Face à la perversité d’une certaine Opposition: La Majorité surprendra

Des débats, et alors des débats autour d’un sujet que seul le peuple congolais pourra lui-même trancher. Mais face à une classe politique agitée, plusieurs veulent hypothéquer les élections de décembre 2018, alors que la République ne s’attend qu’à ça.
Si hier c’était la machine à voter qui faisait débat et continue jusqu’à ce jour de déranger certains opposants, aujourd’hui ils parlent du remplacement du rapporteur de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Céni), et s’en mêlent même de la cuisine interne de la Majorité Présidentielle. Ils ont leurs candidats ; Ensemble avec Moïse Katumbi, Udps avec Félix Tshisekedi et quelques menu-fretins qui ont annoncé leurs candidatures à la magistrature suprême pour les prochaines élections. Ensemble a déjà présenté son projet de société au cours des journées portes ouvertes organisées dernièrement à Kinshasa, bien que son candidat a du mal à retourner au pays pour battre campagne au moment opportun. Fatshi lui a été devant plusieurs de ses combattants pour parler de son avenir politique. Et personne n’a fait sien les propos tenus par le fils Tshisekedi contre le pouvoir en place, ni même sur la Céni qui se bat à offrir aux congolais de bonnes élections le 23 décembre 2018, matérialisant ainsi la volonté politique de Joseph Kabila qui veut une alternance politique pacifique.
Le Parti du Peuple pour la Démocratie et le Progrès Social (PPRD), par le biais de son secrétaire permanent Emmanuel Ramazany Shadary a lancé quelques séances de rencontre et de consolidation de sa base, mais aussi l’installation de nouveaux animateurs du parti sur toute l’étendue de la République. Après Kinshasa, l’ancien VPM de l’intérieur est à la conquête du Grand Equateur. Loin de faire sa publicité, le seul constat est que toute l’opinion a les oreilles ouvertes sur Shadary pour écouter le plan de ce grand parti de la Majorité.
Ainsi, ils retiennent une chose : « Kabila président après 2018 ». Un discours qui ne doit pourtant pas impressionner, bien que plusieurs pensent qu’il s’agit d’un autre mandat que sa famille politique lui prépare. Des analyses et débats autour de ce procès d’intentions, oubliant qu’après les élections de décembre 2018, la passation du pouvoir entre l’entrant et le sortant ne se fera qu’en 2019, soit au mois de janvier. Il est vrai que certains juristes pensent que le Raïs est présidentiable pour 2018, mais actuellement, alors que la Majorité Présidentielle promet de présenter son futur candidat entre juin et juillet, les débats autour de son autre mandat est caduque. S’il faut attraper le taureau par ses cornes, il faudra attendre juillet. Au cas contraire, l’on s’attardera sur un débat, et laissera la MP évoluer de succès en succès, avec Shadary capable.
La Majorité surprendra, car l’objectif est de rester majoritaire jusqu’au dernier jour des élections. Et pour tout rendre possible, une coalition avec les opposants membres du gouvernement d’union nationale s’annonce. A en croire les dernières nouvelles, une commission instituée par Joseph Kabila, travaille depuis le 12 avril 2018 pour formaliser la coalition entre la Majorité présidentielle (MP) et les membres de l’opposition au sein du gouvernement.
D’après certaines sources, elle serait composée de 10 à 12 membres et présidée par Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la justice et garde des sceaux. Henry Mova Sakanyi, vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité ainsi que Lambert Mende, ministre des Médias et de Communication feraient aussi partie de cette commission pour le compte de la MP.
Du côté de l’opposition au sein du gouvernement, José Makila vice-premier ministre des Transports et Voies des Communications, Jean Pierre Lisanga Bonganga, ministre d’Etat chargé des relations avec le parlement, Tshibangu Kalala, ministre délégué auprès du premier ministre et Ingele Ifoto, ministre de l’Energie et Ressources hydrologie seraient alignés, révèle actualité.cd.
La victoire pourra être certaine pour la MP, avec ou sans Joseph Kabila, car même le silence parle.
(Bernetel Makambo)