Discours sur l’état de la nation ce jeudi 19 juillet 2018: Kabila restera constant

Ce jeudi 19 juillet 2019, tout va s’arrêter et la population nourrit le noble souci de suivre son président de la République, Joseph Kabila Kabange, qui va s’adresser à la Nation devant le Parlement réuni en congrès. C’est le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko qui a fait part, à tous ses collègues députés nationaux, d’une correspondance parvenue à son bureau pour confirmer la tenue du Congrès ce jeudi 19 juillet 2018. Un seul point sera à l’ordre du jour : l’adresse du Président de la République Joseph Kabila Kabange sur l’Etat de la Nation.
Pour ce énième rendez-vous, nombreux pensent que le président de la République va maintenir la même constance qui l’a toujours caractérisée depuis longtemps. Il respectera la Constitution. Même si une certaine opinion, instrumentalisée par la communauté internationale pousse Kabila à répéter les mêmes choses. Kabila a déjà, depuis longtemps, dressé une ligne rouge que personne ne peut franchir. C’est ainsi, en ce qui concerne son avenir politique, il répète que la constitution de la République a tout réglé. Qui oserait demander à Macron s’il compte faire trois mandats ? Kabila ne dira rien ni sur le dauphin, ni sur sa non présentation à la prochaine élection présidentielle. S’il y en a qui attendent qu’il s’exprime à ce sujet, ils seront déçus.
Toute chose restant égale par ailleurs, Kabila ne nourrit nullement l’ambition de violer la Constitution de la République, même pas l’Accord de la Saint-Sylvestre, signé grâce à la médiation des évêques de la CENCO. Et il reste déterminé à offrir des élections crédibles aux Congolais. Ce qui évitera à la Rdc de plonger dans la guerre dont on sait les conséquences néfastes, non seulement pour le pays, mais aussi pour la population.
Toutefois, le chef de l’Etat ne manquera pas de s’exprimer par rapport à l’avancée significative constatée dans le processus électoral, où le dépôt des candidatures a été clôturé et tous les regards sont tournés vers les législatives nationales et la présidentielle, dont les Bureaux de réception et de traitement des candidatures seront ouverts le 25 juillet prochain. Il ne manquera donc pas d’encourager la CENI, mis aussi à demander la population d’accompagner ce processus, pour l’installation d’une vraie alternance au pouvoir.
C’est ici qu’il convient d’encourager tous ceux qui s’organisent dans leurs plates-formes respectives pour la tenue des élections. L’Autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) demeure un exemple patent, d’autant plus qu’il a lancé cette méga plate-forme qui vise à conquérir le pouvoir à tous les niveaux, à se choisir une candidature unique à la présidentielle et à se doter d’un programme commun. C’est donc une équipe de choc, rangée derrière le chef de l’Etat et qui commence à faire peur à tous les adversaires qui ne voient pas comment ils feront face à cette machine à gagner.
L’occasion sera aussi indiquée pour le n°1 congolais de rassurer les uns et les autres sur le financement, avec la décision courageuse du Gouvernement de la République de financer les élections sur fonds propres. Quoi de plus normal pour tout le monde de soutenir ces élections. Les Congolais eux-mêmes doivent s’approprier et prouver au monde que ce processus électoral est une question de souveraineté qui n’appelle pas l’intervention de l’extérieur.
Si les Institutions fonctionnement normalement en République démocratique du Congo, Kabila va rassurer le peuple congolais de la détermination du Gouvernement à améliorer le social. Un social qui s’est consolidé de plus en plus, grâce à une maîtrise du cadre macroéconomique. Il ne manquera pas d’insister sur les efforts qui doivent être faits, sans oublier la diversification de l’économie congolaise.
La session extraordinaire se clôture aujourd’hui
Soulignons que c’est après cette adresse à la nation du Chef de l’Etat qu’interviendra la clôture de cette session extraordinaire, qui a commencé le 20 juin dernier. Pour rappel, dans sa décision du mardi 19 juin 2018, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko, avait expliqué que l’ordre du jour de cette session extraordinaire de juin 2018 comportait six principaux points. Notamment, l’examen et adoption de deux propositions de loi et de deux projets de loi.
Entre autres, la proposition de loi portant statut des anciens Présidents de la République élus ; le projet de loi portant statut particulier du personnel de l’enseignement supérieur et universitaire et de la recherche scientifique ; le projet de loi modifiant et complétant l’Ordonnance-loi n°011/2012 du 21 septembre 2012 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à l’importation ; et la proposition de loi relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits humains. Ce dernier texte est en cours d’examen à la commission mixte paritaire Assemblée nationale – Sénat. Quant aux deux derniers points, ils concernent le rapport annuel de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ; et le dossier relatif au remplacement de certains membres de la CENI.
JMNK