Tourisme, Paul Midy : « Ce secteur va devenir important pour les économies africaines (…) »
CEO Jumia Travel, Paul Midy nous parle de son entreprise et de sa vision sur le tourisme en Afrique à travers cette interview accordé au Journal L’Avenir à la Foire Internationale sur le tourisme en Afrique.
Parlez-nous brièvement de votre entreprise ?
Jumia Travel, c’est un site internet et une application. Quand vous avez besoin de voyager, soit vous cherchez un hôtel, un billet d’avion, il suffit d’aller sur notre site, en quelques cliques, vous avez tout ce que vous avez besoin. Par exemple pour les hôtels, quand vous allez sur notre site, gratuitement vous aurez accès gratuitement à 25 mille hôtels dans toute l’Afrique. C’est le premier portefeuille d’hôtel en Afrique où vous pouvez accéder aux photos, vidéos et commentaires des clients. Surtout avoir toutes les informations possibles aux meilleurs prix partant de 1 à 10 mille dollars. Le site donne aux clients la possibilité de payer en ligne ou surplace cela dépend du client.
Comment appréciez-vous le niveau de l’hébergement en Afrique ?
Ça dépend vraiment des pays. Nous, on regarde deux types d’accommodations : plaisir et business. Quand je regarde du coté business, le continent est assez couvert. Il y a des hôtels de 2 à 3 étoiles vraiment partout. Le problème est qu’ils ne sont pas connus. Eux même ne savent pas faire le marketing pour se faire connaitre. C’est là où Jumia Travel aide vraiment à faire connaitre tous ses hôtels et aussi on les pousse via le retour des clients que nous avons à améliorer leurs services. Après pour tout ce qui est de loisir ; là, c’est vraiment différent d’un pays à un autre. Il y a des pays comme le Kenya, la Tanzanie, où il y a des structures qui sont de très grandes qualités. On a des expériences avec des tentes pour faire des safaris et mêmes des expériences de 5 étoiles sur la cote du Kenya là, il y a vraiment de tout.
Et il y a beaucoup des pays, notamment dans l’Afrique francophone et l’Afrique de l’Est qui ont encore un bon boulot à faire. Comme à la cote d’Abidjan, mais il y a encore beaucoup des choses à faire.
Dans tout ça, où placez-vous la RDC ?
En République Démocratique du Congo, on a 500 hôtels avec lesquels on travaille. On a des clients tous les jours. Soit ils viennent de l’extérieur de la RDC, soit ils viennent de l’intérieur. On a déjà des activités, mais on le fait à distance depuis le Sénégal, le Cameroun et la Cote d’ivoire. Après dans ce pays, il y a un potentiel énorme, gigantesque. Ça fait partie des pays, qu’on garde pour s’installer et développer en attractivité plus tard. Pour l’instant, on est dans la phase de test avec des hôtels. Mais le potentiel est très énorme en RDC.
Comment voyez-vous le tourisme en Afrique dans dix ans ?
Alors déjà, c’est en très forte croissance. Tout ce qui voyage dans le tourisme c’est 8% de création de richesse. 1/20 emploies. Le tourisme en Afrique est en forte croissance tous les ans. C’est un secteur qui va devenir de plus en plus important pour les économies africaines. Comment ça va évoluer ? Il y a la clientèle de classe moyenne qui va devenir de plus en plus faire du voyage loisir. Par exemple le Kenya, il y a dix quinze ans passés il n’y avait que quand vous alliez dans les beaux hôtels au bord de la côte. Or dans dix ans, il n’y avait que des « expatriés ». Les gens habitaient Nairobi viennent à Durban pour des week-ends. Cette clientèle loisir est entrain de se développer très fortement. Aujourd’hui, quand elle pense voyage, elles pensent aller or Afrique, aller à Paris, Dubaï, mais il y a des endroits merveilleux en Afrique, il y a 130 sites classés patrimoine mondial de l’Unesco. Parmi les plus beaux sites touristiques du monde sont en Afrique. De plus en plus, les voyages par la clientèle concernent l’Afrique. Et après il y a le voyage businesse qui est aussi la partie principale de voyage en Afrique. Là, il y a tout le développement de toutes les petites moyennes entreprises en Afrique et de plus en plus de gens voyagent pour aller développer leur business.
(Onassis Mutombo)