Devant Antonio Guterres: Kabila est resté le même
En marge de la 73ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le président Joseph Kabila est resté le même. Et ce, contrairement à ce qu’une certaine presse a tenté d’affirmer. Ainsi, il est revenu sur ses idées forces : irréversibilité du processus électoral, le rejet de toute ingérence dans l’organisation des élections, la nécessité d’un plan de sortie de la Monusco et le financement sur fonds propres des scrutins du 23 décembre 2018.
Le président congolais, Joseph Kabila Kabange et le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres ont eu un entretien mercredi dernier à New-York. Et ce, après son discours à la tribune des Nations-Unies et dont le débat général a porté sur «Faire de l’ONU une organisation pour tous : une force mondiale fondée sur des responsabilités partagées, au service des sociétés pacifiques, équitables et durables ».
Selon notre source, cette rencontre à huis- clos, osons-nous croire, permet de dissiper la polémique née du voyage manqué, en juillet dernier, du Secrétaire général de l’ONU et du Président de la Commission de l’Union africaine qui devaient se rendre à Kinshasa. Si les deux personnalités se sont rencontrées depuis, les réunions de haut-niveau prévues à New-York sur la RDC ont été, par ailleurs, annulées. Selon des sources sur place, les organisateurs se sont rendu compte de leur erreur de n’avoir pas associé les Congolais à leur préparation.
Le Secrétaire général de l’ONU avait, dans sa suite, son envoyée spéciale en Rdc et cheffe de la Monusco, Leïla Zerrougui. Pour sa part, le Chef de l’Etat congolais avait à ses côtés, notamment le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, et son Directeur de cabinet, Néhémie Mwilanya Wilondja.
Même si rien n’a filtré de cet entretien, l’on croit savoir qu’il a tourné essentiellement autour du processus électoral en cours en RDC, de la situation sécuritaire et de la question du retrait de la mission onusienne. Soulignons que dans son discours tenu la veille à la tribune des Nations-Unies, Joseph Kabila avait abordé toutes ces questions, réaffirmant, en ce qui concerne le processus électoral, que celui-ci se déroulait avec satisfaction et qu’il était irréversible. Il avait également dénoncé l’ingérence extérieure dans ce processus, tout en réitérant l’engagement du Gouvernement à en assurer entièrement le financement.
Respect du calendrier
Il sied de souligner que c’est tout à fait normal pour le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, d’échanger avec le président de la Rdc, Joseph Kabila Kabange, en marge de la 73ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Rien d’exceptionnel là-dessus ! Sauf que la couverture de cette information par une certaine presse radicalisée a donné l’image d’une rencontre qui devrait rendre un jugement définitif sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo.
Et pourtant, des échos qui nous parviennent de New-York, rien de tel ne s’est passé. Kabila dont on connait la détermination à conduire le pays vers les élections, n’a pas changé d’un iota. Il est resté le même. L’on apprend que les deux personnalités ont fait le tour d’horizon de la situation en Rdc, surtout la situation sécuritaire, avec en toile de fond le dernier massacre des rebelles ougandais de l’ADF/NALU. Les deux personnalités sont tombées d’accord sur le fait que cette question dépasse la sphère de la Rd Congo seule et qu’il faudra la généraliser. Les deux ont aussi constaté que les groupes terroristes opérant à Beni (Rdc) sont les mêmes que l’on retrouve dans d’autres parties de l’Afrique comme le Mozambique, l’Afrique du Sud, etc.
Au sujet du processus électoral, il nous revient que le Secrétaire général s’est dit satisfait du respect du calendrier et de toutes les échéances prévues. Mais surtout du fait que les petites controverses sont en train de trouver solution, à la grande satisfaction de tous et pour un processus électoral apaisé. Il n’a pas manqué de louer la décision du Gouvernement, celle de financer les élections combinées du 23 décembre 2018 sur fonds propres. Toutefois, apprend-t-on, le Gouvernement n’a pas exclu de recourir à l’appui logistique de la Monusco, en cas de besoin.
Au cours de la réunion, le président Joseph Kabila est revenu sur un passage important de son discours, notamment la nécessité pour le conseil de sécurité de présenter un plan de sortie de la Monusco. « Aussi, vingt ans après le déploiement des forces onusiennes dans mon pays, et en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel, Mon Gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale », a indiqué le chef de l’Etat dans son discours.
Ici, la Rdc a été revigorée par le fait que les Forces armées de la République sont en train de monter en puissance et en Afrique, la Rd Congo est dans le Top 10. Il reste, pour ces militaires bien formés d’avoir la logistique nécessaire et de bénéficier de l’accompagnement de la population, pour mettre un terme à l’insécurité qui écume les pauvres populations du Grand Kivu.
JMNK