Lutte contre le Choléra au Tanganyika… Le fond humanitaire de la RDC a mobilisé deux millions de dollars
Que des maladies en RDC qui sévissent les populations de ce pays. Si ce n’est pas Ebola, c’est chikungunya ; soit le choléra et tant d’autres. Pour cde dernier, deux millions de dollars américains sont mobilisés par le Fonds humanitaire de la RDC, pour soutenir les activités de sa riposte dans les provinces du Tanganyika, du Haut-Katanga et du Haut-Lomami, indique le bulletin du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) du 10 mai.
La mise en œuvre de ce projet est confiée aux ONG nationales Action et Intervention pour le développement social (AIDES) et Centre d’études et d’actions sociales (CENEAS).D’après la note d’information d’OCHA, ce financement est destiné à « développer les capacités de réponse rapide et précoce aux nouvelles épidémies dans la région ».
Ces fonds serviront aussi à appuyer en médicaments les structures de santé, motiver le personnel de prise en charge, appuyer le transport des malades, et renforcer les mécanismes de prévention communautaire.
Tanganyika : 31 cas de choléra enregistrés en une semaine à Moliro
Au moins trente et un cas de choléra ont été enregistrés en une semaine dans la localité de Moliro, située sur le lac Tanganyika au Sud de Moba, a indiqué, il y a peu, l’administrateur du territoire de Moba, Didier Mumbere.
La maladie affecte aussi les autres villages environnant cette localité, le long du lac Tanganyika. La Croix-Rouge de Moba avait déployé une équipe de chloration d’eau dans la zone, pour freiner la propagation de l’épidémie.
« Avec nos techniciens, médecins de la Zone de santé de Moba, une équipe est en train de faire le suivi et de traiter quand même, pour que la maladie ne progresse pas. Elle commence à diminuer petit à petit », a assuré Didier Mumbere. La Croix-Rouge de Moba avait signalé, néanmoins, la présence de nouveaux cas de choléra à Moba- port. Des cas qui sont admis au Centre de santé Katele.
Situation épidémiologique en RDC
La situation de la RDC reste très préoccupante. A elle seule, de 2013 à 2017, le pays a rapporté environ 151.010 cas de choléra et 3034 décès (38% du total de cas et décès notifié par tout le continent africain) soit un taux de létalité de 1,97%, indique le plan stratégique multisectoriel d’élimination en république démocratique du Congo 2018-2022.
D’après de plan, de 2013 à 2017, la RDC a notifié des cas de choléra de façon continue. A part en 2016, l’évolution de cas de choléra en RDC montre une tendance à la hausse vers la fin de l’année.
Ce qui pourrait s’expliquer par le début de la saison de pluies dans la plupart de sites sanctuaires et les grandes villes du pays. L’évolution en 2016 a été marquée par une augmentation brutale du nombre de cas à partir de la semaine 23. Cela correspond à la flambée épidémique observée dans certaines provinces de l’Ouest dont Tshopo, Equateur, Mongala, Nord-Ubangi, Maï-Ndombe, Kinshasa et Kongo central. Ces provinces ont connu, en 2016, les plus grandes épidémies de ces cinq dernières années. La flambée de 2017 serait d’ailleurs une continuité de l’épidémie de 2016 qui n’a pas été complètement maitrisée. En outre, la RDC connait actuellement la plus grande épidémie de choléra de son histoire depuis celle de 1994, où plus de 50. 000 personnes avaient été affectées dans des camps de réfugiés rwandais à Goma.
Mamie Ngondo