Dans son discours d’investiture: Tshisekedi, un discours rassembleur

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59 ans après l’indépendance, les Congolais réalisent une transition démocratique où un président de la République élu sortant passe le pouvoir à un président de la République élu entrant. Il s’est engagé, dès la formation du gouvernement, à examiner les cas des prisonniers politiques et assimilés, en vue de leur libération. Au cours de son mandat, un accent particulier sera mis sur la délinquance fiscale, pour valoriser un Etat de droit. A l’occasion, il a révélé que chaque année, le pays subit  entre 16 et 20 millions de dollars Us d’évasion fiscale, soit 4 fois le budget annuel du pays. Il s’est engagé à inverser cette tendance. En plus, le  Congolais est indexé parmi ceux qui vivent avec un revenu annuel moyen  par habitant de 400 dollars Us, soit  un des revenus les plus faibles de la planète. Il s’est aussi engagé à faire évoluer ce paramètre pour les Congolais.

Devant les invités de marque venus essentiellement d’Afrique, le président Kenyan Uhuru Kenyata et le président de la République sortant, Félix Tshisekedi a, après avoir prêté serment en tant que 5ème président de la République démocratique du Congo, planté le décor de ce que sera son mandat. A l’en croire, le Congo qu’il veut construire ne sera pas celui de la haine ni du tribalisme, mais un Congo fort dans sa diversité culturelle, un Congo tourné vers le développement, un Congo pour tous dans lequel chacun mérite sa place. C’est ainsi qu’il s’est engagé pour le mieux-être des Congolais.

Dans son discours, Fatshi s’est engagé à ériger un Etat moderne, pacifique, démocratique et soucieux de chaque citoyen ; un Etat où chaque institution va jouer son rôle, qui garantira le bonheur de tous. Le Gouvernement qu’il va nommer dans les prochains jours et qui sera investi par le parlement, va décliner son action politique sur plusieurs priorités : la pacification de tout le territoire national en accélérant la lutte contre tous les groupes armés qui sèment la désolation, la lutte contre la pauvreté par des actions sociales et une politique innovatrice de cohésion nationale, la réhabilitation  et la construction d’un Etat de droit, une lutte efficace contre la corruption et les antivaleurs, notamment l’impunité, la mauvaise gouvernance ; la promotion de la presse et des médias, la valorisation de notre capital humain, le développement des milieux ruraux, la  simplification des procédures administratives pour favoriser le climat des affaires, le développement du tourisme, la libre circulation des personnes, l’accessibilité des citoyens à tous les services de l’Etat.

Selon lui, la réalisation de ceci se traduit par la achèvement d‘un plan  coordonné sur le plan militaire, politique, socioéconomique, humanitaire et environnementale. « Nous ferons de la réconciliation nationale l’une de nos priorités. Mettre en place une véritable politique d’écoute, en prélude d’un grand forum qui réunira toutes nos forces vives du pays », dit-il, sous les ovations des militants ou « base ».

Déterminé à éradiquer les groupes armés

Pour lui, la paix repose aussi sur la capacité de chaque citoyen à être le pilier de notre système démocratique. C’est ici qu’il s’est affirmé favorable  à la modernisation de notre système politique. Et ce, parce que les modes de scrutins doivent s’adapter à notre réalité, le financement des partis politiques doit être d’application. D’où, la nécessité d’une nouvelle loi électorale garante de l’équité pour tous les citoyens.

A cet instant, dit-il, notre pensée va vers les populations de Beni et Butembo et de Kasaï qui continuent à subir des pertes en vies humaines. Il s’est dit déterminé à éradiquer l’insécurité. « Que nos compatriotes soient rassurés de notre détermination de les voir remplir leur devoir civique », dit-il, tout en soulignant que le dernier recensement date de 34 ans et que plusieurs sont les Congolais qui n’ont pas de cartes d’identité. Il a promis de réaliser un recensement sur tout le territoire.

Nos provinces souffrent, a-t-il reconnu, car notre système de transfert des ressources fiscales est inégalitaire. Notre pays compte un magistrat pour 26.000 habitants. Ce déficit fragilise l’équité de la justice, tout en légitimant la défiance des citoyens congolais. Les actes de procédure judiciaire  sont parfois rendus en contrepartie de divers payements pour certains. Un accent particulier sera mis sur la délinquance fiscale, pour valoriser un Etat de droit.

Il a expliqué que chaque année, le pays subit entre 16 et 20 millions de dollars Us d’évasion fiscale, soit 4 fois le budget annuel de la Rdc. Aussi a-t-il a promis d’inverser cette tendance. « Un mécanisme de guichet unique attrayant, une simplification des procédures douanières seront institués pour permettre aux acteurs de s’inscrire dans une démarche légale bénéfique pour toutes les parties. Nous comptons ouvrir des perspectives nouvelles, afin de renforcer la dynamique du développement économique de notre nation », promet-il.  Il ne s’est pas empêché de révéler que le  Congolais est indexé parmi ceux qui vivent avec un revenu annuel moyen  par habitant de 400 dollars Us, soit  un des revenus les plus faibles de la planète. D’où sa détermination de faire évoluer ce paramètre pour nos concitoyens.

Dans son discours, le nouveau président a eu une pensée estimable tous ses prédécesseurs : Joseph Kasa-Vubu, Patrice-Emery Lumumba, Josep-Désiré Mobutu, Mzée Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila. Il n’a pas oublié de saluer Emmanuel Ramazani Shadary, candidat perdant du Front Commun pour le Congo (FCC), le perdant Martin Fayulu ainsi que son colistier Vital Kamerhe. Ce dernier, à l’en croire, s’est sacrifié pour privilégier l’intérêt général des Congolais.

Jean-Marie Nkambua

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