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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

La police quadrille l’endroit où F. Tshisekedi devait tenir son meeting

La République démocratique du Congo est-elle  au centre d’une conspiration internationale qui ne dit pas son nom ? Une question qui vaut la peine d’être posée, au vu des réactions et autres attaques à peine voilées, depuis que ce pays a été élu démocratiquement, le 16 octobre 2017, comme membre du Conseil des droits de l’homme à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. C’est comme si tout est fait pour l’éprouver par le feu, oubliant que la situation peut exploser à tout moment si l’on n’y prend garde. C’est le sens des mesures qui ont été prises à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut Katanga, afin d’empêcher qu’il y ait débordement à l’arrivée et lors du meeting programmé et avorté de Félix Tshisekedi, président du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, aile Katumbiste et radicalisée.

C’est au vu de cette situation que la Délégation de l’Union européenne a publiée hier, la déclaration suivante en accord avec les chefs de Mission européens à Kinshasa, des Etats Unis,  de la Suisse et du Canada, qui disent « être profondément préoccupés par les restrictions à la liberté de réunion imposées par le gouvernement de la RDC et les autorités locales. Nous regrettons particulièrement l’arrestation, le 22 octobre, de nombreux membres de l’opposition à Lubumbashi et appuyons l’appel de la Monusco à leur libération », indique la déclaration. Mais là où les diplomates feignent d’ignorer le contexte du pays, c’est lorsqu’ils soulignent que l’interdiction de réunions publiques, la perturbation d’activités politiques pacifiques et les arrestations arbitraires sont incompatibles avec les normes démocratiques, en particulier la liberté de réunion et d’expression, que garantit la Constitution congolaise.

Même si en Rd Congo les manifestations publiques sont régies non seulement par la Constitution mais aussi par la loi, le pays a opté pour l’information en lieu et place de l’autorisation. Toutefois, au vu de la situation qui risque d’exploser à tout moment, les autorités n’ont trouvé mieux que de limiter l’exercice de cette liberté constitutionnelle. Doit-on mobiliser la communauté internationale pour cela ? Y-a-t-il raison de s’alarmer devant cette situation, comme s’il n’y a que la Rdc au monde par rapport au contexte qui lui est propre, à limiter l’exercice d’une liberté ?

Et les mêmes diplomates de renchérir : « Pour que des élections pacifiques et crédibles puissent se tenir en conformité avec l’Accord de la Saint Sylvestre, tous les dirigeants politiques et membres de la société civile doivent être libres de tenir des réunions publiques. Il est de la responsabilité des autorités de créer les conditions permettant de tenir ces réunions dans la paix et la sécurité. Les citoyens congolais doivent se sentir libres d’y participer sans crainte de violences, d’arrestations arbitraires ou de représailles », soulignent-ils, avant d’appeler le gouvernement et les forces de sécurité à veiller à ce que les activités pacifiques de la société civile ou de l’opposition puissent se dérouler sans perturbation. Les chefs des partis d’opposition ont également la responsabilité de s’assurer que leurs activités et leurs partisans respectent les normes démocratiques et L’Etat de droit.

Au sujet des élections, tout le monde est d’avis qu’elles ne seront pas organisées cette année, et que la tripartite CNSA-CENI-Gouvernement a déjà levé l’option de leur report, afin notamment de parachever l’enrôlement des électeurs dans les provinces du Kasaï et Kasaï central, ainsi que dans les territoires de Luilu et Kamiji, dans la province de Lomami. C’est dans ce sens que l’on attend la révision de la loi électorale, la loi sur la répartition des sièges, etc.

Quel lien avec l’arrivée de Nikki Haley ?

Pour certains observateurs, le fait pour les Chefs de Mission européens à Kinshasa, des Etats-Unis,  de la Suisse et du Canada d’être intervenus dans ce qu’il convient d’appeler ‘’privation de liberté contre Félix Tshisekedi’’, n’a rien d’anodin. Nombreux sont ceux-là qui pensent que, sachant qu’il lui sera difficile, voir impossible de tenir un meeting, Tshisekedi est allé à Lubumbashi dans le but de faire porter le chapeau à la Rdc. Soit, un pays qui a été récemment élu au conseil des droits de l’homme, et qui a du mal à faire respecter les mêmes droits de l’homme sur son territoire.

De même, cette déclaration ressemble à une accusation de ces chancelleries occidentales contre la Rdc, devant Mme Nikki Haley. Et les éléments ramenés par Félix Tshisekedi semblent corroborer cette thèse. L’eau étant mise au moulin de Mme Haley, elle ne manquera pas d’insister lorsqu’elle rencontrera les autorités congolaises.

Mais, il ne faudra pas aussitôt oublier de signaler que Mme Haley fut la première à réagir, lors de l’élection de la Rdc au Conseil des droits de l’homme. Par la voix de sa représentante permanente aux Nations Unies, Nikki Haley, Washington a considéré que cette élection est une «preuve de plus du manque de crédibilité du Conseil des droits de l’Homme et de la nécessité de le réformer, afin de le sauvegarder». La Rdc, a-t-elle soutenu, est un pays «connu pour sa répression politique, sa violence faite aux femmes et aux enfants, ses arrestations et détentions arbitraires, ses homicides et disparitions illégales» !

Toutes choses restant égales par ailleurs, c’est la même personne, celle qui a fustigé l’élection de la Rdc au Conseil des droits de l’homme, qui est arrivée à Kinshasa. Va-t-elle changer de position ? Va-t-elle pour autant applaudir la Rdc ? Rien n’est évident. Aux autorités congolaises de savoir déjà qu’elles ne doivent pas attendre grand-chose de Mme Nikki Haley.

La Rdc, une jeune démocratie

Pour revenir aux préoccupations formulées par les Chefs de Mission européens à Kinshasa, des Etats Unis,  de la Suisse et du Canada, ils doivent savoir que la Rd Congo est une jeune démocratie, qui n’est pas à confondre avec les vieilles démocraties françaises, américaines, anglaises, italiennes, etc. Comme il a été dit ci-haut, tout doit être fait par rapport au contexte. Et ce contexte, est celui de la contestation de la non-organisation des élections à l’échéance fixée par l’Accord de la Saint-Sylvestre, celle du 31 décembre 2017.

Si dans ces vieilles démocraties, les gens peuvent grever du matin au soir, ou manifester à tout bout de champ, c’est parce que ces pays ont déjà fait beaucoup d’efforts, à travers la satisfaction des besoins élémentaires de leurs populations. A ce jour, la Rdc peut-elle se comparer politiquement, économiquement ou socialement à ces pays ? Pourquoi alors vouloir tout simplement les comparer au niveau de l’application des normes démocratiques ? Sinon, la Rdc a encore un parcours à faire, pour prétendre se mettre au diapason des autres pays du monde. Dans ce sens, souffrez que l’exercice de certaines libertés soit limité, afin d’éviter le chaos ou de prêter le flanc aux ennemis qui n’attendent qu’une occasion pour achever la Rdc.

L’Avenir

 

 

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Parti né au lendemain de la démission de Vital Kamerhe, du bureau de l’Assemblée nationale, l’Union pour la Nation congolaise qui avait le vent en poupe, au point que tous les déçus du PPRD ont fondé espoir de reconquérir le pouvoir avec la candidature de Vital Kamerhe au poste de président de la République. De fil en aiguille, l’UNC s’est affirmée comme troisième force politique, derrière bien entendu le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social, UDPS, effaçant au passage le MLC, mouvement politico-militaire de Jean Pierre Bemba.

Mais, sans compter avec la traitrise inhérente à l’être humain, l’UNC comme un bateau qui chavire se vide de ses cadres au profit de jeunes loups à la solde de Vital Kamerhe. Il faut compter des départs non seulement au sein du parti de Vital Kamerhe, mais dans son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

Au nombre des cadres de l’Union pour la Nation congolaise qui ont claqué la porte au parti, l’on compte Thierry Betu ; Martine Bukassa wa Ntumba ; Justin Bitakwira Bihona-Hayi, Claudel André Lubaya ; Jean Bertrand Ewanga Isso Ewanga ; Thérèse Kapinga ; Mamie Kanku et, enfin, Pierre Kangudia. Ces cadres reprochent tous à l’ancien speaker de l’Assemblée nationale son inconstance politique, son ambivalence, et parfois la fourberie.

Depuis la demande de Vital Kamerhe à son ancien directeur de Cabinet de démissionner de l’équipe gouvernementale dirigée par Bruno Tshibala, la sphère politique est polluée de réactions qui fusent de partout, à l’annonce de Pierre Kangudia de rester membre du Gouvernement et de démissionner du parti UNC.

Cependant, les voix discordantes sont enregistrées dans les Etats-majors des partis politiques. La Rédaction du Quotidien L’Avenir a recueilli quelques réactions d’acteurs politiques et analystes/. Les uns ont invité le ministre d’Etat Pierre Kangudia à démissionner du gouvernement en tant que membre de l’UNC, d’autres par ailleurs, ont salué le sens républicain de l’actuel ministre du budget de rester membre du gouvernement pour ne pas le fragiliser.

A en croire l’honorable Baudouin Mayo Mambeke, Pierre Kangudia est resté au gouvernement à titre individuel, et ne peut en aucun cas engager l’UNC au gouvernement Bruno Tshibala. « Je vous rappelle que l’UNC est sorti du Gouvernement Tshibala. C’est ce qui est effectif aujourd’hui ; nous ne sommes plus dans ce gouvernement. Maintenant, si le ministre Pierre Kangudia veut y rester, c’est à titre personnel ; il est libre, c’est un citoyen de ce pays, mais il n’y représente plus l’UNC. Alors, s’il veut trouver des arguments pour justifier sa position, libre à lui, mais retenez que l’UNC s’est retirée du gouvernement Tshibala, nous n’en faisons plus partie. Donc, Monsieur Pierre Kangudia est à titre personnel et moi je ne veux pas me mettre à répondre à ses justifications, ça ne concerne que lui-même, je ne suis pas là pour ce combat de bas étage », a-t-il déclaré sur une onde de station radiophonique.

Par ailleurs, Martin Zakawan, analyste politique, estime que Pierre Kangudia aurait dû démissionner de son poste, mais est libre de prendre sa décision du fait que l’Accord du 31 décembre ne lie pas l’acteur politique expressément à sa famille politique. « L’Accord du 31 décembre consacre le principe de l’inclusivité dans la gestion des affaires publiques au niveau de l’exécutif national. Le principe ce que, c’est à ce titre que l’UNC a été représenté dans ce gouvernement. Dire que Monsieur Kangudia est ministre non pas du fait des considérations individuelles se rapportant à lui, mais du fait que son appartenance à l’UNC qui l’avait délégué. Donc logiquement, il aurait dû démissionner, mais faute de mécanisme express permettant aux parties prenantes de l’Accord du 31 décembre 2016 de décider unilatéralement du retrait de leurs délégués siégeant au sein du gouvernement, ce dernier dispose d’une certaine marge de liberté donnant lieu à un avis politique dont la compréhension requiert de prendre en compte les stratégies de déséquilibration, des rapports de force politique en présence. C’est dire concrètement, la démission de Monsieur Kangudia au Gouvernement aurait affaibli symboliquement le gouvernement Tshibala. Et donc, son refus de démissionner porte atteinte que parti de Vital Kamerhe et même à la personne de Vital Kamerhe en tant que personnalité politique. Donc, il y a cette liberté tacite découlant de l’Accord qui donne possibilité aux membres du Gouvernement de se détacher quelque peu de la ligne de leur parti politique », a-t-il soutenu.

Tandis que Justin Bitakwira, l’actuel ministre de Développement Rural, et ancien cadre de l’UNC, la décision prise par Pierre Kangudia mérite son accompagnement du fait que l’adhérant au parti politique n’est pas un vendage qu’on peut amener au marché pour être vendu comme on le veut. Il a fait savoir que l’UNC a plusieurs membres qui travaillent dans les institutions de la République. Il ne trouve pas de raisons de s’acharner sur le ministre d’Etat au Budget Pierre Kangudia à lui demander comme un gamin de quitter le gouvernement. Joint au téléphone par la Rédaction du Quotidien L’Avenir, l’actuel ministre du Développement rural précise ce qui suit : « L’UNC sait pertinemment bien qu’il a un cadre à la Ceni (Ndlr Gustave Omba) que moi-même en tant qu’ancien membre et Président du Groupe parlementaire avais désigné. Je n’ai pas compris pourquoi il (Ndlr Vital Kamerhe) s’acharne sur un membre du Gouvernement, alors qu’il ne fait pas de même sur les autres qui sont dans les institutions s’ils les ont préjudicié », s’est-il étonné.

Son étonnement est dû au fait du rôle joué par Vital Kamerhe au Dialogue de la Cité de l’Union africaine en se transformant comme initiateur du Dialogue de la Cenco, soutenant par la suite la prétendue date du 31 décembre, pourtant que l’ancien président de l’Assemblée nationale sait pertinemment bien que cette date est fausse, par rapport aux réalités de la technicité de la Ceni qui a envoyé les élections en avril 2018. En soutenant l’argumentaire de la Cenco, Vital Kamerhe a perdu la boussole en s’arrangeant derrière un mensonge cousu au Centre interdiocésain. « J’entends dire que le parti politique est souverain. Depuis quand un parti est-il souverain ? Et par rapport à quoi ? », s’était-il étonné. Pour Justin Bitakwira, les partis politiques sont des faits privés, le fait que son collègue membre du gouvernement n’ait pas démissionné du Gouvernement, l’UNC a capitulé, ce dont il félicite et encourage le ministre d’Etat au budget de servir la nation, plutôt qu’un parti politique, fait privé qui n’a aucune souveraineté. Car seul le peuple est souverain. Et Pierre Kangudia s’est rangé du côté de la raison, a dit Justin Bitakwira. Dans la suite, il exhorte les membres de l’UNC qui sont dans les autres institutions telles, l’Assemblée nationale, les assemblées provinciales de rendre le tablier au nom de la souveraineté de leur parti politique, ironise-t-il, tout en paraphrasant en sagesse africaine, « On ne peut pas aimer les plumes du corbeau et détester sa chaire ».

Autrement dit, en tant que panafricaniste, Justin Bitakwira juge mal l’acharnement contre Pierre Kangudia de l’envoyer au chômage, en dehors de plus de trois membres de l’UNC qui travaillent, ayant des foyers à nourrir, les enfants à scolariser et d’un seul coup au nom de la souveraineté du parti comme, il l’entend, renvoyer ces familles au chômage. « Aimer les plumes du corbeau et détester sa chaire, autrement dit, vous avez des besoins réels devant vous, mais vous voulez montrer à la face du monde que vous ne voulez rien ! », explique-t-il.

Donc, à l’allure où vont les choses, l’UNC du vivant de son président Vital Kamerhe, risque de disparaitre avant les prochaines élections, du fait que tous ses poids lourds quittent le navire qui chavire. Comme quoi, l’homme fort de l’UNC a tout intérêt à mettre un peu d’eau dans son vin, au risque de s’enivrer de phobie politique !

(Pius Romain Rolland)

 

 

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Dans sa conférence de presse de mardi dernier, le ministre d’Etat au Budget, Pierre Kangudia Mbaya, a rejeté l’injonction de quitter le gouvernement dirigé par Bruno Tshibala, pour non organisation des élections. Car pour lui, il ne veut pas le faire pour satisfaire les intérêts égoïstes et personnels de certaines personnes, de créer inutilement une crise au sein du Gouvernement qui va, à coup sûr, fragiliser les membres du Gouvernement issus de l’opposition, ayant participé aux dialogues de la Cité de l’Union africaine et de la CENCO. Il s’en réfère donc au président de la République, et c’est à lui seul que revient la décision de le relever de ses présentes fonctions par un acte contraire.

C’est en réaction à cette réponse, que la Direction politique nationale de l’Union pour la Nation Congolaise s’est réunie, ce mercredi 25 octobre 2017, sous la présidence de l’honorable Vital Kamerhe, président national de l’UNC, pour examiner l’évolution de la situation politique, après sa décision du 23 octobre 2017 relative au retrait du délégué de l’UNC du Gouvernement.

Après débat, la Direction politique nationale prend acte de l’auto-exclusion du parti de M. Pierre Kangudia Mbayi et de sa décision de se mettre à la disposition du président de la République, Autorité morale de la Majorité Présidentielle ; Prend, en outre, acte de la démission de Mme Mamie Nkanku et de M. Tracien Boma ; Remercie et encourage les cadres du parti, membre du cabinet du Budget, qui se sont spontanément désolidarisés de M. Pierre Kangudia  et invite enfin, les autres cadres, membres du cabinet du Budget, qui n’ont pas encore signalé leur retour au parti, à le faire, dans un délai de 48 heures, à dater de la présente déclaration, à défaut, le parti sera obligé de constater leur auto-exclusion.

A ce sujet, force est de signaler que nombreux sont les cadres membres dudit cabinet qui ont déjà présenté leurs démissions au ministre d’Etat en charge du Budget, Pierre Kangudia. Qu’à cela ne tienne, le divorce est déjà consommé, ainsi va la vie. La démission ou pas des cadres de l’UNC du ministère du Budget ne résoudra rien.

(JMNK)

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Au milieu, le VPM Ramazani

Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary, s’est entretenu hier dans son cabinet de travail avec trois experts internationaux du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, accompagnés de leurs collègues, désignés pour enquêter sur la situation sécuritaire et humanitaire au Kasaï. Ces experts sont venus également fournir une assistance technique à la République démocratique du Congo, pour faire la lumière sur les violences commises dans cette région du centre de la Rdc.

Selon le chef de la délégation, Bacre Waly, les experts aideront les autorités judiciaires de la Rdc dans leur travail, en partageant les conclusions de leurs enquêtes. « Je dois dire d’abord, nous sommes heureux de commencer la mission qui nous a été confiée à moi-même et à mes collègues, et qui avons été nommés par les résolutions du Conseil  des droits de l’homme du 28 juin dernier. Nous avons été désigné par le Haut commissaire des droits de l’homme à la suite de ces résolutions, comme l’équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï », dit-il, avant d’ajouter que notre mission consiste en fait à venir nous informer  de la situation, de ce qui s’est passé dans la région du Kasaï, les comprendre, les analyser, et essayer de comprendre le contexte en coopération avec le gouvernement, la société civile, toutes les parties prenantes, les victimes, pour comprendre ce qui s’est passé et  en rendre compte sous couvert du Haut commissaire d’abord au mois de mars de l’année prochaine, puis un rapport final au mois de juin de la même année. Et faire en sorte que nous puissions aider les autorités judiciaires  congolaises en partageant  les conclusions de nos rapports, à avancer dans la lutte contre l’impunité et pour éviter la répétition de ce qui s’est passé.

Soulignons qu’à cette occasion, Ramazani Shadary leur a fourni tous les éléments nécessaires sur la situation du Kasaï, cela, de la genèse à l’instruction définitive du mouvement terroriste  Kamwina Nsapu. « Nous sommes reconnaissant au Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary de nous avoir consacré le temps qu’il fallait, pour nous donner la perspective de son gouvernement sur la trame de ce qui s‘est passé au Kasaï », explique M. Bacre Waly, chef de la délégation des experts, tout en soutenant que nous avions besoin d’entendre de lui-même le ministre. D’autre part, il nous a donné des informations sur l’état actuel  de la situation  de la sécurité  au Kasaï, mais aussi de la situation par exemple des déplacés, parce qu’il y a en beaucoup et du processus qui a été lancé, celui de réconciliation.

Et ce n’est que le début de nos entretiens, le temps de rencontrer d’autres départements ministériels, la communauté internationale, les ONG et la société civile, les victimes et nous déplacer à Kananga. Nous sommes en mesure de vous dire que nous commençons bien, par un dialogue sincère avec le VPM, précise-t-il. Disons que les trois experts effectueront une visite à Kananga dans les tout  prochains jours, pour rencontrer les autorités provinciales, afin de palper du doigt les réalités du terrain.

(JMNK)

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Le Rassemblement pourrait procéder à la remise des images-choc de Lubumbashi pendant le séjour de son président protocolaire au moment où circulent sur Yo-tube des vidéos-choc de Kyungu appelant à l’épuration des Kasaïens et de Corneille Nangaa argumentant sur le «+504 jours»…

Le communiqué commun de la délégation de l’Union européenne, de la Suisse, des Etats-Unis et du Canada en RDC n’établit certes aucun lien direct avec les faits saillants du séjour lushois de Félix-Antoine Tshilombo. Mais, la période choisie pour sa diffusion, à savoir l’arrivée de Mme Nikki Haley à Kinshasa le week-end, permet d’affirmer qu’il s’agit bien de cela. Il y est dit : «L’interdiction de réunions publiques, la perturbation d’activités politiques pacifiques et les arrestations arbitraires sont incompatibles avec les normes démocratiques, en particulier la liberté de réunion et d’expression que garantit la constitution congolaise (…)». Les diplomates rappellent que «pour que des élections pacifiques et crédibles puissent se tenir en conformité avec l’accord de la Saint-Sylvestre, tous les dirigeants politiques et de la société civile doivent être libres de tenir des réunions publiques» avant de souligner la responsabilité «des autorités de créer les conditions permettant de tenir ses réunions dans la paix et la sécurité»…

Dans sa dépêche intitulée «RDC: Felix Tshisekedi empêché de tenir meeting à Lubumbashi» mise en ligne le 25 octobre 2017 à 11h44, le website radiookapi.net rapporte que «Le président du Rassemblement de l’opposition, Felix TshilomboTshisekedi, accuse la police et les autorités de la ville de Lubumbashi d’avoir empêché la tenue de son meeting mardi 24 octobre. Pour lui, il s’agit d’une décision arbitraire, qui ne peut se comprendre dans un pays qui siège au Conseil des droits de l’homme des Nations unies».

L’intéressé a clairement déclaré : «On m’empêche d’avoir le contact avec le peuple. Et ça s’est répété aujourd’hui, où on a carrément barré la voie de sortie de l’hôtel, empêchant même d’autres clients de quitter l’hôtel, pour m’empêcher d’aller au meeting qui était prévu».

Pour rappel, le 23 octobre, réagissant sur Rfi alors qu’il venait de décréter la fin du mandat du chef de l’Etat avec son tweet selon lequel «Dès cet instant, nous ne considérons plus Joseph Kabila comme président», Fatshi s’en est pris directement à la Centrale électorale. «Les fameux 504 jours de Corneille Nangaa, nous ignorons ça et donc nous maintenons… Ça renforce d’ailleurs notre détermination à voir la fin du règne Kabila au plus tard le 31 décembre», a-t-il dit. C’est dans cette réaction qu’il qualifie d’ «irresponsables» les 153 pays ayant voté pour l’entrée de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’Onu, entrée – ça il ne le dit pas – qui ne sera effective qu’en janvier 2018. Le fait important à retenir est la stratégie de responsabiliser également la Céni.

A preuve, dans son communiqué du 24 octobre 2017 signé par le vrai détenteur du pouvoir au sein de « Rassemblement », entendez Pierre Lumbi en sa qualité de président du Conseil des sages, ce dernier signifie à la délégation de la Commission de l’Union africaine en séjour à Kinshasa que «…la direction actuelle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a été capable ni de publier un calendrier électoral, ni de confectionner à temps utile un fichier électoral pour permettre l’organisation rapide des élections. Elle s’est montrée totalement au service de la Majorité Présidentielle dont elle exécute les instructions pour bloquer le processus électoral». Et d’ajouter : «Pour le Rassemblement, le changement des dirigeants actuels de la CENI est la condition sine qua non pour l’organisation des élections véritablement démocratiques et crédibles».

Confirmation de son instrumentalisation

Le reste du communiqué (au fait sa grande partie) est réservé au séjour de Félix Antoine Tshilombo à Lubumbashi et, bien entendu, à l’annonce des actions «démocratiques» sous le couvert de l’alinéa 1 de l’article 64 de la Constitution. En réalité, toutes ces initiatives (Lumbi à Kinshasa, Fatshi à L’shi) ont un même but : conditionner Nikki Haley.

Comme évoqué dans la chronique intitulée «La veille de l’arrivée de Nikki Haley, Que fait Félix fait à Lubumbashi ?», «En réalité, Antoine Félix Tshilombo s’en est allé chercher au Katanga plus qu’une revanche : son plébiscite en tant que leader de ‘Rassemblement/Limete’. Assurément, les images sont en plein enregistrement au moment où se termine la rédaction de cette chronique. Elles doivent être instamment envoyées à toutes les organisations politiques et diplomatiques anti-Kabila évoluant les unes en thinks tanks ou en fondations, les autres en ONGDH ou en mouvements pro-démocratie, et cela pour un seul but : prouver que l’élection de la RDCongo au Conseil des droits de l’homme de l’Onu est un ‘affront cinglant’ comme l’a déclaré Hrw et soutenir la thèse selon laquelle l’avenir du Congo est tributaire du schéma ‘Transition Sans Kabila’». Malheureusement, pour les connaisseurs, c’est plutôt la confirmation de son instrumentalisation par la tête pensante et agissante de «Rassemblement, aile Limete», à savoir le G7.

«Nikki ici, Nikki là, Nikki ici-là…»

Mais, comme dans toute construction humaine, il y a toujours le défaut de la cuirasse. Et ce défaut, pour Félix Antoine Tshilombo en pleine ville de Lubumbashi a un nom : justement Gabriel Kyungu. L’homme qui procéda à l’épuration ethnique des Kasaïens résidant alors au Shaba. La vidéo est en circulation sur Yo-tube. Rien ne dit que les rancœurs se soient tassées. Il y a des Kasaïens rentrés au Katanga qui n’ont jamais pardonné à la famille Tshisekedi ce qu’ils considèrent comme une lâcheté. Alors Premier ministre élu à la Cns, Etienne Tshisekedi n’avait témoigné d’aucun acte de solidarité à l’égard des siens, refoulés de la province cuprifère. De même qu’il y a des Kasaïens et des Katangais qui n’ont jamais pardonné à Gabriel Kyungu de leur avoir fait le coup de la séparation brutale.

 

Aucun Gouvernement conscient ne peut porter la responsabilité des dérapages éventuels au simple motif de respect des libertés fondamentales, et encore dans un contexte rendu inflammable par des discours haineux.

Autre défaut de la cuirasse : le calendrier électoral. Il faut être foncièrement de mauvaise foi, comme l’est Pierre Lumbi, pour imputer à la Céni la responsabilité du retard enregistré dans l’enrôlement des électeurs. Cas de l’espace kasaïen. Circule également sur Yo-tube l’extrait de la prestation de Corneille Nangaa à la Cité de l’Union africaine lorsqu’il a évoqué le «+504 jours». C’est la même argumentation qu’il avait développée au centre interdiocésain dans le cadre de la Médiation Cenco. C’est dans cette vidéo que le président du bureau de la Céni attire l’attention du leadership congolais. On ne peut pas prétendre être leader et ne pas contrôler la base. Ces deux éléments audiovisuels réunis pourraient être remis à Nikki Haley en même temps que Fatshi et Lumbi procéderaient, eux, à la remise des images de Lubumbashi.

Mais, une chose est vraie, et c’est cela même qui est relevé dans l’éditorial intitulé «Nikki ici, Nikki là, Nikki ici-là…» : «Seulement voilà : à l’instar de ses illustres prédécesseurs, Nikki Haley ne va pas réinventer la roue. Elle dira et fera ce qui est connu. Elle renverra les Congolais à l’observance stricte de l’Accord du 31 décembre 2016, libre à chacun de l’interpréter en fonction de ses convictions. Mais, sur le terrain où l’opinion congolaise l’attend, à savoir le schéma ‘Transition Sans Kabila’, elle bottera en touche.  En attendant, on a tout de même l’obligation de se demander pourquoi les Congolais se font tant de mal à tout espérer de l’extérieur, même pour des solutions à leur portée ! Il suffirait que Nikki Haley les exhorte à un ‘3ème Dialogue’ pourtant inéluctable, et cela ne serait-ce qu’en termes d’évaluation ou d’ajustement structurel de l’Accord de la Saint Sylvestre, pour les voir réagir positivement». Maintenant que Nikki arrive, Félix n’a plus rien à faire à Lubumbashi. Il revient à Kinshasa. Faut-il encore qu’il convainque l’opinion de la réussite de sa mission…

Omer Nsongo die Lema/Cp

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Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH)  en République démocratique du Congo assure une surveillance étroite de la situation des droits humains et procède à des analyses de ses différentes tendances dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées et sont présentées de manière mensuelle à la conférence de presse hebdomadaire des  Nations Unis, dixit le Directeur adjoint du BCNUDH, Abdoul Aziz THIOYE.

Le BCNUDH a présenté, hier au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations-Unies du mercredi 25 octobre 2017, un rapport accablant des violations des droits de l’homme pour le mois de septembre dernier. Durant ce mois, le BCNUDH affirme avoir  documenté 644 cas des violations des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la Rdc, soit une augmentation de 46 pourcent  par rapport au mois d’août 2017, au cours duquel 441 violations avaient été documentées.

A en croire ce rapport du BCNUDH, les agents de l’Etat ont commis 374 violations, soit 58 % des violations documentées, et un tiers de plus, par rapport au mois précédent, et ont notamment été responsables de l’exécution extrajudiciaire de 82 personnes.

Les groupes armés tous confondus, ont quant à eux, été répondants de 270 atteintes aux droits de l’homme, soit deux tiers de plus qu’en aout 2017. Notamment, l’exécution sommaire de 134 personnes dont 16 femmes et 33 enfants.

Le BCNUDH note avec une inquiétude une nouvelle augmentation du nombre d’exécutions sommaires par des groupes armées. Au cours de mois de septembre 2017, près de 75 pourcent des violations documentées ont été commises dans les provinces affectées par le conflit entrainant la mort d’au-moins 199 personnes dont 40 femmes et 39 enfants.

A elle seule, la province du Nord-Kivu compte 262 violations. Parmi toutes les parties au conflit, ce sont les militaires des FARDC qui ont commis le plus de violations dans les provinces affectées, soit 105 violations dont plus de la moitié au Nord-Kivu. Parmi les groupes armés, les combattants de divers groupes Maï-Maï ont commis le plus grand nombre d’atteintes aux droits de l’homme. A savoir 55 atteintes sur les 264 commises par les groupes armés dans les provinces en conflit.

Le BCNUDH a fait savoir au cours de  ce face à face avec la presse qu’il est préoccupé par le nombre de cas de violences sexuelles liées au conflit, une nouvelle fois en hausse (71 victimes adultes), par rapport au mois précèdent (68 victimes). Ces violations ont été principalement commises en avril 2017 dans la province du Kasaï et documentées par le BCNUDH au cours d’une mission d’enquête spéciale.

Abdoul Aziz Thioye, directeur adjoint du BCNUDH a rappelé au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations-Unies, le travail de son bureau dans la lutte contre les violations de l’homme, celui de sensibiliser les concernés sur les différentes matières de violations de droit de l’homme.

De la situation sécuritaire dans le pays

La situation sécuritaire en RDC durant la semaine écoulée a été caractérisée par la poursuite des actions militaires contre les forces négatives dans le but de protéger les populations et d’intervenir en appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo.

La Force de la MONUSCO continue de remplir son mandat de protection des civils dans les zones en proie à la violence, par la mise en œuvre de son dispositif sécuritaire. Par ailleurs, dans le territoire de Beni, suite aux dernières attaques perpétrées par des présumés ADF, la MONUSCO a intensifié ses opérations sur les positions de ces groupes armées.

Plus d’une dizaine de frappes aériennes ont été  effectuées sur des positions ADF par des hélicoptères d’attaque de la MONUSCO. Ces frappes conjuguées avec des opérations offensives robustes et terrestres ont permis de contrôler, de sécuriser et de restaurer la liberté de mouvement le long de l’axe Mbau- Mamundioma- Kamango.

Pour le Colonel Serge Haag, porte-parole militaire de la Monusco, sa mission continuera cet effort  pour dissuader les éléments des groupes armés de cesser leurs activités négatives  afin de rejoindre le programme DDRRRR et prendre part au développement de leur pays. Et ce, en parfaite collaboration avec les Forces armés de la  République démocratique du Congo.

(Nephtalie Buamutala Usseni/RTGA WOLD)