Province du Kwilu et perception des taxes: Le B R B, une opportunité pour le développement endogène

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Le Bureau de recettes du Bandundu (B R B) est une structure de perception des taxes sur les produits vivriers qui sortent de la province du Bandundu. Sur la route nationale n°1, ledit Bureau a été implanté à Batshanga en aval de Mongata, partant de Kikwit. La mission confiée au B R B rejoint celle dévolue au péage par sa finalité de maximiser les recettes de la province. Le péage opère à Mongata où chaque véhicule se conforme aux exigences, en fonction de sa catégorie. La seule différence est que le Bureau de recettes du Bandundu perçoit sur chaque produit emballé et embarqué pour quitter la province.

A chaque colis correspond un montant à percevoir 

Pour un bœuf acheminé à Kinshasa, le montant exigé au B R B est de 13.000 fc (treize mille francs congolais) ; un sac de cossettes de manioc 1.900fc (mille neuf-cents fc) ; un sac d’arachides 2000fc (deux mille fc) ; un sac de maïs 2400fc (deux mille quatre cents fc) ; un sac de courge 2000fc (deux mille) ; un bidon d’huile de 5 litres, 500 fc (cinq cents)… A cela s’ajoutent le sac de charbon de braise, le panier de poissons fumés, les produits de la chasse et d’autres…

Au regard de sa vocation agricole, la province du Bandundu doit avantageusement miser sur les produits de ses récoltes. Ceci pour notamment compenser des déficits courants en termes des recettes. Point n’est besoin de rappeler que dans le contexte de la décentralisation doublé du pari du développement, l’insuffisance de recettes empêche un service public de qualité. A l’heure de se remettre au travail à cet effet, le Bandundu ne peut laisser de côté aucun secteur qui ne puisse retenir l’attention autant des populations que des gouvernants.

Publier ce que vous percevez

La démocratie en tant que pouvoir par et pour le peuple, favorise le développement dans la mesure où, elle permet un climat de confiance et de rapprochement entre les gouvernants et les gouvernés. Dès lors que pareil climat s’installe et détermine désormais la cohabitation entre les pouvoirs publics, les acteurs sociaux et les peuples à développer, des projets de développement bénéficieraient alors d’un rapprochement de vues et d’une dynamique d’ensemble. Ceci justifie pourquoi Bandundu doit s’employer à publier ce qu’elle perçoit, et à éclairer les acteurs sociaux locaux sur les orientations les grandes orientations du B R B.

De fil en aiguille, ce qui s’applique au Bandundu l’est aussi à d’autres provinces, communes et territoires de la République. Les gouvernants devraient faire preuve d’une culture de transparence et des statistiques. Les volumes de productions locales ne sont pas exprimés en termes statistiques, pas même pour les taxes journalières perçues dans les marchés. Partant de la banane et des ananas au Bas Congo, des cossettes de manioc et de la courge dans certains villages du Bandundu, le riz à Bumba (province de l’Equateur), du poisson du fleuve et le volume du gibier chez les riverains du Bandundu jusqu’à ceux de la Province orientale, en passant par l’Equateur et dans cette dernière province. Les productions locales ne sont pas exprimées en statistiques. Dans des villages reculés du district du Kwilu au Bandundu, pour citer cet exemple, des peuples non riverains sont très trempés dans la culture des étangs. Dans cet ordre d’idée, la bonne politique dans le cadre du B R B devrait inclure le réflexe d’investir dans l’encadrement et la promotion des potentialités locales, pour accroître le rendement et partant, les probabilités de recettes. Point n’est besoin de rappeler que le Bandundu est aussi accessible par voies aérienne et fluviale. Dans le contexte du B R B, la province devrait relever le défi d’envisager des mécanismes de perception et de maximisation des recettes aux ports et aéroports locaux, faute de se leurrer dans le virtuel.

(Payne)

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