Pour pérenniser la croissance: Kabila encourage la diversification économique et la poursuite des chantiers ouverts

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Dans son discours-bilan devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, le 19 juillet dernier, le chef de l’Etat a insisté sur le fait qu’au plan économique, la pérennité de la croissance sera tributaire des engagements additionnels en matière de diversification de notre économie, à travers principalement la relance de l’agriculture, spécialement dans les filières des produits d’exportation à forte dose de valeur ajoutée et le développement de l’industrie, y compris touristique. Elle sera également fonction de la poursuite des réformes structurantes notamment, au plan fiscal, dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et de l’environnement sécuritaire. Elle sera fonction, enfin, de la ténacité dans la poursuite des différents chantiers ouverts, dans le cadre de la modernisation des infrastructures portuaires, aéroportuaires et ferroviaires ainsi que des plateformes logistiques aux postes frontières, qui facilitent l’ouverture du pays à l’économie mondiale et son retour en force sur les différents marchés internationaux, notamment des matières premières et agricoles.

Parlant spécialement de la situation économique de la Rd Congo, Joseph Kabila a indiqué qu’au cours de la décennie 90, nous étions en effet plongés dans un véritable gouffre, en raison d’un marasme économique caractérisé par une dépréciation monétaire de plus de 90%, un taux d’inflation à quatre chiffres qui, à un moment, a dépassé le seuil de 3.000%, les déficits chroniques du compte général du Trésor, et la chute vertigineuse des recettes publiques au point d’en arriver à des prévisions budgétaires insignifiantes de trois cent millions de dollars américains en 2001, c’est-à-dire, au moment même où tout était à reconstruire, en priorité et en urgence.

« Fort heureusement, après avoir pacifié et réunifié le pays, J’avais proposé à notre peuple un programme économique indicatif et un programme financier intérimaire sans soutien extérieur, avec pour objectif, la stabilisation du cadre macro-économique, ce qui a permis de casser l’hyper inflation et d’assurer la stabilité du taux de change, de réduire le déficit du compte courant extérieur, de résorber les arriérés de la dette extérieure et d’amorcer les réformes de la première génération », dit-il. Assortis d’un plan de reconstruction axé sur les Cinq Chantiers prioritaires à impact direct sur la relance de notre économie et le social de nos Compatriotes, ces programmes avaient pour ambition de mobiliser les Congolais autour de la nécessité de nous remettre au travail en vue de recréer la richesse nationale et d’assurer la satisfaction de nos besoins de base, à savoir : les infrastructures, l’éducation et la santé, l’emploi, le logement, l’eau et l’électricité.

Aussi, en vue de réduire le déficit criant en matière énergétique et améliorer le taux de desserte en énergie électrique, de nombreux chantiers ont été ouverts à travers le pays, allant de la réhabilitation des turbines de la centrale d’Inga, à l’implantation des microcentrales hydroélectriques ou solaires, en passant par la construction des barrages de Zongo, de Kakobola et de Katende dont les travaux sont, à ce jour, à l’étape du lancement de la construction des lignes de transport et distribution, sans compter des structures semblables financées par le secteur privé, renseigne le chef de l’Etat, qui affirme avoir engagé des réformes structurelles volontaristes de du secteur économique, conséquence de l’option de la libéralisation de l’économie, levée depuis l’an 2002, afin d’offrir l’opportunité au secteur privé de participer à l’effort du redressement national.

Ainsi, à la faveur des lois votées par les deux Chambres du Parlement, des secteurs comme ceux de l’électricité, des hydrocarbures, des mines, des télécommunications et récemment celui des assurances, ont été libéralisés parallèlement à la réforme des entreprises publiques. De nombreux textes législatifs et réglementaires concourent également, aujourd’hui, à la promotion de la concurrence ainsi qu’à l’amélioration de la gouvernance et de la transparence, notamment dans le secteur forestier, minier et pétrolier…

Aujourd’hui, il y a lieu de se réjouir que toutes ces réformes auxquelles il faut ajouter le récent Code Minier et le nouveau dispositif fiscal et parafiscal qui a pour objectif la rationalisation  de la collecte des ressources de l’Etat, et qui a abouti à la suppression des taxes, au niveau national et provincial, redondantes ou superflues, aient porté les fruits escomptés.

En plus, explique le chef de l’Etat, de 3 milliards de dollars américains en 1960 et 14 milliards de dollars en 1997, notre PIB nominal est ainsi monté, ce jour à 50 milliards de dollars à la suite de la croissance économique dont le rythme est passé, pendant la même période, de 1% en 1960, à – 5% en 1997, pour atteindre 4,2% cette année, après avoir frôlé les deux chiffres il y a seulement 4 ans, soit un taux supérieur à la moyenne de celui de toute l’Afrique subsaharienne situé à 2,7%.

Quoiqu’encore insuffisant, au regard des légitimes ambitions du grand Congo, le budget de l’Etat en ressources propres, qui était de 25 millions de dollars en 1960, et de 581 millions de dollars en 1997, est remonté aujourd’hui à plus de 4,6 milliards de dollars américains, alors que les réserves internationales sont-elles passées de 62 millions de dollars en 1960, à 62,8 millions de dollars en 1997, avant d’atteindre un milliard 150 millions en 2018.

La rémunération est passée de 35.000 FC à 129.000 FC de 2010 à 2018

Il reste évident que l’amélioration et la stabilité du cadre macro-économique du pays a eu un impact positif notamment sur les masses laborieuses. C’est ainsi qu’à titre indicatif, la rémunération la plus basse des fonctionnaires de l’Etat est passée de 35.000 Francs Congolais en 2010 à 129.000 FC en 2018, et  celui du rang le plus élevé de 61.000 FC à 1.400.000 FC.  Pour les mêmes périodes, dans le secteur privé, le traitement des agents et cadres est passé de 300 à 1.000 dollars américains pour les cadres moyens, et de 1.500 à 5.000 dollars pour le plus élevé.

N’en déplaise à ceux qui ne voient que ce qui reste à faire, mais jamais ce qui a été fait, tous ces résultats ont eu pour incidence la progression de l’indice de développement humain en République Démocratique du Congo, particulièrement depuis 2016. En témoigne le rapport du PNUD, d’avril de cette année, sur la situation socio-économique dans notre pays. Cependant, en dépit de ces résultats, il reste vrai qu’en termes de perspectives, les conditions sociales de nos populations demeurent globalement préoccupantes, en raison du seuil important de pauvreté, particulièrement en milieux ruraux et semi-urbains. Elles devront donc rester au centre de toutes nos politiques publiques.

A cet effet, En plus des efforts en cours tendant à pourvoir, dans l’immédiat, aux besoins essentiels de notre population, il me semble urgent d’œuvrer, dès à présent, à la maîtrise du taux de croissance démographique en mettant en place une politique courageuse de planification familiale qui nous permettra, dans le moyen terme, d’accéder aux dividendes démographiques en vue d’une croissance intégrée de notre pays.  Il en est de même de la lutte contre le chômage des jeunes qui devrait se poursuivre à travers la formation professionnelle, de manière à stimuler l’esprit d’entrepreneuriat en nos enfants pour qu’à leur tour, avec les talents dont le bon Dieu les a dotés, ils participent à la création de la richesse nationale.

(JMNK)

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