Poursuivi pour crimes contre l’humanité: Le rebelle Sheka se rend à la Monusco

Ntabo Ntaberi Sheka, fondateur et chef du groupe rebelle Nduma défense du Congo (NDC), s’est rendu mercredi 26 juillet à la MONUSCO à Mutongo, environ 10 km au nord de Walikale, dans la province du Nord Kivu. Il a été transféré à Goma. Sheka est recherché depuis 2011 après avoir été l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la justice congolaise pour crimes contre l’humanité pour viols de masse.
Sheka s’est présenté de lui-même en pleine conscience et connaissance du fait qu’il est l’objet d’un mandat d’arrêt. La MONUSCO est engagée à soutenir les autorités judiciaires compétentes menant des poursuites criminelles dans le cadre de violations des droits de l’homme, conformément aux règles du droit, indique un communique de cette Institution, qui ajoute qu’elle a un accord permanent avec le gouvernement de la République démocratique du Congo qui garantit que toute personne sous sa supervision remise aux autorités nationales soit traitée dans le respect des droits de l’homme.
Cependant, tout en se félicitant de cette reddition, le CEPADHO rappelle que Cheka est visé par un mandat d’arrêt pour crime contre l’humanité. A cet effet, en dépit de sa reddition volontaire ses actes ne resteront pas impunis et il mérite de répondre en justice de tous ses crimes.
Et, au regard de la gravité des actes perpétrés par Cheka et ses hommes au Nord-Kivu (les viols, les tueries, les pillages de ressources naturelles, les enlèvements et kidnappings, les tortures et traitements cruels infligés aux civils,…), le CEPADHO exhorte aux autorités militaires de ne jamais intégrer ce rebelle au sein des FARDC, même si l’Autorité politique arrivait à décider de son amnistie.
L’Ong invite les autres rebelles à emboîter les pas à Tabo Taberi Cheka pour la sécurité de la Province. Il encourage en même temps les FARDC à plus de pression militaire contre les forces négatives afin que les rebelles qui traînent les pieds dans les maquis se trouvent dans l’obligation de se rendre, si non, qu’ils soient neutralisés.
(JMNK)