Katumbi et Fatshi: la candidature unique de l’ opposition radicale divise

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Depuis la publication du calendrier électoral global et consensuel par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), toute la classe politique range ses troupes pour étudier les voies et moyens pouvant permettre de bien se positionner et gagner plus de sièges. Malheureusement, au sein du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement (Rassop/Limete), l’on imagine autre chose. Nonobstant leurs pensées focalisées sur la prise de pouvoir par la rue, le Rassop/Limete ne veut pas livrer ses autres secrets. Mais puisque sur la terre rien ne se cache, il sied de signaler que le manque de leadership dérange cette plateforme politique de l’Opposition congolaise. Outre cela, le Rassemblement ne sait pas trouver un compromis autour d’un candidat unique. Et même s’il y avait prise de pouvoir par la rue, le Rassop n’a pas un président à proposer aux Congolais pour diriger la transition. Curieusement, ils chantent une transition sans Kabila ! Plusieurs candidats présidents de la République se sont autoproclamés au sein du Rassop. Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Ndondoboni, Félix Tshisekedi… La liste serait encore très longue. Tous veulent devenir président de la République, mais appartenant à une seule plateforme. Des raisons ont été données par plusieurs membres du Rassop pour justifier cette situation, mais nulle ne tient. Faudra-t-il faire appel aux Evêques de la Cenco pour organiser une table-ronde du Rassop afin de sortir un candidat unique ? Où faudra-t-il repartir à Gorée, à Genval… pour que le Rassop se trouve un candidat unique ? L’heure est grave. Face à cet état de chose, des tensions sont visibles entre les partisans de chaque leader. Les plus emblématiques sont ceux des partisans de Félix Tshilombo Tshisekedi et de Moïse Katumbi Chapwe.

 

La guerre des opinions

Dans des réseaux sociaux comme dans des émissions télévisées, les publications comme des propos prouvent à suffisance que rien ne va entre Katumbi et Tshisekedi fils. De globalinfos.net, l’on affirme que ce qui semblait encore une guerre informelle, devient une affaire publique entre les partisans de Fatshi et ceux de Katumbi, alors que tous sont membres du Rassop/Limete.

Le site informe que tout a commencé par un texte publié par M. Patrick Bakengo, un natif de Likasi et pro Tshisekedi : « Si Moïse Katumbi aime vraiment les Congolais comme il le prétend, il doit se retirer dans la course aux élections présidentielles et laisser Félix Tshisekedi comme seul et unique candidat du Rassemblement ».

De ce message, l’on comprend directement que Katumbi qui est en exil provoqué par lui-même à Bruxelles, et ne pourrait rentrer au pays que s’il réglait son affaire avec le grec Stoupis pour escroquerie, n’a plus de chance de prendre part aux élections prévues au 23 décembre 2018.

Après la déclaration de ce pro Félix, un autre son de cloche est d’un pro-Katumbi. Il s’agit d’Abel Amundala qui a rétorqué en disant : « si réellement Félix Tshisekedi veut que l’opposition gagne les élections présidentielles qui arrivent en RDC, il n’a qu’un choix pour voir la réalisation d’un tel espoir. Félix doit s’aligner derrière la candidature de Moïse Katumbi ».

 

De bonnes guerres !

Ces attaques frontales prouvent à suffisance le manque de leadership et de consensus qui règne au sein du Rassemblement/aile Limete. Mais pourquoi ces genres de déclarations ? Pour Patrick Bokengo, Moïse n’est pas le bienvenu pour remplacer Joseph Kabila.

« La lecture des événements nous montre qu’aussi longtemps que Moïse sera dans cette course effrénée à la présidence, Kabila ne lâchera rien. Katumbi est plus que conscient que Kabila ne fera aucun compromis, et ne lui cédera jamais la place. Dans 5 ans, Katumbi peut revenir assouvir ses ambitions et étancher sa soif d’être candidat aux élections et peut-être devenir Président de la République. C’est un sujet délicat, voire tabou pour certains pour les temps qui courent », indique Patrick Bokengo.

Par contre, Abel Amundala pense que Moïse Katumbi est le seul candidat de l’opposition qui a un acquis d’un bilan positif dans la gestion de la chose publique, son bilan positif au gouvernorat de Katanga en témoigne résolument. Ce que Félix n’a pas.

Quand l’on arrive à un tel niveau de polémique, tout porte à croire que le Rassemblement n’est pas prêt à aller aux élections.

Et quand ils poussent le président de la République à présenter son dauphin, pendant qu’ils sont incapables de s’entendre sur un nom qui ferait l’unanimité. Mais pour arriver à ce niveau, il faut savoir que les dollars seront bien dépensés pour être accepté comme candidat unique du Rassop. Puisqu’avant d’accepter Katumbi au sein de cette plateforme lors de sa création à Genval, l’on sait comment des billets de banque ont circulé de la tête jusqu’au pied pour ne pas citer des noms.

Mais si l’on continue à ne pas croire à ces élections, on risquera de revivre l’histoire de 2006 où le feu Tshisekedi père avait interdit à tous les membres de l’Udps de prendre part aux premières élections démocratiques organisées en RDC.

 

Les dessous-des-cartes du voyage manqué de Fatshi à Lubumbashi

De ces deux opinions relevées ci-haut, il est permis de comprendre que même si Félix Antoine Tshisekedi a raté son voyage à Lubumbashi, c’est parce que Katumbi ne voulait pas perdre sa popularité dans un coin qu’il semble bien maîtrisé. A son arrivée à l’aéroport, c’est beaucoup plus M. Gabriel Kyungu qui a mobilisé les militants du Rassop/Lubumbahsi pour accueillir leur président national. Katumbi de son côté, bien que loin de la ville, n’a pas soutenu cette démarche de Kyungu, et a préféré garder silence. « Des indiscrétions révèlent que le camp des Katumbistes aurait milité et soudoyé différents partis politiques pour gagner leur absence de l’accueil du fils d’Etienne Tshisekedi, en vue de garder la popularité de Moïse intacte dans la ville de Lubumbashi. Pas de drapeaux des partis du G7, ni de l’AR et même la plupart des insignes des partis membres du Rassop », signale globalinfos.net.

Au vu de tout ce qui précède, il est difficile de croire que le futur président de la République viendra du Rassemblement de Félix et Katumbi. Ces deux prétendus leaders du Rassop créent la cacophonie au sein de cette plateforme laissée par le lider maximo. Les appels à l’unisson viendront de partout, mais l’esprit qui anime les personnes n’est pas prêt à laisser l’autre être à la tête des assoiffés du pouvoir. Ça commence bien, et l’avenir en dira plus.

Makim

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