Un communiqué de presse vient de parvenir à l’Avenir. L’ambassade du Japon annonce la clôture de l’Atelier de validation du plan stratégique national de lutte antimines en République démocratique du Congo et félicite la Rdc pour les progrès réalisés, tout en invitant les partenaires à poursuivre cette lutte salvatrice.
L’ambassadeur du Japon en République démocratique du Congo, M. Hiroshi Karube a participé, ce vendredi 10 novembre 2017, à la clôture de l’Atelier de validation du plan stratégique national de lutte antimines en République démocratique du Congo, organisé par le Centre Congolais de Lutte Antimines (CCLAM) en collaboration avec le Service des Nations Unies de Lutte Antimines (UNMAS).
Déjà en février 2016, le Gouvernement du Japon avait mis à disposition de l’UNMAS un fond à hauteur de 450.000 USD, dans le cadre du budget rectificatif, afin de lui d’assister la République démocratique du Congo dans la Lutte Antimines pour la période d’avril 2017 à mars 2018.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo, à travers la réduction des menaces posées par les engins explosifs, les armes légères et de petit calibre.
Les efforts de la Rdc salués
Dans son allocution, M. Hiroshi Karube s’est réjoui des efforts fournis par le Gouvernement de la République démocratique du Congo pour remplir ses obligations vis-à-vis d’une Convention d’Ottawa et rendre le pays libre de mines antipersonnel d’ici 2021. En effet, il y a de cela 20 ans que les États parties ont signé ladite Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.
A cette occasion, l’ambassadeur du Japon a encouragé tous les pays partenaires de la République démocratique du Congo à continuer à soutenir les efforts du Gouvernement. Il a en outre invité d’autres pays à apporter leur contribution à cette noble mission.
Monsieur Hiroshi Karube a souligné que le Japon a soutenu les efforts de plusieurs pays dans l’aboutissement et la réalisation de l’objectif de rendre ces pays libres de mines antipersonnel et d’autres engins explosifs et ce, dès la signature de la Convention d’Ottawa, il y a 20 ans.
Un partenariat solide
Pour rappel, le CCLAM en partenariat avec l’UNMAS a organisé en août 2017, un premier atelier portant sur la conception et le développement de la nouvelle stratégie nationale de Lutte Antimines.
Et depuis 2014, l’UNMAS et ses partenaires, dont le Japon, ont libéré 587.162,25 mètres carrés de terrain et détruit 66 mines antipersonnel et 3 anti-véhicules, 63.703 restes explosifs de guerre (REG) et 882.674 munitions d’armes légères (SAA).
Plus de 227.000 personnes vivant dans des zones contaminées et touchées par le conflit ont également bénéficié d’appui, une éducation directe aux risques et plus de 32 millions de personnes ont été sensibilisées par des messages radio et des campagnes SMS, dans des langues locales, sur les risques de menace des mines et d’engins explosifs.
L’enquête nationale sur la contamination par les mines antipersonnel et armes à sous munitions menée en 2013, qui est aussi le fruit de la coopération entre la RDC et le Japon , a permis de déterminer, dans un délai très court, les zones suspectées dangereuses à travers le pays, et de définir le temps nécessaire pour rendre ce pays libre de menaces des mines antipersonnel.
Bien que la RDC ait bénéficié d’une extension de cinq ans afin de nettoyer et détruire lesmines antipersonnel, les résultats qui ont déjà été enregistrés montrent que la RDC pourrait s’acquitter de ses obligations avant la date butoir du 31 décembre 2021.
Pour clore son propos, M. Hiroshi Karube a souhaité plein succès à la République démocratique du Congo dans la réalisation de son objectif de Lutte Antimines, avec l’appui du Japon et de ses partenaires.
Emmanuel Badibanga