Il s’est tenu hier jeudi 16 novembre 2017 au Pullman GHK, la réunion du deuxième comité de pilotage du projet conjoint de prévention et des réponses coordonnées de lutte contre les violences sexuelles dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en RD Congo. Activité organisée par l’Onu Femme, en partenariat avec le ministère du Genre, Enfant et Famille, avec le concours des partenaires techniques et financiers, notamment l’Unfpa, l’Unicef, les ambassades de Belgique, Pays-Bas et Norvège. Il était question pour l’Onu/Femme de présenter les résultats de ce projet durant les 18 mois de sa mise en œuvre.
La représentante pays de l’Onu/Femme en République Démocratique du Congo, Mme Awa Ndiay Seck, a dans son mot salué la perspicacité du ministère national du Genre, Enfant et Famille et d’autres partenaires techniques et financiers pour l’appuie qu’ils apportent à la promotion et l’égalité des sexes en RDC.
Par la suite, elle a précisé que la mise en œuvre de ce projet conjoint de prévention et des réponses coordonnées de lutte contre les violences sexuelles dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri est assurée par trois agences des Nations Unies, dont l’Unicef, l’Unfpa, Onu Femmes, à travers les organisations non gouvernementales et les structures étatiques telles que Heal Africa, COMEN, SAFDF, Children’s Voice, SOFEPADI, PADI, AJP, AMAB, Hope in Action, les ministères provinciaux de genre et ses services techniques, les divisions provinciales de la Santé et les affaires sociales. Le projet en question contribue à l’effet 3 de l’UNDAF intitulé : « les populations et en particulier les femmes et les autres groupes vulnérables bénéficient d’une offre accrue de services sociaux de base de qualité avec un intérêt particulier pour la résolution des conflits et la consolidation de la paix ».
L’objectif global est de parvenir à zéro cas des violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Ce, par des actions coordonnées de prévention et des réponses multisectorielles.
Après la présentation des résultats de ce projet durant les 18 mois de sa mise en œuvre faite par un expert d’Onu Femme, 4 résultats ont été atteints, notamment les mécanismes communautaires de prévention et de protection contre les violences sexuelles qui sont en place et fonctionnels grâce à Onu Femme ; une prise en charge holistique (médicale, psychologique, économique, juridique et juridique) de qualité, adaptée à la situation d’au moins 7500 victimes de violences sexuelles dans les zones ciblées, est assurée grâce à l’Unicef ; les données sur les violences sexuelles sont collectées, traitées et publiées de manière coordonnée dans les provinces Orientale et Nord-Kivu grâce à l’Unfpa et enfin la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre les violences sexuelles est coordonnée et les résultats sont mieux suivis et communiquées grâce à Onu Femme.
De noter que ce projet a pour cible 7500 survivants des VSBG ou victimes des violences sexuelles (VSV), soit 4.500 pour le Nord-Kivu et 3.000 pour l’Ituri. Il y a aussi des hommes et femmes engagés dans cette lutte contre les Violences sexuelles basées sur le Genre (VSBG), les jeunes, les leaders communautaires, le ministère du Genre au niveau tant national que provincial…
Comme perspectives, l’Onu Femme et d’autres agences des Nations Unies projettent l’accroissement de la masse critique, l’élargissement du nombre de collecte et le renforcement de l’intervention communautaire.
Chantal Safou salue la mise en œuvre de ce projet
Pour la ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou Lopusa, qui a pris part à ces travaux, sa présence en ce lieu est un témoignage éloquent de l’implication du Gouvernement de la République dans la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard de la femme congolaise. A cet effet, la ministre a rendu un vibrant hommage au président de la République, Joseph Kabila Kabange pour les efforts inlassables qu’il ne cesse de déployer en vue de la réinstauration effective de la paix et de la démocratie en RDC, gage de la stabilité des institutions et de la réduction sensible de toutes les formes de violences faites à la femme. Elle n’a pas oublié le soutien que le premier ministre, Bruno Tshibala Nzenzhe apporte aux activités du ministère du Genre, Enfant et Famille.
Chantal Safou Lopusa a rappelé que lors de la réunion du lancement de ce projet en avril 2016 dans la ville de Boma au Kongo Central, le ministère du Genre avait insisté sur le fait que dans l’exécution du présent projet, les partenaires étaient appelés à explorer de nouvelles pistes pour plus d’efficacité et de redevabilité, devant aboutir à un passage à échelle de l’approche conjoncturelle vers une approche structurelle, notamment avec le renforcement des structures gouvernementales (nationales, provinciales et locales) de coordination ; un accent particulier sur la prévention, notamment à travers une connaissance accrue des causes des inégalités de genre et des mécanismes endogènes de prévention ainsi qu’une communication pour un changement de comportement ; la mise en place d’une approche holistique de prise en charge par un mécanisme de référencement et de contre référencement pour un meilleur suivi des cas et une actualisation des données dans ce domaine…
Elle a enfin exprimé sa satisfaction de la façon dont le projet a été mené, visant ainsi la réduction sensible des cas rapportés et incidents des violences sexuelles au Nord-Kivu et en Ituri.
(Bernetel Makambo )