Après la sortie officielle du regroupement politique électoral « l’Alliance pour l’Avenir » (AA/a) dont il est membre, le Gouverneur de la province du Kwilu, professeur Michel Balabala s’est exprimé à la presse, surtout qu’il est accusé ces derniers temps de tous les péchés d’Israël. Ayant déjoué la stratégie de ses pourfendeurs qui s’attendaient à ce qu’il saisisse la justice, pour qu’on dise, bien après, qu’il a muselé la presse. Il croit que tout cela, c’est de la communication politique. Le vrai message est que ses adversaires politiques ont peur des élections, et ils savent que dans la ville de Bandundu, s’il y a élections, ils ne vont pas gagner. Il ironise, en faisant remarquer qu’un gouverneur qui tabasse les gens, il est quand même revenu deux fois à la tête de la province, d’abord comme Commissaire spécial, et puis comme Gouverneur réclamé du reste par la population ! Vous croyez que la population a réellement besoin d’un boxeur ? Non, Michel Balabala est un travailleur. Comme ce sont des politiques qui ont des partis sans encrage dans la province, ils voient Balabala exceller sur terrain, et ils ont transposé le combat politique en combat physique, en écrivant des stupidités sur le Gouverneur Balabala.
Au sujet des accusations dont il fait l’objet, Michel Balabala explique que ce journal l’a toujours accusé. Il a donné plusieurs exemples. D’abord comme Commissaire spécial, ensuite comme candidat gouverneur, et enfin quand il est devenu gouverneur, ce même journal a continué à raconter qu’il aurait volé de l’argent pour un ravin à Kikwit. « Il m’accuse d’être boxeur, mais je suis un boxeur politique. Ce sont des gens que j’ai boxés politiquement, je les ai battus aux élections des gouverneurs, et ils veulent maintenant transformer la boxe politique en boxe physique. Ils veulent m’amener sur un chemin des journaux, en écrivant, espérant que le gouverneur va perdre la pédale, pour dire que le gouverneur est entrain de museler le journal, et enfreint à la liberté de presse »,dit-il, avant d’ajouter que « nous connaissons cette politique-là ». Il croit que c’est la honte pour ce journal-là, son directeur de publication ou ce journaliste-là. Il a rappelé avoir donné pendant deux ans le cours d’étude comparée de politique de communication à l’Université de Kinshasa et pense que si c’est réellement des journalistes qui écrivent toutes ces choses, il leur attribuerait la mention zéro sur dix ou 1 sur 10.
Et de s’interroger, comment pouvez-vous expliquer que ma femme est venue en vacances à Kinshasa, ça fait deux semaines, et moi je reste à Bandundu ; je suis venu la taper par Bluetooth ou par wathsapp? Et d’ajouter qu’ils ont même publié que j’aurai battu mon ministre de la Santé et on se serait disputé une femme avec ce dernier ! Mais tout ça, c’est de la communication politique : ils ont peur des élections et savent que dans la ville de Bandundu, s’il y a élections, ils ne vont pas me battre. Ils pensent qu’il faut disqualifier Balabala par des mensonges. Lorsque j’étais Commissaire spécial, le même groupe avait trompé que j’avais tapé un DG de l’Institut supérieur pédagogique, ISP. Ils attendaient peut-être que j’aille en justice ! Je connais leur politique. Un gouverneur qui tabasse les gens, il est revenu deux fois à la tête de la province. J’étais Commissaire spécial, et la population a réclamé le même Monsieur qui est un boxeur ! Vous croyez que la population a réellement besoin d’un boxeur ? Ils ont réclamé un travailleur. Comme ce sont des politiques qui ont des partis sans encrage dans la province, ils voient Balabala exceller sur terrain, ils ont transposé le combat politique en combat physique, en écrivant des bêtises sur le Gouverneur Balabala.
Kwilu, province à multiples défis
Le premier défi, dit-il, ce sont les routes de desserte agricole. « Ma province est agricole et si vous y entrez, il n’y a pas de route de desserte agricole. Donc, on ne sait même pas évacuer les produits vers les lieux de consommation. Nous avons beaucoup de difficultés, parce qu’il y a par exemple le Fonds national d’entretien routier, FONER qui doit nous aider, nous allouer les moyens pour arranger ces routes-là, depuis que je suis entré au pouvoir, ça fait neuf (9) mois, je n’ai jamais reçu un franc de FONER, encore moins les fonds d’investissements », martèle-t-il, tout en ajoutant : j’ai des difficultés pour arranger les routes. En plus, l’Office de route dans la province du Kwilu n’a même pas de machines, toutes étant plutôt à l’œuvre dans les provinces de Maï-Ndombe et de Kwango. Le Kwilu n’a même pas une machine qui puisse aider le gouverneur à faire la route. Quand vous voyez même l’Office des voiries et drainage, OVD, elle n’a même pas de moyens de transport.
Et de renchérir que de même pour les Travaux publics, même pas de jeep. « Je me retrouve dans une province qui, pratiquement, est à multiples problèmes. Et ces problèmes peuvent se résoudre si le Gouvernement central nous envoie les frais d’investissement. Puisque la rétrocession que le gouvernement central envoie, ne permet pas de payer le personnel politique du gouvernorat. Le Gouvernement central envoie 122 millions de francs congolais. Pour payer mes agents politiques, il me faut 174 millions de francs congolais. Or, les recettes propres à la province n’arrivent même pas à 170 millions », martèle-t-il, avant d’expliquer que quand je suis arrivé, nous avions 67 millions de francs congolais comme recettes propres. Aujourd’hui, nous sommes à 160 millions des recettes propres. Cela me permet juste de rétrocéder à l’Assemblée provinciale, ajouter 52 millions pour payer mon personnel politique et aussi ceux-là qui récoltent cet argent.
Nous avons de sérieuses difficultés et le Gouverneur n’a même pas de maison ni de jeep de fonction. A peine qu’il venait d’acheter deux jeeps, mais comme il a décidé de gérer ensemble mais autrement, il a préféré remettre un de ces véhicules au vice-gouverneur, et l’autre au président de l’Assemblée provinciale. Le Gouv continue à rouler dans une jeep en location !
Comme on le comprend, il y a beaucoup de problèmes, mais il pense qu’il est difficile de dire comment il va relever les défis, à l’approche des élections. Et de rassurer : nous allons faire le mieux, peut-être faire sortir la province de la location, peut-être que le gouverneur qui viendra pourra aussi donner les moyens et les recettes de la province pour lesquelles je mets en place une culture fiscale. Les recettes, disais-je, vont augmenter et en ce moment-là, le gouverneur qui viendra ne rencontrera pas les mêmes difficultés que nous.
Sa contribution en tant que membre de l’Alliance pour l’Avenir ?
« Le regroupement Alliance pour l’avenir, si je l’ai choisi, c’est parce qu’il est un regroupement de gagnants. Vous avez vu la démonstration. Nous n’avons pas emmené les badauds de Kinshasa. Ceux qui sont venus sont des responsables qui ont des convictions. Ce qui signifie que les quinze (15) partis qui sont venus, sont ceux-là qui ont réellement de l’encrage sur le terrain, dans l’objectif d’aller vers les élections et de les gagner », proclame-t-il, avant d’affirmer que nous sommes un regroupement de la MP et à la fin, on verra si chaque regroupement a amené combien. Et nous, l’objectif c’est d’amener même la moitié de la casserole et les autres vont ajouter, pour que la casserole se remplisse.
(JMNK)