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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

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Le 25 juillet dernier, la Banque africaine de développement (BAD) a organisé un débat sur le thème « Attirer les investissements privés en Afrique », en marge du Forum commercial des BRICS et en collaboration avec la Chambre sud-africaine de commerce et d’industrie (SACCI), au Capital Empire Hotel de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Ce débat avait pour objectif de mieux faire comprendre le rôle clé que les gouvernements, les institutions multilatérales et le secteur privé peuvent jouer pour accélérer les opportunités d’investissement en Afrique. Il prélude à l’Africa Investment Forum (AIF), le marché de l’investissement sur le continent qui entend en accélérer la transformation économique et dont la province de Gauteng accueille la première édition, du 7 au 9 novembre 2018, au Palais des congrès de Sandton, à Johannesburg.

En collaboration avec les institutions multilatérales, le secteur privé et les gouvernements, la Banque aide l’Afrique du Sud et d’autres pays africains à développer des projets d’investissement clés en main à l’intention des investisseurs, des gestionnaires de fonds et des différents organismes de gestion d’actifs importants.

À l’allocution d’ouverture de Josephine Ngure, la Directrice générale adjointe de la Banque pour l’Afrique australe, succèderont une table ronde et des échanges avec des acteurs majeurs du secteur de l’industrie. Au cœur des débats, les opportunités et les enjeux liés à l’attraction de capitaux privés en Afrique ainsi que les moyens d’assurer une croissance économique inclusive et de créer des emplois.

Les besoins en infrastructures du continent se chiffreraient entre 130 et 170 milliards de dollars américains par an, selon l’édition 2018 de Perspectives économiques en Afrique, le rapport phare de la Banque africaine de développement. En 2016, le total des engagements a atteint 63 milliards de dollars seulement, soit un déficit de financement oscillant entre 67 et 107 milliards de dollars par an.

Pour pallier ces difficultés, la Banque et ses partenaires s’emploieront, à travers l’Africa Investment Forum, à identifier et améliorer des projets bancables, à attirer des co-investisseurs et à faciliter les transactions.

Lors du lancement officiel de l’AIF, le 8 mai 2018, le Premier ministre de Gauteng estimait les besoins de l’Afrique du Sud pour le développement de ses infrastructures à 100 milliards de dollars dans les dix prochaines années. « L’Africa Investment Forum sera le lieu qui nous permettra de réunir des capitaux pour les projets, expliquait-il. L’Afrique a du potentiel. Les priorités en matière de développement des High 5 de la Banque font écho à nos plans économiques nationaux. Il n’y a pas de meilleur moment pour harmoniser ces priorités. »

Le ministre sud-africain des Finances, Nhlanhla Nene, a également apporté son soutien : « L’Africa Investment Forum est, de fait, le marché de l’investissement en Afrique, a-t-il déclaré. Nous ne doutons pas qu’il aura l’effet escompté sur le développement. L’Afrique du Sud est non seulement un point d’entrée pour les investissements sur le continent, mais aussi un investisseur africain de premier plan. Nous vous remercions de permettre à l’Afrique du Sud d’accueillir cette première édition. »

(JMNK)

Ça bouge dans plusieurs partis et regroupements politiques tant du Front Commun pour le Congo (FCC) que de l’opposition. Si l’on assiste déjà à des dépôts de candidatures à la présidentielle et aux législatives, nombreux sont ceux-là qui ont du mal à se faire choisir candidat de leurs plateformes respectives. Il y a en qui, sachant qu’ils n’auront aucune chance si l’on s’en tient aux structures de leurs partis politiques, préfèrent faire cavalier seul, ou débaucher ceux qui restent encore des militants. Le parti Lumumbiste Unifié (PALU) n’échappe pas à cette réalité extravagante.

A travers sa décision n° PL/SGCP/AG/019/07/2018 du 29 juillet 2018, l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito est à nouveau suspendu du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), pour une durée indéterminée. Dans cette décision de suspension rendue publique hier lundi 30 juillet 2018 dans la soirée, le PALU reproche entre autres à Muzito « l’indiscipline et la trahison ».

« Le Permanent vient de rendre publique la décision du patriarche Gizenga. Il est reproché à Muzito ses différentes sorties médiatiques, sa déclaration de candidature à la présidentielle, les différents contacts qu’il prend sans la hiérarchie, le débauchage au sein du parti. Il présente aussi des candidats dans d’autres partis politiques », a indiqué Martin Kilabi, Conseiller en communication du PALU, à un média en ligne.

Bien avant cette lourde décision, la Direction politique du parti en général, et le Secrétaire général du parti, en particulier, constatent avec désolation qu’en cette période pré-électorale, certains cadres du parti s’illustrent par des attitudes négatives consistant soit à s’autoproclamer candidats du parti à des mandats étatiques, soit à proférer sur les ondes nationales et internationales des déclarations téméraires et vexatoires vis-à-vis des instances dirigeantes du parti, soit encore à prendre indument des contacts politiques avec des tiers. Cela dans le but de constituer des plateformes politiques de soutien de leurs candidatures et de dresser des listes électorales concurrentes de celles du parti dans certaines circonscriptions électorales.

Au regard de tout ce qui précède, le Secrétaire général chef du parti précise à l’opinion tant interne qu’externe du parti que les déclarations et démarches de ces cadres égarés du parti n’engagent que leurs auteurs et nullement le Palu. « Le Secrétaire général chef du parti relève à l’attention de ces cadres que leurs attitudes, comportement et initiatives sont attentatoires au règlement intérieur du parti, à sa discipline et à sa ligne politique », précise le communiqué dont L’Avenir s’est procuré une copie.

Et le même texte de renchérir qu’il s’agit des actes d’indiscipline caractérisée, et même de trahison à certains égards. Voilà qui a poussé le Secrétaire général chef du parti à désavouer totalement les déclarations et les initiatives de ces cadres qui portent d’ailleurs gravement préjudice aux intérêts et à la bonne marche du parti. Il annonce, du reste, qu’une procédure disciplinaire est d’ores et déjà engagée contre ces cadres et des sanctions appropriées vont être très vite prises à leur encontre. A l’occasion, le Secrétaire général chef du parti rappelle à tous les membres du parti que seules la discipline stricte et la cohésion avec détermination peuvent conduire le parti à la victoire.

Soulignons qu’en 2015, Adolphe Muzito avait déjà été suspendu du PALU pour une durée de trois (3) ans. Adolphe Muzito qui s’est déclaré candidat président de la République, a reçu le week-end dernier, le soutien de trois plateformes électorales à sa candidature.

(JMNK)

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En marge de la célébration de la Journée panafricaine des femmes et de la commémoration du 56ème anniversaire de l’organisation panafricaine des femmes, organisation devenue à ce jour une institution spécialisée de l’Union Africaine, la ministre du Genre, Enfant et Famille, Mme Chantal Safou a tenu hier un point de presse, dans lequel elle a annoncé officiellement les stratégies de vulgarisation du Protocole de Maputo et du cadre de suivi de sa mise en œuvre en République démocratique du Congo.

Dans son mot d’introduction, la ministre a indiqué que le Protocole de Maputo complète la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, en affirmant spécifiquement les droits de la femme africaine. L’adoption de cet instrument juridique constitue une avancée notable en matière de promotion des droits de la femme en Afrique, car pour la première fois dans son histoire, l’Afrique dispose d’un instrument juridique promouvant les droits de la femme. Elle a rappelé que le protocole de Maputo comporte 32 articles, abordant huit thématiques, à savoir l’égalité et la non-discrimination, la protection des femmes contre la violence, les droits relatifs au mariage, les droits à la santé et à la reproduction, les droits économiques, sociaux et culturels, le droit à la paix, la protection des femmes dans les conflits armés, les droits des groupes de femmes bénéficiant d’une protection spéciale.

Soulignons que le protocole de Maputo est entré en vigueur en 2005 après que le nombre requis de ratification ait été atteint, conformément à son article 29. A ce jour, plusieurs Etats membres de l’Union Africaine l’ont ratifié (36) et la plupart des pays se sont engagés dans des réformes visant à promouvoir les droits des femmes. La Rdc a adhéré sans réserve au Protocole de Mapuoto en juin 2008. Cependant, certains obstacles n’ont pas permis sa mise en œuvre. Il s’agit  de la non-publication au Journal Officiel pour le rendre opposable à tous et au-dessus de la législation nationale, en ce qui concerne les droits prescrits et protégés par ce texte africain.

Mais suite à un plaidoyer réalisé par le ministère du Genre, Enfant et Famille, celui de la Santé publique et des Droits humains, le Protocole de Maputo a été publié au Journal officiel à la date du 14 mars 2018. Cette publication, à en croire Chantal Safou, offre l’opportunité aux acteurs du domaine genre, étatiques et non étatiques, de procéder à sa vulgarisation et à sa mise en œuvre intégrale à travers le pays pour permettre aux femmes de jouir totalement des droits prescrits et protégés par le protocole.

Voilà pourquoi il est nécessaire de mettre en place un cadre de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du Protocole de Maputo en Rdc. Ce cadre sera composé des experts du ministère du Genre et associera les ministères sectoriels impliquées dans la promotion du genre et doivent tout mettre en œuvre au sein de leurs ministères respectifs, selon les approches développées dans la stratégie de vulgarisation, pour une sensibilisation et une mise en œuvre effective de toutes les dispositions du Protocole de Maputo.

Pour qu’il y ait un avortement médicalisé, il faut un viol

A l’occasion, Mme Chantal Safou a répondu à certaines questions de la presse, notamment : pourquoi avoir attendu près de 9 ans pour publier le Protocole au Journal Officiel ? Comment prouver que la grossesse dont il faut faire un avortement médicalisé procède du viol ? Comment se fera la vulgarisation du Protocole ? Par rapport à la vulgarisation, la ministre a rassuré que son ministère n’est pas à sa première vulgarisation. « Nous avons des mécanismes au niveau national et provincial qui nous permettront d’atteindre toutes les couches de la population. Dans cette tâche, la contribution des points focaux sera  de taille, … », dit-elle, avant d’insister que l’avortement médicalisé, c’est beaucoup plus pour les victimes de viol. Elle a martelé n’avoir jamais soutenu l’avortement et qu’elle sensibilise du reste pour une maternité responsable.

(Jean-Marie Nkambua)

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A Kinshasa, des cimetières non officiellement désaffectés abritent des maisons d’habitation. C’est le cas du cimetière du Campus (vers Mbanza-Lemba) et des cimetières respectivement de Kimbanseke, Kinsuka, Kintambo. La pression démographique observable dans la capitale depuis une décennie et ses retombées sur l’habitat, poussent des particuliers à prendre des initiatives quelquefois risqués. C’est le cas du lotissement à proximité des rivières, sans tenir compte des périodes de hautes eaux. Il y a également des taudis érigés à la clôture d’écoles officielles, et qui se muent sournoisement en propriétés foncières. En effet, les sites abritant les écoles officielles de la commune de Matete offrent un spectacle désolant. Dans le même ordre d’idée, l’avenue De la paix, en partant du Pont Matete, a souffert de quelque relâchement complaisant de l’autorité, au même titre que bien d’autres espaces publics dans la capitale.

En somme, le respect des infrastructures et des espaces publics est un problème de culture que maints agents de l’Etat s’emploient à résoudre au gré des arrangements. De là à déduire que l’élite congolaise joue un rôle qui le disqualifie dans la déliquescence du pays, le pas est vite franchi. Ceci est d’autant curieux que le spectacle tel que sus-décrit de l’avenue De la Paix, s’assimile à celui observable sur un site loti par des particuliers, dans l’enceinte même de la concession de l’Onatra (actuelle Société congolaise des transports et des ports, SCTP), à un arrêt de train de la gare de N’Dolo. L’Hôtel de Ville qui avait pris, voilà un temps, une initiative courageuse d’évacuer les occupants anarchistes, assiste à ce jour abasourdi à l’aliénation des installations ferroviaires. Comme qui dirait : « Chasser le naturel, il revient au galop ».

Quand les familles installées dans des cimetières supportent les nouveaux enterrements

Les particuliers qui érigent dans des sites abritant des cimetières, se disent en eux-mêmes : « comme l’Etat traîne les pas, occupons les lieux, afin de l’inciter à les déclarer espace à lotir ». De son côté, l’Etat qui ne partage pas nécessairement pareil entendement, interdit l’activité d’enterrements sur le site, sans se prononcer sur l’avenir de cette étendue. Il se fait qu’un langage des sourds s’établit : des habitations s’accumulent, de nouveaux enterrements s’effectuent anarchiquement.

Depuis quelque temps, en effet, des voix s’élèvent pour interpeller les Congolais, du sommet à la base, à valoriser ces lieux où reposent des compatriotes. Car d’un coin à l’autre à travers le pays, les cimetières reflètent un état d’abandon, pourtant ce sont par essence des lieux touristiques qui devraient faire l’objet d’attention, comme l’a indiqué un père de famille : « Le cimetière Nécropole de la N’Sele échappe aux petites bourses et passe pour un lieu réservé aux nantis. Mais que représente cet unique endroit pour un pays aux dimensions d’un continent ? », s’est-il interrogé. Le peuple congolais devrait faire preuve d’élévation, en adoptant une disposition culturelle qui lui fasse enterrer ses morts, selon des normes dignes des temps actuels. Et cela va de la mise en bière à l’enterrement proprement dit. Le cas échéant, ce serait pour l’élite et les communautés locales une envolée, loin du pied de la pyramide humaine où elles se localisent bon gré malgré. Car dans le concert des nations, les communautés locales considèrent les cimetières comme véritablement un patrimoine touristique qu’il importe de valoriser. Dans des provinces, les élites politiques autochtones ont l’avantage d’organiser la bonne gestion et la modernisation des cimetières, autant qu’elles sont appelées à   consacrer pensée et énergie à la régénération de leurs entités respectives. « Et c’est facile de comprendre les raisons qui empêchent même des notabilités ressortissantes de ces  recoins de la République de jouir de l’honneur posthume de reposer pour l’éternité, dans leur terre natale », a déploré un observateur.

(Lepa)

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Le Premier ministre  et le ministre de l’Urbanisme et Habitat ont effectué, ce lundi 30 juillet 2018 des visites d’inspection sur certains sites de la capitale Kinshasa. Ils ont débuté leur tournée  à la Cité Oasis,  dans la commune de Bandalungwa. Un projet  dont  la première phase présente déjà  des villas  et plusieurs appartements  de standard  international, abordables pour tous les Congolais.   Bruno Tshibala et Joseph  Kokonyangi sont allés vivre de leurs propres yeux  et   palper du doigt  les réalisations accomplies par le chef de l’Etat dans ce site.

Ils  ont visité tour à tour d’abord la salle où se trouve la maquette du projet, ils ont  reçu les explications sur le projet avant  de visiter  la salle de gymnastique,  les villas et les appartements déjà disponibles pour la population congolaise. Cette visite n’a pas été la moindre pour Bruno Tshibala qui,  impressionné par la qualité de l’ouvrage, n’a pas manqué de jeter quelques fleurs au Président Joseph Kabila pour avoir initié une telle Cité pour la population,  avant d’inviter le peuple congolais à s’insérer dans cette  vision du chef de l’Etat, celle de la Révolution et la modernité.

Pour sa part,  le ministre ayant en charge l’Urbanisme et Habitat en RDC, a annoncé à la presse qu’il venait de lancer  des visites sur terrain pour montrer au peuple congolais les réalisations de son gouvernement exécutées sous le leadership  du président de la République. Il a, par la même occasion, demandé aux autres politiciens qui ne veulent pas croire aux œuvres de Joseph Kabila  à montrer aussi  les  leurs. Connu pour son franc-parler et son langage sec contre les opposants véreux, le Professeur Joseph Kokoyangi tient à vulgariser toutes les œuvres accomplies par le chef de l’Etat dans le secteur de l’habitat. Il  a  par ailleurs invité le peuple à croire à la vision de Joseph  Kabila Kabange qui entend  moderniser le secteur de l’habitat en RDC  et doter à chaque congolais un logement décent.

Kokonyangi déterminé à maintenir le cap de spoliation

De Bandalungwa, les cortèges du Premier ministre et du ministre de l’Urbanisme et Habitat se sont  dirigés  dans la commune de Mont Ngafula, au groupement Mbenseke, au  village Kimbondo. Ici, le chef du gouvernement Bruno Tshibala  est venu constater la spoliation  de 149 villas, abandonnées autrefois par les colons belges, aujourd’hui récupérées par le gouvernement  et classées dans le patrimoine privé de l’Etat.   Le grand spoliateur  de  ce site s’appelle Olivier Saya, Bourgmestre  de la commune de Mont Mgafula. Il est accusé par le chef coutumier Lukalampangi d’avoir vendu des terrains et morcelé plusieurs hectares  de ce site qui pourtant a été mis sous  la disposition de la Présidence de la République qui doit du reste  décider sur sa destination.

Le ministre de l’Urbanisme et Habitat qui a effectué plusieurs visites sur le lieu notamment avec le Directeur du cabinet du Chef de l’Etat, les ministres des Affaires foncières, de l’Aménagement du territoire et Rénovation de la ville et  des Affaires coutumières avait signé un Arrêté déclarant ce site  patrimoine du domaine privé de l’Etat. Le Premier ministre  ayant constaté cette spoliation promet des mesures urgentes pour remettre l’Etat dans ses droits. Aucune maison de l’Etat congolais  ne doit être spoliée, a déclaré Bruno Tshibala,  avant d’affirmer que l’autorité de l’Etat ne souffrira d’aucune faille.

Le ministre Joseph Kokonyangi qui l’accompagnait  dans cette descente sur terrain  reste déterminé à maintenir le cap de spoliation 0 des biens appartenant à l’Etat congolais. Le bourgmestre de la commune de Mont Ngafula qui commet ce forfait est désormais dans le collimateur du gouvernement de la République, il doit donc répondre de ses actes afin que  l’autorité de l’Etat  soit restaurée et que cesse la spoliation de  ce lieu. Joseph Kokonyangi qui s’est battu  pour que  le taux de spoliation en République Démocratique du Congo baisse jusqu’à 0 n’entend pas réduire sa vigilance, il a déclaré qu’il ira jusqu’au bout dans cette guerre face aux spoliateurs, l’objectif est que l’Etat garde ce qui lui appartient et que les patrimoines immobiliers de l’Etat soient protégés et sauvegardés. Quant à la sécurité du chef coutumier  Lukalapangi  qui dénonce cette spoliation, le ministre de l’Urbanisme et Habitat  est resté formel : qu’aucun Congolais n’est au-dessus de la loi. Joseph Kokonyanhgi s’est montré  direct en précisant que si quelque chose arrivait à ce chef  coutumier, le gouvernement sait à qui il posera la question.  Affaire à suivre !

(Crhioni Kibungu)

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«Autant les hommes sont perfectibles, autant les sociétés sont propices au progrès, même lorsqu’elles sont affligées par les pires des folies humaines» (Hubert Kabasu Babu Katulondi)

La création du Front Commun de Congolais (FCC) par l’initiative du Président sortant Joseph Kabila, dans la perspective des enjeux électoraux de décembre 2018, est un événement de très haute portée historique pour la RDC. L’opportunisme conjugué au négationnisme, tous deux inhérents aux déficiences de l’arène politique, ont empêché la société de repérer, en profondeur, le potentiel de cette méga-force politique. Mais, ne nous voilons pas la face : si certains politiciens souscrivent à l’initiative du FCC par un sincère élan nationaliste, beaucoup d’autres y perçoivent seulement un mécanisme de maintient au gouvernement ou une rampe d’accès aux fonctions étatiques  après les prochaines élections. A l’antipode, certains détracteurs de J.Kabila voient dans le FCC exclusivement un stratagème maléfique. Il serait conçu pour assurer le soutient à son hypothétique illégal (et belliqueux) troisième mandat. Une autre école de pensée, proche de l’opposition, y cerne aussi une tentative de fédérer le maximum de politiciens prébendiers pouvant soutenir un dauphin à la Medvedev-Poutine. Quel que soit l’angle de vue, in fine, la perception de la personnalisation politique et le réductionnisme électoraliste du FCC est dominante.

Dans cette politoscopie analytique, comme libre-penseur dans sa mission de la luminescence de la conscience collective, je voudrais en appeler aux autorités du FCC, mais aussi à la société en général, en faveur d’un effort de rupture et d’innovation politique tant cognitive qu’organisationnelle. Le but de cette exploration politologique est d’épingler la tare de personnalisation politique combinée au réductionnisme électoraliste qui guette déjà le FCC à sa racine. Je soutiens qu’il est encore temps d’apporter des actions correctives pouvant modeler le FCC en disjonction d’avec l’impotence transformationnelle tant décriée de la MP, pour lui donner une fonction républicaine et lui assurer la durabilité. Le péril discernable par les esprits perspicaces est la transposition des déficiences idéologiques et politiques de la MP dans le FCC. Cela lui ôterait, ainsi, déjà en amont, la possibilité d’éclore comme une force de propulsion politique dont la RDC a tant besoin pour accélérer son élan d’atteinte de l’émergence en 2030.

  1. LE FCC DOIT ABSOLUMENT ETRE INNOVANT ET PROTEGE CONTRE LES APORIES POLITIQUES DE LA M.P

Dans une large mesure, la phénoménologie politique du FCC ne présente pas le tableau d’une répétition de l’histoire, mais le piège/périls d’une continuité historique. Notons, d’abord au plan idéique, que les bribes de rationalité présentées par certains ténors du FCC (Thambwe Mwamba, Azarias Ruberwa et Kalala Tshibangu) lors d’un Grand Plateau animé par le Guru journalistique Congolais Kibambi Shintwa sur Télé 50, étaient raisonnables. Mais, leur structuration intellectuelle ne portait pas des matériaux idéiques substantiels pour une méga-coalition de ce calibre – à un tel tournant délicat de notre histoire. De même, la tentative de justification entreprise par l’illustre historien (arche-intello) Elikia M’Bokolo au sujet de son adhésion très controversée au FCC, n’a pas été à l’altitude de la portée historique d’une telle organisation politique. En substance, les ministres précités ont fourni une explication situationniste dans laquelle ils ont insisté sur la nécessité de fédérer les acteurs politiques de la Majorité Présidentielle et les «opposants-gouvernants» afin d’organiser une méga-coalition maximisant la possibilité de la victoire électorale d’un candidat commun autour d’un programme commun qui est jusque-là inconnu! L’historien M’Bokolo que je continuerais toujours à admirer (Francis Bacon, Maynard Keynes, furent des politiciens controversés à leurs époques), lui, a justifié son adhésion par la continuité de sa contribution aux activités des négociations politiques de la Cité de l’U.A et de la CENCO. Il y est aussi ajouté la défense de la souveraineté de la RDC et la lutte contre la balkanisation. Cette narrative connue depuis 1960, récitée par Lumumba, ensuite reprise par les Mobutistes attaqués par l’AFDL, brandie par le régime de Mzé Kabila contre le RCD/MLC, peut-elle servir de prima ratio pour la conquête du pouvoir 58 ans après? On sait que la balkanisation est plus un spectre brandi à des fins politiciennes, par les communicateurs et stratèges de la MP pour protéger le régime affaibli par la crise de légitimité. La RDC n’est pas balkanisable et aucun pays n’a une politique d’Etat à cette fin.  Sous cette lumière, il apparait de manière générale, jusque là, que le FCC ne propose pas encore un concept matriciel en idée-force, aucune innovation en narrative ou en finalité politique substantielle et durable composant son ultime rationalité politique. Au fond, le FCC reprend la discursivité de l’AMP/MP.

Dans tous ces cas de figure, la finalité est principalement électoraliste, sans consensus préalable sur les enjeux développementaux dans la durée (…dont la visée électorale ne serait qu’un moyen et non une fin ultime). Donc le FCC risque d’être exclusivement une machine de la conquête et la monopolisation du pouvoir, comme l’AMP et la MP. Le FCC fait face au péril d’être instrumentalisé pour mobiliser le plus grand nombre des leaders politiques et leurs réseaux provinciaux sur tout le territoire, afin de préserver la main mise directe ou indirect de l’oligarchie «MPénne» sur l’Etat, avec comme associés les anciens opposants. Ce serait alors la continuité de la MP avec ses apories tant décriées, sous une autre appellation. Une indéniable tare mobutiste, irrémédiablement antithétique au canon de la démocratie pluraliste. Les opposants, surtout ceux issus de l’UDPS, et certains cadres du PPRD de bon aloi (porteurs de l’Esprit Ubuntu), ont l’obligation historique de disjonction avec les déficiences décriées de la MP, dans un FCC modelé pour la renaissance politique du Congo. En particulier les opposants porteurs de la sève Tshisekedienne, doivent y apporter leur potion curative de changement. Ces opposants doivent absolument démontrer leur valeur ajoutée dans le FCC, basée sur les idées et pratiques politiques d’excellence qu’ils peuvent y apporter, surtout au niveau d’un leadership éclairé et normatif. Il serait hérétique qu’ils s’y engagent comme de nouveaux acolytes-associés de la MP dans une stratégie d’instrumentalisation politico-électorale du FCC.

  1. L’ERE D’UNE VISION SYNERGETIQUE REPUBLICAINE IMPERSONNELLE ET SOUTENABLE DANS LA DUREE

Comme le souligne Pierre Cappelaere, avec une remarquable pertinence du reste, dans son ouvrage « Congo (RDC) : Puissance et Faiblesse » (L’Harmattan, 2011), ce pays n’est absolument pas condamné à crouler sous des calamités politiques récurrentes. Autant les hommes sont perfectibles, autant les sociétés sont propices au progrès, même lorsqu’elles sont affligées par les pires des folies humaines. Dans cette optique, la perspective éclairée ci-haut sert à nous faire prendre conscience de nos faiblesses, pour qu’ensemble nous puissions chercher les modalités de leur correction. Nous ne pouvons pas continuer à cheminer dans les mêmes inepties – sans avoir le courage de reconnaitre nos égarements. Même, dans l’opposition, ses leaders doivent s’exorciser de leur égotisme et repenser une action conjuguée en faveur du progrès collectif.

Ainsi donc, au regard de la perspective offerte ci-dessus, il est urgent (et possible) que le FCC connaisse l’orientation politique d’une véritable force de réinvention politique congolaise. Les opposants qui s’y sont engagés ainsi que les brillants intellectuels qui y ont adhéré (ils sont libres et ne devraient pas être juges avec frivolité)  ne devraient pas aller se faire immerger dans les tares autoritaristes régressives. De même, certains hauts cadres et intellectuels distingués embrigadés nolens/volens dans la MP qui se lamentaient jours et nuits des déficiences opérationnelles de ladite MP, ont maintenant l’opportunité de proposer un remodelage politique propice à l’accélération de la transformation du Congo. On ne peut pas créer une méga-coalition pour demeurer dans les mêmes apories décriées acrimonieusement. A l’instar de l’ANC qui est en réalité une méga-coalition (COSATU-SACP-ANC), le FCC peut devenir une corporation politique néo-révolutionnaire.

Il ne s’agit pas ici d’amorcer une sorte de tabula rasa absolu sur les accomplissements ou les acquis du régime Kabiliste. Bien au contraire, tout en capitalisant les acquis de cette dispensation et en conceptualisant ses contradictions, il convient de composer une vision impersonnelle dont la substance est républicaine, axée sur la transformation expansive et accélérée de la RDC. En d’autres termes, il est historiquement, intellectuellement et politiquement impératif de proposer une rationalité du FCC qui est dépersonnalisée, qui fédère par son attractivité logique et son imaginaire bénéfique à toute la société.

A ce sujet, Il convient de marteler le théorème de la «consolidologie» (consolidology) soutenu par les illustres théoriciens de la démocratie moderne, notamment Joseph Schumpeter, Samuel Huntington, Larrry Diamond. Selon ce théorème, les troisièmes élections post-transitionnelles déterminent la consolidation de la démocratie grâce aux nouvelles pratiques politiques innovantes des élites. Dotées de raison, elles prennent conscience de leurs déficiences, mais aussi de leurs potentialités au regard de leurs réalisations, après les deux derniers cycles électoraux et les mandats y ayant découlés. Samuel Huntington, en particulier, soulignant l’inéluctable «systemic problem» de la démocratie prescrit que les élites doivent collaborer, tout en gardant leurs persuasions politiques, pour chercher un consensus minimal sur les modalités du progrès collectif. On pourrait alors affirmer que le FCC répond à cette prescription Huntingtonnienne. Il est serait donc aberrant, dans cette perspective, de tomber encore dans les apories d’un méga-groupe politique sans impact transformationnel éclatant sur le pays. Une congrégation de politiciens qui ne sert qu’à faire élire les gens, gérer les ambitions des politiciens patrimonialistes, manipuler les organes délibérants pour passer des lois et motions en faveur de ses acolytes, et ennuyer les téléspectateurs avec une communication politique kafkaïenne rationalisant les inepties gouvernementales patentes. On tomberait alors dans l’analogie fort élucidante de M’Zee Laurent Kabila : Un Conglomérat….Ce serait outrageusement anachronique et régressif, au lieu de l’élan progressiste que le FCC peut impulser.

  1. CONCLUSION

LE FCC COMME CREUSET REPUBLICAIN DU NEW CONGO DEAL : C’EST POSSIBLE.

En nous inspirant de la parrhésia  de Michel Foucault dans ses enseignements au Collège de France en 1984 (Le Courage de la Vérité. Le Gouvernement de Soit et des Autres) nous devons avoir la vaillance de dire la vérité au pouvoir pour le progrès de la République. Dans cette optique de la parrésia foucaldienne on peut donc peut affirmer qu’il faut de la vertu de la vaillance intellectuelle à l’élite politique entourant le Président J.Kabila pour l’amener à comprendre la nécessité absolue de donner au Congo l’opportunité historique de se réinventer avec un autre leadership et d’autres idées. Maintenant, il faut que la RDC passe de l’ère Kabilienne, dont les réalisations sont indéniables (sauf si l’on souffre de négationnisme morbide) à une nouvelle étape historique. Un âge de la réinvention de la RDC où un leadership en game-changer porteur de la volonté de puissance, doit accélérer la reconstruction, consolider la démocratisation, diversifier l’économie, cimenter la cohésion nationale, amener les FARDC dans une action robuste d’extermination des hordes criminelles à l’Est du pays, faire briller le blason du pays sur l’échiquier international. Il nous faut donc un autre génie politique (statemanship) pour lancer la dynamique de la réinvention du Congo comme puissance étatique Africaine.

Joseph Kabila n’est pas du tout porteur des effets maléfiques imparables qui rendraient débile tout autre président à sa solde. L’argument ici est scientifique : c’est démontré que dans la praxis gouvernementale moderne qui développe les nations, la personnalité, l’expérience existentielle et professionnelle, le cursus académique, l’interaction politique, voir l’immersion en culture mondiale, déterminent aussi la performance des leaders ayant enclenché les mutations fulgurantes des sociétés. Le Professeur James Robinson  (probable prix Nobel en économie) le démontre dans le célèbre bestseller «Why Nations Fail ». L’illustre politologue Américain, Samuel Huntington, l’un des savants de la pensée politique mondiale contemporaine, le démontre également dans «The Third Wave of Democratisation ». Ce dernier indique que dans la plupart des pays ayant connu une démocratisation régénératrice de leurs sociétés, ce sont les leaders émanant des régimes précédents qui ont remplacé les anciens chefs et actionné des changements remarquables. Le FCC peut dont émerger comme l’espace de  l’intelligence politique synergétique, alliant expérience de certains acteurs de bon aloi de l’ancienne MP, les leaders de l’opposition porteurs d’une sève néo-révolutionnaire, et aussi les personnes ressources nationales et de la Diaspora, pour le New Congo Deal.

 

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur et Ecrivain)