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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

Son fauteuil ministériel  était mis à prix mais Crispin Atama Tabe peut dormir tranquille. Sous une motion de défiance du “radicalement connu” Paul Muhindo à la tête d’ une cohorte de 54 élus pétitionnaires, le ministre de la défense nationale n’ a eu la vie sauve que grâce à la très Kabiliste Vicky Katumwa.

Intervenant par  motion d’ordre, la réélue de Tanganyika a  arguments à l’ appui, déjoué l’ initiative des opposants qui ne juraient que sur la tête de M.Atama qu’ils accusaient d’ incapacité à juguler l’ hémorragie sécuritaire principalement dans la partie orientale du pays. Minoritaire, l’ opposition n’ a pas pu résister face à la dynamique et à la détermination de  la Mp qui tenait à tout prix à sauver la peau de son très discret ministre. La motion Muhindo rejetée sans autre forme de procès, Crispin Atama ne sera plus entendu par la chambre basse du parlement.

Il faut noter que depuis la première législature de cette troisième république jusqu’à ce jour, l’ opposition n’ a pas réussi à faire couler un seul membre du gouvernement.

@Tatu

 

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Le ministre de la défense nationale, anciens combattants et réinsertion a du souci à se faire. Crispin Atama Tabebien est sous le coup d’ une motion de défiance initiée contre lui par l’ élu Nord-Kivutien Paul Muhindo.  La plénière devant statuer sur la recevabilité ou non de la sanction contre M.Atama se tiendra cet après-midi à l’ assemblée nationale. Les 54 députés motionnaires qui réclament la tete de Crispin Atama Tabe lui reprochent notamment  son incapacité à juguler l’ hémorragie sécuritaire qui secoue de plein fouet les régions de Beni et Ituri.  Cette plénière qui promet toutes les surprises se tient quelques heures après la longue séance de travail que le Président Kabila a eu ce même lundi avec les députés nationaux, membres de sa plateforme politique. La semaine passée, le secrétaire général de la majorité présidentielle et président de l’ assemblée nationale avait réuni les députés sociétaires de la MP pour évoquer notamment le cas Atama.  Il faut noter que depuis 2006, l’ opposition RD Congolaise n’ a pas réussi à obtenir la tête d’ un seul ministre.

A lire aussi: Kinshasa: ce que l’ on sait du face-à-face entre Kabila et les élus MP

 

 

 

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Le chef de l’ État, Joseph Kabila échange en ce moment avec les députés nationaux, membres de sa famille politique, la majorité présidentielle. La rencontre se déroule au bureau présidentiel de la cité de l’ Union Africaine sur les hauteurs du Mont-Ngaliema à Kinshasa.

De l’ insécurité à la politique, le président de la République est revenu sur plusieurs sujets, apprend t-on. Il a notamment promis de pacifier la région de Beni, en proie à   des violences cycliques. Devant les élus MP, le chef de l’ État a réitéré sa ferme volonté à venir à bout de tous les groupes armés qui écument la partie orientale du pays et terrorisent les paisibles citoyens.

Joseph Kabila reconnait qu’il n’ y a pas que les Adf qui constituent une menace contre la sécurité dans la ville et territoire de Beni. “Il y a aussi les milices Nyatura et autres”, a-t-il dit avant de promettre de les combattre jusque dans leurs derniers retranchements. Au sujet de la situation en Ituri, le Président de la République s’ est félicité de la promptitude avec laquelle les forces de sécurité se sont employées pour rétablir l’ autorité de l’ Etat. A en croire le chef de l’ Etat, il n’ y a pas à s’ alarmer, la situation sécuritaire est calme sur toute l’ étendue de la République. Mais la sécurité n’ a pas été le seul sujet abordé lors de ce face-à-face. Les questions politiques ont eu également droit de cité.

Il faut noter que Joseph Kabila a reçu les députés et chefs de partis de sa famille politique après avoir échangé jeudi dernier avec l’ ensemble de l’ équipe gouvernementale dans sa ferme privée de Kingakati, dans la banlieue de Kinshasa. Selon certaines indiscrétions, le gouvernement devra encore être en retraite cette semaine toujours autour du chef de l’ État.

@tatu

 

Les Nations-Unies ont tenu, vendredi 13 avril 2018 à Genève en Suisse, la conférence humanitaire sur la République démocratique du Congo. Et ce, sans la participation du pays concerné, selon les organisateurs de cette rencontre à laquelle prenaient part l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne et d’autres pays du monde. Il était question de sensibiliser le monde entier sur la situation humanitaire difficile de la RDC avec ses millions de déplacés internes et externes. Ainsi, les Nations-Unies misaient sur une contribution d’un milliard et demi pour soulager un tant soit peu cette misère humaine aux répercussions incalculables aussi bien en RDC que dans les pays limitrophes. La guerre des chiffres avancés par les ONG et les organisateurs de cette conférence ainsi que la méthodologie de sa convocation ont dissuadé le gouvernement congolais d’y prendre part.

Des millions de dollars attendus

Au terme de la conférence de Genève, les organisateurs ont comptabilisé près de 528 millions de dollars attendus de la part de bienfaiteurs pour intervenir sur divers sites où les déplacés internes ou externes, sans oublier la population locale font face à des difficultés de survie et de réadaptation à la vie sociale. Interrogé par certains confrères, le Vice-Premier ministre et ministres des Affaires étrangères, Leonard She Okitundu a dit ceci : « … Les fonds ont été mobilisés à Genève, maintenant on doit associer la RDC pour actionner cette aide, sinon nous allons tirer les conséquences … ».

Ceci rejoint la problématique d’affectation des fonds déjà posée avant même la tenue de cette conférence, la RDC voulant avoir une idée nette et précise sur la façon dont les fonds vont être utilisés pour aider effectivement les concernés. Les Nations-Unies ainsi que les ONG internationales de leur côté, semblent se méfier du contrôle du gouvernement congolais en privilégiant la coopération directe avec les ONG locales. Egalement interrogé sur la même problématique après la promesse de ces millions par les bienfaiteurs, le ministre des Medias et Communication, porte-parole du gouvernement a été particulièrement tranchant en expliquant que son gouvernement n’était nullement intéressé par les résultats de cette rencontre.

Pour l’une des rares fois, la RDC est en face des millions de dollars qu’elle ne veut pas. Le gouvernement Tshibala qui semble privilégier l’approche autonomiste, a mis en place son propre fonds ( même s’il est de loin moins garni que celui de Genève) de 100 millions de dollars dont le décaissement de la première partie ( 10 millions) est annoncé pour cette semaine, continue néanmoins à échanger avec les humanitaires pour harmoniser les vues sur les chiffres et les méthodes d’intervention auprès des populations sinistrées. Du Kasaï en Ituri en passant par le Kivu, les besoins sont immenses pour ces milliers d’hommes et femmes chassés de chez eux et qui se retrouvent complètement démunis, sans nourriture ni logis, ni soins de santé, ni encore moins une unité de production. Pas de temps à perdre dans des polémiques interminables quand les Congolais meurent de faim, de soif, de maladie, là ou une certaine aide (qu’elle vienne du gouvernement congolais ou des humanitaires) peut redonner espoir.

C’est ainsi que certaines ONG congolaises présentes à Genève ont émis le vœu de voir une certaine confiance s’établir entre les bailleurs de fonds et les structures locales qui maitrisent mieux que quiconque les besoins de la population en détresse. Même si le montant initial n’a pas été atteint, certains analystes pensent qu’avec ce demi-milliard, bien affecté aux besoins prioritaires de ces bénéficiaires, peut soulager la misère de plusieurs milliers d’hommes et femmes qui souffrent loin de leur milieu d’origine. Mais aussi se rappeler que même les Congolais qui sont dans certaines zones dites stables, éprouvent beaucoup de difficultés pour survive. Ils peuvent bénéficier indirectement de cette aide. Tous ces Congolais au chômage ou impayés depuis plusieurs années ne demandent mieux qu’une certaine aide pour s’accrocher à la vie. Voilà pourquoi ces ONG qui privilégient l’approche réaliste exhortent le gouvernement et la communauté humanitaire à s’entendre le plus rapidement possible pour sauver des vies humaines.

Quelle solution durable ?

Aider la RDC à travers une collecte c’est bien, mais ce n’est pas efficace. Il faut aller à l’origine du mal et l’endiguer. Si des millions de Congolais se retrouvent aujourd’hui dans cette situation intenable, c’est principalement à cause de l’insécurité créée par les groupes armés qui se multiplient à la vitesse de la lumière. Les Nations-Unies, à travers la Monusco et d’autres mécanismes, doivent aider la RDC à mettre fin à l’existence de tous ces groupes armés aussi bien en Ituri que dans le Kivu. Ainsi, la population n’aura pas besoin de se déplacer vers l’Ouganda ou la Tanzanie pour s’abriter de ces exactions. La paix produit du pain, dit-on quelque part. Une fois la paix conquise sur toute l’étendue du pays, il est possible de redémarrer l’économie et offrir à chaque Congolais la possibilité de travailler et de s’épanouir. Au cas contraire, on continuera à déplorer le déplacement massif de la population qui entrainera des besoins accrus et finalement de la communauté internationale qui ne peut convoquer Genève chaque année, va se fatiguer et oublier ce pays.

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La révolution aérienne est désormais effective en République démocratique du Congo. Dorénavant, les voyageurs ou passagers aériens en partance de Kinshasa vont devoir se connecter à plusieurs autres nouvelles destinations. Ce, grâce à l’arrivée de la grande compagnie d’aviation mondiale « Flydubai », qui vient d’inaugurer ses vols sur le ciel congolais.

Avec un appareil de marque Boeing 737 d’une capacité d’au-moins 174 passagers, dont 162 économique et 12 en business, le tout premier vol inaugural de Flydubai sur le tarmac de l’Aéroport international de N’Djili a eu lieu hier dimanche 15 avril 2018 en début d’après-midi. Et une cérémonie solennelle était organisée au salon VIP de l’aéroport modulaire de Kinshasa-N’Djili.

C’était en présence du Directeur de cabinet du Vice-Premier ministre et ministre des Transports et Voies de communication, M. Kufulula Makila et de M. Sudhir Sreedharan, le Vice-président de cette nouvelle compagnie aérienne sur le ciel congolais, qui est venu révolutionner le trafic aérien en République démocratique du Congo.

Pour le Dircab de José Makila Sumanda, ce dimanche est un grand jour pour les relations aériennes entre la Rdc et les Emirats Arabes Unis. Les deux pays, a-t-il indiqué, ont conclu, le 02 octobre 2017, un accord aérien qui fixe le cadre juridique d’exploitation des services aériens bilatéraux, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention relative à l’aviation civile internationale signée à Chicago.

« C’est dans le cadre dudit accord, sur base de ses principes de réciprocité, d’équité et d’égalité d’échanges que nous pourrons opérer les compagnies aériennes de chaque partie contractante. A ce titre, pour les Emirats Arabes Unis, les compagnies désignées sont : Emirates Airlines, Flydubai, et Tiad Airways Arabia. Tandis que pour la Rdc, il y a jusque-là Congo Airways. Et il y a possibilité d’avoir d’autres instruments si jamais ils se manifestent », a dit M. Kufulula.

Il a ensuite salué l’initiative de la compagnie aérienne Flydubai, « qui, grâce à la desserte de la liaison Dubai – Kinshasa, Kinshasa – Dubai, traduit le rêve en réalité. Il ne s’agit pas seulement d’une simple réalité, mais aussi d’un moment historique qui offre, en fait, une opportunité unique ».

Flydubai assure avec sa plus grande commande d’avions

Pour sa part, le vice-président de Flydubai a expliqué à l’assistance sur le voyage à bord du vol Flydubai. Il a indiqué que les services de Flydubai ont commencé en 2009 avec l’objectif de faire voyager plus de personnes à plus de destinations. La société d’aviation Flydubai a des vols dans plus de 190 pays et elle compte à peu près 50 millions de passagers en moyenne dans les vols Flydubai.

« Nous continuons à bâtir et à accroître notre réseau à travers le tourisme, le commerce et beaucoup d’autres activités à travers le monde entier. Et avec ce vol inaugural ici à Kinshasa, nous arrivons à atteindre une trentaine de destinations dans dix pays, et nous avons encore l’ambition de continuer à ouvrir d’autres escales. Avec cette liaison de Flydubai, les passagers d’Afrique vont accroître leurs possibilités de connexion avec le reste du monde. Les passagers qui embarqueront de Kinshasa auront l’occasion de visiter l’Europe, l’Asie et d’autres continents ».

Il y a quelque chose de particulier avec Flydubai, a-t-il insisté, ce qu’avec un seul billet, l’on peut être en mesure de se connecter à beaucoup d’escales à travers le monde entier dans tous les continents. « Depuis le lancement de la compagnie, Flydubai a passé plusieurs commandes d’avions. L’année passée nous avons passé la plus grande commande d’avions en tant que compagnie aérienne, avec 296 Boeings, ce qui fera de nous la plus grande compagnie au Moyen-Orient. Avec nos Boeings 737, nous offrons beaucoup de confort, beaucoup de flexibilité, et même dans la classe économique aussi. Et même quand il s’agit de divertissements à bord, Flydubai offre une série de films et d’autres programmes dans diverses langues. En même temps que nous essayons de bâtir un plus grand réseau, nous efforçons aussi d’offrir un meilleur confort à nos passagers », a expliqué le vice-président de Flydubai, Sudhir Sreedharan.

Signalons en outre que tous les grands médias congolais, ainsi que des invités de marque étaient conviés à être témoins de ce vol inaugural de Flydubai à Kinshasa. Et une conférence de presse était organisée. Au cours de laquelle, le vice-président de Flydubai a répondu à quelques questions des journalistes.

Lepetit Baende

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Dans sa dernière prestation médiatique, la meilleure de son règne, le chef de l’Etat Congolais lucide et très méditatif a implicitement concédé qu’il n’entendait pas se pérenniser au pouvoir. Une position contraire à celle de certains de ses disciples, porteurs d’une courtisanerie cynique et obsédés par l’éventuel troisième mandat de leur Autorité morale. Par ailleurs, la volonté du Raïs Kabila de ne pas voguer à contre-courant de la Constitution a été exprimée dans l’Accord de la Saint Sylvestre en Décembre 2016. Une de ses dispositions majeures traduit l’engagement du Président J. Kabila à ne pas se présenter comme candidat pour un troisième mandat aux prochaines élections. Le referendum y est aussi prohibé. C’est limpide et définitif : le Raïs Kabila est en exit irréversible du trône présidentiel.

Si donc Joseph Kabila Kabange ne sera pas candidat, quelle est la validité polito-électorale du label «Majorité Présidentielle » encore en utilisation à huit mois des scrutins prévus en Décembre 2018 ? La M.P dans sa forme et son contenu actuel, est-elle encore une navette politique capable de porter une nouvelle vision et générer la cohésion nationale pour la propulsion de la R.D Congo vers l’émergence ?

Ces questions sont d’une importance capitale pour l’avenir de la RD Congo. Une nation d’intelligence politique est censée chercher impérativement les modalités politiques parétiennes. C’est-à-dire les modèles des actions politiques qui au regard des déficits et dangers observés, mais aussi à la lumière du progrès réalisé et des potentialités, permettent de maximiser le bien être du plus grand nombre de la population. C’est dans cette perspective parétienne que je soutiens, dans cette réflexion, que la Majorité Présidentielle a fait son temps et accompli sa mission historico-politique. Au regard de nouveaux enjeux, cette coalition électorale est surannée. Il est donc urgent de former «un méga front républicain fédérateur. » Celui-ci va produire une majorité républicaine consociative pour la paix et la concorde propices à l’élan vers l’émergence.

LA M.P COMME COALITION ELECTORALISTE ET MACHINE POLITIQUE DU PRESIDENT J.KABILA ET SON REGIME

Historiquement, on le sait, de l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) à la Majorité Présidentielle (M.P), ce regroupement fut essentiellement une coalition initiée et modelé avec la visée principale d’assurer la victoire électorale du «candidat-déjà-président-en-fonction » Joseph Kabila Kabange. En d’autres termes, la raison d’être fondamentale de cette organisation politique (dans ses deux versions) fut de regrouper le plus grand nombre de personnalités politiques, de partis politiques et des organisations de la société civile, afin de maintenir Joseph Kabila sur le trône présidentiel. Malgré les énoncés statutaires de rationalisation de son action, de 2006 à ce jour (2018) on a assisté à la conversion de l’AMP et ensuite de la M.P en une «congrégation politique pour le pouvoir». Après toutes les élections, cette coalition a servi de chambre de négociation des opportunités d’accès aux postes et prébendes de l’Etat. Cela, par la connexion directe ou par courtiers politiques/chefs des partis interposés, à la personne de Joseph Kabila. Cette logique de la personnification du pouvoir (propre aux systèmes politiques sous-développés) a énormément réduit les possibilités d’éclosion de la politique républicaine développementale.

Force est de souligner, par ailleurs, que les élans d’adhésion opportuniste dénuée de souscription à une vision convergente du Congo (comme on le voit aujourd’hui encore avec des plateformes abracadabrantesques), au profit des stratagèmes d’accès aux fonctions gouvernementales, engendrèrent des factions guerroyant dans la M.P (Camp Katumba, Camp Boshab, Camp Matata, Camp Lumbi, etc.). Celles-ci plombèrent très souvent l’action de J. Kabila. Ce dernier a connu des tourments moraux depuis 2006 causés par les luttes intestines que lui (J. Kabila) et feu Honorable Katumba, devaient dénouer jour et nuit. On ne doit plus tomber dans ces apories. Les guerres intestines absurdes ont même été menées par certains caciques de la M.P contre le Premier ministre Matata. Pourtant ce dernier construisait la légitimité de performance en faveur du régime. Sur ce même registre, le G7 et ses chefs qui composaient une frange influente de la M.P (avec un ex-conseiller spécial de la sécurité du président) ayant des ambitions paroissiales, ont quitté ladite M.P. Aujourd’hui, ces chefs politiques du G7 imputent tous les maux du Congo à la M.P. Pourtant, les nuages planant sur leurs vraies motivations ont semé un doute épais sur leur «authenticité oppositionnelle». Selon l’aile dure de l’UDPS (conduite par Valentin Mubake), ces chefs du G7 ont contribué à la fragmentation tant de ladite UDPS que du Rassemblement. Cela, par le même effet de la propension à l’ascendance des chefs du G7 sur les autres membres du groupe que l’on leur attribuait dans la M.P. Donc, même dans l’opposition, on doit passer à l’âge de maturité politique et éviter les coalitions des prébendes et personnifiées.

On doit reconnaitre que dans le contexte de la politicaillerie Congolaise, assortie de prolixité haineuse, la M.P a été une machine politique efficace. Elle a vigoureusement soutenu et défendu J. Kabila, surtout dans les moments difficiles de la crise postélectorale de 2011 et pendant la période des incertitudes liées à la fin de son mandat en 2016-2017. Dans un contexte où certains opposants par opportunisme déployaient une discursivité caustique vis-à-vis du chef de l’Etat et alignaient des hordes destructrices dans les rues, la M.P a fait preuve d’une remarquable combativité sociopolitique. Elle a su mobiliser ses membres, ses cadres, ses alliés, pour contrer les offensives fielleuses de leurs adversaires extrémistes – dont le semblant de radicalisme ne fut qu’une mascarade pour accéder au pouvoir. Sur le plan de la communication politique, la M.P a aussi démontré une capacité de composition d’une discursivité offensive de type nationaliste très efficace. Même si certains laissent à désirer, les communicateurs de la M.P ont réussi à opposer offensives rhétoriques à leurs multiples adversaires tant au pays qu’à l’étranger. Ainsi, bien qu’un sentiment anti-M.P soit généralement perçu dans l’opinion, on doit reconnaitre que cette coalition a bien réussi à faire passer ses adversaires, aux yeux d’une large frange de l’opinion, comme des opportunistes vendus aux impérialistes cherchant à déstabiliser le Congo. De toute évidence, cette narrative n’est pas d’une parfaite véracité. Mais elle a été bien ficelée et énoncée pour protéger le régime de J.Kabila.

A la lumière de ces quelques pans qui viennent d’être cernés, on se rend compte que la coalition présidentielle (AMP, MP) a été conçue dans une phase historique précise pour faire élire J. Kabila et le maintenir sur le trône. Elle a réussi à soutenir son pouvoir et à défendre son régime. La M.P a marqué sont temps et imposé son dynamisme au point de faire de Joseph Kabila l’épicentre de l’arène politique congolaise après 17 ans de règne. Un réel exploit propre à la realpolitik africaine.

LA NECESSITE D’UN MEGA FRONT REPUBLICAIN FEDERATEUR POUR LA REINVENTION DU CONGO

A partir du moment où il est établi que le politicien J. Kabila n’est pas candidat à la présidence de la République, ce fait là produit la péremption (sinon l’obsolescence) politologique de la M.P. Aussi dans l’imaginaire collectif tant au pays qu’à l’étranger, la M.P a été trop balafrée. Il convient de former une méga coalition, fraiche, porteuse d’une coloration progressiste. Ainsi donc, à huit mois des élections, continuer à faire fonctionner un label dépassé est un énorme risque politico-électoral. En effet, en termes de marketing politique, faire trainer sur le marché politique un label politique anachronique rendra difficile l’injection et l’intériorisation d’une nouvelle marque dans les esprits des électeurs.

Sous cette lumière donc, la nécessité de former un méga front républicain puise ses rationalités sur le registre politologique et surtout économique, tous inscrits dans l’impératif absolu de la Réinvention du Congo. Il est absolument urgent de former une coalition impersonnelle, fondée sur la symbiose des esprits et des intelligences sur une vision coagulatrice. Le Sénateur ex-Président J. Kabila pourra y opérer comme une arche-personnalité directrice. La nouvelle coalition permettra de positionner les meilleurs des acteurs politiques dans ses organes directeurs, réparant ainsi les divisions actuelles de la MP.

Le front républicain pourrait coaliser les acteurs politiques de l’ancienne M.P, certains opposants qui sont dans les institutions, les bonnes volontés de l’opposition modérée, les personnalités de la société civile, dans une œuvre commune. Non pas par opportunisme pour le pouvoir ou par clientélisme, mais pour réduire les antagonismes politiques en portant les regards de tous sur la vision commune du Congo Emergent. Cela permettra de stabiliser le pays et le propulser vers sur l’orbite du développement. Le Congo est encore dans une phase transitionnelle qui exige encore une approche de gouvernement consociative plutôt qu’adversative – majorité hégémonique versus opposition radicale.

 

CONCLUSION : LE MEGA FRONT REPUBLICAIN ET L’INTELLIGENCE POLITIQUE REINVENTRICE DU CONGO

Dans la perspective historique d’une arène politique pluraliste, on peut affirmer que la M.P aura été l’une des machines électoralistes et politiques les plus efficaces dans le maintien et la défense sociopolitique d’un président au pouvoir en R.D Congo. De 2005 à 2017, dans les multiples crises, les offensives politiques, les attaques médiatiques caustiques, les entourloupettes politiques tant au pays qu’à l’étranger, la M.P a réussi à défendre son autorité morale J.Kabila et son régime. Même si elle a étalé un certain déficit idéologique et politique par apport à l’impulsion du développement, au plan de la machinerie politique cette coalition a robustement fait son boulot. Malgré les secousses internes et les départs de certains anciens caciques, elle est restée relativement soudée et effective. Mais, elle a été conçue pour une époque et pour un acteur politique dont l’ère et la mission historiques sont arrivées à leurs termes. On doit éviter la ruineuse pratique de l’eternel recommencement. Il est donc rationnel que l’on puisse préserver les éléments positifs de la dispensation kabilienne pour les capitaliser dans la perspective de la propulsion du Congo vers l’émergence. Cela exige des logiques nouvelles, un nouveau Leadership FORT à la tête de la nouvelle méga coalition, pouvant impulser une idéologie et des actions politiques et économiques ingénieuses et accélérées. Le Congo a besoin d’une machine politique effervescente donnant une direction à la société et illuminant l’Esprit Collectif. Nous avons trop tâtonné et opéré avec des politiciens dépourvus de volonté de puissance développementale. Nous ne voulons plus des ministres et parlementaires novices apprenant sur les tas. Après les élections de 2018, le Congo a besoin des gouvernants habiles, adroits, assortie de rectitude, devant propulser la reconstruction accélérée du pays.

Dans cette optique, le front républicain pourrait opérer comme un véritable mouvement politique pragmatique pour mobiliser la société dans cette dynamique innovante. Mais cette nouvelle coalition devrait être dépersonnalisée, arrimée à un faisceau principiel et à une vision partagée. L’âge de la politique personnalisée tant dans l’opposition que dans le groupe au pouvoir est dépassé. Si comme on l’observe aujourd’hui, une méga-coalition est montée avec des pseudo-coalitions qui ne sont que de partis élasticités, et des logiques de positionnement pour les élections, le partage du pouvoir et l’accès aux succulentes mamelles de l’Etat, l’Emergence sera compromise.

L’intelligence d’un peuple réside dans le déploiement de la faculté de réinvention collective permanente. C’est-à-dire que chaque peuple a le devoir d’élucider ses erreurs, de cerner ses déficiences (tant spirituelles, intellectuelles que sociopolitiques) pour penser des modalités de son éclosion existentielle ascendante. Sur ce registre, l’intelligence politique collective se capte dans le génie que déploie un peuple pour concevoir les termes de l’amélioration de son organisation politique, économique, technoscientifique, voire militaire. Cela, par rapport aux défis de son temps, tant au point de vue national, régional, qu’international. Or, que ce soit dans la narration de l’actuelle M.P ou de la nébuleuse oppositionnelle on ne capte pas les éléments d’une pensée réinventrice dans cet angle. Il y règne plutôt des animosités, des querelles d’une puérilité abasourdissante, et un nombrilisme pseudo-messianique.

Le front républicain, fédérateur, transcendantal, opérant avec des logiques politiques impersonnelles, foyer de convergence des esprits pour une œuvre commune, serait la démonstration de cette intelligence collective. Le Gouvernement Matata avait déjà doté le pays d’un excellent Plan National Stratégique de Développement (PNSD) qui est désormais un outil de la République. Un front républicain permettra de capitaliser cet instrument de développement. Cela peut être réalisé grâce aux différents gouvernements qui concevront chacun à son tour, des programmes de gouvernements adossés sur les méta-objectifs du PNSD. Ainsi, tous les gouvernements qui émaneront du front républicain, à tour de rôle, avec des animateurs différents désignés selon une modalité consensuelle institutionnalisée, rendront possible la Reconstruction Réinventrice du Congo avec virtuosité et vélocité.

(Hubert Kabasu Babu Katulondi, Libre-penseur et Ecrivain)