My Weblog: kutahya web tasarim umraniye elektrikci uskudar elektrikci umraniye elektrikci istanbul elektrikci satis egitimi cekmekoy elektrikci uskudar kornis montaj umraniye kornis montaj atasehir elektrikci beykoz elektrikci

404 Error - page not found
We're sorry, but the page you are looking for doesn't exist.
You can go to the Page Accueil

NOS RÉCENTS ARTICLES

par -
0 1265

Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

Réagissant à chaud au prix Nobel de la paix attribué vendredi au gynécologue Denis Mukwege, le porte-parole du gouvernement a tenu à saluer l’œuvre du compatriote nobelisé avec l’Irakienne Nadia Murad.

« Nous félicitons Dénis Mukwege pour cette reconnaissance par l’académie Nobel de Suède du travail remarquable qu’il fait en faveur des femmes qui sont victimes de violence sexuelle dans le Sud-Kivu’’, se réjouit Lambert Mende. Le porte-parole du gouvernement rappelle les débordements qui caractérisent parfois  la cohabitation difficile  entre le gouvernement et le lauréat du prix Sakharov 2014.

‘’Il est évident que nous n’avons pas été toujours d’accord avec la tendance qu’il avait prise parfois de politiser ce travail humanitaire important qui est reconnu aujourd’hui’’, rappelle le ministre de la communication et médias qui salue tout de même le prestigieux prix attribué au fondateur de l’hôpital  de Mpanzi.  M.Mende annonce que le gouvernement devra se réunir incessamment pour  savoir ce qu’il fera du désormais prix Nobel.

Pour rappel, le jury Nobel a attribué vendredi, le prix Nobel 2018 à Denis Mukwege et Nadia Murad. Le duo est récompensé pour leur combat dans la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes. Ils recevront chacun, près de 450 mille euros.

Le gynécologue congolais Denis Mukwege et la militante Nadia Murad, prix Nobel de la paix 2018.

Il est indéniablement vrai que  le prix Nobel apporte avant tout une grande notoriété mais il permet également aux lauréats de recevoir une importante somme d’argent. En effet, avant de décéder, en 1896, Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite, qui n’avait jamais eu d’enfants, a demandé que sa fortune servent à récompenser chaque année, des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité », par leurs inventions, découvertes et améliorations dans différents domaines de la connaissance.

Depuis sa création en 1901, la Fondation Nobel se charge ainsi de faire fructifier la fortune de ce généreux donateur.  Chaque année, les lauréats, se partage donc les revenus de ce capital.

                                     900 000 euros pour un Nobel

Crise oblige, cette somme a été diminuée de 20% en 2012. Alors que la récompense s’élevait depuis 2001 à 10 millions de couronnes (soit 1,12 millions euros), elle s’élève depuis à 8 millions de couronnes (environ 850 000 euros).  Un joli pactole que Denis Mukwege et Nadia Murad devront se partager à deux.

                                         Bien plus que le Pulitzer

Pour comparaison le prix Pulitzer, rapporterait aux alentours de 10 000 dollars (environ 7741 euros), la caméra d’or au festival de cannes 50 000 euros, un Oscar juste le prix de la statuette soit environ 500 dollars (387 euros). Plus modeste encore le prix Goncourt rapporterait 10 euros ( sans compter les ventes) et une légion d’honneur entre 6 et 37 euros par an.

Ces sommes sont bien souvent perçues par les lauréats. Elles leur permettent de poursuivre leurs recherches sans se soucier des aspects financiers. Mais elles sont aussi parfois reversées intégralement à des associations. En 2009, Barack Obama avait ainsi distribué l’intégralité de sa récompense à dix associations.

Jean Pierre Kayembe avec Cnews

 

Il y était nominé depuis 2016 mais son dossier  finissait toujours dans la corbeille  du jury norvégien. Mais pour l’édition 2018, les jurés ont choisi un duo militant pour succéder à l’ICAN, la campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, lauréate du prix Nobel 2017.

Il s’agit du gynécologue congolais, Denis Mukwege, très connu pour son combat contre les violences sexuelles faites aux femmes dans l’Est de la RDC et Nadia Murad, une ancienne esclave sexuelle de Daesh. Les deux lauréats ont été récompensés pour leur lutte contre l’utilisation ” des violences sexuelles en tant qu’armes de guerre’’ dans les conflits armés.

Denis Mukwege, fondateur de l’hôpital de Mpanzi à Bukavu et récent lauréat du prix Sakharov du parlement européen devient le tout premier congolais à recevoir le prix Nobel de la Paix.

Nombreux sont les Congolais qui ne comprennent pas le bienfondé de cette commission technique, à 81 jours des élections prévues le 23 décembre 2018. Et ce, lorsqu’on sait que non seulement le processus électoral est devenu irréversible, mais aussi les parties prenantes vont forcément camper sur leurs positions. Sinon, l’opposition qui n’a pas imposé une transition sans Kabila ne voit pas comment, même à deux jours des élections, elle va accepter la machine à voter. Celle-ci constitue, sans nul doute, un projet de société pour une opposition qui visiblement a peur d’aller aux élections. Le train est déjà en marche, et que le meilleur l’emporte !

Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa Yobeluo s’est entretenu hier jeudi 04 octobre au Quartier général de son institution, avec tous les candidats présidents de la République. Au menu de leurs échanges, résoudre les différents problèmes techniques et divers liés au processus électoral en cours en République Démocratique du Congo, dont la date buttoir est le 23 décembre 2018.

« Du fait de nos responsabilités respectives,  nous sommes invités à  prendre toute la mesure de l’enjeu électoral et la crédibilité des élections dépend de l’implication effective de tous », a indiqué, Corneille Nangaa Yobeluo aux 21 candidats présidents en face de lui et tout son bureau ainsi que les membres de la plénière de la CENI.

Vital Kamerhe, Freddy Matungulu, Martin Fayulu, Seth Kikuni, Emmanuel Ramazani Shadary, Samy Badibanga, Maurice Masheke, Marie-José Ifoku, Daniel Shekomba, Yves Mpunga, Félix Tshilombo et Kin Key Mulumba représentés, Gabriel Mokia et autres, ont répondu favorablement à cette rencontre qui a duré environ quatre heures du temps.

Le président de la CENI a rassuré les candidats Présidents de la République de la tenue effective des élections au 23 décembre 2018. Aussi a-t-il coupé-court aux rumeurs infondées donnant pour objet de la présente rencontre CENI-Candidats Présidents, une discussion sur l’éventualité du report des élections.

Pour conclure sa présentation,  le Président de la CENI a invité les 21 candidats en lice à la présidentielle à élever ensemble les débats politiques, techniques et sécuritaires en vue de la réussite des prochaines  joutes électorales.

Les échanges entre les deux parties ont notamment tourné autour de la liste définitive des électeurs, la présence des électeurs sans empreintes digitales, l’évolution des préparatifs techniques des élections, la régularité du financement du processus par le Gouvernement de la République, l’évolution du déploiement des matériels, la machine à voter. Il a été finalement convenu de la tenue d’une prochaine réunion essentiellement technique en vue d’approfondir les questions complexes dont la machine à voter.

Au sortir de cette séance de travail, le président de la Centrale électorale a fait savoir à la presse qu’il s’agit d’une première rencontre avec les candidats présidents de la République, qui avait pour maître-mot, le 23 décembre 2018.

Poursuivant, Corneille Nangaa a annoncé la mise sur pied d’une commission technique en vue de concilier les impératifs techniques liés à la tenue des élections dans le délai prévu par le calendrier électoral :  « ainsi, les candidats présidents ont salué d’abord le fait que le processus évolue mais, en plus de ça, ils ont présenté des préoccupations concernant certaines questions techniques. A cet effet, les candidats et la CENI se sont mis d’accord pour qu’une commission technique soit mise en place. Et cette commission devra permettre d’approfondir toutes ces questions. Le tout dans le but de concilier les impératifs techniques de faire adhérer tout le monde au processus, mais aussi de faire en sorte que le 23 décembre, se tienne  l’élection».

Quels sont réellement ces problèmes techniques à résoudre ?

Après Corneille Nangaa, certains candidats qui se sont livrés à la presse ont évoqué les problèmes liés surtout à la machine à voter et au fichier électoral.

Pour Yves Mpunga, il ne faut pas amener le débat dans un point technique : « le problème est technique, il est lié aux nouvelles technologies. Nous allons résoudre ces problèmes techniques, car nous pensons Congolais, nous devons parler au nom de la majorité silencieuse. Si nous voulons des solutions, plus question de débats politiques inutiles ».

Pour sa part, le jeune candidat président Seth Kikuni s’est exprimé en ces termes : « je n’ai pas été satisfait compte tenu de certaines contradictions, on attend la prochaine réunion pour avoir beaucoup plus d’informations sur le processus et les différents problèmes qui divisent. Nous croyons aux élections et n’envisageons pas d’autre scénario jusque-là. Nous sommes encore dans le délai. Nous ne sommes pas d’accord sur la machine à voter, mais tout le monde est d’accord sur la tenue des élections le 23 décembre 2018 ».

Par ailleurs, le pasteur Théodore Ngoy, parle de la commission technique qui va devoir apporter de bonnes solutions aux problèmes évoqués.

« La CENI assure la régularité du scrutin, et nous appelons monsieur Nangaa à respecter la Loi », a-t-il ajouté.

 

Quid des opposants radicaux

Si les autres ont réagi individuellement, le camp de la coalition des opposants radicaux a préféré une déclaration commune. Ainsi, le camp Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Vital Kamerhe et Félix Tshilombo représenté par Jacquemain Shabani a soumis à Corneille Nangaa une série de préoccupations, en rapport avec le processus électoral.

Il s’agit au total de six préoccupations dans lesquelles les opposants exigent à la Centrale électorale de résoudre la problématique liée à la machine à voter. Cette dernière qui est, d’après ces candidats Présidents de la République, une modalité de vote électronique interdite par la loi électorale du processus en cours. Ensuite, ils demandent le nettoyage du fichier électoral ; le financement du processus électoral et du plan de décaissement à ce jour, ainsi que de la transparence des élections en l’absence d’observateurs internationaux ; la problématique de la logistique et de la sécurisation du processus électoral avant, pendant et après le vote ; les dispositions prises pour la tenues des élections dans les zones insécurisées (Nord-Kivu, Ituri, Kasaï) et enfin le remplacement sans délai du délégué de l’UDPS au sein du bureau de la CENI, conformément à l’accord de la Saint Sylvestre.

Dans leur politique d’incitation à la haine, les opposants invitent la population congolaise à demeurer vigilante, mobilisée, et le cas échéant, faire usage de l’article 64 de la constitution, pour s’opposer, disent-ils, à toute parodie d’élections et sauver la démocratie en péril.

Au finish, le rendez-vous est pris pour mercredi 10 octobre prochain au siège de la CENI, où Corneille Nangaa ensemble avec les candidats Présidents de la République et la Commission technique tableront autour des sujets qui divisent.

Chaque candidat est rentré avec des documentations électorales fournies dont notamment l’Atlas électoral; un recueil de textes légaux ; la liste définitive de candidats Présidents de la République ;  le code de bonne conduite des partis et regroupements politiques et enfin,  la liste des électeurs catégorisées en électeurs retenus après l’audit du fichier électoral ; les électeurs radiés et ceux inscrits sans empreintes digitales ou partiellement lisibles.

Bernetel Makambo

par -
0 90

Une délégation du Conseil de sécurité comprenant 15 membres est attendue vendredi en République démocratique du Congo. Et ce, pour faire une évaluation de la mise en œuvre du mandat de la mission onusienne dans ce pays, a rapporté mercredi la porte-parole de la MONUSCO, Florence Marchal.

«Il est fréquent que le Conseil de sécurité se rende dans des pays dans lesquels il y a des opérations de maintien de la paix dans la mesure où c’est le même Conseil de sécurité qui adopte les résolutions qui guident le travail des opérations de maintien de la paix. Vous le savez, la MONUSCO a sa feuille de route qui est inscrite dans la résolution 2409 qui a été adoptée à la fin du mois de mars par le Conseil de sécurité. Donc il est normal que le Conseil de sécurité se rende sur le terrain afin d’évaluer la façon avec laquelle le mandat qui a été donné à la mission est mis en œuvre. Donc en ce qui concerne la RDC, le premier volet, celui du processus politique  et électoral et celui de la protection des civils et de la neutralisation des groupes armes», a expliqué Florence Marchal.

Soulignons qu’au cours de son séjour en RDC, cette délégation va rencontrer les parties prenantes au processus électoral. «Le conseil de sécurité va rencontrer les autorités congolaises, toutes les parties prenantes au processus électoral, la société civile. Ces membres viennent à la fois pour recueillir les informations, pour se rendre compte de la situation. Ils vont aussi délivrer les messages, mais ce n’est pas à moi de vous donner les massages qu’ils vont délivrer. Mais c’est sûr que la question électorale figurera parmi les points importants qu’ils vont aborder lors de cette visite», a indiqué Florence Marchal.

L’on craint quand même que cette visite du conseil de sécurité ne ressemble à du tourisme, lorsqu’on sait la fermeté avec laquelle le Gouvernement de la Rd Congo aborde certaines questions qui touchent à sa souveraineté. A vrai dire, la Rdc n’acceptera pas que les membres du conseil de sécurité lui imposent des choses, mieux s’immiscent dans le processus électoral qui avance du reste à pas de géant.

Pour s’en rendre compte, on n’a qu’à jeter un coup d’œil sur le comportement de la Rdc qui, lors de la 73ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, a refusé de participer à une réunion dont elle ne connaissait pas les termes de référence. Un camouflet qui vient s’ajouter au refus, toujours par la Rdc, de participer à une réunion pour la mobilisation des fonds au profit du Kasaï. Preuve que la Rdc veut désormais être traitée avec respect et considérer comme n’importe quel acteur de la scène internationale.

C’est dans la même lignée que la Rdc a eu à mettre de l’eau au moulin de l’ONU, lorsque, à travers le président Joseph Kabila, lors de la 73ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, a élevé la voix pour exiger le début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale. Disons qu’à l’issu de son séjour en RDC, cette délégation du Conseil de sécurité, conduite par l’ambassadeur de France à l’ONU va rédiger une série de résolutions en rapport avec l’évolution de la situation en RDC à l’approche des élections du 23 décembre 2018.

JMNK

par -
0 103

Des combattants non identifiés ont tué plus de 1.000 civils sur le territoire de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo, au cours d’une série de massacres qui a commencé il y a quatre ans, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Le 22 septembre 2018, des combattants ont tué 17 personnes dans la ville de Beni, portant le nombre de civils tués cette année à au moins 235 personnes. Le 24 septembre, des combattants ont attaqué la ville d’Oïcha et enlevé 16 personnes, pour la plupart des enfants, qui sont toujours portés disparus.

Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) devrait étendre le champ de son enquête sur la RD Congo pour couvrir les attaques qui ont commencé à Beni le 2 octobre 2014, a déclaré Human Rights Watch. La mission de maintien de la paix des Nations Unies en RD Congo (la MONUSCO) devrait renforcer ses capacités d’analyse et son engagement communautaire pour faire la lumière sur les responsabilités pour les attaques et améliorer la protection des civils. « Les meurtres brutaux d’habitants de Beni ne cesseront pas tant que les commandants des forces responsables ne seront pas traduits en justice », a souligné Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.

Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint mené par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo, au moins 235 personnes ont été tuées au cours de plus de 100 attaques menées à Beni entre janvier et septembre. Beaucoup ont été tués à coups de hache ou de machette, ou encore par balles. Plus de 165 civils ont été kidnappés ou enlevés pour obtenir une rançon, et des dizaines d’autres ont été blessés ou ont disparu cette année.

Ces attaques compliquent les efforts visant à endiguer la flambée de virus Ebola qui a fait au moins 70 morts depuis le mois d’août. Le risque de voir cette épidémie s’aggraver est renforcé, alors que les soignants ne peuvent accéder à certaines zones à cause de l’insécurité, et que l’Organisation Mondiale de la Santé considère que la menace est « imminente » pour l’Ouganda, pays voisin. Human Rights Watch a mené sept visites de recherche sur le territoire de Beni au cours de ces quatre dernières années et a parlé à plus de 200 victimes et témoins des attaques, ainsi qu’à des responsables de l’armée et du gouvernement congolais, de l’ONU, et d’autres personnes.

Des représentants du gouvernement congolais et de l’armée ont affirmé à plusieurs reprises que la quasi-totalité des attaques commises à Beni étaient le fait des Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé islamiste ougandais présent dans la zone depuis 1996. Mais les recherches de Human Rights Watch, de même que les conclusions du Groupe d’experts de l’ONU sur le Congo, du Groupe d’étude sur le Congo basé à New York et d’organisations congolaises de défense des droits humains, suggèrent que d’autres groupes armés ont été impliqués dans la planification et l’exécution de beaucoup de ces attaques. Les ADF semblent aussi s’être scindés en plusieurs factions, certains de ces combattants travaillant avec des groupes armés locaux.

Après une accalmie relative à Beni pendant la majeure partie de 2017, les attaques ont repris en septembre de cette même année. Puis, le 7 décembre, des combattants non-identifiés ont attaqué une base militaire de l’ONU sur la route de Mbau-Kamango, tuant 15 casques bleus tanzaniens et 5 soldats congolais, et faisant 43 blessés parmi les forces de maintien de la paix. Un casque bleu tanzanien est toujours porté disparu. Le Secrétaire général des Nations Unies a qualifié cet événement de « la pire attaque contre les soldats de la paix de l’histoire récente de l’Organisation ». Deux autres attaques en septembre et octobre avaient précédemment causé la mort de quatre casques bleus et en avaient blessé 19 autres. L’ONU a accusé les ADF d’être responsables de ces attaques.

L’armée congolaise a lancé une nouvelle opération militaire contre des groupes armés à Beni en janvier – cette fois sans le soutien de la MONUSCO. Menée par le Général Marcel Mbangu, l’armée a promis qu’il s’agirait de « la dernière opération militaire pour restaurer la paix et la sécurité dans la région ». Une Cour militaire opérationnelle congolaise de Beni, a jugé environ 180 suspects pour leur rôle présumé dans ces meurtres, et notamment des présumés combattants des ADF, des civils accusés de collaborer avec les ADF et des militaires congolais. En janvier, plus de 130 personnes ont été condamnées, dont trois colonels de l’armée.

La CPI est compétente pour juger les crimes internationaux graves commis en RD Congo. Elle y a ouvert une enquête en juin 2004 et a jugé plusieurs affaires, mais la CPI n’a pas engagé de poursuites pour des crimes récents. Le Gouvernement de la République qui a fustigé une instrumentalisation de la CPI saura-t-il la motiver pour enquêter sur ces tueries qui ne font qu’endeuiller le pays ?

JMNK