Des sources dignes de foi indiquent que Joseph Olenghankoy serait engagé dans une mission de déstabilisation contre l’actuel Premier ministre Bruno Tshibala, son coéquipier au sein du Rassemblement/Kasa-Vubu. A y voir de très près, le président du CNSA prêcherait déjà pour son protégé, le richissime homme d’affaires Katebe Katoto. D’ailleurs, beaucoup d’observateurs rapportent des réunions secrètes qui se tiennent sous les auspices de Joseph Olenghankoy dans le but de faire sauter Bruno Tshibala, pour le remplacer à la Primature par Soriano Katebe Katoto, un homme très connu pour son opposition farouche aux Kabila père et fils. Que gagne réellement Joseph Olenghankoyi, en déstabilisant lui-même sa propre famille politique, l’opposition ? Sinon, ceux de l’opposition qui l’appuient dans cette aventure ignorent-ils ce que peut produire un chambardement des institutions en ce moment où diverses pistes sont proposées pour sortir le pays du gouffre ?
Jusqu’où ira le président du CNSA ? Des sources dignes de foi indiquent que Joseph Olengankoy serait engagé dans une mission de déstabilisation contre l’actuel Premier ministre Bruno Tshibala, son coéquipier au Rassemblement/Kasa-Vubu. Pour masquer son coup, le président du CNSA qualifie ses adversaires politiques de « microbes ». Qui a bu boira, dit un vieux dicton, Joseph Olenghankoy aurait une spécialité en trahison politique, ce qui lui permet de glaner certains postes politiques en dépit de certaines insuffisances. L’histoire politique récente de la RDC renseigne que l’actuel président du CNSA a fait de la trahison sa stratégie politique pour se trouver une place au soleil. Il se serait constitué une équipe de déstabilisateurs qui œuvrent en coulisses. On pourrait se poser la question, pour les esprits avertis, de savoir si cette machination n’a pas également une dimension ethnico-tribale.
Alors qu’en réalité, rien ne justifie une telle attitude en ce moment où le pays s’apprête à affronter les trois scrutins couplés prévus pour le 23 décembre 2018, le Patron des Forces novatrices de l’Union sacrée, FONUS a choisi lui-même de créer des troubles au sein du Rassemblement. Tout le monde le sait, alors que les membres des institutions sont tenus par le devoir de solidarité, le président du CNSA était le premier à contester la proposition de 504 jours faite par le président de la CENI. Il avait en son temps commandé des articles de presse, à l’instar de son interview accordée au Magazine Jeune Afrique.
Contre toute attente, l’homme avait mis à profit cet espace pour lancer des boutades contre le Premier Ministre, qui n’avait rien avoir avec la CENI. Le patron du CNSA, dont la gestion financière ne serait pas orthodoxe, n’a pas attendu longtemps pour récidiver. Le 17 octobre de cette année qui s’achève, le site d’information en ligne Cas-infos, écrivait en titre, Olengankoy : Double jeu ou réelle crise ? Le mot n’est pas encore lâché, disait ce média, mais les ingrédients d’une crise commencent à se multiplier dangereusement entre le président du Conseil national de suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral, Joseph Olenghankoy et ses nouveaux alliés du Gouvernement.
Les preuves d’une trahison
Le dernier signe de friction en date, c’était mercredi 18 octobre soir. Après la publication du communiqué final de la tripartite CENI-CNSA-Gouvernement, les Congolais découvraient que le patron du CNSA ne l’avait ni signé ni inscrit son nom, mais y avait simplement couché un paraphe. « Je l’ai paraphé, mais je ne l’ai pas signé », avait même assumé l’intéressé dans une interview à Jeune Afrique, contribuant un peu plus ainsi, à accentuer le climat de méfiance qui s’installe entre alliés au pouvoir.
Dans son entretien au magazine français, le président des FONUS, en porte-à-faux avec le Premier ministre, en était arrivé à accuser Bruno Tshibala de « faire courir de graves crises au pays ». L’épisode du « paraphe » et la brouille avec Tshibala interviennent dans un contexte tendu pour Joseph Olenghankoy, la cible d’une attaque armée dans la nuit du 15 au 16 octobre « sans que la police ne soit intervenue », déplore celui qui ne semble pas loin de la rupture avec le Pouvoir, prédisait ce média en ligne.
A y voir de très près, Joseph Olenghankoyi prêche déjà pour son protégé. Beaucoup d’observateurs rapportent des réunions secrètes qui se tiennent sous les auspices de Joseph Olenghankoyi dans le but de faire sauter Bruno Tshibala pour le remplacer à la Primature par Soriano Katebe Katoto, un homme très connu pour son opposition farouche aux Kabila père et fils. Personne n’ignore que ce Monsieur qui est revenu à Kinshasa depuis quelques semaines pour s’y installer, mène une lutte farouche contre le pouvoir de Kinshasa.
Pour faire un clin d’œil à l’aile dure du Rassop dirigée par Felix Tshilombo Tshisekedi, Joseph Olenghankoy a contesté publiquement à Bruno Tshibala la capacité de remplacer Etienne Tshisekedi. Côté Tshibala, personne n’a voulu réagir à cette campagne de sape que mène le Président du conseil des sages du Rassemblement/Kasa-Vubu. Pour ceux qui connaissent réellement l’histoire politique de l’UDPS, Bruno Tshibala est un Hérault pour ceux-là. Lors de la relégation d’Etienne Tshisekedi dans l’ex-province du Kasaï-Oriental, Tshibala fut le seul à braver l’interdiction de lui rendre visite. Où étaient Joseph Olenghankoy et ses partisans ?
Que gagne Joseph Olenghankoy en déstabilisant lui-même l’opposition ? Ceux de l’opposition qui l’appuient dans cette aventure ignorent-ils ce que peut produire un chambardement des institutions en ce moment où diverses pistes sont proposées pour sortir le pays du gouffre ? En tout cas, l’homme s’est éloigné de ses prérogatives de président du CNSA, en poursuivant un objectif dont seul Dieu connait les contours.
Joseph Olenghankoy cautionne sans le dire, l’activisme de l’église catholique qui, malheureusement avait échoué partiellement aux négociations du Centre interdiocésain de Kinshasa, de concilier les vues de la classe politique congolaise. Vouloir élever Moïse Katumbi au rang de martyr, donne l’impression que l’église catholique soutient les valeurs d’affairiste incarnées par l’ancien gouverneur du Katanga. Pourquoi ne pas exiger la sortie de prison de tous ceux qui ont été condamnés pour malversations ? Il s’agit d’une politique de deux poids deux mesures qui heurte les bonnes consciences et ne fait pas honneur aux « serviteurs » de Dieu. Décidément, Joseph Olenghankoy comme les évêques de la CENCO, ne jouent pas franc-jeu.
L’Avenir