Quatre jours après le tête-à-tête entre le président de la République, Joseph Kabila Kabange et l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique à l’ONU, la Majorité Présidentielle, avec en tête le Secrétaire général Aubin Minaku Ndjalandjoko, a réagi hier à travers un communiqué de presse, disant que c’est une contribution positive dans la recherche de l’apaisement du climat préélectoral. Comme on peut bien s’en rendre compte, Mme Nikki Haley, au cours de cette visite, avait été reçue à l’Assemblée nationale, où elle a insisté sur l’urgence de voter les lois qui ont trait aux élections, pour que celles-ci soient convoquées dans le délai le plus bref qui soit. L’Envoyée spéciale de Donald Trump avait aussi posé ses valises à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), où elle aura été très radicale. « Nous n’appuierons pas du tout, de quelque manière que ce soit, un calendrier électoral si celui-ci ne spécifie pas clairement que les élections ne se tiendront pas au plus tard qu’en 2018 », avant d’insister sur le fait que nous allons appuyer ce processus, si un calendrier réaliste est mis au point et nous allons le faire savoir à toutes les parties prenantes que ça soit l’opposition, les évêques, et même le Président de la République, afin que ce message soit clairement donné, pour que la démocratie que la population attend, ainsi que les élections qui pourront amener une situation apaisée dans le pays soient effectivement organisées. Avant de rencontrer le chef de l’Etat, Nikki Haley avait déjà recueilli les avis et considérations de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’opposition qui avait, à l’occasion, présenté un seul mémorandum. Avec Joseph Kabila Kabange, l’entretien aura été le plus long, soit deux heures, temps nécessaire pour l’Envoyée spéciale de Trump qui découvrait la Rd Congo, d’en savoir un peu plus. A scruter les choses de prêt, tout le monde s’est rendu compte que la diplomate américaine a réfuté le schéma irréaliste et diabolique d’une transition sans Kabila, mais aussi de l’organisation des élections avant le 31 décembre 2017. Et pour l’Envoyée du Président Donald Trump, la voie de sortie des difficultés actuelles se trouve dans la Constitution et passe par le respect de l’Accord de la Saint-Sylvestre. La solution est précisément dans l’alinéa 2 de l’article 70 de la Loi fondamentale lorsqu’elle précise : « A la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ». Cette même solution passe également par le respect du point IV.2. du même Accord du 31 décembre 2016 : « les parties prenantes conviennent de l’organisation des élections en une seule séquence présidentielle, législatives nationales et provinciales au plus tard en décembre 2017. Toutefois, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral, le Gouvernement et la CENI peuvent unanimement apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections ».
C’est dans cette série de réactions que la Majorité Présidentielle saisit cette occasion, pour rappeler à la bonne foi de tous les acteurs politiques que la CENI est et demeure la seule Institution habilitée, d’après la Constitution en vigueur, à organiser les élections et partant, à en déterminer les modalités pratiques dans des conditions de transparence qui en garantissent la fiabilité pour éloigner le spectre de la violence postélectorale. De ce point de vue, il est un devoir patriotique pour tout Congolais d’accompagner le Garant de la Nation dans la réalisation de l’aspiration profonde du Peuple Congolais à la Paix et aux élections apaisées.
Jean-Marie Nkambua
Ci-dessous le communiqué de presse de la Majorité Présidentielle :
République Démocratique du Congo
MAJORITE PRESIDENTIELLE « M.P »
SECRETARIAT GENERAL
COMMUNIQUE DE LA MAÏORITE PRESIDENTIELLE
Du 25 au 28 octobre 2017, l’Ambassadrice Nikki HALLEY, Représentante des Etats Unis d’Amérique auprès des Nations Unies, a séjourné en République Démocratique du Congo en qualité d’Envoyée du Président Donald TRUMP.
A cette occasion, l’Ambassadrice Nikki HALLEY a été reçue par le Chef de l’Etat et Président de la République, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, elle a rencontré les acteurs politiques de toutes les tendances et s’est rendue à Goma dans la province du Nord-Kivu.
Tous biens considérés, la Majorité Présidentielle estime que la visite de l’Envoyée du Président des Etats Unis est une contribution positive dans la recherche de l’apaisement du climat préélectoral.
En toute logique, donc, il n’est pas indiqué, pour l’intérêt majeur de la démocratie et de la paix sociale dans notre pays, de prendre des postures radicalistes de circonstance, afin de consolider l’adhésion des populations congolaises au processus électoral en cours.
La Majorité Présidentielle saisit cette occasion pour rappeler à la bonne foi de tous les acteurs politiques que la CENI est et demeure la seule Institution habilitée, d’après la Constitution en vigueur, à organiser les élections et partant, à en déterminer les modalités pratiques dans des conditions de transparence qui en garantissent la fiabilité pour éloigner le spectre de la violence postélectorale.
Il est un devoir patriotique pour tout Congolais d’accompagner le Garant de la Nation dans la réalisation de l’aspiration profonde du Peuple Congolais à la Paix et aux élections apaisées.
Pour sa part, la Majorité Présidentielle renouvelle, une fois de plus, son engagement quant à ce, pour le bien supérieur du Peuple Congolais.
La Majorité Présidentielle condamne la mise à mort par lynchage d’un policier et le décès d’un civil par balle perdue, ce 30 octobre 2017 à Goma, par des individus manifestement conditionnés et surexcités se réclamant de LUCHA et de FILIMBI dans une manifestation pourtant dite pacifique par ses organisateurs.
Une telle instrumentalisation du droit constitutionnel de la liberté d’expression dans le seul objectif de torpiller le processus électoral est inadmissible.
Par la même occasion, la Majorité Présidentielle exhorte le Peuple Congolais à ne pas suivre les sirènes de mauvaise augure dont l’objectif réel et bien connu de tous est de créer la violence et le chaos pour prendre le pouvoir en dehors des moyens démocratiques, au mépris de la volonté démocratique de notre Peuple et de l’intérêt bien compris de notre pays.
Fait à Kinshasa, le 31 octobre 2017
Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
Porte-Parole