Le Commandant suprême des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et Président de la République, Joseph Kabila Kabange a présidé mercredi 17 octobre, au quartier général des FARDC, au Mont Ngaliema, la réunion du haut commandement des forces armées axée sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Au cours de cette rencontre, il a été procédé à l’évaluation de la mission effectuée à la 3ème région militaire par le chef d’Etat-major général des FARDC, le lieutenant-général, Célestin Mbala Munsense et de l’opération militaire en cours dans la partie Est du pays. Au plan sécuritaire, le Commandant suprême des FARDC a promis de tout mettre en œuvre pour sécuriser toute l’étendue du territoire national, singulièrement le processus électoral.
Le ministre de la Défense nationale, des anciens combattants et de la réinsertion Crispin Atama Tabe Mogodi, l’Inspecteur général des FARDC, le général John Numbi et le chef de la maison militaire du Chef de l’Etat, le Général Jean-Claude Yav ont assisté à cette réunion en qualité d’invités.
Soulignons que lors du conseil des ministres du 06 octobre 2018, présidé par le président de la République, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité a présenté les points saillants du Territoire national. Il en ressort une situation générale caractérisée par un calme relatif sur l’ensemble du Territoire. Il a signalé la poursuite des opérations de traque des groupes armés résiduels encore actifs dans la partie Est, de même que des opérations de la Police Nationale Congolaise visant à combattre la criminalité sous toutes ses formes dans les grands centres urbains du pays.
Complétant le ministre de l’Intérieur et Sécurité, le ministre de la Défense Nationale, Anciens Combattants et Réinsertion est intervenu pour indiquer que la situation au plan militaire est totalement sous contrôle des FARDC, en signalant néanmoins dans la 3ème Zone de Défense, en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu, quelques attaques de groupes terroristes contre des positions militaires, des tueries de populations inoffensives ainsi que des kidnappings enregistrés fin septembre et début octobre notamment à Djugu et Irumu, dans le Grand Nord, à Rutshuru, dans le Lubero et à Fizi. Toutes ces situations sont en train de s’améliorer grâce à un engagement ferme des FARDC dont le Chef d’Etat-major général a aussitôt entrepris une tournée opérationnelle efficiente.
Leila Zerrougui n’exclut pas de négocier avec les ADF
A une question de la presse lors de la conférence de presse de la Monusco, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui ne croit pas qu’un groupe qui est dans ce pays depuis les années 80, comme vous le savez, on peut le vaincre uniquement par les armes. Donc, il ne faut jamais exclure toutes les options qui peuvent mettre pression sur un groupe armé pour déposer les armes. C’est-à-dire, ce n’est pas légitimer l’action, ce n’est pas dire il faut des négociations politiques avec l’ADF. Les négociations peuvent se faire dans la mesure où on dit déposez les armes, rendez les enfants. Cela, on peut, c’est d’avoir cette possibilité de demander si la réponse militaire n’est pas suffisante, mais elle peut aussi être un moyen de pression très fort.
« Donc, je n’exclue aucune possibilité. Les ADF ne sont pas des Congolais, c’est un groupe armé étranger. Il ne peut pas revendiquer des droits politiques en RDC. Il faut que les choses soient claires parce que les gens qui entendent négociation, pensent à une négociation qui ramène à des droits politiques et tout cela », dit-il, avant d’ajouter qu’on peut dire vous déposez les armes, vous libérez les enfants et on met fin à un groupe armé, on est en train de faire la même chose avec le FRPI. Comment vous allez gagner militairement en tuant toutes les personnes qui sont dans la Médina ? Il y a plus de femmes et d’enfants que d’hommes en armes.
Pour elle, la justice est un moyen de réponse aussi parce que quand on dit déposer les armes, ça ne veut pas dire qu’on va considérer qu’on ferme les yeux sur les crimes, je ne prône pas l’impunité mais tous les moyens doivent être explorés pour mettre fin à la souffrance des populations, à la déstabilisation et à la présence d’un groupe armé qui occupe des zones entières, qui fait beaucoup de mal aux FARDC, parce que le nombre de militaires congolais tués est très élevé, qui menace notre présence là-bas, comme vous le savez, on a nous-même des gens qui ont été tués, il y a un militaire qui a été enlevé et on ne sait pas s’il est vivant ou s’il est mort jusqu’à aujourd’hui. On l’a décrété mort parce qu’au bout de six mois il faut prendre en charge la famille comme s’il était mort, mais on ne sait pas s’il est mort ou s’il est en prison, torturé, on ne sait pas. C’est terrible, c’est douloureux pour son pays, pour son contingent.
JMNK