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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

La Commission électorale nationale indépendante, CENI avait prévu le début de la campagne électorale samedi 06 avril dernier, sur toute l’étendue du territoire national. A l’Assemblée provinciale de l’Ituri, ce calendrier de la CENI a été respecté et le premier à défiler  devant les grands électeurs était Sammy Adubango, membre du Congrès National Congolais, CNC et ticket du Front Commun pour le Congo, FCC. Ce programme ambitieux a, semble-t-il, rencontré l’assentiment des grands électeurs qui n’ont plus droit à l’erreur.

Dans son discours de campagne, un regard humain et patriotique sur la Province de l’Ituri le conduit à faire un constat amer. C’est que la population est abandonnée à  son triste sort ! Cela le chagrine, le révolte de voir comment la province est pourtant riche et belle, mais sa population croupissant dans la misère. Pendant longtemps, cette province a été prise en otage par une catégorie de personnes expérimentées dans la mauvaise gestion et des antivaleurs.

« Nous ne pouvons pas supporter de continuer à voir de manière impuissante nos compatriotes en train de souffrir dans cette belle et riche province de l’Ituri que Dieu leur a donnée. C’est pour cette couche vulnérable que je m’engage pour le gouvernorat. Je voudrais m’identifier à cette population abandonnée de la province de l’Ituri », dit-il, avant de jurer qu’il dédie donc sa vie et sa jeunesse pour le service public, en vue de transformer effectivement la Province de l’Ituri. Comme Gouverneur, avec l’aide de Dieu Tout Puissant, il s’engage à promouvoir un type de gouvernement différent, celui qui gouverne pour un réel intérêt général de la Province, pour la transformation des conditions générales de la population iturienne.

Adubango promet de se sacrifier pour incarner le changement de notre province. Comme les Anglais le disent, «Be the change you want to see», Soyez le changement que vous désirez. Il va inspirer le changement que les habitants de l’Ituri aimeraient voir se concrétiser. Et  n’aimerait pas qu’il soit un lit de malheur aux enfants, car tôt ou tard, nous serons rattrapés par l’histoire.

Par rapport à sa vision pour la Province de l’Ituri, elle est celle d’une province stable et émergente ayant une forte culture démocratique, où la confiance mutuelle et les opportunités économiques existent pour tous, au-delà de toute sorte de clivage. « Le gouvernement provincial que nous allons diriger mettra la population au centre. Ses espoirs et ses préoccupations vont dicter la politique et les priorités. L’intérêt supérieur de la province sera un des principes de base de notre gouvernance », a indiqué ce cadre du CNC, parti cher à l’honorable Pius Muabilu Mbayu Mukala, tout en promettant de construire une province de l’Ituri sans distinction de région, de tribu ou de religion.

Devant les grands électeurs, il leur a dit que l’heure a sonné pour que tous les habitants de l’Ituri, vieux et jeunes, s’unissent pour la construction de  leur chère province, car il a une ferme assurance que sous un leadership de qualité et de la bonne gouvernance, Ituri sera doré d’une belle robe et occupera une place digne de ses ressources.

« Nous devons tous être unis pour une province de l’Ituri où il fera beau vivre, une province où, quelle que soit son origine, chacun et chacune seront récompensés selon leurs mérites, et non en fonction de simples affinités et liens personnels dans la sphère des dirigeants. L’heure a sonné pour une province de l’Ituri où les jeunes peuvent aspirer au bonheur et atteindre leurs potentialités maximales sans envier ailleurs », dit-il.

Le peuple d’abord

Pour Sammy Adubango, le vrai développement passe par l’émergence de la  classe moyenne. Voilà pourquoi, afin d’améliorer le social du peuple iturien, il compte promouvoir la microfinance dans le secteur informel. Il veut apporter un soutien assidu aux différentes associations qui accompagnent la population dans la vie quotidienne telles que les associations des motards, transporteurs, maraichères, cambistes, agriculteurs, pêcheurs,…

Il veut aussi mettre fin aux tracasseries qui sont à la base des mécontentements des différentes couches sociales. De même, le Gouvernement provincial s’impliquera particulièrement pour l’achèvement de l’implantation des institutions provinciales. Les régies financières telles que la DGDA, la DGI ne dépendront plus de Kisangani.

Adhésion à mon projet

Sammy Adubango, élu dernièrement député national dans son territoire de Mahagi, est d’avis que le développement de l’Ituri doit se baser sur une approche multisectorielle. Voilà pourquoi son programme a identifié des secteurs prioritaires dans le but de promouvoir une approche globale du développement, tout en plaçant une attention particulière sur l’interdépendance et l’interrelation entre les différents secteurs.

Un cas frappant est l’agriculture qui, pour son émergence, exige pour accéder aux terres cultivables le retour des populations dans leurs milieux d’origine d’une part et d’autre part, le succès de l’incitation au retour à l’agriculture dont les activités minières semblent prendre le contrepied dans le mental des jeunes gens.

Son programme s’articule autour de la restauration de l’autorité de l’Etat à travers la réalisation d’un certain nombre d’activités axées sur la réforme de l’administration publique et le rétablissement d’un environnement sécuritaire et socio-économique favorable à la réinsertion des populations. La viabilité financière dépend de la volonté politique et de la qualité d’homme à qui revient la planification de la gestion de l’entité territoriale décentralisée. Ce qui suppose que la sélection doit se baser sur des critères objectivement rigoureux. L’éducation, la formation et le renforcement des capacités viennent en ordre utile dans le processus de développement en Ituri.

C’est sur la base de ce programme qu’il a sollicité l’adhésion de tous les Ituriens, à travers leurs élus, la représentation provinciale, pour regarder vers une seule direction qui les mènera au développement de notre chère Province. « Nous sommes plus que convaincus que d’ici cinq ans, la riche province de l’Ituri émergera et cultivera la culture de la bonne gouvernance. Ituri fera la fierté de notre pays, la République Démocratique du Congo », martèle-t-il, avant d’insister qu’avec l’aide du Tout Puissant, Ituri servira de modèle de l’émergence et de la bonne gouvernance pour le reste du pays.

Les valeurs et les principes de gestion

Pour son émergence, la province a besoin d’une gestion efficace de ses ressources. « Notre gestion va promouvoir les valeurs et principes suivants : gestion de proximité ; bonne administration des affaires de l’Etat ; bon management des affaires de l’Etat ; moralisation de la vie publique ; promotion de la cohésion, de l’unité et de la paix et relèvement social et communautaire

Améliorer l’environnement et le bienêtre des populations

Sammy Adubango, membre de l’Alliance de l’Avenir, visera à réaliser rapidement des politiques qui favorisent l’amélioration de l’environnement sécuritaire et le bien-être des populations ainsi que l’amélioration du secteur économique. « Notre politique vise également à augmenter les revenus de nos ménages et à favoriser l’accès à un emploi décent pour les jeunes. Notre programme s’est référé aux attentes exprimées par la population de la Province de l’Ituri à travers ses différentes réclamations pour l’avènement de la Province de l’Ituri. Les objectifs spécifiques à réaliser sont les suivants : restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la Province et promouvoir les droits de l’homme ; mobiliser les capitaux privés étrangers et sécuriser les investissements nationaux et les propriétés foncières ; capitaliser l’exploitation des ressources minières, forestières et halieutiques et améliorer la sécurité alimentaire de la population.

Jean-Marie Nkambua

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En séjour à Washington, siège des Institution de Bretton Woods, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), le Président de la République, Félix Tshisekedi a été reçu, vendredi dernier par Christine Lagarde, Directrice générale du FMI. Le Président congolais était accompagné du ministre des Finances, Henri Yav Mulang et des membres de son cabinet. A l’issue d’une séance de travail, les deux parties se sont engagées à renouer avec la coopération en veilleuse, après plusieurs années.

« Depuis 2015, nous n’avons pas fait une revue commune de l’économie du Congo. On va commencer d’abord par remonter les manches, se mettre au travail, monter la situation économique ensemble pour faire ce qu’on appelle l’article VI, c’est-à-dire l’audit de l’économie de la Rdc qui va nous permettre d‘établir où sont les forces, où sont les faiblesses  et où est-ce que les politiques budgétaires peuvent être améliorées… Et on donnera les conseils appropriés au président et à son gouvernement et on verra s’il faut financer », a indiqué la patronne du FMI, avant d’ajouter qu’on a besoin d’un programme pour se mettre au travail.

Toutefois, elle croit que le ministre des Finances et ses conseillers resteront à Washington et la mission du FMI chargée de la Rdc est mobilisée pour travailler, dès lundi matin, avec eux. Soulignons qu’il se tient à Washington les Assemblées annuelles entre la Banque mondiale et le FMI, occasions pour elles de discuter avec les pays membres pour notamment analyser les progrès et apporter des ajustements nécessaires.

Elle a par la suite rappelé que la mission du FMI est d’aider les Etats membres de l’institution. Dès qu’on aura fait un audit, on aura besoin de mettre en place un programme de soutien de financement, dans le cadre de l’amélioration économique souhaitée, précise-t-elle, tout en se montrant toujours optimiste du fait que les deux partenaires traditionnels aient renoué la relation.

Renouer avec le FMI n’est pas une mauvaise chose, parce que les différents appuis peuvent renforcer les réserves de change de la Rdc. Mais la Rdc devrait arrêter avec ses mauvaises habitudes qui étaient à la base de la mise en veilleuse de cette coopération. Retenons quand même que la Rdc n’est pas pour autant morte, n’a pas pour autant disparu, parce qu’elle n’était pas en programme avec le FMI. Sauf que la signature d’un programme formel va donner une certaine crédibilité à la Rdc sur le marché international.

Une parade en l’honneur de Félix Tshisekedi

La République Démocratique du Congo et son Président étaient à l’honneur vendredi 5 avril 2019. Les USA ont déroulé tout le protocole d’honneur au Mémorial d’Arlington, pour saluer la fin de la mission officielle du Chef de l’Etat congolais Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.  Pour la première fois depuis plusieurs décennies, l’hymne national de la République Démocratique du Congo a été exécuté avec maestria  par cette troupe d’honneur.

Le Président de la République et la Distinguée Première Dame se sont inclinés devant la tombe du Président Kennedy et visité ce cimetière qui accueille tous ceux qui se sont battus pour les USA depuis des siècles.

Fatshi s’adresse aux universitaires et autres experts américains

C’est devant un parterre des universitaires, lobbyistes et autres spécialistes du Congo ( RDC) que le Président de la République a livré un grand oral et répondu aux questions de l’assistance au Council on Foreign Relations. Modéré par le Doyen de la faculté des affaires étrangères de l’université Georges Washington, cette rencontre a été l’occasion pour le Président de la République de clarifier un  certain nombre de choses y compris celles qui fâchent.

Dans son mot d’introduction, le Président de la République a rappelé le contexte politique ayant conduit à l’alternance historique.  Tout en reconnaissant  le caractère fragile de l’équilibre politique, Felix Antoine Tshisekedi a sollicité l’accompagnement des partenaires traditionnels dont les USA pour consolider l’équilibre.

Le Chef de l’Etat a ensuite décrit avec chiffres à l’appui l’énorme potentiel d’investissement qui intéresserait les USA dans un partenariat gagnant-gagnant au profit de deux Etats et de leurs populations.  Répondant à la question d’un participant sur les contestations  électorales d’un des perdants, le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi a, dans un langage clair et direct dissipé tout malentendu et confusion entretenus  par le perdant.

Réagissant à une interrogation sur la persistance d’Ebola à l’Est, le Président de la République a affirmé avoir pris des mesures importantes en associant le meilleur spécialiste congolais de renommée mondiale  en matière de lutte contre le virus. Réagissant   aux sanctions américaines contre les responsables de la CENI, alors que le pays  continue de saluer l’alternance, le Président a dit ne pas comprendre pareil paradoxe.

JMNK

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C’est Mme Jeannine Mabunda Lioko qui sera candidate du parti présidentiel, membre du Front Commun pour le Congo (FCC), à la présidence du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Le FCC en coalition avec CACH dans un esprit de consensus ont mis en place un bureau qui reflète le poids politique de chaque regroupement. Ainsi, si le PPRD occupe dans cette mouture la présidence de l’Assemblée nationale, l’UDPS placera son candidat à la première vice-présidente et les autres forces comme AA/a de l’honorable Pius Muabilu, AAB trouvent également leurs comptes dans cette proposition que les députés nationaux vont valider dans quelques jours. « Au nom du Président national du PPRD, le camarade Joseph Kabila Kabange, j’ai l’honneur de vous annoncer officiellement  ce jour  que notre candidate à la tête de l’Assemblée nationale s’appelle la camarade, Honorable Jeannine Mabunda Lioko », a indiqué Emmanuel Ramazani Shadary, Secrétaire permanent du PPRD, devant les cadres et militants de cette formation politique. C’était vendredi dernier au siège national du PPRD.

Tenter une nouvelle expérience avec une dame compétente

Pour tous ceux qui connaissent la compétence, la rigueur et le professionnalisme de Mabunda, ce choix est judicieux pour la Rdc qui a besoin d’un vent nouveau. Mabunda est l’une des valeurs féminines sures offrant une image d’un leadership qualitatif,  d’une ressource congolaise pouvant relever le défi de l’heure en ce qui est de la bonne gouvernance dans son volet de suivi et contrôle parlementaires. Cette nouvelle qui fait la joie des plusieurs congolais  au-delà des appartenances politiques comme l’attestent  les réactions dans les réseaux sociaux et les déclarations des  femmes de l’Est qui disent du bien d’elle «une femme de cœur à cause de ses  actions sans relâche dans le cadre de la lutte  contre les violences sexuelles et les recrutements des enfants soldats ».

A quelques jours de ce vote crucial pour l’Assemblée nationale et le peuple congolais, d’autres compatriotes habitués à jouer le trouble-fête se lèvent sans mandat ni quitus de leur regroupement politique pour brouiller les pistes et dérouter les députés dans leur choix. Les mêmes hommes qui changent de couleur à chaque législature, ayant trompé déjà la population au cours des élections sur leur appartenance politique, se préparent à manipuler ceux qu’ils peuvent pour diviser aussi bien la population qui a salué le choix de l’Autorité morale du FCC, sous l’aval du président de la République Felix Tshisekedi que des élus eux-mêmes. La bêtise et la manipulation ne passeront pas cette fois-ci. Les députés nationaux feront échec à toutes ces brebis égarées qui s’illustrent toujours par un comportement caméléon dans toutes les grandes décisions de l’Assemblée nationale. Ce nouveau bureau que pilotera une femme à l’issue de ce vote est une marque de considération du nouveau pouvoir vis-à-vis du genre longtemps proclamé dans la constitution de la RDC, mais trop peu mis en marche.  Si les hommes ont géré depuis plusieurs décennies, n’est-il pas l’heure de tenter une nouvelle expérience avec une dame compétente au perchoir de l’Assemblée nationale ?

Soulignons que c’est sous  Jeannine Mabunda que firent adoptées les lois sur la réforme des entreprises du portefeuille. C’est avec la princesse de Bumba,  que la Rdc a accéléré l’implémentation du Droit Ohada dans sa législation. A ce jour, la présentation du bilan des entreprises, leur enregistrement, le fonctionnement, la faillite ou le décès sont régis par le Droit Ohada qui est parvenu à s’imposer à tout le monde.

Ainsi, toute la population congolaise est derrière cette candidature féminine et l’encourage. Et ce, surtout que la question du taux de représentativité des femmes et leur positionnement a toujours figurer au centre des discours, et ne peut laisser indifférents les bonnes consciences. Grâce à son intelligence, à sa solide formation et son expérience sur la scène politique, Mabunda ne manquera pas d’apporter un plus dans la conduite des débats, dans la gestion des ambitions politiques, sur les travaux parlementaires, dans l’évaluation des lois votées mais ignorées par la population, dans la lutte contre les antivaleurs et dans la valorisation de la fonction de député national.

Jean-Marie Nkambua

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Les Administrateurs de la Banque mondiale ont décidé, à l’unanimité, de nommer David R. Malpass au poste de président du Groupe de la Banque mondiale pour un mandat de cinq ans à compter du mardi 9 avril 2019. Le Conseil des administrateurs a exprimé sa profonde reconnaissance à la présidente par intérim, Kristalina Georgieva, pour le dévouement et le leadership dont elle a fait preuve durant ces derniers mois.

Les Administrateurs ont suivi la procédure de sélection convenue en 2011. Cette procédure comporte plusieurs volets : un système de candidature ouvert selon lequel n’importe quel Administrateur ou Gouverneur (par l’intermédiaire d’un Administrateur) peut soumettre la candidature de tout ressortissant d’un État membre de la Banque, puis l’organisation d’un entretien exhaustif entre le candidat David R. Malpass et les Administrateurs.

Le Conseil des Administrateurs travaillera avec M. Malpass à la mise en œuvre de la Vision du Groupe de la Banque mondiale et de l’accord sur le capital tel qu’il est défini dans le Document sur le financement durable du développement durable.

Qui est David Malpass ?

M. Malpass a précédemment exercé les fonctions de sous-secrétaire chargé des affaires internationales au Trésor américain. À ce titre, il a représenté les États-Unis sur la scène internationale à l’occasion de divers événements : réunions du G7 et du G20 à l’échelon des adjoints des ministres des Finances ; Assemblées annuelles et Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI ; réunions du Conseil de stabilité financière, de l’Organisation de coopération et de développement économiques et de la Société américaine de promotion des investissements privés à l’étranger (OPIC). 

En tant que sous-secrétaire, M. Malpass, a joué un rôle crucial dans plusieurs grandes réformes et initiatives concernant le Groupe de la Banque mondiale, notamment la récente augmentation du capital de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC). David R. Malpass, en outre, a contribué à faire progresser l’Initiative sur la transparence de la dette — adoptée par la Banque mondiale et le FMI —, dont l’objectif consiste à accroître la publication d’informations sur la dette en vue de réduire la fréquence et la gravité des crises d’endettement.      

Avant d’être nommé sous-secrétaire au Trésor, M. Malpass a travaillé comme économiste international et a fondé un cabinet de recherche macroéconomique à New York. Auparavant, il avait exercé les fonctions de Deputy Assistant Secretary of the Treasury chargé des pays en développement et de Deputy Assistant Secretary of State délégué aux affaires économiques latino-américaines. À ces postes, il s’est concentré sur un éventail de questions économiques, budgétaires et diplomatiques, notamment la participation des États-Unis aux activités des institutions multilatérales, dont la Banque mondiale.

Par ailleurs, M. Malpass a siégé au conseil d’administration de diverses organisations telles que le Council of the Americas, l’Economic Club of New York et le National Committee on US–China Relations. Il est titulaire d’une licence du Colorado College et d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’université de Denver. Il a entrepris des études supérieures d’économie internationale à la School of Foreign Service de l’université de Georgetown.

Soulignons que le président de la Banque mondiale préside les Conseils des Administrateurs de la BIRD et de l’Association internationale de développement (IDA). Il préside aussi es qualités le Conseil d’administration de l’IFC et celui de l’Agence multilatérale pour la garantie des investissements (MIGA), ainsi que le Conseil administratif du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).

JMNK

par -
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Indubitablement, et  considéré dans son ensemble, le séjour du Président F. Tshisekedi à Washington est jugé fructueux et prometteur. Il a réussi à articuler les lignes maitresses des secteurs dans lesquels il envisage une chaleureuse relance de la coopération entre les deux pays.  La bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la gestion responsable des ressources naturelles et la sécurité à l’Est de la RDC sont des préoccupations saillantes. Les autorités américaines, du Département d’Etat en passant par le Congrès et le Pentagone jusqu’à la Maison Blanche, ont apprécié la présentation cohérente de ces repères. Une remarquable performance pour un président qui n’a que deux mois d’expérience à la tête d’un pays sous-continent – encore en trépidations pos-électorales. Avec le rituel de 21 coups de canon, symbolisant le plus grand honneur américain à un chef d’Etat étranger, les USA ont validé le pouvoir de Félix Tshisekedi Tshilombo comme Chef d’Etat d’une nation amie.

Cependant, le décryptage de la narrative politique du Chef de l’Etat Congolais face aux interlocuteurs américains et aux experts du Council for Foreign Relations, a vite révélé  une ambivalence idéique face aux origines de sa propre élection et au regard du contexte de dualité politique au sommet de la RDC.  Tout en étalant un remarquable courage, en qualifiant les sanctions américaines de paradoxales et inopérantes, l’ancien leader de l’opposition radicale a publiquement taxé le régime ayant organisé les élections qui ont abouti à son ascension au pouvoir, par une passation civilisée de pouvoir, de «régime dictatorial à déboulonner ». Propos aux effets sismiques à Kinshasa. Ils ont courroucé ceux que le nouveau président avait lui-même appelés ses «partenaires de l’alternance». Dans certaines officines politiques de Kinshasa l’ébahissement à produit la douleur et l’humiliation d’un coup de poignard dans le dos.

Mais, ne tombons pas dans le piège de l’émotivité et des susceptibilités politiciennes. L’intellectualité parrésiaste (au sens de Michel Foucault) élucide le sens de la discursivité politique par l’herméneutique structuraliste. C’est-à-dire qu’il est plus véridique de décrypter ces propos en prenant en compte l’identité  du communicant, le contexte et les enjeux. C’est pourquoi il est proposé ici un examen de ces assertions (jugées traitresses) entre le repère d’une compréhensible adoption américaine et la périlleuse instrumentalisation politique du nouveau président par des forces tant Congolaises qu’américaines.

  1. REVIREMENT ET REPETITION DE L’HISTOIRE : JOSEPH KABILA FUT AUSSI ADOPTE AVEC LA MEME FERVEUR

Entretenant des relations relativement soudées avec les Démocrates, l’UDPS  fut rechignée (si pas marginalisée) par l’Establishment républicain qui valide son pouvoir aujourd’hui sur l’échiquier politique international.  Pendant la phase de sa lutte la plus radicale, en matière de politique étrangère l’UDPS distillait aussi la narration présentant les américains comme étant les impérialistes soutenant la balkanisation de la RDC. Sur ce registre, Washington était accusé de rejeter  le Dr. Etienne Tshisekedi, un nationaliste dont le blocage de l’ascension au pouvoir était une machination américaine. Par ailleurs, Il est indéniable que les représentants de l’UDPS aux USA avaient principalement des entrées auprès des Démocrates. Mais, c’est surtout grâce aux puissants lobbyistes de Moise Katumbi que le parti du nouveau président a su y étendre ses tentacules. Aujourd’hui l’UDPS est réaliste. Face au rejet par les Européens, l’adoption américaine est une perche à très haute portée et valeur ajoutée politico-diplomatique mondiale.

Force est de souligner que ce revirement reflète aussi l’évolution très spectaculaire de la position Américaine vis-à-vis de l’élection du Président F.Tshisekedi. Selon une enquête réalisée par le très respecté journal Foreign Policy (Février 1, 2019), après l’annonce des résultats électoraux en RDC, des réunions marathons furent organisées avec la participation des conseillers stratégiques du Conseil National de Sécurité, du Ministère de la Défense, de l’USAID, du Ministère du Trésor Américain et du Département d’Etat. Tibor Nagy et Peter Pham ainsi que Cyril Sartor (un ancien officier de la CIA aujourd’hui conseiller du Président Trump en politique Africaine), y avaient pris part. Dans un premier temps, il était question de condamner ces élections comme étant profondément déficientes et troublantes («deeply flawed and troubling »). Ce processus fut réalisé en conjonction avec le stratégiste en chef de la politique étrangère de l’Union Européenne, Federica Mogherini, et même l’Union Africaine. A en croire Robbie  Gramer et Jefcoate O’Donnell qui ont mené cette investigation, la plupart de ces stratégistes ont été surpris d’entendre le communiqué du Département d’Etat endossant la victoire du candidat Félix Tshisekedi Tshilombo. Certes, la victoire de Félix Tshisekedi repose sur des données sociopolitiques indubitables. Mais, la position américaine initiale était celle du rejet.

Selon les investigateurs du Foreign Policy, c’est l’actuel Ambassadeur Américain en RDC Michael Hammer et Michael McKinley (conseiller de Pompeo) qui ont joué un rôle décisif dans la reconnaissance de la victoire électorale de Félix Tshisekedi. Ils ont aussi actionné l’engrainage diplomatique dont l’aboutissement est le couronnement de Washington. Selon plusieurs analystes, c’est le pragmatisme des républicains en faveur de la paix et la stabilité en RDC qui a triomphé au détriment d’un idéalisme qui aurait plongé ce pays dans le chaos. Le Pentagone évite un autre foyer d’embrasement en Afrique où la déflagration terroriste dans le Sahel est déroutante. Bien plus, les réalistes de la politique étrangère africaine des USA, surtout les diplomates conservateurs comme Peter Pham (dont la doctrine pro-économique est notoire) et Tibor Nagy, voudraient repositionner les USA en RDC. La visée est d’y enclencher une poussée industrielle et technologique capable d‘avoir un impact tangible sur toute l’Afrique. Cela grâce au fonds de développement de l’Afrique de $60 milliards créé par le Congrès pour consolider les USA en Afrique où le néo-impérialisme Chinois s’est enraciné. Dans cette stratégie, tous les experts américains sont unanimes : aucun autre pays Africain ne présente les atouts qu’offre la RDC dans le triptyque eau, terre arable et minerais (la CIA l’avait déjà prédit dans sa projection sur l’Etat du Monde en 2025. Voire aussi mon ouvrage Joseph Kabila et la Reconstruction Réinventrice du Congo : Défis et Prospective).

Il est d’une importance capitale de souligner que l’invitation et l’adoption effervescente du Président F. Tshisekedi n’est pas un événement unique en son genre. Dès sa prise de pouvoir en 2001, le Président Kabila fut aussi invité et adopté par les Républicains. En 2003, il fut reçu en pompe à la Maison Blanche par le Président George W. Bush.  Celui-ci félicita même son homologue Congolais en notant l’efficacité de son leadership, ses efforts pour la réconciliation, la sécurité et la lutte contre la corruption et contre les abus des droits de l’homme, ainsi que les initiatives pour l’organisation des élections. Comme aujourd’hui encore, le renouement avec le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale fut aussi au menu (Jet, Novembre 2003, p.8). Mais, les contradictions des intérêts firent refroidir ces relations.

  • PROJETS STRATEGIQUES CONCRETS ET PERILS DE L’INSTRUMENTALISATION POLITIQUE

Malgré la position accusative de l’UDPS contre les américains et en dépit des contradictions de Washington sur l’élection de Félix Tshisekedi, l’adoption dont celui a bénéficié apparait comme un conditionnement (…et non une prise en otage). En d’autres termes, les Américains savent au fond d’eux-mêmes qu’ils l’ont accepté malgré leur doute sur son élection, pour favoriser la paix et la stabilité de la RDC. Cela dans le but de réaliser leurs fins stratégiques en Afrique. Lorsque le Secrétaire d’Etat Pompeo déclare qu’il voit l’année 2019 comme l’année de la RDC, c’est sur base des projections stratégiques existantes. The Atlantic et Bloomberg voyaient déjà en 2015 la RDC parmi les cinq pays émergents dans le monde. Dans tous les scenarios d’une intervention économique d’impacte à haute amplitude sur l’Afrique, les experts notent que les principales puissances Africaines notamment l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud sont très limitées en principales ressources stratégiques : les terres arables, les sources énergétiques et les matières premières. Enclencher un développement industriel et une sécurisation militaire accrue en RDC auraient dont un effet irradiant et irriguant sur le reste du continent.

A cet égard, si le Président Félix Tshilombo a réussi à présenter les préoccupations saillantes citées ci-haut, il n’a pas mis sur la table des projets stratégiques concrets. Pourtant, les experts en développement économique américains voient, eux, la diversification de l’économie Congolaise par la benéficiation et la densification industrielle grâce aux Zones Economiques Spéciales. Celles-ci permettraient aux entreprises américaines, en joint-venture avec les businessmen congolais, de fabriquer les produits semi-finis et les produits finis, à partir des minerais Congolais. Ces produits pourront être directement vendus aux industriels et consommateurs américains aux coûts moins élevés (élimination des coûts de transport des matières premières vers la Chine pour la transformation et ensuite le cheminement vers les USA). 

Sur le même registre, l’absence des experts militaires Congolais et surtout une allusion superficielle de la problématique sécuritaire sans projet concret est préoccupante. Dans la situation actuelle, il aurait été  prudent d’être proactif en présentant un projet urgent d’armement stratégique efficient et surtout le projet des bases militaires congolaises modernes. Celles-ci peuvent permettre des interventions ponctuelles sur tout le territoire, dans le cadre de la contreinsurgence contre les forces négatives résiduelles à l’Est de la RDC et aussi l’anticipation sur d’autres menaces contre une économie émergente. Il s’agit notamment de la guerre de l’eau, les menaces terroristes contre les zones économiques spéciales et le Grand Inga. Mais, en toute entreprise de cette portée, il faut un début. Le Président F.Tshisekedi a amorcé une démarche qu’il faut enrichir par sa réintégration dans une vision de développement global de la RDC et avec des projets structurants liés à l’objectif du Congo Emergent.

Cependant, ayant fait preuve de nationalisme en pointant du doigt le caractère paradoxal et inopérant des sanctions contre les autorités électorales, le Président F. Tshisekedi a déclaré qu’il s’emploierait « à déboulonner la dictature en RDC ». Il est libre de s’exprimer. Mais, comme Chef de l’Etat élu et porté au sommet de l’Etat (avec 38 % de votes) dans un contexte qui est si fragile, la raison d’Etat et le même patriotisme, lui suggèrent d’être plus subtile dans sa communication politique. Il aurait, par exemple, pu parler d’améliorer la démocratie congolaise naissante. Mais, affirmer que la RDC est une dictature qu’il va déboulonner pose problème à la foi en termes de la véracité de ses propos et des frustrations politiques (légitimes) de ses partenaires de la coalition CACH-FCC. En effet, aucune dictature n’organise les élections pluraliste, en acceptant la victoire de l’opposition et en transférant le pouvoir pacifiquement à son leader.

Mais, il faut comprendre le nouveau président. Il a encore le reflexe d’un leader de l’opposition et n’a pas  encore accomplit la plénitude de «l’élévation idéologique en leadership d’Etat». Par ailleurs, il subit des pressions intenses et complexes de certains revanchards qui voudraient régler les comptes au régime de Joseph Kabila. Dans ce contexte, sachant que le FCC est constitutionnellement et politiquement puissant, certains opportunistes voudraient amener le président dans la logique d’une instrumentalisation du soutien américain. En réalité, leur visée n’est pas de « déboulonner la dictature » mais d‘éliminer la supposée prise en otage du nouveau chef de l’Etat par le pouvoir invisible de Joseph Kabila. Une obsession. C’est un terrain extrêmement dangereux. Aucun groupe n’en sortira vainqueur, en cas de déflagration sociopolitique. Les Américains eux-mêmes le savent.

CONCLUSION

LE PRESIDENT F. TSHISEKEDI PEUT CATAPULTER LA RDC VERS L’EMERGENCE : MAIS IL FAUT PRIMORDIALEMENT PROTEGER LA COHESION NATIONALE

Les Congolais qui sont des fervents chrétiens savent que Dieu fait toute chose bonne en son temps. L’histoire et la dialectique sociétale (le mouvement de la société par la négation de la négation dans le prisme du matérialisme dialectique) a ordonné les circonstances pour l’élection de Félix Tshisekedi Tshilombo le 30 Décembre 2018. Donc, il a une double mission spirito-rationnelle de catapulter la RDC vers une autre strate supérieure de son progrès. Il doit se concentrer sur cette mission. Dans un contexte où il n’a été élu qu’avec 38 % (une légitimité minimale), dans un climat d’ambigüité et de dualité politique au sommet de l’Etat, sans majorité parlementaire, avec une opposition très farouche animée par Lamuka, il devrait être prudent et promouvoir la cohésion nationale. Le Dr. Samuel Huntington souligne, dans le paradigme de la Troisième Vague de la Démocratisation, que le plus grand défis dans la fragilité d’une démocratie embryonnaire, c’est la réalisation de la cohésion entre les élites politiques. La force de la démocratie s’évalue aussi par sa résistance aux intempéries de l’alternance au pouvoir.

Ne tombons pas dans la répétition tragique de l’histoire. En 1960, Kasavubu usa du soutien occidental pour évincer Lumumba. La dualité politique déboucha sur une catastrophe. Mobutu abusa du soutien américain pour construire un système semi-totalitaire. Aujourd’hui encore dans la dualité politique plus fragile, ceux qui entendent monter le Président Félix Tshisekedi contre le Président Honoraire Joseph Kabila, en prétextant qu’il est un dangereux dictateur à éliminer, veulent ruiner la RDC. La vérité historique, porteuse de tangibilité scientifique, est que Joseph Kabila a donné à la RDC la démocratie à partir d’un Etat effondré qu’il a trouvé en dislocation en 2001 (l’Etat coquille selon le Professeur Emérite Crawford Young). Le régime Kabila a régénéré l’économie qui était en ruines abyssales. Les finances publiques améliorées ont couvert les élections pour $500 millions en laissant le trésor fécond au point de couvrir un programme urgent de 100 jours pour $380 millions ! Aucun pays africain de la région n’a réalisé une telle prouesse. Certes, la RDC n’est pas le paradis. Mais Joseph Kabila a laissé au Président F.Tshisekedi une RDC en meilleur état qu’en 2001. La RDC est une démocratie que l’on doit parfaire et consolider. La mission du Président F. Tshisekedi n’est pas de déboulonner une dictature qui n’existe pas, mais de déployer son géni politique préparé pendant les années de l’opposition pour propulser la RDC vers l’émergence en 2030.

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur et ecrivain).

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Après leur enregistrement et identification par l’Administration du Sénat le samedi 30 et le dimanche 31 mars dernier au Palais du peuple, les honorables sénateurs nouvellement élus à l’issue des dernières élections sénatoriales, étaient convoqués vendredi dernier pour la toute première séance plénière du Sénat de la troisième législature de la troisième République. Laquelle, présidée par le Secrétaire général au Sénat, M. Gilbert Kikudi Kongolo Ndjibu, a été marquée par l’installation du bureau provisoire de la Chambre haute du Parlement.

Le vendredi 05 avril courant, le Sénat a procédé à l’ouverture solennelle de sa première session extraordinaire de la troisième législature de la troisième République. Cette séance inaugurale a été présidée par secrétaire général au Sénat, M. Gilbert Kikudi. Ce, en application de l’article 114 de la Constitution de la République.

Deux principaux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette plénière inaugurale. Après l’appel nominal des nouveaux sénateurs, il y a eu d’abord le discours officiel du secrétaire général au Sénat, avant l’installation des membres du bureau provisoire du nouveau Sénat.

Dans son mot, M. Gilbert Kikudi, a en outre salué l’élection de 19 sénatrices, soit 11 de plus par rapport à la dernière mandature qui en a comptées 8. « Un nombre qui témoigne de la tendance vers la parité homme-femme au sein de la haute assemblée », a-t-il dit. Le n°1 de l’Administration du Sénat a aussi souligné la réélection de 10 anciens sénateurs sur les 108 de la dernière législature.

Il a relevé par ailleurs, au regard de l’article 104 de la Constitution, l’existence à partir de cette législature, d’un sénateur à vie, en la personne de M. Joseph Kabila Kabange, ancien Président de la République. « C’est une première en République démocratique du Congo », a-t-il fait remarquer.

Les nouveaux sénateurs mis devant leurs responsabilités

M. Gilbert Kikudi a rappelé aux nouveaux sénateurs qu’ils ont une noble mission, celle de représenter les provinces, de voter les lois et de contrôler le Gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et les services publics. « S’agissant du contrôle parlementaire, il est plus qu’important de vous assurer notamment de l’exécution effective de lois de la République par le Gouvernement. Car, il ne servirait absolument à rien de voter des lois qui deviendraient des simples archives après leurs promulgations », a-t-il dit.

Et d’ajouter qu’« en ce qui concerne l’accomplissement de votre mission constitutionnelle, je demeure convaincu que votre expertise variée et avérée dans tous les domaines de la vie nationale ainsi que votre sens très élevé de responsabilité, constituent un grand atout pour le Sénat qui vient d’être renouvelé. Ils prédisposent notre Chambre à un rendement de haute facture à la réalisation d’un quinquennat de cohésion, de paix et de développement, résolument tourné vers le bien-être du peuple congolais ».

Le secrétaire général du Sénat a en outre signifié qu’en plus de l’expertise de chacun de ces nouveaux sénateurs, qui permettra de mieux accomplir leur mission, le Sénat dispose d’un auxiliaire compétent et dévoué qu’est le personnel administratif entièrement disponible. « Placée dans des bonnes conditions de vie et de travail, cette machine à travailler, je voulais dire cette cheville ouvrière constituée des cadres et agents qualifiés et expérimentés, vous accompagnera efficacement et consciencieusement dans l’accomplissement de votre mandat », a-t-il dit aux élus des élus.

M. Gilbert Kikudi leur a également rappelé que depuis 2003, « notre pays a utilement renoué avec le système bicaméral. Les deux Chambres de notre Parlement ont jusqu’à ce jour, fonctionné dans l’harmonie, la paix et la complémentarité voulues par le constituant. En matière législative, l’Assemblée nationale et le Sénat ont constitué, à tour de rôle, une sorte de soupape de sécurité pour les lois votées par l’une ou l’autre chambre. Des imperfections constatées dans les textes d’une chambre, ont été corrigées par l’autre, en améliorant ainsi la qualité des lois sans pour autant altérer les rapports entre les deux Chambres parlementaires ».

Il a par la suite rendu hommage aux membres du Bureau du Sénat sortant, et particulièrement à son président, « principalement artisan de la notoriété acquise par le Sénat de la Rdc, au niveau tant national qu’international, et du climat apaisé entre les deux Chambres du Parlement. De 2007 à 2018, le Sénat s’est caractérisé, en dépit de ses sensibilités politiques diverses, par une solide cohésion à chaque fois que des grands problèmes d’intérêt national se sont posés ».

Le Sg Gilbert Kikudi a enfin formulé les vœux de voir ce nouveau mandat du Sénat être accompli « dans la cohésion », et que les sénateurs puissent atteindre le bout de cette mandature « dans l’intérêt du Congo et des Congolais ».

Léon Mamboleo Muguba, c’est le nom du nouveau président du Sénat

Après son mot, le secrétaire général a ensuite procédé à l’installation du bureau provisoire du Sénat devant conduire la Chambre haute du Parlement au cours de cette session extraordinaire inaugurale. Selon la Constitution, le poste de président de ce bureau provisoire est réservé au doyen d’âge des élus des élus, qui devra être assisté des deux membres les moins âgés parmi les nouveaux sénateurs.

Voilà pourquoi, l’honorable sénateur Mamboleo Muguba Milamba, élu de l’UNC dans le Sud-Kivu, âgé de 82 ans, a été désigné président du Bureau provisoire du Sénat. Il est assisté de deux jeunes dames, les sénatrices Kamitatu Marie-Jeanne Sona, âgée de 31 ans et élue de G7 dans la province du Kwilu, et Victorine Lwese, élue en indépendante dans la province du Kasaï et âgée de 30 ans, respectivement, première et deuxième secrétaires du Bureau provisoire du Sénat.

Dans son mot de circonstance, le nouveau président du Bureau provisoire du Sénat a relevé les efforts de la Congolaise aux fins d’accéder aux postes de responsabilité dans la gestion de la chose publique. Ainsi a-t-il encouragé ses collègues membres du bureau provisoire, et les autres femmes élues sénatrices. Il a également remercié et félicité les membres du personnel de l’Administration du Sénat  pour l’accueil et la collaboration dont ont bénéficié les nouveaux sénateurs.

L’honorable Léon Mamboleo Muguba Milamba a fini son allocution par rendre hommage à son prédécesseur, l’ancien président du Sénat Léon Kengo wa Dondo, « qui pendant douze ans, s’est distingué par sa manière de diriger le Sénat ».

Cap vers la vérification et validation des pouvoirs des sénateurs

Ayant été officiellement installés, ces trois membres du Bureau provisoire du Sénat vont devoir répondre à trois principales missions leur assignées par la Constitution. Notamment, la vérification des pouvoirs et la validation des mandats des sénateurs nouvellement élus ; l’élaboration et l’adoption du Règlement intérieur du Sénat ; ainsi que l’élection et l’installation des membres du Bureau définitif du Sénat.

Signalons par ailleurs que l’on reconnait certaines personnalités de la classe politique congolaise qui font désormais partie des 108 membres qui vont composer ce nouveau Sénat de la troisième législature de la troisième République.

Parmi lesquelles, l’ancien président de l’Assemblée nationale Evariste Boshab, deux anciens Premiers ministres Matata Ponyo Mapon et Samy Badibanga Ntita ; le vice-premier ministre et ministre des Transports sortant José Makila Sumanda, les ministres sortants Shé Okitundu des Affaires étrangères, Modeste Bahati du Plan et Alexis Thambwe Mwamba de la Justice ; les anciens ministres du Budget François Mwamba, et de la Communication Didier Mumengi ; les anciens gouverneurs André Kimbuta Yango de la ville-province de Kinshasa, Alphonse Ngoyi Kasanji du Kasaï-Oriental ; Denis Kambayi du Kasaï-Occidental ; Mme Francine Muyumba, présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ), l’homme d’affaires Auguy Ilunga (ADC), etc.

Il sied de rappeler en outre que le jour suivant cette première plénière du Sénat, le samedi 06 avril courant, le bureau sortant a eu à effectuer la remise et reprise avec le bureau provisoire. La cérémonie a eu lieu aux installations de la Chambre haute du Parlement situé au Palais du peuple, le siège du Parlement.

La prochaine séance plénière sera convoquée incessamment pour débuter avec la vérification des pouvoirs des nouveaux sénateurs. Pour ce, elle sera consacrée à la constitution des commissions spéciales pour ce faire. 

Lepetit Baende