L’Hôpital Général de Kabinda fête avec faste la journée internationale de la femme

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale du 08 mars 2018, l’Hôpital général de Kabinda, ex-Centre de Dépistage de la Tuberculose ‘’CDT’’, a organisé hier une séance de sensibilisation à l’Hôtel en Vrac à Matadi Kibala.
Au menu du jour révélé par la modératrice, Mme Micheline Ndaya : le mot de circonstance de Mme chef du personnel Rebecca, les témoignages de trois mamans qui ont parlé de leurs apports respectifs dans leur service, l’historique du mois de la femme par trois représentants de la Division Urbaine du genre, famille et enfant et enfin, la réjouissance populaire où Maman Ntumba Vido a excellé dans le service.
Condensé des interventions
Mme Rebecca a révélé que le mois de mars 2018 marque la célébration de la 41è journée mondiale de la femme. Et d’ajouter que le thème retenu mondialement est : « L’heure est venue, les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes ». Quant au thème national : « Investir dans la force productive de la femme rurale priorité de la RDC » et enfin, le thème provincial : « L’apport de la femme rurale et urbaine : valeur ajoutée dans le développement durable ».
Elle a remercié le couple Ngoto qui a offert le cadre. De même, ses pensées et reconnaissance vont aussi à l’endroit des femmes rurales et urbaines de la ville province de Kinshasa. Cette journée pour elle, reflète le rôle capital joué par les femmes dans le développement.
Et Mme Rebecca de faire remarquer que l’inégalité de genres et l’accès limité aux crédits, aux soins de santé, à l’éducation constituent autant des défis pour les femmes rurales et urbaines. La crise alimentaire, économique mondiale et le changement climatique n’ont fait qu’aggraver la situation (allusion faite ici aux cris des personnes souffrants et mourants de faim).
En RDC, la tradition impose aux femmes de manger en dernier ressort lorsque les hommes ont mangé. Et pourtant, les femmes contribuent généreusement à l’économie et elles représentent une importante proportion de la main d’œuvre agricole au niveau national.
Et de conclure que si on donne aux femmes les mêmes ressources, elles pourront faire bien plus. Elle pense que l’autonomisation de la femme rurale est cruciale, si on ne veut pas mettre un terme à la faim et à la pauvreté. « En refusant d’accorder aux femmes des droits et des opportunités, nous privons leurs enfants et leurs sociétés respectifs, un avenir meilleur. Il est temps de se mobiliser pour l’autonomisation de vecteur du bien être de l’humanité », a-t-elle insisté.
Dans son témoignage, la pharmacienne Mombata révéla qu’à son arrivée à l’hôpital, la pharmacie n’avait pas de documents, pas de médicaments. Elle a recommencé le tout à zéro. Aujourd’hui, la conservation des médicaments est bonne. L’effort est fourni pour l’approvisionnement en médicaments. Elle a exhorté les femmes contre les anti-valeurs.
Le médecin dentiste Jolie Kapinga a révélé qu’elle a pu initier l’organisation du service d’enregistrement des malades et la propreté dans le service. Elle encourage chaque femme à faire correctement son travail.
Mama Kiwa Clémentine du service Tuberculose, 1èrefemme dans ce service, a révélé qu’elle a été nommée parce qu’elle a montré de quoi elle était capable.
Tour à tour, le Dr Patrick Tshikangala, Julien Tshibuabua et Bubala Trésor ont interpellé les mamans présentes sur le volet violence sexuelle, réinsertion sociale et juridique. Le genre est différent de sexe. Le sexe est inné, mais le genre se base sur la compétence. Et ils ont invité les femmes à dire qu’elles sont capables de faire quelque chose.
(Antoine Bolia)