Crise au sein de l’UDECO: Le SG de la MP se saisit du dossier

Aubin Minaku entend activer une commission d’arbitrage indépendante aux fins de mettre termes aux divergences
Guerre de leadership au sein de l’Union pour le Développement du Congo, le feuilleton est loin d’être bouclé car, le collège des fondateurs qui ne reconnait pas le comité dirigé par Mbayo Kifuntwe, s’en est remis à l’arbitrage du Secrétaire Général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku pour arbitrage ce, depuis ce lundi 25 septembre au siège de la plateforme présidentielle. Ce collège a sollicité du speaker de la Chambre basse de faire respecter le texte et Aubin Minaku de promettre la mise en place d’une commission spéciale devant régler le différend au sein de l’UDECO.
Qu’est ce qui cloche souvent après la mort du leader politique ? Emporte-t-il dans sa tombe son initiative, ou seulement les héritiers se trouvent à la croisée de chemins pour la pérenniser ? Après Patrice Emery Lumumba et son MNC ; Albert Kalonji et son M NC/K, Moïse Tshombe et son Conakat, Joseph Désiré Mobutu et son MPR, Etienne Tshisekedi et son UDPS, il y a lieu de s’interroger si l’UDECO de Baudouin Banza Mukalayi Sumbu va résister à la tempête d’inhumation de son parti politique.
Fondateur et initiateur de l’Union pour le Développement du Congo, Feu Baudouin Banza Mukalayi n’entend pas se reposer en paix, car son esprit est tourmenté avec risque de voir son parti politique qui se déchire entre deux fractions disparaitre pour toujours. Son remplacement au poste de Président national du parti avait propulsé l’argentier Jean Claude Masangu Mulongo à prendre la destinée de ce parti membre de la Majorité présidentielle.
Curieusement, l’ancien gouverneur a été mis en cause par un groupe dit des fondateurs, lui déniant son autorité à vouloir diriger le parti de manière cavalière. Depuis, le bicéphalisme s’installe au sein de l’Union pour le Développement du Congo, d’une part Jean Claude Masangu Mulongo, qui se réclamait légitime, et d’autre part Mbayo Kifuntwe, membre du collège des fondateurs. De pression en pression, en ce qu’une frange de membres a désavoué les deux dirigeants, au finish, le camp de Mbayo Kifuntwe l’a emporté avec la démission de Jean Claude Masangu Mulongo.
En attendant le Congrès du parti UDECO, Edmond Ngoyi, député national a été placé président a.i du parti cher à Baudouin Banza Mukalayi. Du fait que la crise au sein de l’Union pour le Développement du Congo persiste, une délégation des membres conduite par son président a.i Edmond Ngoy a saisi le Bureau Politique de la Majorité présidentielle, plus précisément son Secrétaire Général Aubin Minaku, dans le but de trouver solution aux divergences qui fragilisent l’UDECO, opposent entre eux les membres dudit parti, notamment sur le respect des textes qui régissent ce parti.
Au sortir de la scène de travail du lundi 25 septembre courant, Edmond Ngoy qui conduisait la délégation a éclairé l’opinion que sa délégation était venue auprès du Secrétaire Général de la MP, non seulement pour faire valoir ce que de droit, mais aussi permettre que les textes qui régissent le parti, notamment le statut soit respecté, que le texte parle à la place des individus, a-t-il souligné.
C’est dans ce contexte que Aubin Minaku, Secrétaire Général de la MP a promis aux parties en conflit, la mise en place d’une commission d’arbitrage indépendante qui devra prendre langue avec toutes les parties en conflit, puis déposeren son bureau les conclusions, en vue de dégager la lumière et faire taire les divergences qui les fragilisent.
Au sortir de la scène de travail, Edmond Ngoy a indiqué également que le Secrétaire Général de la MP, précédemment avait reçu un groupe de leurs amis qui s’était présenté comme représentant de l’UDECO au niveau national. Cette déclaration dit-il, « est une surprise de leur part ». Et d’ajouter « Que nous étions surpris en notre qualité de fondateur ayant comparu à l’acte notarié parce que n’importe qui n’accepterai pas que sa maison qu’il a construit que quelqu’un d’autre puisse y habiter comme si cette maison appartenait à tout le monde et au passant. Notre parti politique fait partir de la Majorité présidentielle, et actuellement notre Secrétaire Général est président de l’Assemblée nationale. Nous avons voulu simplement que les textes légaux du parti parlent, et nous étions devant un grand juriste pour que notre statut parle ».
De préciser que s’il s’était présenté en qualité de président a.i du parti, c’est en vertu de sa qualité de membre fondateur de l’UDECO a comparu à l’acte notarié « Même le feu Banza, notre président national il ne s’est jamais autoproclamé », avait-il précisé. Sa présence au sein du Secrétariat Général de la MP consistait à déposer les textes légaux qui régissent le parti et, que ces textes agissent à la place des individus. Une promesse leur a été faite, de mettre sur pied une commission d’arbitrage indépendante qui va déposer ses conclusions aux termes de 10 jours d’écouter les unes et les autres, les fractions de l’UDECO. « Sinon, nous sommes dans le bon et ce qui importe ../css/ui_concerne_le_président_Jean-Claude_Masangu__il_est_avec_nous_parce_que_nous_sommes_des_légalistes _wd77znaz73bspse3ccdjsq.css; il a préféré aller là où il avait reçu le pouvoir de président national du parti, c’est-à-dire auprès des fondateurs. Et l’article 10 nous dit, lorsqu’il a démission d’un président, les fondateurs ont pour mission de présenter à la base cette démission là au Congrès. Nous ne pouvons pas vous dire que Masangu a démissionné oui ou non, parce que le Congrès peut toujours refuser sa démission », a-t-il précisé.
Au Secrétariat Général de la Majorité présidentielle de jouer franc jeu, militer pour la paix au sein de cette plateforme présidentielle car, dit-il : « L’union fait la force », plutôt que d’être divisé et se fragiliser davantage à l’approche des échéances électorales.
(Pius Romain Rolland )