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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

F. Tshisekedi et J. Kabila, après la remise et reprise

Les choses sont allées très vite au sommet de l’Etat congolais. Ceci, à cause des défis énormes que doit relever le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Tout juste après son investiture intervenue jeudi 24 janvier au Palais de la Nation, pas de temps à perdre pour le nouveau Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a pris possession de ses bureaux, vendredi 25 janvier, au Palais de la Nation, siège de la Présidence de la République, au terme de la cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur, Joseph Kabila Kabange.

Le Chef de l’Etat élu sortant, Joseph Kabila Kabange a, au cours de cette cérémonie, cédé son fauteuil à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avant de lui faire visiter les différents bureaux dépendant du Président de la République et l’hémicycle où avait été prononcé le discours de la déclaration de l’indépendance. A l’occasion, le chef de l’Etat sortant lui a aussi transmis des dossiers sensibles que Félix Tshisekedi devra désormais gérer pour la sauvegarde des intérêts des Congolais. C’est le sens même de ce huis-clos qui aura duré près de deux heures entre les deux personnalités.

Fatshi est donc un chef de l’Etat pressé non seulement par lui-même, il doit donner un sens aux multiples promesses de campagne, mais aussi par rapport à la base qui ne cesse de réitérer : « le peuple d’abord ». C’est ainsi que le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, à l’issue de l’entretien en tête-à-tête avec le chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila Kabange, indiqué qu’il fera du slogan «le peuple d’abord», le fil conducteur de tout son séjour à la présidence de la République.

Il a, à cette occasion, confirmé que l’une des premières décisions qu’il prendra sera la fermeture des cachots de fortune. En réponse à une question sur sa charge actuelle, il a indiqué qu’il se sent conscient d’avoir la responsabilité des millions d’âmes. «On essaie donc d’entrer dans la peau du Président et de s’habituer à la fonction», a-t-il dit, estimant que l’expérience s’acquiert.

Les premiers actes

 

 

 

 

 

 

Remise et reprise entre Vital Kamerhe et Néhémie Mwilanya

Déjà investi et en train d’occuper ses bureaux, Félix Tshisekedi doit aller vite à l’essentiel. Pour y arriver, il était important de se doter d’une équipe motivée pour l’épauler dans cette lourde tâche. C’est ainsi que la première décision qu’il a prise, est de nommer son colistier Vital Kamerhe, à la tête de son cabinet. Celui-ci sera secondé par le professeur Casimir Kolongele Eberande, qui s’occupera des questions juridiques, politiques et administratives.

Vital Kamerhe a effectué la remise et reprise avec l’ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya. A la prise de sa fonction, Vital Kamerhe a fait savoir qu’il va travailler « dans un esprit de cohésion, pour faire avancer les choses en commençant par où le directeur de cabinet Néhémie Mwilanya s’est arrêté. »

« Nous le [Néhémie Mwilanya] remercions pour le travail abattu avant nous. Je crois que c’est ça la renaissance du Congo. Ceux qui partent ne sont pas partis [Ndlr : Néhémie Mwilanya a exprimé sa disponibilité d’apporter son expertise au nouveau cabinet]. On ne va pas inventer la roue», a-t-il souligné.

Il a aussi précisé que la formation de son cabinet requiert « d’important détails techniques. » « Le cabinet du chef de l’Etat est politique ; mais il est avant tout technique. On ne devient pas conseiller du président de la République quand on veut. On doit maitriser la matière. C’est la République qui se gère dans cette maison », a indiqué le directeur de cabinet.

Nombreux sont les Congolais qui se demandent, pourquoi Fatshi a-t-il fait le choix de Vital Kamerhe et non celui de François Muamba qui était pourtant pressenti à ce poste. La réponse, il ne faudra pas la trouver loin ; elle découle des élections du 30 décembre 2018 qui ont donné une majorité parlementaire au président de la République sortant. Ainsi, en application de la Constitution de la Rdc, il revient à l’actuelle majorité parlementaire d’engendrer un Premier ministre.

En fin calculateur, Kamerhe est d’avis que l’actuelle majorité risque d’accaparer l’Assemblée nationale et la Primature. Ainsi, pour avoir de l’influence sur les deux institutions permettre au chef de l’Etat de rencontrer les desiderata du peuple et de toujours avoir la mainmise sur tous les dossiers, il fallait confier le cabinet du chef de l’Etat à un chevronné de la politique interne du pays. Et Vital Kamerhe qui se présente comme un bouclier ou le dernier verrou, semble être bien placé pour concilier les différents intérêts et contenir les pressions qui viendraient aussi bien du Gouvernement que de l’Assemblée nationale.

Concernant François Muamba, peut-être qu’il retrouvera son poste de ministre de Budget lors de la formation du Gouvernement. En plus, ce ne sont pas les postes qui manquent au niveau de la Présidence de la République.

Pas de recrutement ni de mise en place du personnel

A peine installé à la tête d’un Etat-continent dont on sait que la gestion des finances publiques et du personnel n’était pas toujours orthodoxe, il fallait prendre quelques mesures pour non seulement stopper l’hémorragie, mais aussi empêcher que certains actes de mauvaise foi ne soient posés par certains responsables malintentionnés. C’est le sens du communiqué du Directeur de cabinet, Vital Kamerhe, à l’endroit de tous les membres du gouvernement et des dirigeants des entreprises, établissements, ainsi que des services publics de l’Etat. En effet, il ressort dudit communiqué qu’à dater de ce vendredi 25 janvier 2019 jusqu’à nouvel ordre, les recrutements et mises en place du personnel sont suspendus. Il en est de même des engagements et liquidation des dépenses publiques autres que celles liées aux charges du personnel. Les cas exceptionnels sont soumis à l’autorité préalable du chef de l’Etat.

Dans ce pays, on a connu un ministre en fonction, sachant qu’il n’avait pas longue vie à la tête d’un ministère, s’est arrangé pour se nommer Secrétaire général. Comme l’expérience enseigne, il fallait intervenir au bon moment, pour permettre à certains zélés de caser leurs connaissances, sachant qu’ils n’ont plus assez de temps. C’est tout à fait normal qu’en cette période, d’autres dépenses publiques soient soumises au président de la République, qui va en apprécier le bienfondé. Dans tout ceci, c’est toujours pour éviter qu’un groupe de gens n’emporte des deniers publics, ni ne prenne d’éventuelles décisions  préjudiciables à l’Etat congolais.

Cap sur le Conseil supérieur de la défense

Considérant l’instabilité qui règne encore dans certaines parties du pays comme à Beni-Butembo (Nord-Kivu), à Yumbi (Mai-Ndombe), etc., sans oublier les conditions de vie et de travail parfois rudes des militaires et policiers, il revenait au nouveau président de la République de réunir la hiérarchie militaire et celle de la police nationale, non seulement pour qu’on lui présente la situation actuelle en termes d’état des lieux, mais aussi qu’il prenne les premières décisions salutaires, attendues de tous. C’est le sens de la réunion du Conseil supérieur de la défense ayant accouché de la ferme volonté de Félix Tshisekedi d’améliorer le social des militaires et policiers.

Jean-Marie NKAMBUA

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Ce sont deux cycles d’une vie de translation et de rotation qui ornent la vie d’un homme aimé, désavoué, incompris, surprenant, aux téléphones qui changent mais aux idéaux en triple vitesse. Vital kamerhe tourne sur lui-même et sur la politique congolaise comme un OVNI, un objet vivant non identifié, qu’il faut encore découvrir. En lui tout seul c’est toute une thèse et depuis 2006 il étonne, surprend, choisit ses hommes qui deviennent des présidents inattendus ! On peut l’aimer ou le détester, Vital Kamerhe est une intersection entre la politique des années 1960, 1980 et la décennie 90.

Il est entré dans l’histoire du Zaïre par l’appel d’un très haut cadre du cercle du Maréchal Mobutu et ne s’en est plus sorti pour prendre les couleurs d’un arc-en-ciel totémique qui apporte bonheur, malheur et questionnements. Après son passage chez Fraterne-Didier Mushobekwa Kalimba wa Katana, plusieurs fois ministre et président du conseil de sécurité des Nations-Unies en 1991, le conseiller Vital Kamerhe qui était aussi professeur assistant a tout gagné par son intelligence, sa faculté innée de s’adapter à tout et dans toutes les circonstances. Il a certainement eu son expertise auprès de ceux qui ont créé en 1997, le Forum National pour la Réconciliation et le développement quand la rébellion Afdl prend le pouvoir à Kinshasa.

C’est en 1998 que Vital Kamerhe s’exprime. Il est l’homme qui chuchote à l’oreille du général Denis Kalume. En effet c’est cet officier rare qui dirige le programme du Service National créé par Mzee Laurent-Désiré Kabila. Vital Kamerhe est le conseiller financier mais aussi le conseiller en tout qui gère des généraux de haut niveau et les civils pour la rééducation civique des jeunes de toute la RDC qui vont produire 90.000 tonnes de maïs à Kanyama-Kasese, en seulement neufs mois et sous la rébellion imposée du RCD-Goma. Avec les changements de 1999 quand le général Denis Kalume occupe le ministère stratégique de la Reconstruction nationale, Vital Kamerhe devient Commissaire général adjoint auprès de la Mission des Nations-Unies au Congo, Monuc. L’homme ne fait que monter et étonne le philosophe Mzee Kabila qui se méfiait de tous les Zaïrois qui savaient parler sans précisions ni actions. On ne force pas son destin mais on peut le forger. Dans le cas de Vital Kamerhe, il est peut être le fruit direct de sa lignée royale des Lwa Kanyingini Kingi, l’un de ses grands-parents qui a lutté contre les velléités expansionnistes d’un Mwami Rwandais. Un épisode de la vie de Vital Kamerhe qui n’est racontée en toute vérité que par sa princesse de maman.

Vital Kamerheon ! Oui, c’est un animal politique prudent et très intelligent qui s’adapte aux saisons et à l’environnement. C’est d’ailleurs la qualité mythique du caméléon et la sagesse racontée dans une ancienne émission de la Voix du Zaïre « À l’école du Caméléon » par le célèbre Luc Michel Georges Gaye Soula ma Siula entre les années 1970-1980.Tout le monde connait cette école du Caméléon du philosophe africaniste Amadou Hampaté Bâ. La vie politique de Vital Kamerheon c’est le mythe du professeur Caméléon de la philosophie de Hampaté Bà :’’ La Tolérance, le Savoir-vivre sans hypocrisie, la Prudence’’. Pour dire que Vital Kamerhe est aussi ce politicien en avance de son époque dont on peut dire avec le sage: « si tu sais que tu ne sais pas (en politique Congolaise), alors tu sauras. Mais si tu ne sais pas que tu ne sais pas, alors tu ne sauras rien (en politique Congolaise).

Vital Kamerhe héros ! Après le dialogue politique de l’OUA d’Octobre 2016, Vital Kamerhe semble seul ! Il est le mal aimé des intégristes politiques Congolais. Il est presque fini car il a raté être premier ministre et certains de ses hauts cadres le quittent. Il est insulté, il est caricaturé, il est humilié en sa vie d’homme et de politicien. Mais tout comme quand il avait été démissionné de l’assemblée nationale en Mars 2009, la nature le révèle dans une autre forme d’un Lazare qui sort de sa tombe politique, emmailloté des linceuls neufs. Tout le monde va suivre un second dialogue dans lequel lui-même est encore à l’honneur avec un certain Félix Tshisekedi ! Après avoir propulsé le PPRD en 2006, après avoir conduit les sages de la conférence sur la paix de Goma en 2008, après avoir sauvé le pays d’une crise institutionnelle avec sa démission en 2009 car disait-il, il avait tout le pouvoir pour ramener le pays dans la crise entre le parlement et la présidence comme en 1960, après avoir affronté la diaspora, après avoir transcendé les subterfuges et incompréhensions de Genève en 2018 et après avoir achevé une campagne électorale de gaité, humiliations et satisfactions ; il est au sommet de l’Etat avec un président de la république avec qui ils ont fait exploser les lobbies. Mais les déboires de Vital Kamerhe ne sont pas encore finis.

Un héros de deux présidents ne meurt pas en politique sans mourir en esprit lui-même ! Vital Kamerhe c’est un président qui accompagne les Présidents élus ! Il a choisi Joseph Kabila en 2006 et il a choisi Felix Tshisekedi en 20018. Il se choisira dans le futur pour une fin d’un destin forgé dans une vocation politique d’un acteur qui meurt et réussit quand les autres se disputent ! Personnellement, j’ai appris à l’Académie Kamerhe, de ne jamais abandonner la lutte en faisant confiance à ses propres opinions comme le roi Salomon face aux deux femmes.

Magloire Paluku/Emmanuel Badibanga

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Dans une interview exclusive accordée au quadruple média du Groupe de presse l’Avenir,  Me Clément Kitengye Kisaka, cadre au sein du Bureau politique du CNC, Congrès national congolais, parti cher à Pius Muabilu Mbayu Mukala félicite le Président élus et son prédécesseur pour un atterrissage du processus électoral en douceur. Toutefois, après la cérémonie d’investiture du 5ème  Président de la Rdc Félix Antoine Tshisekedi, Clément Kitengye parle de priorités devant faire la une du mandat du successeur de Joseph Kabila.

 

Question : Félix Tshisekedi investi Président de la République démocratique du Congo ce jeudi 24 janvier 2019. Quels sont, selon vous, les défis auxquels il devra faire face ?

D’abord la Justice en vue d’un Etat de droit. Une justice bien distribuée car sans la justice, tout ce qu’on peut faire est nul. Puis, la  sécurité. Celle-ci commençant par l’éradication de toutes les forces négatives qui militent en défaveur de la Rd Congo, compromettant sa paix durable, gage de tout développement. Le nouveau Président que nous félicitons et à qui nous apportons tout notre soutien doit relever le niveau du social des Congolais, l’éducation, l’économie,… bref, tous les secteurs vitaux de la nation.

Avec quels types d’homme doit-il travailler pour atteindre ces objectifs et rencontrer les attentes de la population ?

Pour atteindre les objectifs qu’il s’est assignés, et rencontrer les aspirations de la population, le Président Tshisekedi devra compter sur un autre type d’hommes. Il faut un autre type d’hommes dans nos institutions. Je ne parle pas de la jeunesse contre la vieillesse. Ils a des jeunes et des vieux dont les mains sont pures, il y a aussi des jeunes et des vieux dont les mains sont sales. C’est la première catégorie qui est préférable. Des nationalistes,  intègres et compétents, avec une forte moralité et un sens élevé de responsabilité. On doit s’inspirer de Kimpa Vita, de Patrice Emery Lumumba, de Mzee Laurent-Désiré Kabila. On peut les trouver dans les institutions actuelles ou non. Mais pas ceux dont le témoignage est douteux, qu’ils sont dans les institutions ou non. On doit mettre du vin nouveau dans des outres neuves.

Qu’est-ce que votre parti, le CNC, est capable d’apporter comme contribution aux nouvelles institutions de la République ?

Le CNC, fer de lance du Regroupement politique Alliance pour l’Avenir AA/a, compte en son sein des hommes et des femmes aguerris pour la construction et le développement de la Rdc à tous les niveaux. Nous comptons une quarantaines de députés provinciaux et une vingtaine des députés nationaux. Ce n’est pas une mince affaire. Et connaissance ce que représente le poids politique dans la redistribution des cartes, nous sommes bien partis pour nous retrouver au sein des Assemblées nationale et provinciales, dans tous les Gouvernements, des toutes les institutions et portefeuille de l’Etat. C’est de cette manière que l’on saura de quoi nous sommes capables, au profit de notre cher et beau pays.

Quelle mention donnez-vous à Joseph Kabila qui a su conduire le bateau jusqu’au port, comme le veut la constitution ?

Je lui donne 7 sur 10. Joseph Kabila a si bien conduit les choses jusqu’à une alternance pacifique et civilisée. Il restera toujours grand. Je profite d’ailleurs de cette opportunité pour encourager la collaboration qui doit régner entre lui et le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce n’est que de cette manière que le peuple pourra se retrouver après cette cérémonie d’investiture, une grande première au monde, où un jeune de 47 ans quitte le pouvoir au profit d’un opposant.

Propos recueillis par Emmanuel Badibanga

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Le transfert du pouvoir entre le nouveau Président Félix Tshisekedi et le Président sortant Joseph Kabila, le Jeudi 24, 2019, à Kinshasa, marque une page d’or dans les annales de l’histoire Congolaise et Africaine contemporaine. La cérémonie, haute en couleur et d’une portée politique sublime, marque une nouvelle phase de notre trajectoire républicaine. Elle matérialise la première alternance procédurale entre le détenteur du pouvoir (pendant 17 ans) et le leader de l’opposition émanant de l’UDPS, l’ancien fer de lance de l’opposition radical pendant 38 ans. Un événement impensable en Afrique Centrale. Cette région où les présidents (despotes démocratioides)  se sont accrochés au pouvoir en modifiant les constitutions de leurs pays. D’autres ont fait élire les caciques de leurs propres régimes comme successeurs.

Désormais, la RDC rayonnera au firmament politique continental comme une extraordinaire expérience de consolidation de la démocratisation. Cet exploit a été réalisé grâce au leadership réformateur du Président J.Kabila.  Il s’agit surtout de la prouesse techno-électorale de la CENI sous la direction de son Président Corneille Nangaa. Ce dernier a amené la CENI, contre incantations maléfiques et prédictions apocalyptiques, à organiser un troisième cycle électoral jugé crédible,  et meilleur par rapport aux précédents.  Et après une attente assortie d’intenses palpitations en RDC, couplée au suspense à l’étranger, la CENI avait finalement publié les résultats provisoires de l’élection présidentielle le 10 Janvier 2019. Les contestations portées à la Cour Constitutionnelle par les candidats présidentiels malheureux ont été explorées et déboutées. Enfin, l’apothéose a été le rituel de la passation de l’imperium entre le nouveau Président Félix Tshisekedi et le Président sortant Joseph Kabila.

Quelle idéation profonde peut-on extraire de cet exploit politique et électoral historique ? La question convoque un faisceau de réponses. Il me semble judicieux de cogiter sur le sens sociétal de l’élévation de Félix Tshisekedi à la présidence de la République. Au-delà de ce couronnement politique, il est nécessaire de cerner ce que représente cet événement dans la conscience collective et surtout sa portée pour l’avenir de la RDC. Sur ce même registre, il est indispensable de projeter une luminescence particulière sur la fonction architectonique de J.Kabila. Il a émergé comme bâtisseur d’une expérience de démocratisation extraordinaire dans le monde. La conclusion éclaire la nécessité d’une intelligence politique synergétique en faveur d’une cohésion politique propice à la reconstruction accélérée vers le cap de l’Emergence.

  1. L’ELEVATION DE FELIX TSHISEKEDI A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE : LA JUSTICE RENDUE A L’HISTOIRE

La victoire électorale et l’ascension de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême de la RDC porte une intelligibilité d’ordre historique, sociopolitique et moral. Au plan historique, la victoire électorale de Félix Tshisekedi est le couronnement historique juste d’un combat politique et social de plus de 38 ans. Un combat  sur fond des torrents de sueurs, des bains de sang et d’écrasement humain et matériel. Il s’est enraciné dans la conscience collective comme la lutte de tout un Peuple pour la liberté, l’égalité et la justice. Au plan politique, au-delà de sa conception partisane, l’UDPS (désormais parti au pouvoir) est intériorisée dans la psyché Congolaise en tant que fer de lance de la seule opposition crédible en RDC. Elle a été surtout le seul foyer du puritanisme oppositionnel congolais pendant 38 ans. Tous les détenteurs du pouvoir depuis 1980, la société, les insurgés militaro-politiques de 1996 à 2003, ainsi que la communauté internationale, voyaient dans l’UDPS le seul parti politique actionnant la dialectique de la démocratisation en RDC – en face des contradictions de différents régimes. Cela est d’autant plus vrai que tous les politiciens Congolais cherchaient toujours la purification politique tant dans une relation, une association ou une intégration dans l’UDPS. Les anciens caciques de différents régimes, les rebelles, les opportunistes de la société civile, tous cherchaient à «s’udpsicer » en quelques sortes, pour redorer leurs blasons politiques ou être acceptés par la population. Depuis 2011, le visage de Dr. Etienne Tshisekedi et après celui de Félix Tshisekedi sur les posters des élections étaient la clé d’attraction des électeurs. Bien plus, dans les récentes crises politiques, c’est principalement à l’UDPS que tous les régimes sont allés  chercher un arrimage porteur de validité aux yeux de la société, pour former le gouvernement d’union nationale, calmer la situation, en vue de voguer vers les élections. Au plan moral, il me semble indiscutable d’asserter que le parti ayant lutté pour la liberté, l’égalité et la justice pendant 38 ans, le foyer de la purification politique et la force d’arrimage politique dans la résolution de graves crises politiques,  incarnait un certain «bien politique» dans l’Esprit collectif. En d’autres termes, l’UDPS représentait une organisation sociopolitique porteuse des valeurs d’intégrité politique, mais aussi de vaillance dans le combat. Elle était donc intériorisée comme l’essence et la substance de l’idéal politique Congolais.

Ainsi donc, à la lumière des pans explorés ci-haut, la victoire électorale de Félix Tshisekedi et son ascension à la présidence de la République de la RDC, constituent un événement par lequel la justice a été rendue à 38 ans d’histoire d’un Peuple. Il s’y ajoute le phénomène d’une satisfaction psychologique, une sorte de sentiment d’auto-récompense du Peuple Congolais, en plaçant au pouvoir la force politique puritaine, vaillante, validatrice des politiciens et force de résolution des crises politiques.

Ainsi ce couronnement établit un équilibre des forces sociopolitiques Congolaises. C’est aussi une consécration politique de 38 ans du combat de l’icone oppositionnelle Africaine, Etienne Tshisekedi et un hommage aux milliers de militants morts dans les marches et grèves depuis 1980. Mieux encore, cette victoire consacre l’égalité géopolitique des segments tribalo-linguistiques de la RDC. L’ascension d’un «muluba» et Kasaien du centre de la RDC à la présidence de la RDC, après 58 ans d’indépendance, brise  la prétendue «balubaphobie» (une espèce d’antisémitisme) des Congolais. Cet événement  porte donc une vertu cathartique corrective des perceptions antirépublicaines qui prévalaient jusque-là. Le Président  J.Kabila mérite donc d’être hautement congratulé pour cette occurrence historique correctrice des perceptions erronées ayant piégé la consolidation de l’unité nationale depuis 1960. Non seulement, il est le bâtisseur de la démocratie mais aussi réparateur-constructeur de l’équilibre des segments tribaux-sociaux, édificateur  l’unité de la nation Congolaise moderne.

  1. JOSEPH KABILA L’OPERATEUR D’UNE EXPERIENCE DE DEMOCRATISATION RAYONNANTE EN AFRIQUE

Si la victoire électorale a été arrachée par Félix Tshisekedi, l’apothéose politico-historique revient indubitablement au Président Joseph Kabila. Le dénouement rayonnant de ce troisième cycle électoral en RDC est principalement l’une de ses contributions majeures à l’histoire Congolaise et Africaine contemporaine. Aucun historien, politologue, ou même économiste substantiel, ne saura parler de la mutation de l’Afrique dans le prisme de la troisième vague de la démocratisation, sans accorder des pages entières à la prouesse historique réalisée au cœur du continent par le Raïs Congolais. Il convient de proposer une conceptualisation luminescente de cet exploit dans son extraordinaire singularité.

La prouesse de la démocratisation de la RDC par Joseph Kabila découle du fait saillant de sa prise en mains du seul Etat Africain en faillite et en dislocation, en 2001, qu’il est parvenu à établir comme model de démocratisation en 18 ans. Pourtant, dans toute la gamme de théories de la démocratisation, les académiciens et praticiens sont unanimes sur l’impératif d’un minimum de stabilité étatique et économique, comme préalables à tout processus de démocratisation susceptible d’atteindre le troisième cycle sans s’effondrer. Aucun autre pays, dans le contexte mondial de la « Troisième Vague de la Démocratisation » n’a initié et consolidé la démocratisation en parallèle avec une transformation systémique multidimensionnelle comme en RDC.

En effet, tout en s’attelant à la démocratisation, J.Kabila a unifié le pays, ravivé une économie ruinée par 32 ans de despotismes kleptocratique, tout en rebâtissant l’appareillage sécuritaire. Mieux encore, non seulement qu’il ne s’est pas accroché au pouvoir, il a laissé l’imperium pacifiquement dans les mains d’une opposition qui l’avait farouchement combattu et couvert d’invectives les plus viles, et il a  transféré au Président Félix Tshisekedi un pays en bien meilleur état qu’en 2001. Cela est une occurrence historique rarissime en Afrique où d’autres présidents Africains ont transféré aux successeurs des Etats en pitoyable situation financière et en récession économique (Angola, Zambie, Zimbabwe, RSA). Alors que J.Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 dans un Etat en déliquescence économique totale avec un PIB de $ 4 milliards, sans sous à la Banque Centrale, le Président Félix Tshisekedi reçoit un Etat sur la piste de l’émergence. Il reprend une économie stable en croissance portant un PIB de plus de $ 41 milliards, une monnaie stable et des réserves de change à la Banque Centrale. En, plus J.Kabila va transférer  tout cela et l’imperium au plus ancien et plus crédible parti politique de l’opposition de l’Afrique Centrale.  Indubitablement,  cette expérience Congolaise s’imposera comme un model référentiel et une performance politique inspiratrice dans l’histoire politique contemporaine africaine.

                                                                           CONCLUSION :

CAPITALISER LES AVANCEES DE L’ERE J.KABILA DANS UNE COHABITATION PERFORMANTE

L’occurrence historique de la montée de l’UDPS au pouvoir après 38 ans de lutte porte une certaine similarité avec celle de l’ANC. Mais, les déboires de l’ANC en matière de gouvernance, ont démontré qu’être une efficace organisation oppositionnelle n’est pas nécessairement une garantie de performance dans la gestion de l’Etat. L’histoire a finalement transféré à cette force oppositionnelle l’imperium tant réclamé en 2011-2012. L’histoire se fait justice. Mais, doit-on souligner, les Congolais seront plus exigeants vis-à-vis de Félix Tshisekedi qu’ils ne l’avaient été face à Joseph Kabila. Après l’euphorie de la victoire, il faut cogiter profondément sur les meilleures stratégies pour relever les défis de la performance en gestion d’Etat. Lutter pour la bonne gouvernance, la liberté, l’égalité et la justice, n’est pas nécessairement la garantie de réaliser ces idéaux-là une fois au pouvoir.

Comme souligné ci-dessus, Joseph Kabila va transférer au Président Félix Tshisekedi une RDC en élan de  mutation systémique substantiel. Le Président Félix Tshisekedi trouve un Etat possédant tous les fondamentaux propices à une gouvernance de propulsion. Il ne va pas faire face, comme ce fut le cas en 2001 à l’arrivée de Joseph Kabila au pouvoir, à la complexe tache de pacification totale, d’unification du pays, de la gigantesque .démocratisation, ni de la ressuscitation d’une économie descendue aux bas-fonds des ruines. Ainsi donc, le nouveau président devra être pragmatique, afin de préserver les acquis de la cohésion politique, promouvoir l’intelligence synergétique pour mobiliser les plus de compétences possible au-delà des clivages politiques, afin de réussir le pari de la transformation de la RDC. A cet effet, il est rationnel d’éviter un idéalisme beat, et de rejeter le militantisme, pour comprendre que la RDC est déjà dans la phase de la pre-émergence. Tout en s’attelant à corriger les déficiences, il est impératif de capitaliser les avancées politiques, économiques, et surtout de matérialiser les projets en cours. Il serait irrationnel de verser dans la politique de tabula rasa et l’eternel recommencement.

Contrairement au credo démagogique nourri par certains négationnistes, la RDC possède bel et bien une stratégie et une vision nationale de développement inscrites dans le Plan National Stratégique de Développement (PNSD). Il s’agit ici d’un outil national, un instrument républicain de la gestion stratégique de l’Etat. Il a été produit par des experts nationaux et internationaux, selon la normativité gouvernologique, en tandem avec tous les bailleurs des fonds. C’est un acquis que le Président Félix Tshisekedi peut exploiter. Force est de souligner que la réalité imparable de la majorité parlementaire constituée par le FCC de J.Kabila va imposer une cohabitation UDPS-CACH avec le FCC. Indubitablement, le prochain premier ministre émanera du FCC. L’heureuse expérience de la cohabitation de la MP avec différents groupes oppositionnels dans le Gouvernement Tshibala (qui nous a donné les meilleures élections) permet de croire qu’un régime consociationnel CACH-FCC est possible. A cette phase de notre histoire, le défi de la matérialisation de la vision de Lumumba du Congo étoile brillante au cœur de l’Afrique, est un devoir de tous. Joseph Kabila a construit la fondation et c’est la mission de Félix Tshisekedi de lancer l’édifice en hauteur.

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur, écrivain).

 

 

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Jean-Baptiste Nkongolo Kabila lors de son allocution/Ph. BE

A la Direction générale des douanes et accises, la date du 26 janvier, journée internationale de la douane, a été célébrée avec faste. Devant les cadres de la DGDA et plusieurs organes de presse tant audiovisuelle qu’écrite, le Directeur général a.i Jean-Baptiste Nkongolo Kabila Mutshi a relayé le message du Secrétaire général de l’Organisation mondiale de la douane Kunio Mikuriya,  et répondu à toutes les préoccupations relatives à ce message, dans le contexte purement congolais.

La tradition veut que, chaque année, pour marquer la Journée internationale de la douane (JID), le Secrétariat de l’OMD choisisse un thème qui s’avère pertinent par rapport aux défis auxquels la communauté douanière mondiale fait face.

Des frontières SMART

Le slogan retenu pour 2019 est « Des frontières SMART pour des échanges commerciaux fluides et le mouvement sans entrave des personnes et marchandises ».  A un moment où le nombre de voyageurs et le volume du fret franchissant les frontières devraient, selon toute attente, croître de manière exponentielle et où la technologie a transformé le paysage économique dans lequel la douane évolue, les membres de l’OMD sont encouragés à réfléchir à la manière dont ils pourraient assurer un mouvement transfrontalier des marchandises, des personnes et des moyens de transport, rapide et sans heurts.

 

La douane, en coopération avec les autres services présents aux frontières, joue un rôle fondamental dans la facilitation du commerce et des déplacements, via la simplification, la normalisation et l’harmonisation des procédures frontalières et la sécurisation des frontières. Il revient donc tout naturellement à la douane d’être le chef de file des initiatives pour consolider et accroître les efforts visant à rendre plus aisée la circulation des biens et des personnes à travers les frontières et à faire de la mondialisation une force positive. À cette fin, l’OMD s’engage à promouvoir la transformation des frontières en « frontières SMART », ou frontières intelligentes, la douane agissant en tant que pivot central de liaison et de coordination.

Le concept de frontières SMART met également en évidence le rôle de la douane à l’appui du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU. En créant des règles du jeu équitables pour toutes les parties prenantes, via des procédures simplifiées, normalisées et harmonisées, il contribue à assurer la livraison en temps voulu des matières premières aux secteurs industriels, à réduire la concurrence déloyale au niveau local et à offrir de nouvelles opportunités aux communautés marginalisées, afin qu’elles puissent avoir accès à de nouveaux marchés. Il crée des conditions transparentes et prévisibles pour le commerce et facilite les échanges légitimes qui alimenteront à leur tour la croissance économique et la création d’emplois.

Pourquoi ce concept ?

Mettre en avant le concept de frontières SMART, vise à  inciter la communauté douanière à réfléchir à la façon dont la douane pourrait reconfigurer les processus opérationnels tout en appliquant de nouvelles technologies et en travaillant de manière « intelligente » afin d’arriver à une chaîne de valeur mondiale interconnectée, qui favorise la croissance économique d’une manière inclusive. Le concept de frontières SMART vise à encourager les Membres de l’OMD à s’aventurer dans le domaine de la technologie afin de trouver des solutions susceptibles de faciliter la circulation des personnes, des biens et des moyens de transport aux frontières, tout en respectant les principes directeurs des frontières SMART, à savoir : Sécurisation, Mesure, Automatisation, gestion des Risques et Technologie.

La première lettre de l’acronyme SMART, “Sécurisation,” fait référence à l’appel adressé à la douane de continuer à travailler avec les autres autorités frontalières en vue de renforcer la confiance mutuelle et la transparence dans les activités de sécurisation et de facilitation du commerce légitime. La coopération doit être au cœur de l’argumentation de la douane en faveur d’une chaîne de valeur totalement intégrée, propice à la croissance économique. La circulation rapide et en sécurité des personnes et des biens par-delà les frontières encourage les échanges, les voyages et les transports et la douane a la double fonction de faciliter ce flux tout en le sécurisant, en luttant effectivement contre le terrorisme et les autres menaces sécuritaires à la frontière.

Pour des éléments mesurables

A côté de la sécurité, nous promouvons une culture axée sur la performance qui s’appuie sur l’auto-évaluation et la mesure objective en exhortant la douane à faire en sorte que les éléments constitutifs des flux commerciaux et de la performance organisationnelle soient « mesurables ».  La mesure de la performance est essentielle pour une prise de décisions éclairées qui soutiendront à leur tour mise en œuvre et évaluation.  La douane a besoin d’un outil sur mesure, fondé sur une référence acceptée à l’échelon mondial et vérifiable de manière indépendante.  L’OMD ouvrira des discussions à cette fin en vue de mettre au point un  tel outil de mesure de la performance.

Etre “SMART” se réfère immanquablement à la nécessité pour la douane de mettre au point, utiliser et mettre en œuvre des solutions « automatisées ». Dans la recherche d’un environnement frontalier moins tatillon, où les données sont extraites, partagées et analysées de manière efficace, la douane doit s’appuyer sur des processus automatisés et ne pas négliger l’importance que revêt la réalisation d’études complémentaires en vue d’analyser l’impact des cyber-menaces à la sécurité. L’accent devrait également être mis sur les domaines émergents, tels que l’expertise judiciaire en informatique et la protection de la vie privée sur l’Internet.

Assurer un flux aisé des marchandises et des personnes, renforcer l’intégrité de la chaîne logistique et atténuer les menaces sécuritaires potentielles sont des objectifs réalisables via une démarche fondée sur la “gestion des risques”. Toutefois, la douane doit être plus dynamique en identifiant les risques potentiels et en réduisant la dépendance aux inspections physiques des envois, en réalisant des études complémentaires sur l’analyse prédictive, les techniques de profilage, l’utilisation de la biométrie et autres domaines pertinents. Une telle démarche est de nature à faciliter le commerce légitime, à renforcer l’intégrité de la chaîne logistique et à atténuer les menaces potentielles à la sécurité.

Privilégier la technologie

Enfin, et ce n’est pas le moins important, la  “Technologie” devrait être le principal moteur du programme des douanes afin que les Membres de l’OMD soient mieux armés pour répondre aux nouveaux défis et opportunités de l’ère numérique. La douane devrait sans relâche réaliser d’autres études et organiser de nouveaux exercices de démonstration de faisabilité en matière de recours à des technologies émergentes pour rester en première position. Des technologies émergentes récentes, telles que les chaînes de blocs, l’impression en 3D et l’informatique en nuage, sont maintenant  mises à profit et de nouvelles technologies émergent déjà, telles que l’utilisation de données géo-spatiales, l’intelligence artificielle, la robotique et les drones.

Bien que la démarche soit nouvelle, les différents éléments de la sécurisation des frontières, de la mesure de la performance, du développement de processus automatisés, de la focalisation sur la gestion des risques et de la réalisation de recherches sur les technologies émergentes figurent à l’ordre du jour de l’OMD depuis de nombreuses années et de nombreux outils, instruments et initiatives de l’OMD peuvent aisément aider les administrations des douanes à travailler «  de manière SMART ».

L’OMD intensifiera également ses activités de renforcement des capacités, afin de faire en sorte que la douane soit bien préparée, équipée et adéquatement formée pour faire face aux défis évoqués dans le présent message. Il est impératif que la douane affecte des ressources à des domaines non-fiscaux tels que la sécurité et la protection de la société, ce qui ne manquera pas d’attirer davantage d’échanges commerciaux et d’investissements et ce qui générera, en conséquence, la prospérité économique.

Au cours de l’année 2019, le SG Kunio Mikuriya a invité tous les Membres de l’OMD à promouvoir le concept et à échanger des informations en vue de mettre sur pied des « frontières SMART », afin de contribuer grandement à rassembler la communauté douanière mondiale, à forger un esprit de partenariat et de collaboration, tous deux essentiels pour rencontrer le succès dans le contexte actuel du commerce international.

Emmanuel Badibanga

59 ans après l’indépendance, les Congolais réalisent une transition démocratique où un président de la République élu sortant passe le pouvoir à un président de la République élu entrant. Il s’est engagé, dès la formation du gouvernement, à examiner les cas des prisonniers politiques et assimilés, en vue de leur libération. Au cours de son mandat, un accent particulier sera mis sur la délinquance fiscale, pour valoriser un Etat de droit. A l’occasion, il a révélé que chaque année, le pays subit  entre 16 et 20 millions de dollars Us d’évasion fiscale, soit 4 fois le budget annuel du pays. Il s’est engagé à inverser cette tendance. En plus, le  Congolais est indexé parmi ceux qui vivent avec un revenu annuel moyen  par habitant de 400 dollars Us, soit  un des revenus les plus faibles de la planète. Il s’est aussi engagé à faire évoluer ce paramètre pour les Congolais.

Devant les invités de marque venus essentiellement d’Afrique, le président Kenyan Uhuru Kenyata et le président de la République sortant, Félix Tshisekedi a, après avoir prêté serment en tant que 5ème président de la République démocratique du Congo, planté le décor de ce que sera son mandat. A l’en croire, le Congo qu’il veut construire ne sera pas celui de la haine ni du tribalisme, mais un Congo fort dans sa diversité culturelle, un Congo tourné vers le développement, un Congo pour tous dans lequel chacun mérite sa place. C’est ainsi qu’il s’est engagé pour le mieux-être des Congolais.

Dans son discours, Fatshi s’est engagé à ériger un Etat moderne, pacifique, démocratique et soucieux de chaque citoyen ; un Etat où chaque institution va jouer son rôle, qui garantira le bonheur de tous. Le Gouvernement qu’il va nommer dans les prochains jours et qui sera investi par le parlement, va décliner son action politique sur plusieurs priorités : la pacification de tout le territoire national en accélérant la lutte contre tous les groupes armés qui sèment la désolation, la lutte contre la pauvreté par des actions sociales et une politique innovatrice de cohésion nationale, la réhabilitation  et la construction d’un Etat de droit, une lutte efficace contre la corruption et les antivaleurs, notamment l’impunité, la mauvaise gouvernance ; la promotion de la presse et des médias, la valorisation de notre capital humain, le développement des milieux ruraux, la  simplification des procédures administratives pour favoriser le climat des affaires, le développement du tourisme, la libre circulation des personnes, l’accessibilité des citoyens à tous les services de l’Etat.

Selon lui, la réalisation de ceci se traduit par la achèvement d‘un plan  coordonné sur le plan militaire, politique, socioéconomique, humanitaire et environnementale. « Nous ferons de la réconciliation nationale l’une de nos priorités. Mettre en place une véritable politique d’écoute, en prélude d’un grand forum qui réunira toutes nos forces vives du pays », dit-il, sous les ovations des militants ou « base ».

Déterminé à éradiquer les groupes armés

Pour lui, la paix repose aussi sur la capacité de chaque citoyen à être le pilier de notre système démocratique. C’est ici qu’il s’est affirmé favorable  à la modernisation de notre système politique. Et ce, parce que les modes de scrutins doivent s’adapter à notre réalité, le financement des partis politiques doit être d’application. D’où, la nécessité d’une nouvelle loi électorale garante de l’équité pour tous les citoyens.

A cet instant, dit-il, notre pensée va vers les populations de Beni et Butembo et de Kasaï qui continuent à subir des pertes en vies humaines. Il s’est dit déterminé à éradiquer l’insécurité. « Que nos compatriotes soient rassurés de notre détermination de les voir remplir leur devoir civique », dit-il, tout en soulignant que le dernier recensement date de 34 ans et que plusieurs sont les Congolais qui n’ont pas de cartes d’identité. Il a promis de réaliser un recensement sur tout le territoire.

Nos provinces souffrent, a-t-il reconnu, car notre système de transfert des ressources fiscales est inégalitaire. Notre pays compte un magistrat pour 26.000 habitants. Ce déficit fragilise l’équité de la justice, tout en légitimant la défiance des citoyens congolais. Les actes de procédure judiciaire  sont parfois rendus en contrepartie de divers payements pour certains. Un accent particulier sera mis sur la délinquance fiscale, pour valoriser un Etat de droit.

Il a expliqué que chaque année, le pays subit entre 16 et 20 millions de dollars Us d’évasion fiscale, soit 4 fois le budget annuel de la Rdc. Aussi a-t-il a promis d’inverser cette tendance. « Un mécanisme de guichet unique attrayant, une simplification des procédures douanières seront institués pour permettre aux acteurs de s’inscrire dans une démarche légale bénéfique pour toutes les parties. Nous comptons ouvrir des perspectives nouvelles, afin de renforcer la dynamique du développement économique de notre nation », promet-il.  Il ne s’est pas empêché de révéler que le  Congolais est indexé parmi ceux qui vivent avec un revenu annuel moyen  par habitant de 400 dollars Us, soit  un des revenus les plus faibles de la planète. D’où sa détermination de faire évoluer ce paramètre pour nos concitoyens.

Dans son discours, le nouveau président a eu une pensée estimable tous ses prédécesseurs : Joseph Kasa-Vubu, Patrice-Emery Lumumba, Josep-Désiré Mobutu, Mzée Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila. Il n’a pas oublié de saluer Emmanuel Ramazani Shadary, candidat perdant du Front Commun pour le Congo (FCC), le perdant Martin Fayulu ainsi que son colistier Vital Kamerhe. Ce dernier, à l’en croire, s’est sacrifié pour privilégier l’intérêt général des Congolais.

Jean-Marie Nkambua