Programme de 100 premiers jours du chef de l’Etat: Le temps est à l’évaluation

Samedi 02 mars 2019, le Président de la République, Félix Tshisekedi lançait, à la place de l’Echangeur de Limete, son programme d’urgence de 100 premiers jours de son quinquennat. D’un montant évalué à environ 304 millions USD, 206 millions 660.000 devaient provenir du Trésor public, 70 millions du FONER et plus de 27 millions du Fonds pour la promotion de l’industrie (FPI). Près de 100 jours  après, le temps est venu de faire le bilan, pour savoir ce qui a été fait, les difficultés rencontrées et ce qui reste à faire. Ayant promis de revenir auprès de la population pour ce qui a été fait sur les secteurs sécuritaire, politique, social, économique, infrastructurel et sur la jeunesse, le Président de la République sera représenté par son porte-parole, Kasongo Mwema Yamba Yamba, mardi 14 mai 2019 à 10 heures en la salle des Congrès du Palais de la Nation, qui va relever les forces et les faiblesses de ce programme.

Qu’à cela ne tienne, nombreuses sont les Congolais qui ont rapidement constaté que la dynamique Tshisekedi a permis que les travaux reprennent dans beaucoup de coins de la République. Si aujourd’hui les Kinois peuvent se frotter les mains, suite à la réhabilitation des avenues Saïo, Kabambaré, Université, Bokasa et autres, c’est suite à cette impulsion qui a été donnée au haut niveau, et dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie des Congolais.

Fait étonnant quand même ! Les entreprises appelées à réhabiliter ces tronçons routiers, sont celles qui existaient déjà dans l’ancien régime, sans oublier le même personnel et les mêmes moyens de l’Etat. La population constate avec étonnement que ces entreprises sont devenues subitement entreprenantes, au risque pour elles de terminer le travail dans le délai imparti. Tout ceci est la preuve que lorsqu’il y a une volonté politique claire, le miracle peut se produire.

 Et ce, surtout que cette volonté politique s’accompagne de la peur de la sanction dans le chef des exécutants. Comme pour dire que tous les exécutants voudraient marquer positivement le Président de la République, afin de bénéficier de sa confiance. En plus, personne de ceux qui réhabilitent les routes, n’a intérêt d’être trainé devant les cours et tribunaux pour détournement des deniers publics. C’est une preuve que les lignes ont bougé, les choses ont changé et que le principal bénéficiaire demeure la population congolaise.

Les infrastructures, la sécurité et la décrispation marquent les points

Si les choses ont évolué du côté des infrastructures routières, d’autres secteurs ne sont pas en reste. Dans le domaine sécuritaire, des avancées sont signalées, avec l’organisation des élections législatives et prochainement des sénatoriales ainsi que de gouverneur dans la province de Maïndombe. Ceci, lorsqu’on sait qu’il y a peu, Yumbi avait attiré l’attention de la communauté tant nationale qu’internationale, suite à un conflit entre les fils et filles de cette même contrée. Grâce aux mesures prises, les populations reviennent et la vie reprend progressivement.

Dans le Grand Nord, tout est fait pour consolider les positions des forces régulières sur place et faire face aux groupes armés. Au Kasaï également, des mesures ont été prises pour mettre un terme à l’insécurité. Du côté de la décrispation, une série de mesures de grâce présidentielle ont été prises au bénéfice des prisonniers politiques ayant été condamnés par des décisions coulées  en force de chose jugée. Beaucoup ont bénéficié de cette grâce, dont Franck Diongo, etc.

De même, il a été instruit au ministre de la Justice de prendre dans le meilleur délai, toutes les mesures nécessaires dans les conditions prévues par la loi, pour  une  libération conditionnelle de toutes les personnes  détenues d’opinion. C’est le cas ici d’Eugène Diomi Ndongala, qui a bénéficié d’une libération conditionnelle, et tant d’autres.

Dans le même ordre d’idée, le Président de la République a œuvré activement à veiller sur les conditions d’un retour rapide des compatriotes qui se trouvent à l’extérieur du pays, pour des raisons politiques,  afin qu’ils  y exercent leurs activités dans le respect de la loi et des institutions républicaines. Sont nombreux ceux-là qui ont déjà profité de cette situation et le dernier cas en date est celui de Sindika Dokolo.

Il est vrai que beaucoup reste à faire, dans un pays continent comme la République démocratique du Congo, mais le pas de géant est fait, il ne reste qu’à le consolider. Il reste aussi à diversifier les secteurs d’intervention, pour permettre aux Congolais de se retrouver et de réellement croire en l’alternance intervenue au sommet de l’Etat. Il reste aussi à interconnecter différentes routes, parce que les jalons avaient déjà été posés par le colonisateur.

Un statut spécial pour Kinshasa

Au-delà de ce qui vient d’être dit, Kinshasa en tant que miroir du pays devrait, avec près de 10 millions d’âmes, être considéré comme un pays à part entière et avoir sa propre politique de développement. De même, il devrait avoir les dirigeants au regard de ses ambitions pour décourager les profiteurs et d’autres qui n’ont pas d’ambitions ou ne nourrissent aucun amour pour lui. Voilà pourquoi ceux qui dirigent Kinshasa devraient être sévèrement contrôlés, afin de décourager tout stagiaire professionnel à la tête d’une telle ville.

A ne parler que de Kinshasa, la capitale, cette province, grâce aux impôts et taxes mobilisés chaque jour, ne mérite pas cette image de parent pauvre qu’on lui a collée. Kinshasa a de quoi attirer les touristes et autres investisseurs pour sa beauté et son développement. C’est question de mettre une dose de sérieux et de transparence dans le chef des gestionnaires.

A Kinshasa tout comme dans d’autres villes du pays, les populations ont tout simplement besoin de voir leurs conditions de vie s’améliorer, à travers la réalisation d’infrastructures de qualité, la multiplication de moyens de transport, la stabilité de la monnaie et des prix des biens et services, la fourniture de qualité en soins de santé, une éducation de qualité et moins coûteuse, etc.

C’est d’ailleurs cela la clé de réussite du mandat du Président Félix Tshisekedi, qui a besoin des gens bien portants et vivants dans de très bonnes conditions, pour ainsi contribuer efficacement à son programme, qui ne vise que le bonheur du Congolais. C’est aussi là que l’ancien régime a démontré ses limites et tout le monde connaît les conséquences qui s’en sont suivies lors de l’élection présidentielle du 31 décembre 2018.

Jean-Marie Nkambua

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