Suite à la grève des transporteurs: L’Hôtel de ville, la Police et l’ACCO trouvent un compromis

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Pendant que le président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) était passé, dimanche dernier dans les médias pour démentir la menace de grève des transporteurs privés, les Kinois ont été surpris hier matin de constater qu’il n’y avait pas de transport en commun privé. Preuve que le mot d’ordre de la grève a été observé et dans certaines communes, des bus ont été caillassés et quiconque se permettait de sortir son taxi était considéré comme un traitre. Et pourtant, les Kinois, mieux ceux qui doivent sortir de chez eux pour aller au service, les élèves, les fonctionnaires et autres femmes commerçantes étaient nombreux dans les principales artères, question d’avancer un peu et espérer trouver un transport.

Cette situation a obligé l’Exécutif provincial qu’entourait la Police nationale congolaise, de recevoir les doléances de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), avant de trouver un consensus. Ces doléances se résument en quatre points : la vérification de l’Arrêté du Gouverneur de la ville province de Kinshasa, les tracasseries policières, le prix du carburant à la pompe et enfin, les mesures prises par la Police nationale congolaise par rapport à l’insécurité causées par les voitures communément appelées « Ketchs ».

« J’ai confirmé que c’est moi qui ai signé l’Arrêté qui revoit le prix de la course à la hausse », a précisé André Kimbuta, qui a rappelé qu’à chaque augmentation de prix de 10% à la pompe, je dois également signer un Arrêté réajustant les prix de transport. Il se fait que depuis 2011, compte tenu du faible pouvoir d’achat des Kinois, je n’ai jamais pris d’Arrêté de réajustement. Ainsi, depuis 2011 à ce jour, l’on a atteint plus de 50%. C’est pourquoi nous avons pris cet Arrêté. Mais au lieu de 50%, j’ai fait un réajustement de l’ordre de 10 à 20%.

Au sujet des tracasseries policières, le Gouverneur  leur a dit qu’il n’y aura plus cette histoire de Bureau 2 dans toute la ville de Kinshasa. Mais à condition que les chauffeurs  collaborent avec la Police, en signalant des inciviques. Pour sa part, la Police dit qu’elle ne restera pas bras croisés. Parce que pour elle, quand on punit celui qui s’est agrippé sur un véhicule, ce n’est pas une tracasserie, c’est une infraction. Raison pour laquelle l’ACCO a l’obligation de sensibiliser ses membres. « Ils peuvent continuer à faire leur grève, mais nous, nous allons continuer à faire notre travail », prévient-t-il.

Concernant les prix à la pompe, Kimbuta revient sur la tendance à la hausse du baril sur le marché international. A l’en croire, nous pourrions d’ici décembre, de dépasser les 100 dollars Us le baril du pétrole. En plus, nous risquons d’avoir la même augmentation des prix. Voilà pourquoi, propose-t-il, la solution doit être globale et non ponctuelle. « Que le gouvernement réfléchisse sur comment résoudre ce problème, pour que la population ne ressente pas les effets de l’augmentation du baril », dit-il, tout en proposant de subventionner les produits pétroliers.  A ce jour, rappelle-t-il, l’Etat subventionne Transco et New Transkin, voilà pourquoi ils gardent leur prix. L’autorité urbaine informe la population que les bus et les taxis bus Esprit de vie n’appartiennent pas à l’Etat, mais aux privés. Ils n’ont rien à voir avec la tarification appliquée par Transco et New Transkin.

Enfin pour les ketchs teintés, Kimbuta souligne que c’est aujourd’hui le 22 mai que la Police devait commencer le contrôle. « Mais en tant que père de famille, je leur donne encore jusqu’au 30 mai 2018 pour se conformer par rapport à la couleur et le numéro d’identification », explique-t-il. Par rapport aux frais à payer, une réduction majeure est observée. Le taxi, c’est 5 dollars Us, taxi-bus: 10 dollars Us et le bus: 15 dollars Us. Il prévient toutefois que les es récalcitrants ne vont plus bénéficier de cette faveur du gouvernement provincial.

Kapika convoque une réunion aujourd’hui

La paralysie constatée hier dans la ville province de Kinshasa n’a pas échappé à Joseph Kapika, ministre de l’Economie, qui s’est exprimé là-dessus, pour dire que tout le monde était au courant de cette menace de la grève des transporteurs privés, mais le weekend après un entretien avec l’Hôtel de ville, nous avons suivi le président de l’ACCO appeler tout le monde au calme. Il a donc démenti le bruit de la grève, et appelé tous les transporteurs à vaquer à leurs occupations.

Curieusement hier matin, les transporteurs privés ont garé leurs véhicules. Les transporteurs publics quant à eux, sont sortis normalement, même s’il  y en a qui ont été caillassés.  Et d’ajouter que les chauffeurs exigeraient que les prix à la pompe diminuent. A l’occasion, il a cité le président Kennedy qui disait : « quand le peuple se révolte, il a toujours arisons ». « Nous avons réajusté le prix du carburant au regard du prix observé sur le marché mondial où le prix du pétrole est en ébullition. Ne pas réajuster, on arrêtait tout », insiste-t-il, avant d’affirmer que si nous rentrons au dernier prix, l’on ne rentrerait pas à la grève mais à la paralysie totale de toutes les activités.

A l’en croire, l’armée, la Police, la SNCC, …, rien ne va bouger.  C’est donc un choix qu’on ne peut opérer. Derrière cette revendication, dit-il, il y aurait la question de petites coupures. Ils n’ont pas de petites coupures à remettre aux clients, mais cette question est résolue par la Banque centrale du Congo (BCC). 2ème revendication, il y a beaucoup de tracasseries, depuis que la Police a décidé d’aller en guerre contre les criminels qui opèrent avec des véhicules appelés communément « Ketchs ». « Nous ne pouvons encourager les tracasseries, mais l’Etat ne peut non plus accepter que les bandits continuent à opérer, parce qu’il a pour mission de protéger les personnes et leurs biens. Un seul Congolais qui est victime d’un crime, ça doit nous faire mal », soutient-il. Mais au regard de tout cela, sur instruction du Directeur de cabinet du chef de l’Etat, il a décidé de convoquer demain en réunion la BCC, l’Inspection générale de la Police, l’Hôtel de ville de Kinshasa, Transco et New Transkin, les transporteurs privés et le ministère de l’Economie, pour qu’ensemble nous trouvions une solution idoine. En attendant, il a lancé l’appel à tous les transporteurs à reprendre le travail. « Je ne suis pas d’accord avec tous les présidents de parkings qui ont exercé des pressions. Je demande aussi à la population de s’abstenir de tout acte visant la destruction de véhicules, qu’ils soient privés ou publics. J’appelle tout le monde au calme, les chauffeurs à la reprise du travail ».

(JMNK)

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