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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

Aubin Minaku s’entretenant hier avec les diplomates occidentaux/Ph. Rémy

Une délégation des diplomates occidentaux conduite par l’ambassadeur Bert Ouvry, chef de la délégation de l’Union européenne, a été reçue, hier jeudi 16 novembre par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko. Au menu de ces discussions, les élections en Rdc avec les différentes étapes assorties au calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante.

D’autres matières législatives, notamment, la loi portant amendement à la loi électorale, la loi en cours d’examen à l’Assemblée nationale sur les Associations sans but lucratif, ou encore des questions d’actualité telle que la liberté de manifestations, ont été évoquées par les deux parties.

Au sortir de l’audience, le chef de la délégation de l’Union européenne, entouré des diplomates américain, canadien et européens, s’est exprimé en ces termes : « Nous avons parlé tout d’abord des élections. Et nous estimons qu’une étape importante a été franchie avec la publication du calendrier électoral. Maintenant nous avons échangé sur la manière de procéder. C’était une bonne discussion parce que nous avons parlé sur l’organisation du scrutin, le fait qu’il faut s’en tenir aux différents rendez-vous des scrutins dans le calendrier et aussi le rôle que devra jouer l’Assemblée nationale », dit-il.

Avant de renchérir que c’est par exemple en votant dans les meilleurs délais les amendements à la loi électorale, essentielle pour l’organisation des élections. Nous avons aussi parlé de certaines législations en ce moment en discussion à l’Assemblée nationale. C’est entre autres, une loi sur les associations et une loi sur les défenseurs des droits de l’homme. Nous avons échangé sur certaines inquiétudes qui se posent. Il était important qu’on transmette au président de l’Assemblée nationale les inquiétudes que le débat autour de ces lois pose dans un contexte où on se prépare aux élections et on veut un climat apaisé, un climat dépolarisé pour avoir des élections crédibles. Nous avons finalement échangé sur les droits à manifester en rapport avec les événements qui ont eu lieu hier. Nous avons transmis nos inquiétudes, nos craintes et nos espoirs pour un climat apaisé permettant d’organiser les élections crédibles à la fin de l’année ».

De la déclaration

A l’issue de cette réunion avec le président de l’Assemblée nationale, la Délégation de l’Union européenne a publié une déclaration en accord avec les Chefs de Mission des pays membres de l’Union européenne présents à Kinshasa, des Etats Unis, de la Suisse et du Canada : « Nous sommes vivement préoccupés par les déclarations récentes, attribuées à un certain nombre de responsables des forces de police congolaises et de Gouverneurs de provinces ayant annoncé de manière anticipatoire la perturbation de manifestations pacifiques organisées par la société civile et des partis d’opposition ce 15 novembre », indique-t-elle, avant d’ajouter que de telles déclarations ne correspondent pas aux principes démocratiques et au respect des libertés d’expression et de réunion. Ils sont également contradictoires avec l’engagement du gouvernement de la RDC de soutenir un processus électoral crédible, libre et apaisé en 2018.

Et de souligner que le droit de se rassembler et le droit d’organiser des réunions publiques sont inhérents à tout processus démocratique crédible. Plutôt que de travailler à interdire et perturber ces réunions, le gouvernement congolais pourrait travailler avec la société civile et les représentants de l’opposition pour s’assurer que ces événements se déroulent en toute sécurité et sans incident.

(JMNK)

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Le, chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso a quitté Brazzaville, la nuit du lundi 13 novembre 2017, par l’aéroport international Maya-Maya, pour Bonn, en Allemagne, où il va prendre part à la 23ème  Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), autrement appelée COP23.

« Viser plus loin, plus vite et tous ensemble », tel est le thème de la 23ème conférence onusienne sur le climat de cette année. Sur cette base, les chefs d’Etat et de gouvernement auront à cœur d’accélérer la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris. Cette conférence a, donc, pour objectif d’inciter les États à gravir un échelon supplémentaire dans leur ambition de lutter contre le réchauffement climatique et mettre le monde sur la voie d’un développement plus sûr, plus prospère et plus durable.

Défenseur acharné de la préservation de l’environnement, Denis Sassou-N’Guesso prendra activement part à la rencontre climatique qui s’ouvre à Bonn en Allemagne le 15 novembre 2017. Le Chef de l’Etat qui fera entendre sa voix aux côtés de ses pairs africains et du monde, saisira l’occasion pour évoquer les efforts de son pays dans cette bataille, qu’il a commencé bien avant que la protection de l’environnement ne devienne une exigence du développement.

Denis Sassou-N’Guesso devrait aussi saisir l’occasion pour interpeler les pays développés reconnus comme grands pollueurs, d’honorer leurs engagements pris lors des conférences antérieures, en ce qui concerne le financement, notamment des actions africaines de préservation de l’environnement, à l’instar du Fonds bleu pour le bassin du Congo.

En effet, initiateur de ce projet, lors de la COP22 à Marrakech (Maroc), le président de la République congolais ne manquera pas d’inviter la communauté internationale à contribuer au financement du projet porté sur les fonds baptismaux le 9 mars 2017 à Oyo, par plus de dix pays africains. Ce fonds bleu vise à préserver les écosystèmes du bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial après l’Amazonie.

(Roch Bouka/Rtga World, Brazza)

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Il s’est tenu hier jeudi 16 novembre 2017 au Pullman GHK, la réunion du deuxième comité de pilotage du projet conjoint de prévention et des réponses coordonnées de lutte contre les violences sexuelles dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en RD Congo. Activité organisée par l’Onu Femme, en partenariat avec le ministère du Genre, Enfant et Famille, avec le concours des partenaires techniques et financiers, notamment l’Unfpa, l’Unicef, les ambassades de Belgique, Pays-Bas et Norvège. Il était question pour l’Onu/Femme de présenter les résultats de ce projet durant les 18 mois de sa mise en œuvre.

La représentante pays de l’Onu/Femme en République Démocratique du Congo, Mme Awa Ndiay Seck, a dans son mot salué la perspicacité du ministère national du Genre, Enfant et Famille et d’autres partenaires techniques et financiers pour l’appuie qu’ils apportent à la promotion et l’égalité des sexes en RDC.

Par la suite, elle a précisé que la mise en œuvre de ce projet conjoint de prévention et des réponses coordonnées de lutte contre les violences sexuelles dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri est assurée par trois agences des Nations Unies, dont l’Unicef, l’Unfpa, Onu Femmes, à travers les organisations non gouvernementales et les structures étatiques telles que Heal Africa, COMEN, SAFDF, Children’s Voice, SOFEPADI, PADI, AJP, AMAB, Hope in Action, les ministères provinciaux de genre et ses services techniques, les divisions provinciales de la Santé et les affaires sociales. Le projet en question contribue à l’effet 3 de l’UNDAF intitulé : « les populations et en particulier les femmes et les autres groupes vulnérables bénéficient d’une offre accrue de services sociaux de base de qualité avec un intérêt particulier pour la résolution des conflits et la consolidation de la paix ».

L’objectif global est de parvenir à zéro cas des violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Ce, par des actions coordonnées de prévention et des réponses multisectorielles.

Après la présentation des résultats de ce projet durant les 18 mois de sa mise en œuvre faite par un expert d’Onu Femme, 4 résultats ont été atteints, notamment les mécanismes communautaires de prévention et de protection contre les violences sexuelles qui sont en place et fonctionnels grâce à Onu Femme ; une prise en charge holistique (médicale, psychologique, économique, juridique et juridique) de qualité, adaptée à la situation d’au moins 7500 victimes de violences sexuelles dans les zones ciblées, est assurée grâce à l’Unicef ; les données sur les violences sexuelles sont collectées, traitées et publiées de manière coordonnée dans les provinces Orientale et Nord-Kivu grâce à l’Unfpa et enfin la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre les violences sexuelles est coordonnée et les résultats sont mieux suivis et communiquées grâce à Onu Femme.

De noter que ce projet a pour cible 7500 survivants des VSBG ou victimes des violences sexuelles (VSV), soit 4.500 pour le Nord-Kivu et 3.000 pour l’Ituri. Il y a aussi des hommes et femmes engagés dans cette lutte contre les Violences sexuelles basées sur le Genre (VSBG), les jeunes, les leaders communautaires, le ministère du Genre au niveau tant national que provincial…

Comme perspectives, l’Onu Femme et d’autres agences des Nations Unies projettent l’accroissement de la masse critique, l’élargissement du nombre de collecte et le renforcement de l’intervention communautaire.

Chantal Safou salue la mise en œuvre de ce projet

Pour la ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou Lopusa, qui a pris part à ces travaux, sa présence en ce lieu est un témoignage éloquent de l’implication du Gouvernement de la République dans la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard de la femme congolaise. A cet effet, la ministre a rendu un vibrant hommage au président de la République, Joseph Kabila Kabange pour les efforts inlassables qu’il ne cesse de déployer en vue de la réinstauration effective de la paix et de la démocratie en RDC, gage de la stabilité des institutions et de la réduction sensible de toutes les formes de violences faites à la femme. Elle n’a pas oublié le soutien que le premier ministre, Bruno Tshibala Nzenzhe apporte aux activités du ministère du Genre, Enfant et Famille.

Chantal Safou Lopusa a rappelé que lors de la réunion du lancement de ce projet en avril 2016 dans la ville de Boma au Kongo Central, le ministère du Genre avait insisté sur le fait que dans l’exécution du présent projet, les partenaires étaient appelés à explorer de nouvelles pistes pour plus d’efficacité et de redevabilité, devant aboutir à un passage à échelle de l’approche conjoncturelle vers une approche structurelle, notamment avec le renforcement des structures gouvernementales (nationales, provinciales et locales) de coordination ; un accent particulier sur la prévention, notamment à travers une connaissance accrue des causes des inégalités de genre et des  mécanismes endogènes de prévention ainsi qu’une communication pour un changement de comportement ; la mise en place d’une approche holistique de prise en charge par un mécanisme de référencement et de contre référencement pour un meilleur suivi des cas et une actualisation des données dans ce domaine…

Elle a enfin exprimé sa satisfaction de la façon dont le projet a été mené, visant ainsi la réduction sensible des cas rapportés et incidents des violences sexuelles au Nord-Kivu et en Ituri.

(Bernetel Makambo )

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Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu était hier jeudi 16 novembre 2017 devant les sénateurs pour répondre à la question orale avec débat lui adressée par l’honorable Flore Musendu Flungu, Rapporteur du Sénat. Notamment, autour de l’exportation frauduleuse du cobalt par certaines entreprises minières dans l’hinterland minier de l’ancienne province du Katanga.

Dans sa correspondance, le sénateur Musendu explique que depuis la hausse significative des cours des métaux en ce dernier trimestre de l’année 2017, certaines entreprises ayant stocké des sels minéraux, « pour ne parler que du cas des hydrates de cobalt », commercialisent ces produits sous formes diverses : briques comme matériels de construction en l’occurrence. Ce, sans déclarer le contenu métal, au lieu de les transformer en produits traditionnels exportables à commercialiser par la suite en payant ainsi les redevances et taxes, « car les matériaux de construction sont exonérés », a-t-il affirmé.

Le Rapporteur du Sénat dit avoir noté que cette pratique relève d’une intention coupable de fraude en vue de se soustraire à la fiscalité et constitue de ce fait, une violation de la législation fiscale en ce moment où le pays est à la recherche d’énormes ressources pour le financement de la vie nationale. En conséquence, le sénateur Musendu a demandé au ministre des Mines de mettre à la disposition des élus des élus, des informations et éclaircissements par rapport à cette situation.

Ainsi, il lui a posé seulement deux questions. La première, c’est celle de savoir si le ministre est au courant de cette opération qui se pratique dans l’ancienne province du Katanga. Si oui, depuis quelle période a-t-elle commencé et quelles sont les entreprises concernées ? Si non, comment le Gouvernement, bien entendu le ministère des Mines, peut-il permettre une fraude à si grande échelle ?

En deuxième lieu, l’initiateur de la question orale avec débat a voulu savoir quel est le manque à gagner estimé dans cette opération de camouflage d’exportation du véritable cobalt sous la forme des matériaux de construction, en l’occurrence les briques ?

Devant l’assemblée plénière du Sénat, le ministre Martin Kabwelulu a ainsi donné des réponses à ces préoccupations du sénateur Musendu. Sur base de ces réponses, le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo a ouvert le débat général et d’autres « sages de la République » ont pris la parole pour poser diverses questions.

A l’issue desquelles, le ministre Kabwelulu a estimé que pour bien répondre à ces questions, surtout que dans certaines questions posées, il y avait des précisions des chiffres, il aura besoin d’un temps pour réunir des éléments de réponse. Et le président du Sénat lui a accordé un petit délai et le ministre reviendra le lundi matin devant l’assemblée plénière du Sénat pour répondre aux questions soulevées par les sénateurs.

(Lepetit Baende)

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Jean-Pierre Okenda, DRC Manager of Natural Resource Governance Institute, s’est confié au Journal L’Avenir où il a donné trois raisons majeures qui justifient l’amendement de l’actuel Code minier. Il s’agit, de 1, du souci d’harmoniser et de créer la cohérence  entre le Code minier (2002) et la Constitution (2006) ; De 2, du décalage entre le niveau de production qui augmente vite et les recettes dues au Trésor public. D’où, la nécessité d’établir l’équité du régime fiscal. Et de 3, l’urgence de mettre un terme à la fameuse clause de stabilisation qui semble être absurde. Au regard de différents rapports publiés dernièrement et qui épinglent certains responsables des entreprises minières, M. Okenda constate qu’il y a des compagnies qui s’adonnent à des pratiques  d’optimisation qui ne sont pas légales, mais qui consiste à diminuer ou à réduire l’assiette fiscale. Pour lui, quelque soit le niveau ou la qualité de la législation, il faut créer les conditions de la gouvernance. Sinon, s’il n’y a pas rédévabilité, s’il n’y a pas de contrôle parlementaire, si les citoyens n’exigent pas les comptes, si les journalistes ne s’y intéressent pas, on ne peut rien faire.

M.Jean-Pierre Okenda a été l’invité de la Commission mixte PAJ (Politique administrative et judiciaire) – ECOFIN (Economique et Financière) et Environnement et Ressources naturelles de l’Assemblée nationale, pour donner sa contribution sur la fiscalité. Dans un entretien qu’il a accordé au journal L’Avenir, il dit qu’il y a beaucoup de considérations qui peuvent expliquer la pertinence de la révision du Code minier, parmi lesquelles le besoin d’harmoniser le Code minier de 2002 avec la constitution de 2006. « Il y a quand même ce besoin de créer  la cohérence entre le Code minier et la constitution, à partir du moment où on sait que la constitution avait une orientation politique. Mais il y a d’autres facteurs purement techniques », explique-t-il. Et de renchérir que tout le monde a vu qu’il y avait un décalage entre le niveau de production qui augmente et les recettes.  Et beaucoup de gens pensent qu’il faut revoir le Code minier, pour rétablir l’équité du régime fiscale.  Ceci pour essayer de faire que le flux des revenus qui sont générés  par le secteur soit partagé équitablement entre parties-prenantes. En dehors des recettes comme taxes, il y a des questions connexes à la fiscalité comme l’amortissement accéléré qu’on a accordé aux compagnies qui, au fil du temps, ne semble plus être pertinent. Le troisième, peut-être l’élément le plus  important, c’est la fameuse close de stabilisation. C’est l’article 275 qui stabilise le régime fiscal, le régime des changes et le régime douanier dans les sociétés minières. Cette disposition stipule que tous les projets ont une stabilité des conditions d’exploitation de 10 ans à dater de la modification du Code minier. C’est quelque chose qui est absurde en réalité. Cela veut dire que si aujourd’hui on revoit le Code minier dans toutes ses dispositions, les modifications ne vont entrer en vigueur que 10 ans après, soit en 2027.

La fiscalité divise

Devant  la commission tripartite,  M. Okenda a expliqué que quand on discute de la question de la révision du Code minier, la fiscalité est un élément qui est au cœur  du dispositif. Il y a deux contraintes majeures lorsqu’on fait une réforme. Il y a d’une part le besoin pour le Congo de demeurer un pays attractif, on a besoin d’attirer les  investissements chez nous, il faut être compétitif par rapport  aux autres pays, en même temps on a besoin de se doter d’un régime fiscal équitable qui permet que lorsque les conditions s’améliorent, notamment les cours des métaux ou lorsqu’il y a retour sur investissement, la part du gouvernement puisse également évoluer. « Nous avons mené une étude comparée pour regarder le régime fiscal du Congo et d’autres pays potentiellement intéressants, afin de nous faire une idée sur le niveau d‘attractivité du  régime fiscal, du Code minier de 2002 et du projet de loi qui a été soumis au parlement », dit-il.

Et de soutenir que lorsqu’on réforme, il y a les considérations politiques, en même temps le secteur reste technique. On a fait la modélisation fiscale du Code de 2002 et le projet de loi, pour montrer comment les parties pourraient se partager le flux de trésorerie à générer par projet.  On a pu dégager un tableau comparé avec plus de 9 pays, ce qui permet de se faire une idée comparative pour savoir où se situe le niveau d’attractivité du régime fiscal de la Rdc, ou soit là où ça pose problème.

Il  y a cette question de la clause de la stabilité qui est très importante. Nous l’avons comparée avec les législations de 14 autres pays, et nous avons constaté que  c’est seulement en Rdc que nous avons trouvé une telle formulation. Il n’y a aucun pays qui stabilise les conditions d’exploitation à dater de la modification de la loi. Tout le monde stabilise les conditions d’exploitation de titres miniers, particulièrement.  On a trouvé que c’est absurde et je pense que le message est passé. J’ai insisté sur le besoin pour les parlementaires d’adopter le Code, parce que plus nous trainons avec le Code, nous continuons à stabiliser les projets.

Un autre élément est celui de la progressivité. Parce que c’est cela la pomme de discorde entre le gouvernement et le secteur public. On a connu le boom minier (cuivre la tonne était vendue même à 9.000 dollars Us). Mais au niveau de la contribution au Trésor public, l’on n’a pas senti cet effet d’embellie des cours.  Voilà pourquoi le gouvernement a pensé que son régime fiscal était mauvais.

Et M. Okenda de préciser : nos conclusions ne disent pas que le régime fiscal est mauvais, mais démontrent que ce régime là n’est pas progressif. Il manque les éléments de progressivité qui permettent que lorsque les conditions s’améliorent, ou lorsque le projet est en phase de maturité, la part du gouvernement puisse subir une modification positive.

(Jean-Marie Nkambua)

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La pluie qui s’est abattue dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 novembre  courant sur la ville de Kinshasa, a causé d’énormes dégâts à travers toute la capitale congolaise. Plus singulièrement dans la commune de N’Djili, où la route CECOMAF s’est coupée en deux sur un tronçon d’au-moins 200 mètres, situé entre les avenues Kikonda et Buela. Ce, à la suite d’une vaste érosion.

C’est pour la deuxième fois qu’un tel drame se produise dans cette même partie de la route. Le bilan est  lourd avec des dégâts matériels très importants. Des habitations et autres constructions longeant cette partie de la route CECOMAF sont emportées. Plus d’une vingtaine de maisons ont été ensablées. Car, faut-il le faire remarquer, des gens ont construit de manière précaire sur du sable blanc.

Des véhicules stationnés ont été précipités dans l’érosion ainsi que plusieurs autres biens de valeur. Un autre fait désolant, c’est que l’important site maraîcher qui se trouve dans cette partie de la ville à côté de la rivière N’Djili, a été complètement ensablé, et, des jardins comme des platebandes de légumes et autres potagers et produits maraîchers ont été également ensablés par les eaux de cette pluie diluvienne.

Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Et tôt le matin hier, les autorités politico-administratives et policières de la ville-province de Kinshasa ont été alertées. Quelques unes sont même descendues sur le lieu du drame. Et la population curieuse, s’est également accourue de partout pour constater avec beaucoup d’étonnement cet événement si malheureux.

Selon des témoignages recueillis sur place, il existe une piste sûre et fiable qui soit la cause de l’érosion à la base de la dévastation de cette route CECOMAF. Pour les témoins, l’érosion a pris cours à partir de la présence prolongée de gros véhicules immobilisés, dont la plupart en état d’abandon.

Et puisque les immondices ont bouché les caniveaux, l’eau de la pluie entraine avec sa puissance ces déchets ménagers. Et ces gros camions bloquent le passage de ces poubelles qui vont vers des endroits plus bas.

Et comme naturellement l’eau se fraye toujours un passage, des conduites d’eau se sont créées jusqu’à provoquer cette vaste érosion qui endeuille les N’Djiloises et N’Djiloises dans la matinée d’hier. C’est aux environs de 3 heures du matin que ce drame a commencé jusqu’au petit matin.

Les premières personnes qui ont pu voir le début de l’érosion, n’ont pas tardé d’alerter tous les autres voisins du macadam. Grâce à cette alerte, les gens se sont arrangés pour évacuer les lieux, et voilà pourquoi il n’y a pas eu de mort. Donc, l’on n’a enregistré aucune perte en vie humaine. Les Chrétiens diront : « Gloire à Dieu ! »

Toutefois, rouler sur cette route CECOMAF à peine asphaltée a toujours été un casse-tête, toujours difficile à parcourir. Surtout quand il pleut, là c’est encore l’enfer. L’on ne peut même dépasser 20 mètres sur cette route sans rencontrer de nids de poule.

Pourtant, c’est une route de desserte agricole. Elle permet le désengorgement de cette partie périurbaine de la ville de Kinshasa. C’est ici que provient la grande quantité de légumes et autres produits maraîchers qui inondent les marchés  de Kinshasa.

C’est aussi une route de desserte agricole, à même de relier la ville de Kinshasa d’avec la province du Bas-Congo. D’ailleurs, il existe déjà un projet de réhabilitation et reconstruction de cette route CECOMAF jusqu’à Nvululu, une localité située dans le territoire de Kasangulu, dans la province du Kongo central.

Les autorités compétentes, tant nationales que provinciales, ont ainsi du pain sur la planche. Elles doivent sont donc interpellées à partir de ce moment. Parce que la vie de la population.

C’est maintenant le moment ou jamais pour les autorités de se mettre à pied-d’œuvre, afin de trouver une solution conséquente à cette route, et une fois pour toutes. Il n’y a pas d’excuses à cela, au regard de l’impératif de soulager la souffrance des populations.

(Depuis la route de CECOMAF, Lepetit Baende)