Maurice Tshikuya : « l’INPP bénéficie d’un triple appui du Japon »

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L’Institut national de préparation professionnelle, INPP est l’une des preuves plausibles de la coopération RDC- Japon. C’est ce que son Directeur général M. Maurice Tshikuya a révélé dans une interview que voici, accordée à la presse lors de la visite de la JICA, Agence japonaise de coopération internationale. C’était le mardi 21 novembre 2017.

En quoi consiste l’apport du Japon à l’INPP ?

M.Tshikuya : Beaucoup le savent. Le Japon, notre partenaire privilégié, n’a pas de ressources minières comme la Rdc. Mais il a su se positionner sur l’échiquier international en investissant dans les ressources humaines. A l’INPP, le Japon nous appuie, non seulement en termes de formation des formateurs et transfert des technologies, nous permettant ainsi de nous adapter à l’évolution de la technologie, mais aussi en nous dotant des infrastructures de base et en les équipant. Ça fait donc une triple coopération : à l’INPP, le Japon construit, équipe et forme.

Avez-vous des chiffres pour appuyer votre argumentaire ?

Parlant des statistiques, à ce jour, mon institution compte 296 agents, dont plusieurs ingénieurs formés par le Japon. Certains ont bénéficié de cette formation ici au pays, d’autres au Japon. D’ailleurs, une douzaine d’agents sont en formation actuellement au pays du soleil levant. Ce qui fait de notre cooépration exemplaire et qui, à coup sûr, influe sur la qualité de la formation.

Côté stagiaires formés à l’INPP, ils sont passés de 2.000 autrefois à 36.643 aujourd’hui. Ils seront bientôt autour de 42.000 l’an, selon nos prévisions. La demande était forte, certes, mais la capacité d’accueil ne suivait pas. D’où l’importance de l’appui japonais qui, en en tenant compte, a permis à l’INPP d’avoir le centre ultra moderne de Kinshasa construit et totalement équipé aujourd’hui (voir photo). Plus grand que ceci, un autre centre est en construction à Lubumbashi. Celui de Mbuji Mayi sera bientôt inauguré,…

Quelles sont vos perspectives dans le cadre de cette coopération avec la JICA ?

Avec la JICA, nous sommes en train de paufiner un projet ambitieux pour la construction de l’INPP dans le Kongo central. Il s’agit, encore une fois, d’une coopértion dynamique et exeplaire, qui tienne  compte de besoins réels de la formation professionnelle. Après ceci, d’autres projets suivront certainement.

Que devient-on après une formation à l’INPP ? Les frais à payer, sont-ils abordables ?

Les frais à payer en vue de la formation à l’INPP sont restés les mêmes depuis quatre ans. Cela, parce que nous ne voulons pas sacrifier les couches les plus démunies de la société, malgré le coût de la maintenance, qui en réalité, est très onéreuse. En effet, l’entretien des équipements est priotitaire. Nous notons le concours du  patronnat congolais qui subvetionne parfois certaines formations ; de quoi nous permettre d’accueillir même les plus démunis, tout en faisant face à nos charges.

Quant à la première partie de votre question, après une formation chez nous, en termes de politique sur le marché de l’emploi, l’INPP a mis sur pied un système de suivi post-formation : accompagner ceux qui terminent leur formation afin qu’ils soient embauchés comme travailleurs salariés dans des sociétés, soit faisant de l’auto emploi en créant leurs propores structures, soit encore dans l’entrepreneuriat des jeunes.

A ce point précis, c’est le lieu de noter qu’il s’agit un petit fonds de microfinance appelé SOLIDE qui est mis sur pied. Les petits prêts leur sont accordés, à un taux  nageant entre 3 et 5% seulement. La jeune fille ou la femme paie moins que le garçon. De quoi booster l’entrepreneuriat féminin, dans le souci de créer une classe moyenne congolaise.

Avez-vous un appel à lancer l’endroit de la jeunesse, pour clore cet entretien ?

J’invite la jeunesse congolaise à se réaliser que la bureaucratie a tué notre pays. Il est temps d’inverser les tendances actuelles. Nous devons aller vers les métiers, vers les secteurs productifs, comme au Japon où 98% d’entreprises sont des PME. La jeunesse congolaise doit oser entreprendre dans tous les secteurs de la vie et oublier de se faire recommander pour un emploi alors que nous avons un pays non encore exploité.

                                                                                                                                     Propos recueillis par                                                                                                                                           Emmanuel Badibanga

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