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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

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La désignation, le 08 août 2018 d’Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat du Front Commun pour le Congo (FCC) à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018, n’a pas laissé indifférente  la Majorité présidentielle. Celle-ci, dans un communiqué signé par l’honorable Aubin Minaku, son Secrétaire général, félicite, avec grande fierté patriotique, l’Autorité morale de la Majorité Présidentielle, Joseph Kabila Kabange, pour son choix décomplexé, témoin d’un acte de conviction aux valeurs et principes de la démocratie, en ce compris la garantie d’une alternance pacifique au sommet de l’Etat. Pour Aubin Minaku, l’histoire en cours d’écriture des institutions de la Rdc, restera à jamais évocatrice de ce tournant inscrit en lettres d’or sur le cours du temps en termes d’une «première » et d’un héritage sûr pour les générations présentes et à venir. Davantage affermie par le choix éclairé de son Autorité morale, la Majorité Présidentielle invite-t-elle tous ses militants et toutes ses militantes des quatre coins de la République démocratique du Congo, à s’organiser pour soutenir, lors du vote du 23 décembre 2018, la campagne électorale et l’élection d’Emmanuel Ramazani Shadary ainsi que celles de tous les candidats et de toutes les candidates de sa famille politique briguant la députation nationale ou provinciale.

(JMNK)

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE

En date du 8 août 2018, le Camarade Emmanuel RAMAZANI SHADARY a été désigné en qualité de candidat du Front Commun pour le Congo, FCC en sigle, à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018 ;

De ce fait, la Majorité Présidentielle, dans son ensemble, félicite, avec grande fierté patriotique, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, Autorité morale de la Majorité Présidentielle, pour son choix décomplexé, témoin d’un acte de conviction aux valeurs et principes de la démocratie, en ce compris la garantie d’une alternance pacifique au sommet de l’Etat;

A la faveur de ce même choix, fruit d’une intense activité de consultation démocratique auprès des composantes politiques et des personnalités indépendantes du Front Commun pour le Congo, la Majorité Présidentielle salue, une fois de plus, le sens de la parole donnée dont fait montre son Autorité morale: « il avait juré devant Dieu et devant la Nation de respecter la Constitution de la République, de maintenir son indépendance et de sauvegarder l’unité nationale ; et voici qu’à la face du monde entier, il a respecté la Constitution, il a maintenu l’indépendance du pays et a sauvegardé l’unité nationale ; Nul donc n’en peut douter, il est le Père de notre démocratie mais aussi un grand pionnier du respect de la loi fondamentale du pays ».

L’histoire en cours d’écriture des institutions de notre pays, note la Majorité Présidentielle, restera à jamais évocatrice de ce tournant inscrit en lettres d’or sur le cours du temps en termes d’une «première »et d’un héritage sûr pour les générations présentes et à venir;

Aussi, la Majorité Présidentielle, davantage affermie par le choix éclairé de son Autorité morale, invite-t-elle tous ses militants et toutes ses militantes des quatre coins de la République démocratique du Congo, à s’organiser pour soutenir, lors du vote du 23 décembre 2018, la campagne électorale et l’élection du Camarade Emmanuel RAMAZANI SHADARY ainsi que celles de tous les candidats et de toutes les candidates de notre famille politique briguant la députation nationale ou provinciale.

C’est pourquoi, tout en renouvelant au candidat désigné toutes ses félicitations, la Majorité Présidentielle s’engage à le soutenir sans réserve jusqu’à la victoire finale qui sera, avec l’aide de Dieu, une victoire réellement démocratique et non équivoque.

Que vive Joseph KABILA KABANGE, Autorité morale du Front Commun pour le Congo!

Que vive Joseph KABILA KABANGE, Autorité morale de la Majorité Présidentielle!

Fait à Kinshasa, le 09 août 2018.

Le Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle

Aubin MINAKU NDJANDJKO

En République démocratique du Congo, la désignation d’Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat du Front Commun pour le Congo (FCC) à la présidentielle de décembre 2018, a pris tout le monde de court, même la communauté internationale. Celle-ci n’avait jamais cru que Joseph Kabila prendrait une telle décision, allant à  contre-courant de la dynamique actuelle dans la région des Grands Lacs où le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et le Congo-Brazzaville n’ont pas hésité un seul instant à modifier leurs constitutions respectives pour se cramponner au pouvoir. Et ce, sans condamnation de la communauté internationale.

Mais en Rd Congo, Joseph Kabila aura déjoué tous les plans diaboliques, mieux les plans de la balkanisation du pays concoctés par les ennemis du Congo dans les officines occidentales, qui n’attendaient qu’un supposé faux-pas pour mettre leurs plans en exécution et trainer ainsi le pays dans la poussière. Heureusement que l’Afrique pouvait encore compter sur un de ses dignes fils, au parfum de tous ces plans, pour mener une démarche contraire, au bénéfice de son peuple.

Leurs plans à eux tous étant démasqués, ils se jettent dans les félicitations du bout des lèvres. Dans un communiqué parvenu à la rédaction du Journal L’Avenir, l’Ambassade des Etats-Unis en Rdc écrit ceci : « En République démocratique du Congo, l’annonce de la part de la coalition au pouvoir d’un candidat de consensus autre que le Président Kabila représente un pas en avant important pour la démocratie congolaise. Nous sommes encouragés par le signe selon lequel le Président Kabila entend respecter ses engagements conformément à la constitution congolaise et à l’Accord de la Saint-Sylvestre de décembre 2016 en ne briguant pas un troisième mandat », dit ce texte, qui ajoute que les responsables du gouvernement, de l’opposition, et de la société civile, ainsi que les chefs des forces de l’ordre partagent avec le président Kabila la responsabilité d’assurer le plein respect des normes démocratiques.

Le peuple congolais doit pouvoir exprimer ouvertement ses opinions et choisir ses candidats sans craindre les violences, les menaces ou l’intimidation. Nous faisons appel à la Commission électorale nationale indépendante et aux autorités congolaises afin qu’elles prennent les mesures qui s’imposent pour garantir la tenue d’élections crédibles le 23 décembre 2018, en permettant notamment l’accès au public au nouveau fichier électoral et en ayant recours à une méthode de vote qui bénéficie de la confiance de l’électorat congolais. Ce communiqué souligne en passant que la RDC jouit d’une occasion historique d’assurer un transfert pacifique du pouvoir en décembre, et les Etats-Unis seront prêts à appuyer ce processus selon les normes du calendrier électoral établi.

 

La France prête à accompagner la Rdc

De son côté, le Président de la République française salue la décision annoncée hier par le Président Joseph Kabila de ne pas se représenter aux prochaines élections présidentielles, conformément à son engagement de respecter les termes de la Constitution congolaise. « La France, qui s’est constamment tenue aux côtés de la République démocratique du Congo, rend hommage à l’action du Président Kabila pour l’unité et l’intégrité de la RDC », indique ce document, qui ajoute qu’aux côtés de ses partenaires et en particulier de l’Union Africaine, des organisations régionales et des pays voisins, la France se tient prête à accompagner les efforts des autorités congolaises en vue de la tenue, le 23 décembre prochain, d’un scrutin libre, transparent et inclusif.

Concernant la Belgique, son ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a indiqué “prendre acte” de la désignation par le président congolais Joseph Kabila d’un dauphin, Emmanuel Ramazani Shadary, qui sera le candidat du pouvoir en place à l’élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo. Le scrutin doit se faire dans un climat “apaisé” pour que les résultats soient “crédibles”.

Il a toutefois appelé les responsables congolais à s’engager en faveur de l’organisation des différents scrutins prévus à cette date (présidentiel, législatif et provinciaux) dans un climat “apaisé” et “inclusif” afin que les résultats soient “crédibles”. “On prend acte de la consultation menée au sein de la Majorité présidentielle“, a affirmé Didier Reynders à l’agence Belga.

Ces consultations ont conduit M. Kabila à désigner mercredi, in extrémis, Emmanuel  Ramazani Shadary, un ancien ministre de l’Intérieur et actuel Secrétaire permanent du parti présidentiel, comme le candidat du Front commun pour le Congo (FCC), une vaste plate-forme électorale créée par Joseph Kabila. “Cela démontre que le président (Kabila) n’est pas candidat” à un troisième mandat - que lui interdit la Constitution qu’il a lui-même promulguée en 2006 -, a ajouté Didier Reynders. Il a rappelé que la communauté internationale, l’Union européenne et l’Union africaine (UA) ainsi que les pays de la région avaient exprimé leur opposition à une candidature du chef de l’Etat congolais à un troisième mandat.

 

L’EU et l’UA se joignent

Dans une déclaration, la Représentante Spéciale du Secrétaire-général des Nations Unies en République démocratique du Congo et des Ambassadeurs ou Chefs de mission du Canada, des Etats-Unis, de la Suisse, de l’Union africaine ainsi que de l’Union européenne en accord avec les Chefs de mission de l’UE à Kinshasa, saluent la décision du Président Joseph Kabila Kabange d’avoir tenu son engagement de respecter la Constitution congolaise. La conclusion du dépôt des candidatures pour les élections présidentielles et législatives en RDC, conformément au calendrier électoral de la CENI, constitue une étape clé sur la voie devant mener à la première alternance politique pacifique en RDC, grâce à des élections crédibles le 23 décembre 2018.

« Nous réitérons notre appel à toutes les parties à veiller à ce que le processus électoral et le transfert du pouvoir soient menés de manière transparente, pacifique et inclusive, conformément à la Constitution et à l’Accord de la Saint-Sylvestre de décembre 2016 », insiste ce communiqué, qui poursuit que l’engagement de tous les acteurs congolais en faveur d’élections crédibles, pacifiques et inclusives avant la fin de l’année renforcera la stabilité et la prospérité de la RDC et de toute la région.

Pour sa part, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, prend note avec satisfaction de la nouvelle étape franchie hier dans le processus électoral en République démocratique du Congo. Il se félicite du respect par le Président Joseph Kabila Kabange de son engagement à se conformer aux dispositions pertinentes de la Constitution congolaise et à celles de l’Accord politique de la Saint Sylvestre relatives à l’éligibilité à la présidence de la République. Ce faisant, le Président Kabila a posé un geste de haute valeur politique dans l’intérêt supérieur de son pays.

Le Président de la Commission souligne que le succès de la suite du processus électoral appelle à un engagement sans faille de la part de l’ensemble de la classe politique congolaise et des institutions chargées de l’organisation des scrutins à venir. Il réitère, en conséquence, son appel à tous les acteurs concernés pour qu’ils œuvrent ensemble et de bonne foi, à la tenue d’élections paisibles, transparentes et véritablement inclusives, notamment en garantissant le droit de tous les citoyens qui le souhaitent et remplissent les conditions stipulées par les textes en vigueur à y concourir. Il souligne, encore une fois, la nécessité et l’urgence que revêt la création d’un environnement propice à une compétition électorale loyale et équitable, à travers la mise en œuvre de mesures de décrispation appropriées. Il est impératif que le peuple congolais puisse se prononcer librement et en toute souveraineté sur son destin.

L’Union africaine réitère son engagement à soutenir le processus électoral dans le cadre de ses instruments pertinents, notamment la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. À cet effet, elle continuera à travailler étroitement avec les organisations régionales compétentes, à savoir la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l’Afrique australe, ainsi qu’avec les Nations unies et les autres partenaires internationaux de l’Afrique.

(JMNK)

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Autour de Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Félix Tshisekedi de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (Udps) et Eve Bazaïba, Secrétaire général du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) parti cher au candidat à la présidentielle Jean-Pierre Bemba Gombo, sont venus réfléchir sur la fameuse candidature unique de l’Opposition congolaise pour les élections présidentielles du 23 décembre 2018. Cette rencontre a eu lieu hier à GB, quartier général de l’UNC de Vital Kamerhe. Les trois personnalités de l’Opposition congolaise radicale se sont réunies, quelques jours après la dernière rencontre avec Jean-Pierre Bemba après son dépôt de candidature pour la présentielle à la CENI. Ainsi, Vital Kamerhe, initiateur de ces messes peut-être noires, rassemble ses pairs de l’Opposition pour voir comment rassembler les points qui se convergent dans différents projets de société, discuter autour des divergences, puis à la fin aboutir à un consensus pour un programme commun. Le profil dudit candidat unique de l’Opposition reste encore à désirer. Mais d’abord, il est question de réfléchir sur le programme. Là où le bas-blesse, c’est quand Kamerhe ne convoque que l’Udps et le MLC. Ainsi, Fayulu de la Dynamique de l’opposition, Freddy Matungulu de Congo Na Biso, et les autres sont laissés pour compte ! Même Moïse Katumbi, grand ami de Félix Tshilombo, n’est pas pris en compte dans ces rencontres. Mais après la rencontre d’hier, certaines sources ont affirmé que les trois ont jugé nécessaire d’intéresser les autres. Chose qui ne leur sera pas facile, car déjà, ce sont les mêmes têtes qui ont boycotté les consultations sur la candidature unique de l’Opposition initiées par un certain Fiyou Ndondoboni, leader du parti Orange. En outre, s’il faut faire appel à d’autres, l’on craint des guerres froides qui existent entre leaders de l’Opposition. Fayulu qui n’est pas totalement d’accord avec Katumbi et Kamerhe, Katumbi lui-même qui se voit abandonné même par son cher ami… En attendant le communiqué conjoint qui sera signé et publié aujourd’hui, le suspense demeure si et seulement si, l’opposition parviendra-t-elle à présenter aux Congolais un seul candidat pour affronter celui du Front Commun pour le Congo, qui n’est pas de moindre disons-le.

Félix Tshisekedi Tshilombo, président du Rassop et de l’Udps avait annoncé juste après avoir déposé sa candidature de président de la République à la CENI, qu’une réunion se tiendra tout prochainement à l’extérieur du pays pour réfléchir autour du même sujet, mais aussi sur celui du retour de Katumbi.   Mais déjà, le président Sud-africain Cyrille Ramaphosa arrive aujourd’hui en RDC pour tenter de convaincre Kinshasa sur le retour de l’étranger Katumbi. Et même s’il regagnait Kinshasa, pas moyen pour lui de déposer sa candidature à la CENI, peut-être rejoindre les autres pour réfléchir sur le prochain dauphin de l’opposition. Bemba qui est en Belgique ne rentrera qu’en septembre, et laisse tout entre les mains de son adorable Secretaire générale Bazaïba. W ait and see.

(Berneel Makambo )

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Jamais un président n’aura été aussi diabolisé et couvert des invectives caustiques sur base des soupçons d’un projet machiavélique de présenter sa candidature pour un troisième mandat prohibé par la Constitution. Face à cet injuste  procès d’intention, et aux yeux de l’histoire, Joseph Kabila a triomphé haut la main. En désignant un candidat président pour le compte de sa méga-coalition, le FCC, il s’inscrit en lettres d’or dans les annales de l’histoire de la RDC comme l’architecte complet de la rédémocratisation de la RDC – après les épisodes de la démocratisation de 1960-1965 et l’échec de la CNS. Une authentique double prouesse historique.

En effet, Joseph Kabila a défait les flagorneurs de la M.P fabricants d’une rocambolesque interprétation constitutionnelle pour un troisième mandat, autant qu’il a renversé ses détracteurs lui imputant malicieusement l’intention de se représenter. Et plus remarquable, Joseph Kabila  aura  réussi à rédémocratiser la RDC, tout en reconstruisant l’Etat, en reformant l’économie, en unifiant l’armée. Un vrai tour de force. Aucun leader politique Africain n’a démocratisé son pays après une «Guerre Mondiale Africaine», avec un Etat en dislocation et une économie dévastée. A deux reprises, la RDC aura organisé les élections avec ses propres moyens financiers (2011 et 2018) pour un total faramineux avoisinant $ 1 milliard! Certes, il y en encore d’immenses déficits couplés aux défis. Mais le Fils de Mzée Kabila a réussi son pari dans un contexte dont la complexité était au-delà de tout idéaltype scientifique requis pour démocratiser un pays.

Indubitablement, les négationnistes verront dans l’acte de J. Kabila une capitulation. D’autres y cerneront la conséquence des pressions occidentales et autres menaces de guerre par les pays voisins. Mais, l’histoire retiendra que par cet acte, Joseph Kabila a réussi «magna cum laude». Il a fait preuve d’une grandeur d’esprit politique. Il s’est élevé au dessus des instincts  autoritaristes des autres présidents de la région ayant fait modifier la Constitution pour se pérenniser au pouvoir. Respect au Raïs. Le minimum de rectitude intellectuelle et d’impartialité scientifique exige qu’on lui reconnaisse cet exploit politique historique, non seulement de démocrate, mais surtout de bâtisseur de la démocratie. J. Kabila pourra désormais parcourir le monde pour expliquer comment on démocratise un Etat trouvé en faillite et disloqué avec une économie en effondrement tectonique.  C’est ce que cette cogitation avait déjà relevé dans l’ouvrage publié en Mai 2018. Dans sa version originale, la cogitation portait le titre : «Le Rais  J. Kabila en fin de règne et le jugement collectif historique: critique  de l’imagerie du président en  RDC.»

  1. ENTRE L’IMAGERIE DU RAIS PACIFICATEUR-MODERNISTE ET LE KABILA AUTOCRATE DEMOCRATICIDE

La construction de l’image d’un président de la République et son intériorisation dans la conscience collective est fondamentalement fonction de l’intelligibilité et de la discursivité déployées par les politiciens. Aux USA, l’étude des présidents et leurs modes opératoires constituent toute une sous-discipline de la Science Politique. En RD Congo, ce sont les politiciens et surtout les communicateurs du camp au pouvoir et l’opposition qui formatent et articulent les termes de l’intériorisation dudit président dans la conscience collective. Sous cette lumière, sans  fournir une exploration exhaustive, on peut noter que la MP et l’opposition ont de manière générale construit deux images diamétralement opposées de Joseph Kabila. Ces images influent sur le jugement collectif et historique du président.

En ce qui concerne la MP (et l’AMP avant elle), l’image ou la représentation mentale de Joseph Kabila a été constamment structurée dans les termes d’intelligibilité du «Raïs Kabila pacificateur» (2003-2010) et le Raïs Kabila modernisateur (2011-2017). Les campagnes électorales de 2006 et de 2011 ont été conduites essentiellement sur base de ces thématiques.  Les discours, interventions oratoires, la communication en solo ou dans les débats et autres écrits de la MP ont gravité autour de ces deux idéogrammes. La télévision nationale (RTNC) et les stations de télévision associées au pouvoir diffusent tant ostentatoirement que subtilement cette conceptualisation. Elles injectent l’image du Raïs Kabila pacificateur-modernisateur dans la psyché collective.         A l’antipode, les politiciens de l’opposition ont depuis 2001 présenté tant aux Congolais qu’à l’opinion internationale l’image d’un Joseph Kabila potentat déterminé à monopoliser le pouvoir. L’opposition originale et radicale a peint l’image d’un Kabila autocrate accumulateur des richesses nationales avec ses affidés politico-mercantilistes. Dans les campagnes électorales de 2006 et de 2011, cette thématique a prévalu.                                                                                                                                               De même, dans la plupart des interventions médiatiques, les conférences et les écrits  des acteurs de l’opposition, surtout à l’étranger, c’est cette image d’un Kabila néo-mobutiste (Mobutu Light, dixit Jeune Afrique) accumulateur qu’ils ont martelée. Ensuite, la défection de gros calibres Kabilistes (Katumbi, Kamerhe, Lumbi, Kalombo et les G7) vers l’opposition  y a ajouté l’image d’un J. Kabila démocraticite. Ces nouveaux convertis à l’opposition, comme s’ils voulaient révéler une dimension ombrageuse de J. Kabila, nous le présentent comme un «personnage opiniâtre, presque sinistre». Un absolutiste déterminé à envoyer le projet de la démocratie en RDC aux calendes grecques pour régner à perpétuité. «Nous l’avons quitté parce qu’il veut noyer la démocratisation», semblent-ils nous dire. Dans la crise politique de 2016, empirée par la tragédie du 31 Décembre 2017, c’est cette image de Joseph Kabila fossoyeur du projet républicain de la démocratisation, dont les racines sont ancrées dans la CNS, que ces nouveaux opposants ont exploitée et amplifiée.

  1. L’ICONOGRAPHIE POPULISTE : J.KABILA LE CHEVAL DE TROIE DES FORCES DE LA BALKANISATION

 

Inéluctablement, les deux thèses présentées au point précédent formatent la perception du Président Kabila dans la psyché populaire. On les trouve aussi reprises en échos sous diverses formes tant chez les intellectuels, les journalistes, la société civile, que les ecclésiastiques. Mais ici, il est important de capter le concept de J. Kabila qui transparait dans l’imaginaire de la population, dans les places publiques, les bus, les lieux de beuverie, les places mortuaires, tant au pays que dans la Diaspora. Dans cette optique, l’image dominante de J. Kabila est celle d’un produit des Rwandais dans une conspiration avec les occidentaux pour la prédation du Congo et sa balkanisation. Sur la myriade des sites webs, des productions vidéos placées sur YouTube, dans les réseaux sociaux,  quelle que soit la variante, c’est cette image qui prévaut, explicitement ou en filigrane. Elle influence tout jugement sur J. Kabila. Cette conceptualisation ou encore cette imagerie d’intériorisation de type populiste n’est pas exclusivement inspirée par l’opposition. On pourrait même affirmer que c’est plutôt l’inverse : l’opposition a repris en échos cette iconographie produite par une mentalité politique collective ambiante.

En effet, cette image découle d’un reflexe d’auto-exonération par les Congolais de leur part de responsabilité dans le drame qui secoue la société. C’est le reflexe de la recherche du bouc émissaire qui, comme je l’ai noté dans une autre réflexion, nous amène souvent à transposer notre mal dans l’autre. Dans ce schème mental populiste, on cherche toujours le coupable en dehors de soi-même. On pointe l’autre comme le sorcier.                                                                      Ainsi, la conscience collective a mécaniquement, sans trop réfléchir objectivement, adopté des prédispositions pour s’imbiber de tout discours qui brandit les autres (Rwandais, Américains, occidentaux) comme auteurs de nos malheurs. C’est ainsi qu’en RDC, tout comme à l’étranger, les Congolais se délectent de tout récit  brandissant J. Kabila comme un Rwandais, envoyé par Paul Kagame pour gouverner le Congo et le piller au profit des Américains et autres occidentaux. Force est de relever que certains pseudo-nationalistes (et intellectuels souffrant des distorsions cognitives) martèlent cette thèse en soutenant que les occidentaux veulent balkaniser le Congo. Au même moment, la population pense que cette balkanisation a comme agent principal (relais des occidentaux) Joseph Kabila. En d’autres termes certains Kabilistes et leurs intellos déficients et xénophobes qui promeuvent la thèse de la balkanisation fournissent les munitions aux détracteurs du Raïs Congolais.

 

  1. LE PRISME TRANSCENDANTAL : J.KABILA LE DEMOCRATISEUR (DEMOCRATIZER) REFORMISTE

Quelle pourra être alors l’intelligibilité de Joseph Kabila dans le jugement de l’histoire, dans le prisme d’une historiographie politologique délestée de la subjectivité partisane. C’est-à-dire un entendement épuré des distorsions cognitives populistes produites par la tradition et autres affabulations inhérentes aux détritus mentaux ambiants? Il est évident que la conceptualisation proposée ici n’est pas du tout exclusive. Elle n’est qu’une piste de compréhensibilité de J. Kabila. Le prisme transcendantal relativise aussi la thèse de J. Kabila autocratique et démocraticide prônée par les opposants. J. Kabila n’est aucunement un autocrate kleptocratique et sultanique, egocentrique et phallocratique, comme Mobutu, Nguema, Zuma ou Mugabe.

Donc, en ultime instance, l’historiographie politologique captera certainement Joseph Kabila comme un leader «démocratiseur » (en Anglais democratizer) minimaliste car ses réformes n’ont pas su enclencher le début de la mutation substantielle de la RDC. Le Raïs Congolais est un «démocratiseur» parce que rejetant le radicalisme des extrémistes qui l’avaient précédé (les écartant ensuite au péril de sa vie !), et qui avaient prohibé les partis politiques, et avaient imposé un dirigisme économique désuet, il a promu le pluralisme politique tout en ravivant l’économie jadis désintégrée. Et plus déterminant au plan systémique, les historiens et politologues retiendront certainement  que la dispensation de Joseph Kabila a donné au système politique congolais toutes les composantes structurelles majeures de la démocratisation (constitution, loi électorale et administration électorale, institutions démocratiques, trois cycles électoraux en 12 ans !). Le  régime Mobutiste et ses élites de la CNS avaient échoué d’enclencher cette dynamique systémique de 1990 à 1997. Mais, le régime Kabiliste (et certains affidés radicaux), n’a pas su opérationnaliser le système politique en substance vers la consolidation de la démocratisation. Sa démocratisation aura donc été minimaliste – une version de la dictablanca. La non-organisation des élections et la résurgence de la restriction des libertés en 2016-2017 constituent un frein majeur.                                                                        Par ailleurs, le Raïs Kabila a été un pratiquant notable des réformes économiques. En effet, aucun historien ou politologue équilibré ne manquera de noter que J. Kabila a accepté et matérialisé des réformes économiques draconiennes exigées avec rigueur par le FMI et la Banque Mondiale. Ces réformes permirent l’effacement de la dette (plus de $10 milliards) et surtout l’assainissement du cadre macro-économique. Cela a permis le retour de la RDC dans la zone de la croissance économique, la maitrise de l’inflation et l’amélioration des revenus, ainsi que l’attraction des investisseurs. Ces réformes ont permis l’amélioration notable du budget national de moins de $1 milliard avant 2001 à plus de $6 milliards dans les années 2011-2014. La capacité réelle de la trésorerie de l’Etat est passée de moins de $800 millions en 1997 à plus de $4 milliards sous le régime kabiliste. Cependant, les impératifs politiques, institutionnels et militaires d’un Etat en reconstruction ont imposé des charges de rémunération et de fonctionnement gigantesques. Cela a réduit la capacité financière de l’Etat, l’empêchant d’accorder des ressources significatives aux besoins sociaux et aux investissements  publics, afin d’accélérer la reconstruction. En plus, le Raïs Kabila n’a pas su impulser le Congo au-delà, diversifier l’économie, construire des infrastructures  énergétiques mutationnelles, en 17 ans de pouvoir. Ce n’est pas splendide, mais ce n’est pas «rien.» C’est une occurrence matérielle et d’une historicité indéniable.

CONCLUSION :

            LE DEMOCRATISEUR VICTIME DES EFFETS OPTICO-PSYCHOPOLITIQUE DES REFORMES INITIEES

Comme le note le Professeur Mulumbati de l’université de Lubumbashi (Sociologie Politique), c’est lorsque le détenteur du pouvoir initie des réformes que le peuple guidé par le brin de lumière produite par la liberté, aperçoit les plus grandes possibilités de changement. Ainsi mieux éclairé, le peuple exige donc dudit détenteur du pouvoir qui initie des réformes courageuses plus qu’il ne réalise. C’est l’effet optico-psychopolitique des réformes. In fine, pour une reconstruction plus accélérée et un développement expansif, il est plus rationnel et moralement édifiant de conceptualiser J. Kabila comme un démocratiseur réformiste, afin de mieux cerner son modeste accomplissement, d’évaluer les projets existants, et leurs déficits, pour éviter «la bêtise de l’éternel recommencement.» c’est la seule voie de la raison pour envisager la marche vers l’édification du Congo Emergent avec lucidité. Il convient de partir de ce qui a déjà été réalisé en corrigeant les défaillances, pour ne pas verser dans les irrationalités de la table rase. Il faut s’exorciser du délire auto-messianique, éviter les pièges du populisme, et ainsi construire plus vite et plus efficacement à partir des efforts déjà consentis.

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur, Ecrivain)

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Des routeurs, switches, des stabilisateurs, des points d’accès WIFI outdoor et indoor, des baies de stockage et des panneaux de brassage, le tout composant une infrastructure de fourniture de connexion haut débit, a été placée dans chacun des établissements et instituts de l’Université Marien NGouabi. L’installation terminée, avant sa mise en service, Léon-Juste Ibombo et Bruno Jean-Richard Itoua, respectivement ministres des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique et de l’Enseignement supérieur ont procédé, ce jeudi 12 juillet 2018, à la visite des points de connexion avant de s’expliquer à la presse.

Les deux ministres ont visité, tour à tour, les Facultés de Droit, des Sciences et Techniques, des Lettres, des Arts et sciences humaines, l’école normale supérieure et polytechnique, l’école normale supérieure et la grande bibliothèque universitaire.

La délégation conduite par les deux ministres a pu constater partout la fin des travaux d’installation de cette infrastructure destinée à rendre compétitive l’Université Marien NGouabi. Par la même occasion, a été enclenché le processus des essais techniques avant le transfert de compétences par Congo télécom aux techniciens de l’Université Marien NGouabi.

A la fin de la visite, les deux ministres de tutelle et les Coordonnateurs des organes techniques qui sont intervenus dans la mise en œuvre de ce projet se sont prêtés aux questions de la presse, afin d’expliquer l’importance de cette transition vers le numérique que fait l’unique université publique du Congo.

Le Coordonnateur national du projet CAB-Congo, Yvon Didier Miehakanda, a présenté l’infrastructure de fourniture de la connexion internet installé dans chaque établissement de l’Université Marien. Il a, par ailleurs, précisé que dans le cadre de la première phase du projet Central African Backbone (CAB-Congo), il était prévu l’interconnexion des instituts et établissements de l’Université Marien NGouabi. Une marche vers la modernisation des services de cette université publique qui répondait à l’urgence des temps modernes, avec pour objectifs majeurs de relier les 11 établissements et instituts au réseau national en fibre optique du projet de couverture national (PCN), piloté par l’opérateur historique de l’Etat, Congo Télécom, ainsi que d’interconnecter tous ces instituts, de sorte qu’ils puissent communiquer entre eux à l’aide de la fibre optique.

L’Administrateur général de Congo Télécom, pour avoir assuré la partie technique d’installation de cette infrastructure, a exposé sur la plus-value que les utilisateurs en tireront, qui se résume non seulement en l’amélioration des conditions d’études, de travail et recherches, mais aussi de création des applications et réseaux sociaux intégrés.

Le ministre Léon-Juste Ibombo, répondant à une question de la presse, a dit qu’à travers cette interconnexion des établissements et instituts de l’Université Marien se traduisent dans les faits les points 4 et 5 du programme de gouvernement du chef de l’Etat congolais qui recommande de préparer les jeunes à l’emploi par une formation qualifiante et d’arrimer le Congo au développement de l’économie numérique. C’est aussi l’exécution du plan national de développement de l’économie numérique et du plan national de développement (PND), qui fait de l’économie numérique un des piliers de diversification de l’économie numérique.

Le ministre Bruno Jean-Richard Itoua, le principal bénéficiaire, a pour sa part soutenu que cette interconnexion de l’Université Marien Ngouabi permet, à son département ministériel de passer à la phase opérationnelle de son projet TIC’SUP, pour numériser l’enseignement supérieur.

Ce projet vise la transformation et la modernisation de l’enseignement supérieur, pour améliorer l’employabilité des diplômés et en faire un moteur de développement du Congo, en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication.

Ainsi, des hotspots WIFI sont disponibles dans tous les campus et administrations de l’Université Marien NGouabi, afin de fournir à tous ses étudiants et son personnel une connexion internet à haut débit, lorsqu’ils se trouvent sur les sites et lieux d’études voire de travail.

L’utilisation de cette interconnexion a un cout financier. Aussi, Congo Télécom qui en est le fournisseur, offre-t-il une période de gratuité, avant qu’intervienne la phase de sa facturation. Avant d’en arriver, le ministère de tutelle mène des études, afin de fixer la quote-part de chaque utilisateur.

Financée en totalité par le projet CAB-Congo pour une bagatelle de 25 millions de Francs/CFA, la réalisation de cette infrastructure fait entrer l’université Marien NGouabi, dans l’ère du tout numérique. Plus qu’une question de temps pour que tout à l’université Marien NGouabi se fasse en ligne. Puisque 33 milles étudiants, 2000 enseignants et 1000 agents de l’administration de cette université publique vont, dorénavant, bénéficier des bienfaits de la fibre optique.

(Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World à Brazzaville)

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A l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, SMAM, organisée par l’Unicef et l’OMS depuis 1992, et qui se déroule cette année du 1er au 7 août 2017 dans différents pays du monde, la majorité de médecins recommande cet alimentation de manière exclusive. Selon les données statistiques,  l’allaitement maternel permettrait de sauver la vie de plus de 800 000 enfants par an dans le monde, mais le nombre de femmes qui donnent le sein ne cesse de diminuer, notamment en Afrique. Le lait maternel permet de renforcer le système immunitaire de l’enfant qui le protège contre les maladies.

Parmi les raisons qui empêcheraient ces femmes de donner le lait maternel figurent le travail, la fatigue et autres. Pour remédier à ce cas, il est possible de nourrir l’enfant même à distance grâce au lait maternel pressé dans un récipient comme une tasse propre, par la maman. Ce lait doit être bien conservé, pour qu’au moment de sa consommation, cela ne pose pas de problème à l’enfant.  Même en l’absence de la maman, ce lait pourra être servi à l’enfant autant qu’il en a besoin. Tout en sachant que par jour, un enfant peut consommer environ 600 ml  de lait maternel, tel que l’a rappelé au micro de la radio Top Congo, Viviane Malemba, nutritionniste au programme national de nutrition, Pronanut,

Rappelons que l’année dernière, la semaine mondiale d’allaitement était célébrée sous le thème : « Ensemble, protégeons l’allaitement loin des conflits d’intérêts ». En effet, ce thème rappelait les règles du Code de commercialisation des produits de substitution du lait maternel, comme les laits en poudre, notamment dans les pays en développement où les risques de sous-nutrition des enfants sont plus élevés.

Les fabricants de lait en poudre sont mis en cause par certaines associations, lesqualles dénoncent leurs pratiques publicitaires. « Ce sont par exemple la publicité dans les centres de santé, dans les maternités, la distribution d’échantillons de lait en poudre directement aux mamans, ou alors parfois aussi aux personnels de santé, qui vont être encouragés par des incitations financières ou par un don de matériel par exemple, à ensuite promouvoir les produits directement auprès des mères », explique un activiste de l’ONG Action contre la faim.

Depuis plus de trente ans (30) ans, un code international élaboré par l’Unicef et l’OMS, règlemente ces pratiques publicitaires. Mais cela ne suffit pas, confie Judith Kaboré, représentante d’Action contre la faim en Afrique de l’Ouest : « Avec les entreprises agroalimentaires, c’est souvent difficile de se comprendre, vu qu’elles sont poussées par la recherche du profit. Le Code ne les empêche pas de vendre ; mais essaie de règlementer la manière dont ils commercialisent leurs produits. »

La santé publique doit primer sur les intérêts commerciaux 

Pour Action contre la faim, l’intérêt de santé publique doit primer sur les intérêts commerciaux. Cet ONG en appelle donc à la responsabilité sociale de certaines entreprises qui fabriquent du lait en poudre.

Parlant de la perturbation de l’allaitement, ce dernier peut être perturbé en raison d’événements extérieurs. C’est le cas dans beaucoup de pays, où les conflits n’ont pas épargné les femmes.  Or le stress peut empêcher le corps de la mère de produire du lait.

“J’ai entendu beaucoup de tirs pendant la grossesse, raconte une mère de deux petites jumelles. «Ça m’a créé des réactions nerveuses et de la cardiopathie. Du coup, je me suis sentie très stressée et n’arrive pas à produire de lait». Or l’allaitement maternel, bien plus efficace que le lait en poudre industriel, permet notamment au nourrisson d’augmenter ses défenses immunitaires’’, confie-t-elle.

 

(Mamie Ngondo)