saintes écritures, Mr Mudimbiyi condamne cet acte purement diabolique ayant pris de l’ampleur dans la plupart des familles Luba
Il estime que ce sont des choses que la parole de Dieu n’est pas tout à fait d’accord, puisque Jésus-Christ est mort pour nous et en croyant du cœur et en confessant de la bouche, on peut avoir la vie dont Christ s’est donnée lui-même à la croix. « De nos jours, plusieurs personnes cherchent des voies et moyens pour s’en sortir de cette coutume Luba, mais cela devient impossible. Nous voulons que la société Luba soit régie par des lois, des vertus humaines qui sont basées sur la parole de DIEU. . ». Notons que pour se mettre à l’abri de cette malédiction de la tradition Luba, nombreux conjoints ont désertés le toit conjugal pour échapper à cette peine de mort.
Sarah Bukasa