Elections de décembre 2018: Voici l’heure de grandes manœuvres

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Le décompte électoral va vite. La République démocratique du Congo est à sept mois de ses électionsgénérales (législatives provinciales et nationales, ainsi que la présidentielle). Il y a encore quelques mois, beaucoup de doutes et de suspicions pesaient sur la tenue effective de ces scrutins attendus par tous depuis deux ans. L’opposition n’arrêtait pas de dire à ses partisans qu’aucune élection n’était possible et que la majorité multipliait de manœuvres pour se maintenir au pouvoir. Le tableau était rendu sombre par ces politiciens-pessimistes qui ne voyaient aucune lumière pointer à l’horizon. Mais la Ceni qui savait ce qu’elle faisait ainsi que le gouvernement qui lui donne les moyens étaient déterminés à enrôler les électeurs, ensuite nettoyer le fichier électoral avant d’organiser ces élections. De fil en aiguille, les choses se sont mises en place et les eaux troublées d’hier s’éclaircissent chaque jour. Les partis politiques ainsi que leurs animateurs se rendent compte que les élections sont désormais irréversibles selon le format défini par la loi électorale récemment votée par le parlement et promulguée par le chef de l’Etat.

Ainsi, chaque jour qui passe rapproche les Congolais de ce moment tant redouté qui permettra au souverain primaire de sanctionner positivement ou négativement ceux qui se présenteront devant lui. Un moment tant redouté,  quand on sait que le verdict des urnes n’est jamais acquis à l’avance. Plusieurs soi-disant gros calibres se sont cassé les dents à Kinshasa et dans d’autres localités du pays lors des élections passées, alors qu’ils étaient très sûrs d’eux-mêmes.

Les pessimistes d’hier ont commencé secrètement à se préparer dans leurs partis politiques. D’abord en s’affiliant à des regroupements exigés par la loi électorale, ensuite dans la préparation des listes car bientôt, chaque parti doit déposer ceux qui doivent se jeter dans la bataille. Oui, une bataille qui s’annonce rude quand on sait que le peuple congolais, fort de son expérience de 2006 et 2011 choisira en fonction de ses convictions ultimes et ne sera pas manipulé par des vendeurs d’illusions.

Chaque nuit, les hommes et femmes bougent, se rencontrent, discutent, calculent et se positionnent en faveur de tel ou tel autre parti politique. Aussi bien dans la majorité que dans l’opposition, les lignes sont entrain de bouger. Chacun pense à ce qu’il va devenir après décembre 2018. Qui occupera un siège au Palais du peuple ? Qui perdra son siège pour faire autre chose ? C’est le temps de stratégies et de réflexions. Les alliances se font et se défont, en vue de la victoire. Tous semblent avoir compris qu’il n’y  a plus de temps de polémiquer. L’heure est grave. C’est le temps des manœuvres. Ceux qui n’auront pas capitalisé ce temps pour mettre en place des vraies stratégies pour conquérir le suffrage du souverain primaire n’auront que leurs yeux pour pleurer. Ils trouveront des raisons pour justifier leur fiasco. Mais l’histoire ne retient que les vainqueurs.

Au regard du montant de la caution non remboursable fixée par la nouvelle loi électorale, il est temps que les uns et les autres se cotisent ou empruntent pour payer ce montant de mille dollars pour ceux qui aspirent au rang de ‘’honorable’’. Très bientôt, les manœuvres vont entrer dans leur dimension mortelle. Les uns vont renier les autres. Les mariages et divorces politiques vont s’accentuer dans les partis politiques, chacun cherchant son salut.

Financement 

Si hier la grande question qui n’avait pas de réponse était celle de financement de ces élections, aujourd’hui le gouvernement veut rassurer tout le monde : il financera seul les scrutins du 23 décembre. Pendant que la Ceni travaille sur tous les autres aspects techniques, les candidats (politiques ou de la société civile) doivent se mettre déjà en ordre de bataille pour éviter la précipitation de dernière minute comme c’est souvent le cas en RDC. C’est maintenant qu’ils doivent aller à l’état-civil régulariser tous les documents exigés dans la loi. Pas à la dernière minute. Un candidat sérieux doit déjà penser à l’équipe de campagne ainsi que le budget. L’élection dans chaque pays a un coût. Une chose est d’aspirer à devenir député national, une autre  d’en avoir les moyens. A part la caution, un certain nombre d’objets et outils de communication exigent des moyens  dont il faut disposer. Les partis politiques et candidats doivent concevoir déjà leurs programmes de campagnes et les discuter avec les autres membres pour s’assurer qu’ils seront compris par la population.

Machine à voter ou imprimante ?

Un débat va persister jusqu’au mois de décembre. La machine à voter est-elle fiable ? Malgré les réponses de la Ceni, plusieurs politiciens ou membres de la société continuent à se méfier de cette ‘’ imprimante’’. Mais tout porte à croire que les élections se dérouleront selon ce procédé, surtout que l’ancienne formule a été jugée couteuse. La Ceni a la lourde mission de vulgariser l’utilisation de ce dispositif tout nouveau pour la plupart des Congolais. Le succès de ces élections passe par l’intériorisation de cette machine censée faciliter les opérations de vote et même de décompte des voix. A ceux qui la rejettent, la Cenirépond  qu’il y a une première en toute chose.

Vive les élections, vive la démocratie !

 

(Muntu Bualu)

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