Le Groupe de presse L’Avenir, au-delà des responsabilités que les uns et les autres assument avec professionnalisme, nombreux ont des talents qui sont entrain d’éclore au fur et à mesure. M. Mwata Dienzela, responsable en charge de l’Administration et Finances au Groupe de presse L’Avenir était jusqu’il y a peu, moins connu dans le monde de grands conférenciers. Pourtant, tous ceux qui ont suivi sa conférence du samedi dernier dans la salle polyvalente des frères de la Charité (Centre de rééducation des handicapés) sur Huileries, et qui portait sur « Création d’un monde paradisiaque », diront tout simplement qu’il a été à la hauteur de la tâche et a mis tout le monde d’accord.
Dans son discours, il a expliqué que la recherche d’un monde paradisiaque a été prônée par maints prophètes, philosophes, savants, écrivains : Elie, Jésus-Christ, Socrate, Einstein et tant d’autres jusqu’à nos jours, continuent à nous enseigner comment quitter la maladie, la pauvreté, la guerre, autrement dit comment atteindre l’objectif de réaliser le paradis dans notre vie.
Pour réaliser un monde paradisiaque, l’orateur s’est référé à la pensée d’un philosophe japonais né en 1882 et mort en 1955, qui s’appelait Mokichi Okada. Celui-ci, après avoir connu de terribles perturbations maladives et professionnelles dans sa vie, reçut une révélation divine, selon laquelle l’humanité doit quitter le monde obscur, le monde du mal, l’ancienne civilisation, l’enfer pour vivre dans le monde de lumière, le monde du bien, du beau, de la vertu, de la nouvelle civilisation, le paradis. « Cette révélation se fondait sur la prise de conscience que le monde divin, le monde spirituel existe. Et de là, prendre conscience que tout ce qui se manifeste matériellement, bon ou mauvais, a son origine dans le monde spirituel », dit-il, avant d’ajouter que si nous voulons transformer l’homme, transformer le monde, nous devons commencer par le monde spirituel. D’où, la nécessité de connaître avant tout le Maître du monde spirituel, le Maître du monde divin, qui est le Dieu Créateur, le Dieu suprême, vénéré par toutes les religions du monde à travers les âges.
Un monde paradisiaque est possible
« Le monde paradisiaque est possible, parce que nous nous référons au mot paradis qui nous est reporté dans les Ecritures saintes. Le mot paradis représente un monde où il n’y a pas de souffrances, où tout le monde est heureux, où tout le monde vit dans l’harmonie, sans pauvreté, sans conflit et sans maladie. Notre ambition, c’est que nous puissions réellement vivre ce monde. Si nous ne pouvons pas créer le paradis, mais créer néanmoins quelque chose qui ressemble à ce paradis », a expliqué M. Mwata dans une interview à la presse, tout en soulignant qu’étant vivants, nous ne pensons pas qu’il faille mourir pour accéder au paradis. Nous les vivants, nous n’allons pas continuer à vivre dans l’enfer, mais dans le paradis, c’est-à-dire un monde qui ressemble à ce paradis que nous définissons comme un monde sans maladie, sans pauvreté et sans conflit. C’est un effort que nous devons faire pour parvenir à un tel monde. Le monde paradisiaque est possible aussi pour nous.
Ce message si riche de fond, vaut une interpellation, parce que personne d’entre les Congolais n’accepte ce que représente leur pays. Si nous parlons de l’inverse, nous allons parler de l’enfer, le contraire du paradis. Tout le monde souhaite la métamorphose de notre pays. Et de renchérir que les Congolais, en prenant conscience, peuvent déjà mettre en pratique les principes pour aller vers la réalisation de ce paradis. S’ils doivent constituer des associations, c’est précisément pour que cette tendance-là soit encadrée pour qu’on n’y aille pas en ordre dispersé : vous avez des difficultés pour réaliser l’embellissement du quartier, l’association peut vous prodiguer des conseils, encadrer ces genres de choses et amener la population à vivre dans un monde paradisiaque. Derrière nous, il y a tout simplement nos recherches qui nous amènent à exposer cet objectif, précise l’orateur.
Soulignons qu’en Rdc, la philosophie de Mokichi Okada est entrée depuis 1983, mais malheureusement, elle n’a pas connu de développement par manque d’encadrement et soutien adéquats. Ceci, pendant que les pays qui ont su appliquer la philosophie de Mokichi Okada, plusieurs années après la Rdc, connaissent aujourd’hui un épanouissement presque prodigieux comparativement au Congo-Kinshasa. C’est par une série de questions-réponses que la conférence s’est terminée.
(JMNK)