La salle des spectacles du Palais du Peuple a servi de cadre d’échange hier mercredi 11 octobre 2017, du Comité de liaison Ceni-partis politiques. Dans une salle presque pleine, Corneille Nangaa s’est évertué au même exercice d’établir l’Etat des lieux et perspectives du processus électoral en République Démocratique du Congo. Et ce, une année après la dernière rencontre de la Ceni-partis politiques. Après la lecture du dernier procès-verbal, Corneille Nangaa a indiqué aux délégués des partis politiques la mission de la Ceni, en tant qu’arbitre devant officier la rencontre entre acteurs politiques. En plus de cette mise au point, le patron de la Centrale électorale a signifié qu’une élection est un conflit sain, conflit bien organisé aux termes des résultats qui seraient acceptés par tous. Les délégués des partis politiques présents ont été signifiés de la poursuite et identification des électeurs et l’organisation des élections en une seule séquence.
Partant de ces éléments, Corneille Nangaa a présenté l’état du fichier électoral à ce jour, le traitement et la consolidation du fichier électoral, mais aussi des activités critiques du processus électoral, en plus de l’optimisation du processus électoral assorti des propositions, notamment la loi électorale à voter et la machine à voter. « Il ne faudrait pas que les finances soient un blocage pour qu’on arrive aux élections que nous attendons », a-t-il indiqué. A ce sujet, les défis sont énormes pour y parvenir, parmi lesquels, financier, sécuritaire, etc.
De l’identification et enrôlement des électeurs
S’agissant de l’état du fichier électoral, les délégués des partis politiques ont appris qu’à ce jour, la Ceni a enrôlé 42.119.380 électeurs, sur les 45 millions d’électeurs attendus. Avec 53% d’hommes enrôles, soit 22.120.040 sur 47% des femmes enrôlées, soit 19.999.340.
A ce sujet, il faut dire que des 26 provinces, 23 ont clôturé officiellement les opérations d’enrôlement, à l’exception du Kasaï, Kasaï Central et deux territoires de la province de Lomami, dont les opérations ont débuté le 12 septembre. Dans d’autres provinces, certes y a clôture, mais la Ceni se trouve dans la phase de récupération des données et deux centres ouverts à Kinshasa qui sont localisés dans Kinshasa-rural. Une précision, ce que toutes les provinces vont bénéficier d’un même délai de 90 jours sans exception, donc janvier 2018 sera la dernière date d’identification et enrôlement dans les trois provinces.
Après enrôlement, la Ceni va procéder au traitement et consolidation des données, mais les provinces ayant clôturé le processus d’enrôlement, la Ceni a déjà commencé le procédé par un système AFIS/ABIS qui est un système automatique d’identification biométrique susceptible de détecter les inciviques se faisant enrôler plus d’une fois ; la proportion des enrôlés et les mineurs. Au regard du débat sur les irrégularités, la Ceni estime que ce débat est prématuré, et fait cette mise au point.
« Ce traitement par machine détecte les doublons potentiels. Nous avons enregistré des cas où quelqu’un s’est fait enrôler 46 fois, dans 46 centres d’inscription. Cela n’est pas un problème parce que la Ceni a mis un procédé pour détecter automatiquement ce cas au traitement de données. Dès lors que la Ceni dispose de ces données, elle va procéder à la comparaison des empreintes digitales et la photographie dans la base de données. Donc, la Machine nous permet de détecter le nombre de fois que Monsieur X s’est enrôlé dans tel ou tel autre Centre, avec l’heure précise et la date », a indiqué Corneille Nangaa.
Après ce nettoyage du fichier par le traitement des données, une décision doit être prise, laquelle qui consiste de radier la personne pour ne laisser que le dernier enrôlement, la dernière inscription. Donc, effacer les autres données pour avoir, le nombre exact d’enrôlés susceptible d’obtenir la loi sur la Répartition des sièges par circonscription électorale. « Avant de le radier, il faut l’intervention de l’homme. On ne dit pas à la machine de le radier directement. La machine nous aide à le détecter, il faut donc une confirmation visuelle du doublon. C’est l’adjudication de l’opérateur de la Ceni », a souligné Corneille Nangaa en faveur de consolider l’unicité du fichier électoral.
Il faut dire que ce travail est un produit de la Ceni, par le simple fait que s’il s’agissait de lancer un appel d’offre, il ne sera pas possible d’acquérir ce procédé dans six, ce malgré le temps que va mettre les fournisseurs pour déployer le système. « Sans violer la loi, il y a des discussions avec la Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics pour que cette acquisition se fasse en mode urgence. En même temps, nous avons commencé à mettre le test de laboratoire d’échantillonnage. Nous avons pris la province de Sankuru et de la Tshuapa où nous avons commencé ce traitement, je puis vous dire que rien qu’avec les données textuelles sans entrée dans les données biométriques, c’est-à-dire les empreintes digitales et la photographie, on a déniché dans le Sankuru plus de 170.000 personnes qui se sont fait enrôler deux fois », a-t-il relevé, tout en précisant que le système est tellement performant qu’il donne même l’âge de l’enrôlé et le système va aider à radier tous ceux l’âge est en décans de 16 ans. « Le débat soulevé sur les mineurs, les nombres de doublons etc. est un faux débat par ce que le système de la machine va résoudre tous ces problèmes par un système AFIS/ABIS.
C’est aux termes de ce traitement, que la Ceni va présenter au Parlement le fichier électoral traité et consolidé qui sera soumis à l’audit, avant l’examen, l’adoption et le vote de la loi portant répartition des sièges par circonscription électorale, mais aussi la révision de la loi électorale.
Avantages de la machine électo-manuelle
La Ceni par ses ingénieurs informaticiens a inventé la machine qui a recueilli l’approbation même de la Communauté internationale à la dernière réunion à Bucarest, en Roumanie. La machine présente beaucoup d’avantages économique, sécuritaire et financière en ce que qu’elle facilite la rapidité, la fiabilité des données, la crédibilité du scrutin.
Au lieu d’un bulletin syllabus de plus de 52 pages comme dans les deux cycles électoraux précédents, Corneille Nangaa soumet aux délégués des partis politiques un procédé électro-manuel qui réduit sensiblement les coûts. Au lieu d’un dispositif aérien imposant d’avions gros porteurs susceptibles de transporter, déploiement autant de tonnes de bulletins dans les Bureaux de vote, la Ceni a pensé en termes de la facilité en mettant au point trois sorte de bulletins ( vert, rouge et bleu) et chacun joue son rôle de l’ouverture de la machine, au vote puis à la clôture du vote, dont la machine. Il s’agit d’insérer tous les candidats par circonscription électorale dans la machine, introduire le bulletin, appuyer sur le candidat de son choix, et la machine imprime la photo du candidat voté. Au lieu d’avoir un bulletin syllabus de plus de 28 milles candidats dans toutes les circonscriptions avec difficultés faciales à reconnaitre son candidat. La machine présente également les avantages de voter à partir du numéro de son candidat si seulement si, il y a plus de candidats. Dans moins d’une minute, le vote peut se dérouler et à la fin des opérations, la Ceni est en même d’avoir les résultats par procès-verbal électronique et manuelle à contre-vérifier par les témoins et observateurs. Une fiabilité en ne point douter.
Au sortir de cet échange, certains délégués des partis politiques ont tari d’éloge Corneille Nangaa pour avoir mis en place un système de vote moins couteux qui épargne à la République qui peine, de financer seule les élections. Avec ce système, le vote est fiable, crédible, transparent et rapide.
Toutefois, les professionnels de bourrages d’urnes voient d’un mauvais œil ce procédé qui ne facilite jamais cette pratique anti-électorale. C’est eux qui font ombrage à ce système moins couteux en faveur de bulletin syllabus de 52 pages. Le leitmotiv de ces professionnels de bourrages est simple : moins sûr d’être élus, ils préfèrent ne pas aller aux élections et créer ainsi de tensions du type, au 31 décembre coute que coute les élections. Avec quel moyen ? Avez-vous cerné les montagnes de contraintes à escalader ? Nombreux sont les délégués des partis politiques en sont sortis convaincus de la fiabilité de la machine à vote électro-manuelle. Qui à eux de sensibiliser leurs militants à l’utilisation. Du côté de la Ceni, la porte est ouverte est garantie à tout le monde quant à ce procédé.
(Pius Romain Rolland)