Le relief de Kisenso en dégradation avancée: Les routes Mazout et de la Paix coupées

La commune de Kisenso est en proie à une suite d’érosions, enclavant de l’intérieur les différents quartiers. Il nous revient, à cet effet, que la route de Mazout (en terre jaune) a été coupée, à la suite d’une énorme érosion. Cette route reliait autrefois le quartier Riflard (Kisenso-Gare) à l‘hôpital d’Etat de Kisenso, à une distance d’environ trois km. Un habitant du coin a admis de témoigner en ces termes : « Celui qui entretenait la route de Mazout, était un prêtre blanc de l’église St Etienne de Kisenso, le Père Frank. Son mandat est passé et, des années plus tard, un autre prêtre blanc, le Père Italo a contribué à l’œuvre. Celui-ci s’est employé à distribuer des sacs vides aux habitants le long de la route, pour les remplir de terre. A leur départ, la route de Mazout a, depuis, souffert d’inattention généralisée. Et ceci jusqu’à ce que les pluies aient entraîné une énorme érosion d’environ neuf (9) mètres. Pour l’heure, en effet, l’on ne peut, même à moto, relier Kisenso-Gare à l’Hôpital d’Etat qui avoisine l’Eglise St Etienne », a-t-il décrit.
S’agissant de l’avenue De la Paix, là aussi, un trou béant a coupé en deux cette avenue qui à vocation nationale. Et cette catastrophe intervient dans un contexte où des équipes de manœuvres sont à l’œuvre, dans la perspective de la reprise du trafic sur le chemin de fer Kinshasa-Matadi. Pendant ce temps, l’avenue De la paix se rétrécit au fur et à mesure que poussent des maisons d’habitation, le long du chemin de fer Kinshasa-Matadi.
En effet, l’avenue De la Paix est le prolongement de l’avenue ex-Poids Lourds, dont la partie asphaltée s’arrête au niveau du Pont Matete. De là part l’avenue De la paix, traversant deux communes: Matete et Kisenso, jusqu’à la jonction, au niveau de N’Djili-Kikimi (ex N’Djili-Brasserie), avec la route qui mène au Bas- Congo. Partant de cette réalité, il ne serait pas exagéré de dire que l’avenue De la paix est une route d’intérêt national. Dans la mesure où, jusqu’à la décennie 80, des véhicules rentrant des villages du Bas-Congo bondés de marchandises, dont notamment des fagots de bois, sacs de braise, chikwangues, feuilles de manioc, etc. empruntaient cette avenue, pour desservir Kisenso, Matete et même Limete (quartiers Kingabwa, Ndanu, Salongo, etc.).
A Kisenso tout se passe au ralenti. Aucun bulldozer n’est en vue là-bas et, surtout, aucun coup de pioche n’a été donné ne fut-ce que pour apaiser la curiosité de cette population qui réside dans cette entité dégradante qui renferme tout juste 17 quartiers. La population continue à se poser de nombreuses questions pour connaître à quand cette commune pourra aussi voir stationner en toute sécurité au rond-point de l’hôpital d’Etat des bus « Esprit de vie ».
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(Payne)