Les traces indélébiles du ministre Kokonyangi à l’Urbanisme et Habitat: Deux Etablissements publics créés, deux laboratoires nationaux modernes et la loi portant baux à loyers matérialisée

par -
0 220


Après avoir été pendant  longtemps considéré  comme le benjamin des portefeuilles, le ministère de l’Urbanisme et Habitat vient de se tailler une place au soleil  en se hissant au diapason des portefeuilles-clés de la vie nationale en  RD Congo. Cet exploit, on le doit  sans doute au dynamisme, pragmatisme, bravoure et  patriotisme  d’un homme ; l’Honorable Député National Joseph Kokonyangi  Witanene qui a travaillé d’arrache-pied  pour redorer le blason de  ce ministère qui était classé  parmi les portefeuilles négligés. Le choix de Joseph Kokonyangi, docteur  en Géologie, Minéralogie et Géochronologie  à la tête de ce ministère n’était pas un fait du hasard. En le plaçant à la tête de  l’Urbanisme et Habitat,  le Raïs Joseph Kabila avait compris qu’il  fallait appliquer le principe «The right man at the right place  », c’est-à-dire,  « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut».

 Deux Etablissements Publics créés

Infatigable et esclave du travail, lors de ses différentes descentes sur terrain et ses sorties à l’extérieur du pays, le ministre sortant  de l’Urbanisme et Habitat  Joseph Kokonyangi a  constaté  que les normes urbanistiques et l’habitat  n’étaient pas du tout  respectées en RDC où nous vivons la prolifération des constructions anarchiques, des spoliations des espaces et biens appartenant  au domaine privé de l’Etat, le non respect  des locataires par les bailleurs  particulièrement dans  les grande villes ainsi que  l’inexistence des logements sociaux pour les Congolais à revenus réduits. Face à ce tableau sombre, il était tout à fait impérieux pour J. Kokonyangi  de réfléchir  et proposer au gouvernement des solutions idoines afin de trouver des réponses à ces épineux problèmes particulièrement le déficit  en logements sociaux  décents, les conflits récurrents entre bailleurs et locataires, le  désastre urbanistique et la multiplication des spoliateurs des biens appartenant au domaine privé de l’Etat. Pour combattre tous ces maux, particulièrement le déficit en logements sociaux, le conflit entre bailleurs et locataires, mais aussi  les spoliateurs, l’ancien Patron de l’Urbanisme et Habitat a résolu  de  mettre sur pied deux établissements publics : « Le Fonds National de l’Habitat (FONHAB) et L’Agence Congolaise pour la promotion immobilière  (ACOPRIM) », créés respectivement  par décrets N°18/ 033 et 18 /034 du 19 novembre 2018.  Ces deux établissements publics chacun dirigé par un Comité de gestion, sont  sous la tutelle du ministère de l’Urbanisme et Habitat. Ils vont  permettre à coût sûr au pays  de répondre positivement aux attentes  du peuple, car ils  vont  permettre à la République, et ce pour la première fois, non seulement de construire des logements décents pour les Congolais à revenus moyens, mais aussi et surtout de donner de l’emploi à des milliers des jeunes congolais. En clair, le FONHAB et l’ACOPRIM sont conçus comme instruments efficaces pour la relance de l’industrie immobilière conformément aux normes  internationales  et ce,  pour le bien-être social de la population. Des informations sur ces deux entreprises sont contenues dans un document de travail  du Directeur de  planification au Secrétariat Général de l’Urbanisme et habitat et Secrétaire Permanent du Programme de Développement Urbain (PDU), l’Ir. Kaoze Kitenge Pacifique. Ce travail avait  constitué l’essentiel des matières traitées  lors de l’atelier de renforcement  des capacités  des agents et cadres du Secrétariat général du ministère de l’Urbanisme et Habitat, sous l’égide de la Banque mondiale.

  1. Du  Fonds National de l’Habitat  (FONHAB) 

 Le FONHAB est en réalité la Banque congolaise de l’habitat. Il  est appelé à collecter  des fonds susceptibles de construire les unités de logements décents et répondre aux diverses sollicitations de l’habitat. Les coûts de différentes phases de mise en œuvre du  FONHAB se présentent de la manière suivante  : Structuration ( 1.500.000 $ ) ; court  terme ( 462.000 .000 $ ) ; moyen terme ( 3.613 . 925.000 $); long terme ( 131. 775.375. 000 $) et estimation des recettes renouvelables (943. 777.033 $ /an). L’objectif du FONHAB est de permettre à l’Etat congolais de définir et de mettre en œuvre une politique stratégique de l’habitat, des plans opérationnels et projets spécifiques innovant les cadres légaux sur le plan  institutionnel, technique et financier en vue d’améliorer la production et la gestion des établissements humains. Tout calcul fait, la RDC, après installation effective de ces deux établissements publics, pourra être capable de construire dix mille maisons sociales  par an pour sa population. Il est important de noter qu’en RDC, le déficit en logements sociaux  est estimé  à plus de 7 millions d’unités des logements  par l’ONU-Habitat principalement dans la capitale Kinshasa. Cette situation impacte négativement   sur les conditions de vie de nos populations et handicape lourdement le développement socio-économique de notre pays.

S’agissant des ressources du FONHAB, elles proviendront   principalement des apports de l’Etat à travers le Budget national et  des diverses redevances et taxes à caractère social et privé, des contributions des organismes internationaux et régionaux (ONU-Habitat), des partenaires internationaux, la liste n’est pas exhaustive.

  • De l’Agence Congolaise pour la promotion immobilière(ACOPRIM)

Quant à l’ACOPRIM, il est l’organe d’exécution des projets conçus par le FONHAB. Les objectifs  urgents  de l’ACOPRIM vont permettre  une planification  urbaine et rurale transparente, rationnelle et efficace répondant aux  exigences inhérentes aux développements durables de nos cités. Depuis la création du ministère de l’Urbanisme et Habitat  en 1998, aucune structure technique ou entreprise sous tutelle n’y a été arrimée en dépit de son caractère fondamentalement technique et social d’une part et devant la forte demande foncière et immobilière d’autre part. L’absence d’une structure étatique chargée de viabiliser le terrain avant son lotissement dans les zones d’extension de l’habitat  donne l’occasion aux services non habilités de se transformer  en distributeurs des parcelles, même dans les zones à haut risque ainsi que sur les lits des cours d’eau avec toutes les conséquences que cela entraine. Cet état des choses malsain ne favorise pas l’élaboration  des plans adéquats  susceptibles d’améliorer le cadre de vie de la population dans le respect des normes urbanistiques. Le Ministre sortant  de l’Urbanisme et Habitat, Joseph Kokonyangi  fait comprendre par là qu’il est important  d’adopter un nouveau cadre institutionnel technique destiné à renforcer l’efficacité et l’efficience du  ministère de l’Urbanisme et Habitat  en le dotant de structures techniques de mise en œuvre de la politique gouvernementale  dans ce secteur clé de la  vie nationale. Voilà qui justifie l’initiative de la création de l’Agence Congolaise de Promotion Immobilière (ACOPRIM) qui permettra  d’aménager  des trames assainies, la construction des logements sociaux et les infrastructures de base y associées (écoles, hôpitaux, marchés, alimentation en eau et électricité). Le rôle de l’ACOPRIM est  aussi  d’étudier et réguler des projets immobiliers et construire une banque de données foncières, topographiques et géotechniques». Par l’ACOPRIM, le ministère de l’Urbanisme et Habitat compte   sortir  le pays des sentiers battus et affirmer son rôle de ministère transversal à partir duquel la planification urbaine des villes de la RDC se doit de partir en vue de son émergence à l’horizon 2030. Les ressources de l’ACOPRIM proviendront du FONHAB.

Tous ces efforts et ces réalisations sont tellement louables que la population se doit de remercier le Député National et  Ministre sortant de l’Urbanisme et Habitat Joseph Kokonyangi   qui, lors de son passage à la tête de ce ministère a laissé des traces qui seront  désormais comptés parmi ses actes et ses actions historiques.

Outre ces deux établissements publics, Kokonyangi s’est également battu pour la mise en application  de la loi portant  baux à loyers, loi éminemment sociale  qui  exige le respect de trois mois de garantie locative pour des  maisons  à caractère résidentiel et 6 mois  pour des maisons commerciales. A cela, il a fait la guerre sans merci aux spoliateurs du patrimoine immobilier du domaine privé de l’Etat; d’où on a tiré son surnom ʺCongo Bololoʺ à Kinshasa. A son départ du ministère de l’Urbanisme et Habitat, Joseph Kokonyangi  a réduit de 75 à 10 % le taux de spoliation des biens et immeubles de l’Etat. Plus de 215  immeubles et villas de l’Etat récupérés dont 149 villas à Kimbondo, plusieurs terrains  de l’Etat y compris la fameuse baie de Ngaliema.

Joseph Kokonyangi affirme aussi  avoir laissé dans les tiroirs du ministère de l’Urbanisme et Habitat des gros projets dont  le projet portant installation dans les villes des laboratoires modernes pour le contrôle de la stabilité des immeubles afin d’éviter leurs écroulements qui engendrent plusieurs dégâts matériels et humains à travers le pays. Le second projet porte sur la dotation des matériels topographiques au Secrétariat général de l’Urbanisme et Habitat afin de permettre aux agents  de travailler en techniciens professionnels comme leurs collègues d’autres cieux. Tous ces deux grands projets ont été présentés et adoptés à l’unanimité au conseil des Ministres.

L’apport de  Joseph Kokonyangi  au FCC  de Joseph Kabila

 Sur la photo, Joseph Kokonyangi et sa femme Rosine Kapemb

Après avoir quitté l’AFDC de Modeste Bahati dont il est co-fondateur  et président du Groupe Parlementaire honoraire, l’incalculable Joseph Kokonyangi  a décidé de créer  son propre  parti, Alliance des Paysans et Indépendants (API), parti membre du regroupement politique Alliance pour l’Avenir AA/a, présidé par l’Honorable Pius Muabilu.  API est née   deux mois  avant les élections du 30 décembre 2018.  On se souviendra, avant de monter dans l’avion pour la campagne électorale au Maniema, son  fief électoral, le Secrétaire Général adjoint honoraire de la Majorité présidentielle Joseph Kokonyangi avait  promis une moisson abondante au FCC en termes de Députés Nationaux et Provinciaux, mais aussi la victoire du candidat Président  Ramazani Shadary. Voila  qu’après les élections, bien que le destin aie décidé autrement pour son champion Ramazani Shadary, Joseph Kokonyangi avec son  parti API a ramené cinq Députés Nationaux, une sénatrice et sept  Députés Provinciaux qu’il a mis à la disposition de son Maître, le Raïs Joseph Kabila à travers son regroupement politique AA/a. Gloire à Dieu Tout puissant !

Crhioni Kibungu



PAS DE COMMENTAIRE

Laisser une Réponse