Protéger la santé des Kinois: Nécessité d’interdire la vente des produits à même le sol
A Kinshasa, une pratique s’est développée, au détriment de tous les investissements consentis dans les différents marchés. En effet, nombreux sont les vendeurs qui préfèrent étaler leurs produits à même le sol, pendant que des étalages ont été mis à leur disposition. Et ce, au risque et péril de ceux qui viennent les acheter. Que faire pour protéger la population exposée aux maladies de toute sorte véhiculées par ces produits vendus à même le sol ? Que faire pour pousser ces vendeurs à entrer à l’intérieur des marchés ? Telles sont les préoccupations de ce travail qui nous a conduits dans la commune de Masina, ville province de Kinshasa, où nous avons rencontré les concernés.
A la question de savoir, pourquoi exposez-vous les produits à même le sol, Mme Rose Mboma, vendeuse au Marché de la Liberté, pense que c’est parce qu’il n’y a pas assez de tables, sans oublier l’environnement qui est mal propre. Toutefois, explique-t-elle, nous sommes obligées, malgré nous, d’exposer nos marchandise au sol.
« S’il y avaient de tables, je ne pouvais pas accepter de laisser ma marchandise dans la poussière. Nous avons exposé plusieurs fois ce problème aux chargés du Marché, mais aucune réaction de sa part. A chaque fois, les journalistes viennent nous interpeller, même si les chargés du Marché ne trouvent jamais de solution », dit-elle, avant d’ajouter que quand l’environnement et mal propre, plusieurs maladies survienne telles que la typhoïde, etc.
Et d’insister que toutes ces maladies sont causées par le fait que les marchandises sont exposées au sol. Sinon, si les chargés du marché nous trouvaient la solution, toutes ces maladies ne règneront plus parmi nous.
Ajoutons que les ventes au sol ne sont pas dues seulement au manque de tables disponibles, plutôt cela permet à la population d’acheter les mêmes produits vendus ailleurs, à vil prix. Voilà pourquoi nous demandons au chargé du Marché de rabaisser le prix de la taxe. Ceci, pour nous permettre de bien économiser, afin de faire l’effort d’avoir aussi les tables comme les autres.
Quid des articles exposés au sol
Pour Mme Mado Ngwabana, vendeuse des légumes non loin du Marché de la Liberté, cela fait beaucoup de temps qu’elle vend au sol. A l’en croire, elle en a parlé à plusieurs reprises au chargé Marché, malheureusement celui-ci n’a trouvé aucune solution. Et pourtant, c’est chaque jour que le ticket de 500 Fc est payé. Et ce, chaque semaine. Comme pour dire qu’ils viennent récolter l’argent, mais ils sont dans l’impossibilité de nous trouver la solution. En retour, on a que des promesses…
Y-a-t-il réellement des avantages à vendre les produits à même le sol ? Mme Chantal Ampe, vendeuse sur le Boulevard Lumumba soutient qu’il n’y a aucun avantage. Ceci, parce que le manque de propreté cause des maladies. Comme conséquence, les clients préfèrent acheter les produits ailleurs où ils sont propres, que d’acheter chez nous.
Les attentes des vendeuses
Pour les vendeuses, elles disent être exposées à plusieurs difficultés, notamment le fait que les produits à vendre sont exposés au vol. En plus, une marchandise exposée dans ces conditions-là peut provoquer certaines maladies. « Nos marchandises sont en insécurité à cause du manque de tables. Nous demandons au gouvernement provincial d’ordonner ses mandataires à nous trouver la solution », s’exprime-t-elle.
(Eunice Mano/Stagiaire Ifasic)