Réagissant sur le sondage BERCI, la Majorité présidentielle, à travers son porte-parole, l’Ambassadeur André-Alain Atundu le qualifie ‘’d’une tentative maladroite condamnable, tendant à influencer le choix des électeurs congolais’’. A l’en croire, sous d’autres cieux, il y aurait un procès pour tentative d’influencer les résultats électoraux. Pour lui, ce sondage est une preuve que les officines étrangères cherchent à détourner la volonté du peuple congolais et à influencer le choix des électeurs. Si une certaine Opposition croit au sondage publié par BERCI et ses partenaires impérialistes, au Front commun pour le Congo (FCC), on s’en moque. Dans son Twitter d’hier matin, le président du Congrès national Congolais (CNC) et Autorité morale de la plateforme électorale ‘’Alliance pour l’Avenir’’, l’honorable Pius Muabilu Mbayu Mukala déclare : « Le sondage de l’homme de Masi en fuite et son ex-belle-sœur n’engage qu’eux-mêmes… La honte ». Dans un autre, il explique : « Le vrai sondage, nous l’avons vu ce 27 octobre au stade Tata Raphaël ».
Plus qu’une question de jours pour le grand rendez-vous électoral du 23 décembre 2018. La CENI a déjà toute la logistique nécessaire et plus rien ne pourra l’empêcher d’organiser cette fête électorale à la date indiquée. Mais comme d’habitude, la tension monte, les cœurs s’impatientent, en même temps que l’horloge tourne. Chaque candidat cherche à faire peur. A Kinshasa, la bataille est rude. Aujourd’hui, c’est la marche d’un côté, demain c’est le meeting de l’autre camp. A l’Hôtel de Ville de Kinshasa, l’on autorise tant bien que mal toutes les manifestations politiques publiques, avec une seule instruction donnée à la Police nationale congolaise : zéro mort lors de ces rendez-vous. Un seul arbitre : « le peuple ». Si le Front commun pour le Congo (FCC) est conscient de l’arbitrage du peuple congolais, il se lit malheureusement une certaine incertitude sur les visages des opposants où beaucoup croient plus à l’extérieur (bailleurs des fonds) qu’à l’intérieur du pays où le peuple les attend au tournant. La confiance est donc ailleurs, avec l’utopique idée de devenir maître de la RDC grâce à l’Occident. C’est la raison pour laquelle le quotidien du peuple congolais ne les intéresse pratiquement pas. Et pourtant, la bataille aura réellement lieu à Kinshasa et nulle part ailleurs.
Au même moment, quand le Front commun pour le Congo gagne du terrain, l’Opposition, en l’occurrence l’Union pour la Démocratie et le progrès social (Udps) de Félix Tshisekedi se laisse berner par un sondage monté de toutes pièces, pour distraire les Congolais.
Ainsi, pour le flatter davantage et le pousser à ne pas céder à la fameuse candidature commune de l’Opposition puisque les intérêts sont déjà bien tracés, le Bureau d’Etudes, de Recherches et de Consulting international (BERCI) et le Groupe d’études sur le Congo, de l’Université de New York, principaux bailleurs cachés de Fatshi, viennent de publier un nouveau sondage réalisé du 29 septembre au 15 octobre 2018, sur les intentions de vote des Congolais. De ce qui précède, il ressort que Félix Tshisekedi est à la tête de ce sondage avec 36% des intentions de vote des Congolais. Il est suivi par Vital Kamerhe (17%), par Emmanuel Ramazani Shadary (16%), par Martin Fayulu (8%) et Freddy Matungulu (5%).
Dans ce même sondage, l’on apprend qu’une forte proportion de sondés désapprouve l’exclusion de la compétition de Moïse Katumbi (82%), Jean-Pierre Bemba (76%) et Adolphe Muzito (71%). Quant au patriarche Antoine Gizenga, 48 % des sondés désapprouvent sa mise à l’écart, contre 44% qui l’approuvent.
Pour les législatives, le même sondage effectué par Kamitatu et compagnies accorde plus de faveur à l’UDPS de Félix Tshisekedi qui arrive en tête, avec 26% des intentions de vote pour les législatives (+6% par rapport à juillet dernier), suivie par l’UNC de Kamerhe (13%).
Un sondage taillé sur mesure pour contrer la candidature commune
Absent de la dernière rencontre d’Afrique du Sud et de la marche de l’Opposition, Félix Tshilombo Tshisekedi s’est désolidarisé de ses pairs et opte pour la solitude. Loin de ses amis opposants, il veut bien mener sa bataille seul contre le candidat du Front commun pour le Congo. Situation qui vient mettre à nu l’idée selon laquelle l’UDPS ne voulait pas d’un candidat commun de l’Opposition en dehors de Félix Tshilombo. Preuve, qu’avec l’organisation qu’il y a au FCC, Fatshi n’a aucune chance.
Le fils Tshisekedi veut à lui seul faire une démonstration de force. Déjà, son parti projette un meeting au stade Tata Raphaël de Kinshasa. Une façon pour l’héritier de Limete de se mesurer au candidat du FCC. Ainsi, la guerre de chiffres n’est qu’à ses débuts. Le sondage de BERCI qui donne 70% pour une candidature unique de l’opposition (+13%), et place Félix Tshisekedi à 44% au-dessus de Kamerhe avec 22%, renforce encore les tumultes au sein de l’Opposition. Kamerhe prend ses distances, d’autres candidats présidents menu-fretins de l’Opposition ont emboité le pas du président de l’UNC, pendant que Katumbi et Bemba semblent avoir donné leur quitus à Martin Fayulu.
Entouré de certains combattants de la diaspora, Félix fait une fuite en avant pour déplorer le comportement de ses pairs de l’Opposition qui mettent en péril l’unité de leur famille politique, alors que c’est lui l’auteur du désastre. Voilà pourquoi sa dernière sortie médiatique justificative est prise comme un non-évènement. La campagne électorale approche, et les combattants attendent le 15 octobre pour connaître le grand challenger de Shadary. Faute de mieux, la victoire est certaine pour le camp FCC.
Sondage BERCI : Pius Muabilu s’en moque
Si l’Opposition croit au sondage publié par BERCI et ses autres partenaires, au Front commun pour le Congo, tout le monde s’en moque.
Dans son Twitte publié hier matin, le président du Congrès national congolais, CNC et Autorité morale du Regroupement électoral ‘’ l’Alliance pour l’Avenir’’, l’honorable Pius Muabilu Mbayu Mukala déclare: « Le sondage de l’homme de Masi en fuite et son ex-belle-sœur n’engage qu’eux-mêmes. La honte ». Dans un autre, il explique que : « Le vrai sondage, nous l’avons vu ce 27 octobre au stade Tata Raphaël ».
Un autre cadre du FCC s’interroge : « Pourquoi les auteurs de cette prétendue enquête d’opinion n’ont-ils pas tenu compte de l’engouement constaté lors de la présentation de notre candidat (Emmanuel Shadary), samedi 27 octobre, au stade Tata Raphaël, à Kinshasa ? »
C’est ainsi qu’il qualifie ce sondage d’Olivier Kamitatu d’une façon de préparer l’opinion. « Ils veulent conditionner l’électorat, mais ça ne marchera pas ! Au sein du FCC, nous sommes sereins et confiants. Nous ne croyons pas du tout à cette mise en scène concoctée depuis l’étranger. Je n’ai pas vu, par exemple, les enquêteurs du GEC chez moi, à Idiofa », ajoute-t-il.
Bernetel Makambo