Reprise des travaux de l’arrangement particulier: La CENCO rappelle la classe politique à l’ordre

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Depuis la disparition du lider maximo le 1er février 2017 à Bruxelles (Belgique), nombreux sont les Congolais qui ne savent plus à quel saint se vouer. La guéguerre au niveau du Rassemblement est venue compliquer les choses, créant de plus en plus le doute au sein de la population. Et ce, lorsqu’on sait que selon l’accord de la Saint-Sylvestre, les élections doivent être organisées au mois de décembre 2017.  Et la conclusion d’un arrangement particulier était une condition essentielle, pour la mise en place des institutions correspondantes. La Cenco, celle qui a reçue du chef de l’Etat la mission de bons offices, devait sortir de son silence, et convoquer les parties prenantes, en vue de la conclusion de l’arrangement particulier.

Voilà pourquoi ces travaux sur l’arrangement particulier de la mise en œuvre de l’accord politique global et inclusif ont bel et bien repris hier jeudi 16 mars au Centre Interdiocésain de Kinshasa. Ce, sous l’œil vigilant du présidium de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Un seul point à l’ordre du jour, celui du discours de Monseigneur Marcel Utembi, président de cette mission de bons offices, lançant ainsi la reprise desdits travaux. Et ce, avant les travaux en commissions. Mécontent de la longue durée qu’ont prise ces travaux, Marcel Utembi a démontré aux parties prenantes dans ces discussions, l’impatience du peuple congolais, des amis de la République Démocratique du Congo et de tous les observateurs avertis, soucieux de voir rapidement la conclusion de ces travaux.

D’entrée de jeu, le président de la Cenco a d’abord évoqué le problème qui se pose autour du rapatriement et des obsèques du patriarche Etienne Tshisekedi et qui n’a pas encore trouvé des solutions jusqu’à ce jour. « Nous exhortons les uns et les autres à s’entendre rapidement de manière à permettre que le peuple congolais offre à l’illustre disparu des funérailles dignes de son rang au niveau national », a-t-il dit.

Quant à la conclusion rapide des travaux de l’arrangement particulier et la mise en œuvre rapide de l’accord politique global et inclusif signé le 31 décembre 2016, Marcel Utembi s’est interrogé, comme tout autre congolais, s’il faut attendre que les obsèques aient lieu avant la reprise des travaux autour de l’arrangement particulier. Mais confiant aux dernières volontés du défunt, de voir que soit mis en œuvre dans un délai utile l’accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, après discernement et avis favorable de bon nombre des parties prenantes aux négociations, le présidium de la CENCO estime que les travaux de l’arrangement particulier doivent se poursuivre et ce, pour l’intérêt supérieur de la Nation. Pour ces hommes de Dieu, cette approche s’accorde aussi de la manière dont les deux chambres du Parlement voient les choses (Cfr. discours des honorables présidents de l’Assemblée nationale et du Senat de ce mercredi 15 mars).

Concernant toujours le décès du patriarche Etienne Tshisekedi, Monseigneur Marcel Utembi estime que le sphinx de Limete a laissé un vide à la tête du Rassemblement, privant ainsi cette composante de son Autorité morale, et de ce fait de l’interlocuteur de haut niveau pour le présidium de la mission de bons offices et pour le président de la République, qui est en même temps l’Autorité morale de la composante Majorité Présidentielle. Qu’à cela ne tienne, il s’estime heureux de la récente restructuration au sein de cette composante Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement, qui venait de rendre public sa restructuration dans laquelle sont identifiés les nouveaux responsables, c’est-à-dire, ceux qui ont le pouvoir d’engager cette famille politique devant les tiers. « Le bureau de bons offices prend acte de cette organisation et estime que le vide est désormais comblé à la tête du Rassemblement », souligne le prince de l’église.

A ce stade, une question mérite d’être posée, celle de savoir s’il s’agit de quel Rassemblement dont parle Mgr Utembi, d’autant plus que deux autres se sont créées, appelant à leur tour la CENCO de les mettre sur la même table et vider leurs différends. Et si la CENCO n’a pas parlé que du Rassemblement, peut-être qu’elle a donné quitus à l’aile représentée par Félix Tshilombo Tshisekedi !

Aller de l’avant pour la mise en œuvre de l’accord

A cet effet, Monseigneur Marcel Utembi a, dans son discours rappelé aux distingués négociateurs, qu’au stade où se trouvent les travaux, il faut aller de l’avant le plus rapidement possible. « Le peuple congolais, les amis de notre pays, les hommes et femmes de bonne volonté s’interrogent sur l’avenir de l’accord politique global et inclusif que vous avez signéle 31 décembre 2016 engageant ainsi les composantes politiques et sociales que vous représentez vers la voie de sortie pacifique de la crise sociopolitique, sécuritaire et économique que connait donc le pays », signale-t-il, tout en ajoutant qu’il est curieux et inadmissible de voir que les travaux de l’arrangement particulier prennent plus de temps que ceux consacrés à l’élaboration et à l’adoption de l’accord proprement dit.« Il n’est pas normal que les négociateurs s’enlisent sur des questions du partage du pouvoir. Oubliant ainsi que la finalité principale de l’accord consiste en l’organisation des élections dans le délai. Le peuple congolais est à bout de patience. Les Congolais qui tiennent à élire leurs dirigeants de manière démocratique nous obligent à aller vite à l’essentiel », renchéri Marcel Utembi, qui était entouré pour l’occasion, de ses deux vice-présidents. De rappeler encore à l’assistance, composée de toutes les parties prenantes de la Majorité Présidentielle, de l’Opposition dans son ensemble et de la Société Civile, qu’il ne faut pas échapper à cette obligation morale et patriotique, celle de la mise en œuvre rapide de l’accord.

Pour finir, le président de la CENCO a réitéré l’engagement de son institution, celle de mettre à contribution tout ce qui est dans son pouvoir pour que finissent rapidement les travaux de l’arrangement particulier, afin de permettre le plus rapidement que possible la mise en œuvre intégrale de l’accord politique global et inclusif du Centre Interdiocésain. « Elle sera attentive à déceler toute manœuvre dilatoire, établir les responsabilités et prendre le peuple congolais à témoin », martèle-t-il.

Des points de l’arrangement particulier

De l’analyse de l’Accord Politique Global et Inclusif du Centre Interdiocésain, il ressort que les points de convergence trouvés depuis le Dialogue de la Cité de l’UA ont été consolidés et repris dans le document signé entre les parties prenantes. Les Délégués se sont en outre convenus de poursuivre les discussions dans le cadre de la signature de l’arrangement particulier en vue de préciser les modalités pratiques de mise en œuvre des dispositions de l’Accord d’une part et d’autre part de régler certaines questions ayant constitué des points de divergence.

L’arrangement particulier dont question concerne principalement les points suivants: la désignation du Premier ministre, la formation du gouvernement, la mise en place du CNSA, le chronogramme de la mise en œuvre de l’accord, la redynamisation de la CENI, le renouvellement du CSAC et les quelques recommandations particulières.

(Bernetel Makambo)

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