Dans la province Tshopo 5.500 agents fictifs découverts dans le secteur de la Santé
Cinq mille cinq cents fictifs ont été découverts dans le secteur de la Santé de l’ex-province Orientale. Ce constat est fait par une équipe de l’Inspection générale de la Santé, vendredi 21 décembre, à l’issue d’une mission de contrôle effectuée à Kisangani, dans la province de Tshopo, indique Radio Okapi. Ces fictifs sont ces agents qui touchaient indument et illégalement pendant plusieurs années la prime de risque destiné au personnel de santé, précise l’Inspecteur général de la Santé, l’infirmier Komba Djeko, qui a conduit cette mission.
« Nous sommes venus contrôles les fichiers de paie de la prime de risque des agents du secteur de la Santé de l’ex-Province Orientale. Nous sommes presqu’à la fin de notre service et nous pouvons vous assurer que les dégâts, nous les avons vus. Nous avons découvert 5 500 fictifs.
Des gens qui n’existent pas et qui perçoivent la prime de risques chaque mois », indique l’infirmer Komba Djeko.
Il promet que tous ces agents fictifs sont automatiquement remplacés par d’autres, qui vont commencer à percevoir leur prime de risque à partir du mois de janvier 2019.
L’infirmier Komba Djeko, a présenté ce rapport devant plus de trois cents infirmiers et infirmières qui s’étaient réunis il a y a peu, en assemblée générale.
Mettre fin à ce phénomène des agents fictifs
Lorsqu’on se contente d’enlever le pus d’une plaie sans combattre la véritable cause dont il est l’effet, il faut s’attendre à ce que les signes extérieurs de la maladie reviennent à la surface très rapidement, dit-on. Ce n’est pas parce que la peau est lisse à la surface qu’il n’y a pas d’agents pathogènes en dessous. Cette réflexion veut montrer que si l’on parvient à dénombrer 5500 agents fictifs dans le secteur de la santé, sans expliquer par quel processus, les choses sont arrivées à ce point, c’est que l’on ne saura empêcher ceux qui ont mis en place ce système de pouvoir encore recommencent leurs magouilles.
Les primes décaissées du trésor public et payées aux agents fictifs est un manque à gagner pour le pays. L’on se demandera comment ces fictifs sont-ils recrutés dans ce secteur de santé ?
Il est connu qu’il suffit de payer une certaine somme d’argent à des anciens agents véreux pour être enregistré comme agent. Et cela, c’est de la corruption. Si tout travail mérite salaire et prime, tout salaire ou prime ne se méritent que si l’on a effectivement travaillé. Ceux qui ont des primes sans pouvoir le mériter, n’ont qu’à revenir à la raison.
Mamie Ngondo