404 Error - page not found
We're sorry, but the page you are looking for doesn't exist.
You can go to the Page Accueil

NOS RÉCENTS ARTICLES

par -
0 545

Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

par -
0 5

C’est à 10 heures, que le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité est arrivé à Bunia, chef-lieu de la nouvelle province de l’Ituri.  Emmanuel Ramazani qui conduit une délégation de dix parlementaires de cette province dans le cadre de l’itinérance  est allé également prendre langue avec les différentes couches sociopolitiques et culturelles, ainsi que les cadres de l’appareil politico-administratif. Au menu, l’évaluation sécuritaire et des  mesures  de prévention des conflits intercommunautaires. Car, en effet,  une tension à été observée à la suite de la mort mystérieuse  d’un prête Lendu  dans la paroisse de Drodro, dans le territoire de Djungu, où il a été invité par ses confrères  pour dire la messe il y a quelques semaines.

Subsidiairement à cette mort, deux jeunes Hema ont également trouvés la mort dans des circonstances empreintes de méfiance. Même si à cette étape,  on ne saurait parler d’un conflit entre  communautés comme par le passé,  Ramazani Shadary, instruit par le président de la République, n’a pas voulu que le gouvernement subisse, mais plutôt prévienne.  Pour ce, il entend, a-t-il indiqué, utiliser une approche pacifique par le dialogue, y compris vis-à-vis de la milice FRPI très active dans le territoire d’Irumu et soupçonnée de soutenir les tensions entre communautés depuis 14 ans dans cette partie du pays pacifiée par la Force Artemis il y a une décennie.

Le numéro de l’Intérieur qui va également écouter toutes les communautés locales, va aussi examiner d’autres dossiers.  Notamment les questions des limites des frontières avec l’Ouganda sur le lac Albert, la vente de l’Université de Bunia, les tracasseries administratives et les barrières irrégulières,  la réserve à Okapi d’Epulu,  le vol des vaches de certaines communautés par d’autres et le fonctionnement des institutions provinciales de l’Ituri.

Durant son séjour Iturien,  il écoutera toutes les communautés concernées, avant de faire rapport à sa hiérarchie en vue de la prise des mesures urgentes devant baisser la tension et consolider la paix et l’harmonie entre filles et fils de cette nouvelle province qui compte près de 8 millions d’habitants et 2 millions d’électeurs enrôlés. La province de l’Ituri est également confrontée à  la présence des groupes armés comme les Mai-Mai à  Mambasa venus du Nord-Kivu et l’APCLS dans le territoire d’Aru, sans oublier la présence des réfugiés Sud Soudanais et des migrations des Hutu venus du Nord-Kivu depuis près de deux ans.

Déjà hier dimanche à peine venu,  il a présidé deux réunions de sécurité,  l’une restreinte au cours de laquelle le Gouverneur a présenté le rapport de sécurité territoire par territoire et une autre élargie aux députés nationaux qui ont été sensibilisés par lui à partir de Kinshasa pour leur implication dans l’apaisement de la situation. L’espoir reste permis, estiment les notables du coin parce que, disent-ils, la population ne veut plus se laisser manipuler comme par le passé où les tireurs des ficelles avaient fait des rivalités entre communautés un fonds de commerce et une raison de justifier le pillage des ressources de cette province.

(JMNK)

par -
0 6

En visite de réconfort à la population de l’espace Kasaï meurtrie par les miliciens se réclamant de l’ex-chef traditionnel Kamwina Nsapu, le président de la République, Joseph Kabila Kabnage, lors de son passage à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, a annoncé le décaissement d’une somme de 10 millions de dollars Us pour donner un nouveau souffle à la Minière des Bakwanga (Miba). Mais pour l’Intersyndicale nationale de cette entreprise diamantifère, cette manne doit être gérée par d’autres mandataires, et non par ceux qui ont montré leur limite, et l’ont plongé  dans une crise interne, et occasionnant  une dette sociale estimée à 220 millions de dollars Us.

D’un moment à l’autre va intervenir le décaissement d’un montant de 10 millions de dollars américains, pour apporter un nouveau souffle à la Minière des Bakwanga (Miba), entreprise minière en difficulté depuis plusieurs années. Ça sera la concrétisation d’une promesse du chef de l’Etat faite dernièrement lors de son passage dans cette partie du territoire national, caractérisé par l’activisme des miliciens Kamwina Nsapu. Pour plusieurs sources, cette somme d’argent doit permettre à la Miba, le fleuron de l’économie locale, de renouveler l’outil de travail, certifier les réserves, préserver les emplois et redonner de l’espoir à la population.

Toutefois, au vu des problèmes internes à l’entreprise, dominée par des conflits entre individus, l’empêchant ainsi d’atteindre ses missions, l’Intersyndicale nationale a saisi la ministre du Portefeuille pour non seulement présenter ses doléances, mais aussi exiger la nomination des mandataires qui peuvent booster le développement de cette entreprise, maintenant les cours des matières premières, surtout du diamant sont en train de s’améliorer sur le marché international.

« Très grande a été aussi notre joie au moment où nous avons appris la tenue de l’Assemblée générale des actionnaires. C’est une opportunité pour les milliers des travailleurs de voir enfin un nouveau comité de gestion à la tête de la Miba, comité que nous voulons responsable, plus consciencieux et respectueux des textes régissant la société, non seulement dans le respect de la tenue des Conseil d’Administration budgétivores, mais en nous évitant d’avoir un Président du Conseil d’Administration aux allures belliqueuses et ignorant son rôle tout en préférant gérer la société au quotidien et méprisant les partenaires sociaux pour des raisons inavouées », lit-on dans cette lettre dont une copie a été déposée à la Présidence de la République.

L’Intersyndicale se dit consciente de l’implication de la patronne du Portefeuille, Wivine Mumba dans toutes les démarches au niveau du Président de la République, ainsi qu’après du Gouvernement pour que cette manne puisse être accordée à la Miba. Toutefois, la ministre ne devra pas se limiter à la seule démarche, mais doit avoir un regard sur la gestion de ce fonds promis par Joseph Kabila. A l’en croire, la ministre du Portefeuille mérite de travailler avec des cadres compétents et sérieux et non avec des prédateurs, spécialistes dans la création des rubriques des dépenses improductives et profitant aux seuls dirigeants et leurs proches.

Les représentants des agents dans cette entreprise du portefeuille de l’Etat expliquent que dans le contexte actuel où la dernière évaluation de la dette sociale qui ne tenait compte que d’une des formules des salaires soi-disant rabattus, réalisée en 2009, la chiffrait à plus de 150.000.000 dollars Us. A ce jour, étant donné que le gap entre le salaire conventionnel et les soi-disant salaires rabattus doit être directement pris en compte dans le calcul de la dette sociale se chiffrerait, selon les experts, à plus ou moins 220.000.000 dollars Us, chiffre obtenu grâce aux opérations suivantes : l’étude comparée de la courbe évolutive de cette dette à partir de la moyenne des six derniers salaires conventionnels avant l’invention des « réformistes » en mal de positionnement ; l’extrapolation suivie des réajustements basés sur les statistiques des données recueillies auprès des syndiqués.

Voilà pourquoi l’Intersyndicale envisage l’insertion dans le Comité actuel d’un membre du personnel avec voix délibérative afin que la gestion ne se fasse pas loin d’eux, cette innovation mettra fin au détournement des fonds générés par la production, ainsi que la mauvaise affectation de l’appui financier du Président de la République. L’Intersyndicale sera-t-elle écoutée ?

(Jean-Marie Nkambua)

par -
0 7

Une lumière sur le gel des comptes bancaires en dollars. Les sanctions sont observées en Rd Congo. Toutes les personnes physiques et morales sanctionnées par les États-Unis d’Amérique ont effectivement vu leurs comptes gelés.

Contrairement à la rumeur, une annonce par la bouche autorisée a été faitele jeudi 29 juin 2017, à Kinshasa. C’était au cours d’une conférence de presse. M. Guy Cuypers, président de l’Association congolaise des banques (ACB), doublé d’Administrateur directeur général de la Banque commerciale du Congo (BCDC) a, à l’occasion, apporté toute la lumière sur cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Règles de conformité et de due diligence

Les 16 banques restant en Rd Congo, sur les 22 opérationnelles en 2012, sont obligées « de respecter les règles AMLFT,  ‘’Anti-money laundering and terrorism financing’’, programme qui comprend les procédures de KYC, Know Your Customer ». Ce, afin de sauvegarder les banques contre les risques qui peuvent découler de la non-observance des principes y afférents.

En Rdc, les banques ont mis en place des instruments de gestion des sanctions en utilisant les applications telles que ACCUITY, DNFS, World check, Sanction screening, … Ces programmes permettent de détecter les personnes qui font l’objet des sanctions, des restrictions, voire d’interdictions. Les informations étant transmises à la BCC et à la CENAREF.

L’Asbl ACB existe depuis 1952, dans le triple but d’accroitre l’inclusion financière, contribuerà la croissance économique, et être un interlocuteur avec les autorités financières. Toutes ses banques sont enregistrées à IRS, Internal Revenue Service. Elles demandent aux clients de signer un document les autorisant à transmettre les informations à l’IRS.

Le périple américain

A noter qu’une forte délégation de l’ACB revient d’un périple américain.Ce n’était pas une convocation par le Département d’Etat ou encore par le Trésor américain. C’était plutôt une invitation pour une réunion de travail tenue le jeudi 8 juin dernier. « Cette réunion a été organisée à notre demande, en toute transparence avec les autorités de la République (démocratique du Congo) dont la BCC et le Ministère des Finances, sur base des documents de travail préalablement remises à ces dernières, dans le but essentiel de nous faire connaitre, de discuter des points relatifs à la conformité, et pour expliquer l’évolution du secteur notamment en matière de conformité », a précisé de président de l’ACB.

Et de renchérir : « le sujet qui nous a le plus préoccupé est celui de la position du Département d’Etat et du Trésor américain en matière d’application des sanctions OFAC. Cette position est sans équivoque : gel des avoirsdes personnes et ou des entreprises placées sous sanction. Cette position étant justifiée par le seul fait qu’il s’agit d’avoirs  détenus en dollars américains avec, pour les banques, une obligation de déclaration à l’OFAC ».

En cas de non application de la sanction, la Banque s’expose à perdre immédiatement la faculté de réaliser ses opérations commerciales en USD, perdant en même temps ses correspondants. Elle serait alors elle-même reprise sur la liste des sanctions. Ceci équivaudrait à une incapacité d’opérer et la placerait dans une situation critique. « Nous ne pouvons et nous ne courrons pas un tel risque », a déclaré Guy Cuypers, résumant qu’il s’agissait donc d’ «une démarche citoyenne, visant à prévenirune situation qui pourrait rendre vulnérable le secteur bancaire congolais et partant tout le système financier ».

Ce n’est pas que les sanctions en dollar Us en Rdc sont interdites et que le pays soit sanctionné comme relayé surtout sur la toile. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’un communiqué a été dernièrement publié dans la presse responsable :

 « …la Reserve Fédérale Américaine aurait appelé les banques européennes à procéder à l’arrêt des transactions en dollars américains avec les banques congolaises…Il n’existe aucune directive des Etats-Unis qui aurait imposé aux banques congolaises des restrictions sur les opérations en dollars américains, nonobstant les directives de l’OFAC qui sont régulièrement observées par les banques.Autrement dit, les règles qui sont appliquées aujourd’hui sont celles qui étaient déjà en vigueur par le passé. », peut-on encore lire utilement, en guise de démenti.

(Emmanuel Badibanga)

par -
0 6

Il vient de se tenir du 24 au 26 juin au Royaume de Swaziland, la réunion des ministres du Genre et de la condition féminine de la Sadc. Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo était représenté par la ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou Lopusa. A l’issue des travaux, un comité de six Etats membres a été constitué pour faire un lobbying sur la reconsidération de la décision du conseil des ministres de la Sadc relative à l’intégration de l’unité genre au sein de cette structure chargée de développement social et humain.

Mobiliser des ressources nécessaires pour la mise en œuvre des stratégies régionales sur les femmes, la paix et la sécurité, des ressources pour finaliser les programmes régionaux sur l’autonomisation de la femme, ce sont là des résolutions issues des travaux de la réunion des ministres de la Sadc (Communauté économiques des Etats de l’Afrique Australe) chargées du Genre et de la condition féminine. Cette grande réunion s’est tenue du 24 au 26 juin 2017 au Royaume de Swaziland.

La République Démocratique du Congo y était représentée par la ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou Lopusa. Les participants à cette réunion ont également constitué un comité de six Etats membres à savoir : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Swaziland, le Zimbabwe et la République Démocratique du Congo. Ces derniers auront pour tâche de faire un lobbying sur la reconsidération de la décision du Conseil des ministres de la Sadc, relative à l’intégration de l’ « unité genre », au sein de l’unité chargée de développement social et humain.

Dans sa brillante intervention, le chef de la délégation congolaise, la ministre Chantal Safou Lopusa, a salué les efforts consentis depuis quelques temps par la RDC sur la situation de la femme, plus particulièrement la promotion du Genre. Tout, sous le leadership  du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, en ce que notamment l’inscription dans la Constitution, du principe de l’égalité devant la loi, de la parité  Homme-Femme, du principe de l’éducation pour tous, de la représentation paritaire dans les institutions publiques et privées. Tous ces principes ont été concrétisés d’une part par l’harmonisation des textes discriminatoires à l’égard de la femme, contenus dans le code de la famille révisé et d’autre part par la mise en place d’un vaste programme d’autonomisation économique des femmes par le renforcement de leurs capacités d’appui financier à travers les micros-crédits, la révision des stratégies nationales de lutte contre les violences sexuelles ainsi que du plan d’action de la résolution 1325 des Nations Unies sur les femmes.

Le Premier ministre Swazis qui a ouvert et clôturé ses travaux, a félicité tous les Etats membres de la Sadc pour la mise en œuvre du programme multidimensionnel qui vise non seulement les investissements économiques des femmes, mais aussi et surtout à lutter contre le Sida chez les femmes et les jeunes filles. Et ce, avec l’appui matériel des agences du système des Nations Unies en l’occurrence : l’Onu Sida, l’Unfpa, l’Unesco, l’Onu Femme et l’Unicef.

Les participants ont convenu de tenir la prochaine réunion de ministres du Genre de la Sadc en Afrique du Sud, pays  qui va en assurer la présidence au prochain mandat. Avant de quitter Swaziland, la ministre du Genre, Enfant et Famille de la RD Congo, Chantal Safou Lopusa, a été convié à un dîner offert par le Vice-Premier ministre swazis chargé du Genre, Affaires sociales et développement durable.

(Bernetel Makambo)

Après le décès, le 1er février 2017 de M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), le moment était  venu pour son remplacement, maintenant que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement/Limete ne se sent plus concerné. Pour y parvenir,  des listes de candidats ont été déposées à la Présidence de la République.

Et ce, conformément aux alinéas 3 et 4 de l’article 13 de l’Arrangement particulier, selon lesquels,  en attendant l’entrée en fonction du Président du CNSA, les listes de membres désignés sont transmises au Président de la République.  Dans un délai de 15 jours, à compter de la date du dépôt des listes des membres désignés, le Président de la République convoque les membres du CNSA afin notamment de: Valider les mandats des membres; Discuter de la désignation par consensus du Président du CNSA; Constituer le Bureau définitif du CNSA.

Voilà pourquoi, à la demande du Président de la République,  les honorables Aubin Minaku Ndjalandjoko et Léon Kengo wa Dondo convient les signataires de l’Accord du Centre interdiocésain de Kinshasa, à savoir la Majorité Présidentielle, le Rassemblement des forces vives de l’opposition, le Front pour le respect de la Constitution, l’Opposition Républicaine et la Société civile, de demander à leurs candidats délégués au CNSA, en qualité de membres, de prendre part à la première réunion de cette institution d’appui à la démocratie.

Des candidats à la présidence

Même si le rendez-vous d’aujourd’hui concerne tous les vingt-huit membres constituant le Conseil national de Suivi de l’Accord et du Processus électoral issus des parties prenantes, soulignons que le focus sera  fait sur la personne qui présidera cette Institution. A la Présidence de la République, nous apprenons que nombreux sont les leaders politiques qui ont manifesté leur volonté de présider cette Institution. C’est le cas de Joseph Olenghankoy, du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement/Aile Kasa-Vubu, Vital Kamerhe de l’UNC, Eve Bazaiba du MLC et Front pour le respect de la Constitution, etc.

Toutefois, en considérant le chapitre VI.2.2 de l’Accord, selon lequel le CNSA est présidé par le président du Conseil de sage du Rassemblement, il n’y a pas match et l’on sait déjà de quel côté la boussole se penchera. En plus, étant donné que le RASSOP/Limete s’est disqualifié, la candidature qui est bien partie pour passer par consensus, est celle de Joseph Olenghankoy, du Rassop/Kasa-Vubu et qui a la bénédiction de Bruno Tshibala, Premier ministre par la volonté de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Olenghankoy a l’avantage de l’emporter facilement, à cause de son combat et sa carrure politique, son expérience,  son parcours non conflictuel et le fait qu’il jouisse du prestige d’héritier politique de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Les autres, s’ils le veulent, devront occuper d’autres postes au sein de cette institution importante pour faire le monitoring du processus électoral.

Le Gouvernement doit apprêter la loi organique

Soulignons en passant que l’organisation et le fonctionnement du Conseil national de Suivi de l’Accord et du Processus électoral sont déterminés par la loi organique sur base de l’article 222 de la Constitution et de son Règlement intérieur. Cette loi, en préparation au Gouvernement, devra être examinée et votée au Parlement lors de sa session de septembre 2017. Et ce, pour mettre en œuvre ledit Accord avec la plus grande diligence afin d’atteindre, dans les délais convenus, les objectifs fixés de manière consensuelle et de permettre au pays de relever les défis majeurs auxquels il fait face tant sur le plan politique, économique, social que sécuritaire.

Disons par ailleurs que le Conseil a deux organes: une Plénière et un Bureau. Ce dernier comprend un Président, trois Vice-présidents, un Rapporteur et un Questeur. Les membres du Bureau du Conseil national de Suivi de l’Accord et du Processus électoral sont désignés par les parties prenantes conformément à la répartition convenue dans l’Annexe C de l’Arrangement particulier. En attendant la promulgation de la loi, le CNSA fonctionne sur la base de l’Accord politique global et inclusif, du présent Arrangement particulier et d’un Règlement intérieur provisoire.

(JMNK)

par -
0 36

Quelle est la vraie nature de cet organe? Quelle place va-t-il occuper dans la planète institutionnelle de la RDC ? Aura –t-il le rôle d’un organe au-dessus de toutes les autres institutions ? Présidé par un membre du Rassemblement, le CNSA saura-t-il éviter les conflits d’intérêts avec un gouvernement piloté par un Premier ministre, issu lui-même du Rassemblement ?

C’est pour régler la problématique de la gestion de l’Etat congolais et de la légitimité de ses institutions politiques après la non organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales et locales, que les acteurs politiques congolais se sont mis d’accord pour ouvrir une énième transition politique et en designer le contrôleur. Ce compromis, baptisé accord de la Saint Sylvestre, a été signé sous la médiation de la CENCO, entre la Majorité Présidentielle au pouvoir et l’opposition non-signataire du premier accord de la Cité de l’Union africaine du 18 octobre 2016.  Le contrôle et le suivi de cette nouvelle transition ont été confiés au CNSA, le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral.

Il est à noter que c’est la première fois de son histoire que la RDC fait ainsi le choix de confier le suivi d’un accord politique à une instance nationale. En effet, tous les accords de paix et politiques signés par ce pays ont toujours prévu des organes de contrôle pilotés par des instances internationales ou des tierces qui ont accompagné ou facilité la signature de ces accords. Ce fut le cas du Comité international d’Accompagnement de la Transition (CIAT) qui fut la garantie internationale pour la bonne mise en œuvre de l’accord global et inclusif du 16 décembre 2002.  C’est dans le même contexte que l’on peut inscrire l’accord de Goma du 23 mars 2009 entre le gouvernement congolais et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). On peut continuer des exemples et citer les Déclarations de Nairobi du 12 décembre 2012 entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23 qui ont prévu des mécanismes de suivi interne internationaux.

Selon les termes de l’accord, le CNSA aura pour missions de (d’): assurer le suivi du chronogramme de mise en œuvre de l’accord ; réaliser les évaluations régulières une fois tous les deux mois avec la CENI et le gouvernement sur le processus électoral; communiquer régulièrement sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’accord ; formuler les recommandations respectivement au Parlement, au gouvernement et a la CENI pour la bonne exécution de l’accord ; assurer le règlement d’éventuelles divergences nées de l’interprétation de l’accord entre les parties et concilier leurs points de vue à cet égard ; se concentrer avec le gouvernement et la CENI, en vue d’harmoniser les vues quant à la réussite du processus électoral ; apprécier de commun accord le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections avec le gouvernement et la CENI.

Qui pour l’animer ? Il ressort des discussions du Centre interdiocésain que l’opposition conduite par le Rassemblement a plaidé pour une gestion consensuelle des institutions en demandant d’intégrer et de piloter cet organe de suivi et de contrôle. C’est à ce titre que l’’accord avait désigné le président du Conseil des sages du Rassemblement, Monsieur Etienne Tshisekedi, comme président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA). Une autre personnalité consensuelle venant de l’opposition, sera désignée ce lundi, en remplacement du Sphinx de Limete.

Jusqu’ici, dans ce pays, les institutions d’appui à la démocratie ont été pilotées par les animateurs de la société civile, pour garantir leur neutralité. C’est le cas de la CENI. Mais le CNSA sera donc la première institution d’appui à la démocratie mise en place dans un contexte transitionnel, qui sera pilotée par un des protagonistes de la crise. D’où, certains questionnements légitimes : Peut-on se rassurer d’avoir un Conseil de suivi et un gouvernement pilotés par les animateurs venant d’une même famille politique ? Le CNSA ne va-t-il pas facilement faire l’objet d’accusations faciles pour conflit d’intérêts ? On pourrait formuler les mêmes inquiétudes à l’égard des membres du bureau du CNSA, qui seront également désignés ce lundi. Mais l’histoire de la CENI, s’il en fallait une, montre que les acteurs politiques congolais, désignés pour leur probité par leur composante, sont à même de s’extirper de la carapace de leur délégation et afficher une réelle indépendance, une fois élus, dans l’exercice de leur nouvelle fonction

Pour parachever l’indépendance de ses membres, les parties prenantes à l’accord de la Saint Sylvestre ont convenu d’accorder au CNSA le statut d’une institution d’appui à la démocratie et de lui octroyer une autonomie de gestion. Ce qui fait de ce Conseil de suivi une institution interne qui, juridiquement, aura les moyens pour assurer son efficacité dans cette période de transition.

L’Avenir