De retour à Kinshasa en provenance d’Uvira, dans le Sud-Kivu, Justin Bitakwira, ministre du Développement Rural s’y était rendu sur instruction du Chef de l’Etat Joseph Kabila, en raison des échauffourées qui ont déstabilisé cette partie de la République. En bon Maï-Maï pour la défense de sa patrie, il s’estime heureux de la mission accomplie, celle de ramener la paix. Et ce, malgré les efforts que continuent à multiplier les FARDC de neutraliser ces inciviques et autres complices. Joseph Kabila a donc déjoué le plan machiavélique tendant à déstabiliser la Rdc, preuve qu’il se veut un leader qui ne craint rien.
Sur une initiative du Chef de l’Etat Joseph Kabila, Justin Bitakwira, actuel ministre du Développement Rural a séjourné dans son Uvira natal, en proie à une tentative de rébellion, d’une bande d’inciviques qui a tenté de frapper le cœur du pays, à partir d’Uvira, dans le Fizi.
Contrairement au feu Nyamwisi Muvingi, envoyé en son temps dans sa communauté en vue d’éteindre le feu qui s’embrasait, il s’en est allé pour ne plus revenir, tel n’est pas le cas avec Bitakwira Bihona-Hayi Justin.
De retour à Kinshasa depuis le dimanche 8 octobre 2017, après un séjour de quelques semaines, dans une missions de pacification d’Uvira, plus précisément le Fizi, le patron du Développement Rural se dit satisfait des résultats obtenus. Et ce, même si la primeur est réservée au Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange.
« Je dis que j’étais au front sur instruction du Président de la République, avec l’accompagnement du Premier ministre. Quand je vous parle, je me compare à Nyamwisi Muvingi, qu’au cours d’une crise dans sa propre circonscription électorale, le Président d’alors l’a envoyé pour mater, réconforter la situation, mais il n’est plus revenu. Mais, moi c’est ne pas mon cas. Je suis allé effectivement à Uvira, plus précisément Fizi où une bande, groupe d’inciviques a tenté d’attaquer le cœur du pays en passant par Fizi-Uvira », a-t-il expliqué à sa descente d’avion.
Dans un langage métaphorique, Justin Bitakwira compare la République Démocratique du Congo à un corps humain disposant des organes vitaux susceptibles de lui procurer la vie, mais d’autres par conséquent, ne sont que les compléments à ce corps. Et lorsqu’il y a des organes qu’on ampute, cela affecte la République. Tel est le cas d’Uvira. « Dans ce pays, sur le plan révolutionnaire, mais aussi sur le plan militaire, Fizi-Uvira est comparable aux deux yeux », dit-il. D’ajouter, tel un nombril qu’un malfrat tente d’arracher de l’être humain. Ainsi, a été la situation sécuritaire à Uvira, où un groupe des rebelles a tenté d’envahir Uvira.
Et le ministre de signifier qu’une rivière ne peut être étouffée que par sa source. Telle l’a été l’étouffement de l’insurrection menée dans Uvira par le Maï-Maï Yakutumba, dont les conspirateur se ramifient dans les autres pays frontaliers et voir occidentaux. Toutefois, précise-t-il, les mesures doivent être prises dans tous les secteurs du fait de la ramification de la complicité tant à l’interne qu’à l’externe: « La ramification est vaste, et nous allons ramener ce groupe dit Maï-Maï Yakutumba, dit une poupée qu’on présente et qu’il faut ramener jusqu’à son dernier retranchement. Il y a les complices à Kinshasa, à Goma, à Bukavu, à Uvira, à Fizi, au Zimbabwe, au Malawi, au Burundi et même au Rwanda voisin », a-t-il dénoncé. L’élu d’Uvira dit avoir tout le tableau des complices et, la primeur est réservée au Chef de l’Etat.
Se remémorant son passé patriotique de Maï-Maï, pour la défense de sa patrie contre les velléités extérieures, Justin Bitakwira dénie la qualité et l’identité aux autres groupes se raclamant Maï-Maï qui s’attaquent à leur propre pays, plutôt de le défendre. « Tout celui qui se prétend Maï-Maï est pour la défense du pays ; et ceux qui menacent la République perd la qualité de Maï-Maï. Je dis et je précise que tous ceux qui s’attaquent à la République sont de Boko Haram ou de Shebab, mais tout en gardant l’appellation Maï-Maï.
Petit à petit, Uvira retrouve la paix grâce aux FARDC
Elles ont été au front surplombant les montagnes à la poursuite des inciviques qui se sont attaqués à Fizi, le cœur même d’Uvira. C’est à quoi Justin Bitakwira les félicite et rend un vibrant hommage à Joseph Kabila, qui n’a ménagé aucun effort pour l’envoyer pacifier son territoire. Evoquant la situation sécuritaire à Uvira, l’Autorité morale de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale précise que tout est revenu au calme et normal, et la circulation routière est redevenue normale sur l’axe Baraka-Fizi, en dépit de quelques poches d’insécurité auxquelles les FARDC s’emploient à nettoyer. D’indiquer qu’il a réussi à arrêter l’eau par la source.
Aux complices de la guerre et ceux qui menacent la République où qu’ils soient, Justin Bitakwira à travers cette sagesse africaine et bantoue les interpelle en ce sens : « Lorsqu’un serpent se cache dans une case sous la cruche, pour l’évacuer, on casse même la cruche ; et lorsqu’on est à la chasse de souris dans la maison, on commence par celles qui sont enceintes parce qu’on peut tuer, trois ou dix non enceintes. Et si vous laissez cinq enceintes, elles risquent de vous pondre trois cents autres souris. Telle sera l’opération contre ceux qui se sont attaqués à Uvira et Fizi », a-t-il mis en garde.
Il rappelle du moins, que la République Démocratique du Congo, contrairement à ce que pensent ses bourreaux, est le seul pays en Afrique Centrale véritablement démocratique. Et ceux qui veulent mourir pour la tenue des élections, ne sont en réalité pas sûrs d’être élus, mais ont la facilité de prendre les armes pour réclamer les élections auxquelles ils n’y croient même pas. « Il y aura élections dans ce pays, mais pas de la manière que le souhaite l’Occident. Beaucoup crient élections, élections, alors qu’ils ne sont même pas capables de mobiliser sa propre rue. Nous ne sommes pas de locataires en Rdc et les bailleurs se trouvent outremer. Nous sommes effectivement bailleurs et le bailleur peut faire de sa maison ce qu’il veut, au locataire de se soumettre. Pas l’inverse », a-t-il fait cette mise au point.
(Pius Romain Rolland)