Opération “Prisons zéro” !

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Les prisons se vident comme jamais auparavant en Rd Congo depuis ces trois dernières semaines. Ce n’est pas que les detenus aient tous été libérés.

Ce n’est pas non plus qu’au dehors les populations aient souscrit à un nouveau code de bonne conduite sous le label Bonne vie et moeurs. C’ est une affaire de mystérieuses évasions à répétition.

D’où la nécessité de fouiller  les caveaux afin de découvrir à quoi rime ce phénomène attribué à tort ou à raison aux gardiens des lieux pénitentiaires.

En effet, d’aucuns ne voient qu’une complicité qui ne dit pas son vrai nom derrière ces actes aussi bien inquiétants que récurrents.

Assurément, il y a anguille sous roche. Depuis le 17 mai dernier, le go est donné au CPRK, Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, communément appelé “Prison de Makala”. Officieusement, plusieurs milliers de personnes, âges et sexes confondus, demeurent introuvables jusqu’à ce jour. Et comme il n’y a pas un sans deux, la contamination par le miracle des vases communicants influencera,  quelques jours après, les détenus de Kasangulu, province du Kongo central. Là aussi,  près d’une centaine se sont tirés, à en croire maints commentateurs.

Sans faire le tour du pays, surtout avec le phénomène dit “Ne Muanda Nsemi” ou “Kamuina Nsapu”, c’est selon, Kinshasa vient d’enregister le week-end de nouvelles évasions du côté de Matete. La série n’étant pas en panne d’épisodes, dans la partie est du pays, les détenus de Beni viennent d’éditer l’exploit. Et bientôt,  dirait-on yeux écarquillés, à qui le tour?

Sans se voiler la face, la saison est propice aux évasions, comme dans la série “Prison break” , cette fois-ci “made in Congo”. C’est là tout le problème. Qui sont les auteurs, les co-auteurs et même les complices de cette  opération “prisons zéro “? Quels en sont les vrais mobiles? Où sont les brèches à colmater illico  pour arrêter l’hémorragie?  Qu’en sera-t-il de la sécurité dans toutes ces villes lorsque l’on sait que bien des évadés sont à compter d’entre les voleurs et autres bandits de grand chemin? Qu’en sera-t-il aussi des responsabilités à établir sans mettre un gant   de velour sur une main de fer ? En tout cas, à toutes ces questions et à bien d’autres, le Congolais déjà très exaspéré n’a besoin que de sa paix. Que la balle aille dans un camp ou dans l’autre,  peu importe!

 

(Emmanuel Badibanga)

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