La Résolution 2348 confie deux priorités à la Monusco : La protection de civils et la mise en œuvre de l’accord de la Saint-Sylvestre

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A travers la Résolution 2348 adoptée le 30 mars 2017, le Conseil de sécurité demande à toutes les parties prenantes en Rd Congo, y compris au Président Joseph Kabila, la Majorité Présidentielle et  l’Opposition, de mettre en œuvre sans délai l’accord du 31 décembre 2016, en toute bonne foi et dans son intégralité, et de redoubler d’efforts en vue de parvenir rapidement à la conclusion des pourparlers en cours sur les « Arrangements particuliers », afin de nommer sans tarder un Premier ministre présenté par le Rassemblement, conformément à l’accord conclu, de mettre en place le Conseil national de suivi de l’accord et d’appliquer pleinement les mesures de confiance, afin de commencer sans plus tarder la préparation des élections présidentielle et législatives qui devraient avoir lieu avant la fin de 2017.

Dans cette Résolution, le Conseil de sécurité prend note des progrès accomplis dans l’opération d’enrôlement et de révision du fichier électoral, avec le concours de la MONUSCO, demande à la CENI de publier immédiatement un calendrier électoral complet révisé, conformément à l’accord du 31 décembre 2016, et de procéder sans tarder à une mise à jour crédible des listes électorales. En plus, elle demande au Gouvernement de la République d’établir rapidement un budget électoral suffisant et crédible pour assurer le déroulement des élections en décembre 2017 au plus tard, conformément à l’accord et à la Constitution, … « Demande au Parlement, pendant la session ordinaire ouverte le 15 mars2017, de modifier la loi électorale selon qu’il conviendra pour que le calendrier électoral soit conforme à l’accord du 31 décembre 2016 »,  souligne la Résolution, qui souligne qu’une mise en œuvre complète et rapide de l’accord du31 décembre 2016 est essentielle pour appuyer la légitimité des institutions chargées de la transition.

Au sujet de la MONUSCO, le Conseil de sécurité a prorogé  jusqu’au 31 mars 2018 le mandat de la MONUSCO en République démocratique du Congo et, à titre exceptionnel et sans créer de précédent ni remettre en cause les principes convenus régissant les opérations de maintien de la paix, de sa Brigade d’intervention. Tenant compte des recommandations formulées par le Secrétaire général dans son rapport, le conseil décide que la MONUSCO maintiendra un effectif maximum autorisé de 16 215 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’Etat-major, 391 policiers et 1050 membres d’unités de police constitués. Décide que les priorités stratégiques de la MONUSCO sont de contribuer : assurer la protection des civils, et appuyer la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral, selon les modalités décrites au paragraphe 34, alinéa ii) de la présente résolution, afin de contribuer à la stabilisation de la République démocratique du Congo.

A ce sujet, la Monusco est chargée de fournir une assistance technique et un soutien logistique dans le cadre du processus électoral, selon qu’il conviendra et en coordination avec les autorités congolaises, l’équipe de pays des Nations Unies et les acteurs régionaux et internationaux, afin de faciliter le déroulement du cycle électoral, en particulier en engageant un dialogue régulier et portant sur les questions de fond avec la CENI, ce soutien devant être évalué et réexaminé en permanence en fonction des progrès accomplis par les autorités congolaises dans la conduite des opérations électorales, en particulier des élections présidentielle et législatives, conformément aux dispositions énoncées aux paragraphes 1 A 6.

Une Monusco plus réactive, plus mobile, et concentrée sur les priorités essentielles

Le diplomate français Jean-Pierre Lacroix est désormais le nouveau chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, qu’on appelle le département DOMP. Il succède à Hervé Ladsous, en poste depuis octobre 2011. A l’occasion de l’adoption de cette Résolution, il a signifié qu’il s’agit des négociations qui ont été parfois serrées, mais nous avons aujourd’hui une bonne résolution. Bonne d’abord pour la Rdc, pour sa stabilité et l’ensemble du système des Nations Unies. C’est une bonne résolution pour plusieurs raisons : la capacité que nous avons eu de nous mettre d’accord les uns et les autres sur un texte ; bonne aussi, parce que nous avons pu indiquer les deux priorités qui sont celles de la Monusco : la protection des civils d’abord, et la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre.

« Ce sont les tâches d’ailleurs complémentaires l’une de l’autre, cruciales pour permettre à la Rdc de passer le cap des élections et de garantir la sécurité du pays à long terme. Au-delà de l’ajustement du plafond des troupes, afin de les adapter au déploiement de la Monusco, l’essentiel est que la composition de la Monusco va être adaptée en remplaçant certaines troupes par des unités spécialisées mieux formées pour le contexte congolais. Cette adaptation va tenir compte de notre objectif commun, de rendre la mission plus mobile, plus souple et plus réactive. A l’arrivée, nous avons alors un mandat avec une Monusco plus réactive, plus mobile, concentrée sur les priorités essentielles et qui sont celles de ce pays aujourd’hui et en mesure d’apporter une réponse essentielle à la Rdc dans cette phase critique de son histoire », dit-il au micro de Salhe Bwana Milongo, confrère à la Rtnc/Radio.

(JMNK)

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