Procès Kamuina Nsapu/aile de Kinshasa: Le TMG promet de répondre à certaines demandes

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Près de 9 mois après le début de l’instruction de l’affaire opposant le Ministère public à 36 prévenus Kamuina Nsapu/aile de Kinshasa, lentement mais sûrement, le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe qui siège en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, est en train d’atterrir. Raison pour laquelle il se propose de boucler cette phase pré-juridictionnelle par la visualisation de la vidéo de deux prévenus, suivie de la réaction des différentes parties au procès. Et ce, avant que le Tribunal n’accorde une ou deux semaines à ces parties, notamment la défense pour qu’elle prépare les plaidoiries, au Ministère public les réquisitoires et aux parties civiles les conclusions.

Hier devant la barre, le TMG a visualisé les vidéos  des prévenus dont Mazanga Mazarin, Kanyenga Dikuba Kuba, Kasonga Mukala Djibril et Mputu Ali, le présumé scarificateur et l’un des précurseurs du mouvement terroriste Kamuina Nsapu à Kinshasa. Comme leurs précurseurs, tous ces prévenus ont rejeté même les vidéos qui sont à leur avantage. Etant poursuivis pour plusieurs infractions, ils ne veulent pas prendre le risque d’accepter la moindre des choses, pour ne pas donner les arguments au Tribunal qui n’aura d’autre choix que de les condamner. Une mauvaise stratégie, lorsqu’on sait qu’ils peuvent aussi bénéficier des circonstances atténuantes, au regard de leur coopération avec le Tribunal.

Une grande surprise lors de ce procès, c’est la visualisation de la vidéo après l’attaque du marché central. Là-dedans, on y voit un policier gisant à terre et transporté probablement à l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mamayemo, dans un pousse-pousse. L’émotion était visible dans la salle, même si les principaux concernés dont Ben Tshimanga, Christian Mukadi et Kalewu exigent des preuves vidéo qui démontrent que ce sont eux qui ont participé à cette attaque.

Pour Me Dieudonné Okola, l’avocat du prévenu Kasongo, son client n’y est pour rien. « On lui a posé une question par rapport à l’attaque de la prison de Makala, des différentes commissariats de la Police et au moment de la commission de l’infraction, il était déjà arrêté depuis le mois de mars et on ne sait pas par quel bâton magique il est allé commettre les infractions », dit-il, avant d’ajouter que l’OPJ estime que ce qu’il a dit ce n’est pas la vérité, c’est à lui de nous amener une preuve contraire. A la question de savoir, pourquoi alors le prévenu ne reconnait pas sa vidéo ? La défense répond que d’entrée de jeu, le prévenu avait reconnu la vidéo. Mais ce qui a posé problème, c’est le fait qu’il avait déposé en Tshiluba, mais on ne sait pas qui a interprété la même vidéo en Lingala.

Invité à réagir à l’issue de ce procès, le Bâtonnier Mbere, avocat de la défense a expliqué qu’il ne faut pas confondre la vidéo qui a été projetée à un film. Et d’ajouter, lorsqu’il y a des atrocités, des crimes, la presse et les OPJ viennent après. C’est qui est vrai, il y a eu mort d’hommes en plein grand marché et l’assassin ne peut pas se retrouver sur place. C’est une pièce que la partie civile Okala Nzola a versé au dossier. « Ne vous attendez pas de voir les images des incriminés là-bas. C’est un argument qui ne tient pas debout », rétorque-t-il.

Et de renchérir que la visualisation des images, ce n’est qu’une petite étape dans l’instruction juridictionnelle. Mais bien avant, on a scruté les procès-verbaux, il y a eu audition des témoins, il y a eu les commentaires  sur les relevés téléphoniques, maintenant ce sont les images. Toutes ces preuves viennent  pour que le Tribunal se fasse une idée pour condamner ou acquitter.  En matière pénale, explique-t-il, les parties au procès peuvent amener toutes sortes des preuves qui sont laissées à l’appréciation souveraine du juge. En d’autres termes, c’est le juge qui condamne et acquitte et les autres parties amènent de la matière.

Et le Bâtonnier de paraphraser le président du tribunal qui a dit qu’aujourd’hui jeudi, nous allons terminer  avec Mputu et il va répondre à certaines demandes des parties prenantes. « Après une longue instruction de 9 mois, on suspend pour une ou deux semaines, pour que les parties préparent les plaidoiries, le Ministère public les réquisitoires et les conclusions pour les parties civiles. Je crois que jusqu’à ce stade, la partie civile Rdc est heureuse », martèle-t-il.

JMNK

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