Le professeur Roger-Vincent Kapalayi saluant la reddition des Kamwina Nsapu : ‘’La conférence de paix avait posé les jalons d’une société reconstituée’’

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Dans un communiqué de presse daté du 13 courant, l’Etat-major général des FARDC fait état ‘’de nombreux cas de redditions observés dans le Grand Kasaï parmi les miliciens de Kamwina Nsapu, en Ituri dans les rangs  de la FRPI, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu…’’.                            Des voix se sont élevées de toutes parts parmi lesquelles celles des membres de la communauté des babindji du Congo (Cobico), exprimant leur satisfaction face à ce vent nouveau qui survient au lendemain de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018. Celle-ci ayant consacré la première alternance démocratique au sommet de l’Etat congolais. Dans cet ordre d’idée, le professeur Roger-Vincent Kapalayi (photo ci-contre) a noté, pour sa part, un vent de bonne augure pour la nation, une aubaine qui dicte aux membres des groupes concernés un choix altruiste. ’‘Il n’est jamais trop tard pour bien faire, renseigne une sagesse. A travers cette vague de redditions, il faut comprendre une mutation, où les armes cèdent à la raison. Quand sonne l’heure d’une prise de conscience collective, comme celle à laquelle nous assistons, la République ne rejette aucun de ses filles et fils mus par le souci de se libérer des passions bellicistes, pour s’imprégner des valeurs reconnues et agréées par la société : la paix, la justice, le travail’’, a indiqué l’orateur. Et d’ajouter : Ces valeurs sont éminemment libératrices, et  concourent à la grandeur de la société et de l’homme. Point n’est besoin de rappeler que les problèmes congolais ne peuvent être mieux connus que par les Congolais eux-mêmes, peuple aspirant à un pays plus beau qu’avant, un vœu réitéré dans l’hymne national, le ‘’Debout Congolais’’., a-t-il relevé.

Redditions des groupes armés, un exemple de haute portée patriotique qui fait école

Dans son communiqué de presse, l’Etat-Major des FARDC encourage les autres groupes armés à entendre la voix de la raison à suivre cet exemple de haute portée patriotique… Sous la signature du Général-Major Léon Richard Kasonga Cibangu, porte-parole des FARDC, ledit communiqué est ainsi libellé : Suite à de nombreux cas de reddition observés dans le Grand-Kasaï parmi les miliciens de Kamwina Nsapu, en Ituri dans les rangs de la FRPI, au Nord-Kivu et  au Sud-Kivu, notamment parmi les milices APCLS et NYATURA, au Maniema dans les camps de Maï-Maï CHETANI, USENI, MUKUAMBA et WAMAZA, les Forces armées de de la République démocratique du Congo félicitent tous les Groupes armés qui ont accepté de déposer les armes  pour permettre à la Population de vivre sereinement dans la paix et la sécurité.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo encouragent les autres Groupes armés qui tardent à entendre la voix de la raison à suivre cet exemple de haute portée patriotique, en vue de leur participation au développement de notre pays. Les Forces armées de la République démocratiques du Congo assurent que des dispositions sont déjà prises et des structures mises en place pour la prise en charge de tous les membres des Groupes armés qui acceptent de déposer les armes. Ainsi, les Forces armées de la République démocratique du Congo exhortent tous les autres Groupes armés qui sont prêts à quitter la brousse et à se rendre, de prendre contact directement avec les commandants des Régions Militaires les plus proches ou les responsables de l’UNPDDR.

Il reste entendu que tous les réfractaires à cet appel subiront toute la rigueur de la loi.

Après les pleurs, l’heure est venue pour la population du Kasaï central en général et celle du territoire de Kazumba en particulier, de humer l’air frais de la consolation…

En effet, le professeur Roger-Vincent Kapalayi est notable de Kazumba et Vice-président de la communauté babindji du Congo. Au lendemain de la« tempête » soulevée par le phénomène Kamwina Nsapu, notamment dans le Territoire de Kazumba au Kasaï-central, il avait salué solennellement l’idée de la conférence pour la paix, annoncée en son temps par la plus haute autorité du pays. Ce fils du terroir avait émis le vœu de voir ces assises se tenir non seulement dans le chef-lieu mais aussi dans les territoires et secteurs. « Ceci dans le souci de permettre à la base de s’approprier les efforts de paix et de réconciliation », tel avait été son souhait.  (In L’Avenir du 12 janvier 2018). L’orateur est d’avis que la conférence pour la paix avait, en son temps, posé les bases nécessaires d’un retour à la paix. ’’L’idée que ceux qui ont tenu les armes hier reviennent au bon sentiment, ne peut que réjouir autant les observateurs que les autochtones. Ces derniers ayant subi les affres des conflits armés.

Comme on le comprend, la reddition d’anciens membres de la cohorte Kamwina Nsapu donne lieu pour les uns, à la reprise d’une vie interrompue malgré eux et, pour les autres, à la réinsertion après avoir été utilisés, parfois contre leur gré, au service des armes. Cela va sans dire que les pouvoirs publics doivent s’employer à harmoniser ce contexte, estime l’orateur, en vue de canaliser toutes les énergies à des fins utiles. Et là encore, les résolutions issues de la conférence de paix avait jeté utilement les jalons d’une société reconstituée.  

Pour rappel, l’incursion de la milice Kamwina Nsapu a tout foutu en l’air de l’ordre établi.  Les agresseurs ayant pris le contrôle de la situation, ont mis en débandade l’élite locale. Donc, tous ceux détenant un niveau d’études ou une spécialité, ont été chassés de Kazumba. Dans  leur déchaînement, les assaillants ont saccagé les villages entiers : les bureaux de l’Administrateur du territoire, les bureaux des secteurs ont tout perdu notamment des archives et des documents courants, des écoles et des institutions de santé empêchées de fonctionner.

Tout compte fait, le Président Félix Tshisekedi a lancé,  le 24 janvier dernier dans son discours d’investiture, l’appel à la réconciliation nationale. S’agissant du Kasaï Central, les observateurs estiment que cette nouvelle phase présuppose la réhabilitation des chefs de groupements qui avaient quitté fortuitement leurs postes, pour s’abriter à Kananga. Pour sa part, le  peuple attend notamment le parachèvement des travaux de la chute Katende et l’asphaltage de la route de Kalambambuji. Celle-ci part de Kananga en Angola, en passant par le territoire de Kazumba. D’aucuns pensent qu’il faille actionner les routes de cantonnage manuel, question d’occuper la main d’œuvre locale.

En vue d’assurer l’encadrement de la jeunesse, la création des institutions socioprofessionnelles est vivement souhaitée. Ce qui appelle l’ouverture spécialement d’une direction provinciale de l’Institut national de préparation professionnelle, INPP (pour s’occuper de l’intégration de tous les jeunes centre-kasaïens).

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