Gestion des entreprises publiques en RDC: L’ODEP invite Félix Tshisekedi à initier un audit

Après l’investiture du 5ème Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’on assiste à une crise sociale sans précédent. Des mouvements de grèves sont signalés dans la majorité des entreprises et institutions publiques. Certains agents accusent 12 mois d’arriérés de salaires, d’autres 20 mois voire même 50 mois. C’est comme si, la grogne sociale aidant, les Congolais n’attendaient que l’avènement de Félix Tshisekedi pour lever le voile de la mégestion dans les entreprises du portefeuille et dans d’autres structures étatiques et paraétatiques. Face à cette situation, l’Observatoire de Dépense Publique plaide pour qu’un audit soit mené par la Cour des Comptes en vue de faire un Etat de lieux de la gouvernance des institutions et entreprises de l’Etat.
Cet audit devra permettre d’avoir une idée générale sur la gestion des entreprises et des structures étatiques et à l’occasion, adopter les mesures qui s’imposent pour rectifier le tir. Il est vrai dans ce contexte, seul un audit est capable non seulement de rassurer les uns et les autres, mais de prouver à la face du monde certains trous béants dans la gestion du patrimoine de l’Etat. Ceci permettra aussi d’adopter des mesures à caractère général, qui s’imposeront à tout le monde. Mieux, à tous ceux qui sont concernés par les audits.
Dans une note parvenue à la rédaction du quotidien L’Avenir, l’ODEP révèle que les derniers audits des entreprises de l’Etat, effectués par la Cour des Comptes datent de 2013. A ces jours, l’ODEP note que la majorité des entreprises et institutions publiques sont caractérisées par : Une gestion opaque du personnel : aucune politique salariale, de recrutement, de promotion, de retraite n’a été mis en place ; Le manque de transparence des recettes mobilisées par les entreprises et institution publiques (les hôpitaux, les universités et instituts supérieurs, TRANSCO, etc.), alors qu’elles reçoivent une subvention de l’Etat ; Le non versement, par les entreprises publiques, de la TVA collectée ; La gestion irrationnelle des subventions reçus de l’Etat ; Le recouvrement des créances auprès de certains clients est difficile d’où l’existence des créances irrécouvrables importantes dans les états financiers ; L’absence de contrôle interne et externe par les services attitrés, etc.
Ainsi, conformément à l’article 180 de la constitution, cet audit de la Cour des Comptes permettra de faire un état de lieu de la gestion des finances de l’Etat, des biens publics ainsi que les comptes des provinces, des entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes publics.
JMNK