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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

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Selon un communiqué parvenu au Journal L’Avenir, la Convention pour la Démocratie et la République (CDR) et son président national, l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo saluent vivement les brillants résultats de la diplomatie congolaise aussi bien lors de la dernière session du Conseil des droits de l’homme à Genève qu’au cours du 29ème sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Cette victoire enviable, en tous points de vues, est indubitablement le fruit de la perspicacité diplomatique du président Joseph Kabila Kabange, l’œuvre de l’engagement ses Institutions de la République menée résolument  de main de maître par le Ministère des Affaires Etrangères et la conséquence de la solidarité agissante des Etats Africains, tous, sans exception, au secours de la République démocratique du Congo, victime des décisions internationales injustes et discriminatoires », indice le document.

Pour Mbula Mutunwa Bienfait, Secrétaire Rapporteur qui signe ce communiqué, la victoire d’Addis-Abeba marque, de façon significative et particulière, la détermination des Chefs d’Etats Africains à exercer un leadership réel et efficace sur les problèmes concernant leurs Etats face aux velléités dominatrices des forces extérieures au Continent Africaine.

Soulignons par ailleurs que les diplomates congolais sont rentrés à la maison avec les résultats suivants : Les pays africains, aujourd’hui plus qu’émancipés, ont condamné les ingérences intempestives dans les affaires de la RDC, notamment les condamnations injustement infligées de façon unilatérale, à certaines de nos autorités ; Sur le plan électoral, l’Union africaine a reconnu avec satisfaction, les efforts inlassables que déploie la RDC au regard des avancées considérables, quant à la première phase des enrôlements ; La RDC a reçu des félicitations pour ses efforts dans la lutte contre les violences sexuelles. Notre pays a été reconnu comme modèle en Afrique, pour cette problématique ; Le soutien unanime apporté par l’Afrique à la candidature de la RDC au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période de 2018-2020, élections prévues en novembre 2017 ;  « Cerise sur le gâteau », la nomination d’un digne fils de notre pays au Conseil des Droits de l’Homme n’a fait que renforcer la position de la RDC sur la scène internationale.

Ainsi donc, les diplomates congolais ont fait la démonstration qu’il est possible d’arriver au succès sans forcément s’allier à ceux qui, jour et nuit, ne cherchent qu’à humilier l’autre et à lui faire croire, sans le démontrer, qu’il est limité.

(JMNK)

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Après 4 jours de consultations intenses avec toutes les couches de la population sans distinction et particulièrement les communautés Lendu et Hema, dans la province de l’Ituri, le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani SHadary est rentré hier jeudi à Kinshasa en provenance de Bunia via Goma. A scruter de près les entretiens,  le décor d’une guerre fratricide entre Lendu et Hema était déjà planté avec la complicité d’une main noire.

Mais le numéro 1 de l’Intérieur et Sécurité par une approche inclusive, axée sur le dialogue et l’introspection a pu éloigner ce spectre qui allait donner prétexte à certains pays voisins d’entrer facilement dans la danse et matérialiser le plan de la balkanisation. A l’origine de la vive tension observée dans la riche province de l’Ituri,  le décès d’un prêtre Lendu trouvé mort mi-juin dans sa chambre alors qu’il avait été invité par ses confrères Hema dans une autre paroisse pour dire la messe.

D’où la suspicion entre les deux communautés, surtout lorsque quelques jours après deux jeunes Hema ont été trouvés décapités en brousse, le rescapé ayant attesté à tort ou à raison que les bourreaux seraient de la tribu Lendu. D’où la tension sans cesse croissante que Ramazani Shadary a su faire baisser.  Mais les efforts devraient se poursuivre surtout pour éradiquer toutes les causes de l’instabilité et de l’insécurité en Ituri. Notamment les groupes armés dont le plus actif est la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), actuellement conduite par un certain Mbadu téléguidé de l’Ouganda par l’ancien seigneur de guerre Yves Kawa.

Les contacts avec cette milice qui accepte de se rendre 15 ans après ont déjà été établis par Ramazani Shadary. Il ne reste plus que la définition des termes de référence d’un dialogue structuré avec cette force négative, indique notre source.  Tâche qui sera au cœur de l’action gouvernementale dans le meilleur demain.  Le calme revenu à Bunia, Shadary y est réclamé pour aller jusqu’au bout du processus initié par le Président de la République,  Joseph Kabila.

(JMNK)

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L’honorable Pius Muabilu et l’un des collègues de l’illustre disparu s’inclinent devant le corps inerte du défunt/Ph. Fred Lutumba

Après le monde académique et scientifique, mercredi dernier à la sortie du corps, hier c’était le tour du monde judiciaire et professionnel d’honorer le professeur Kisaka-kia-Ngoy, décédé depuis le 27 juin 2017 à Kinshasa. Et ce, avant son enterrement au cimetière de la Nécropole entre Terre et Ciel, dans la commune de la N’Sele. A la Cour Suprême de Justice, c’était une audience solennelle à laquelle ont pris part une assistance composée des autorités du pays, toute la hiérarchie judiciaire, la famille du de cujus et des amis et connaissance. Tout a commencé par l’extrait du rôle annoncé par le Greffier, qui ne comportait qu’un seul point : en cause, l’audience funéraire du professeur Kisaka, président honoraire de la Cour Suprême de Justice. Trois interventions ont ponctué cette cérémonie. Il s’agit de celle du Bâtonnier qui a présenté son éloge, le Procureur Général de la République qui a fait ses réquisitions, pour sa part, le président de la Cour Suprême de Justice s’est contenté de son oraison funèbre.

Dans son éloge, le Bâtonnier a expliqué comment, une fois de plus, la mort a frappé  la grande famille judiciaire. A quelques mois, la mort ne se cesse de roder et vient frapper à la porte. A la Cour Suprême de Justice, tout le monde s’écrie : nous avons perdu un Baobab, pour les professeurs, c’est une bibliothèque qui s’écroule. « Devant cette situation, l’on peut affirmer que la mort nous a pris l’un des meilleurs. Quelle parole d’espoir prononcer pour sa famille ? Sil était musicien, ils le pleureraient en jouant de la musique ; s’il était joueur, un match serait organisé en son hommage ; le militaire, on le couronne de grades. Mais nous, c’est avec notre verbe que nous allons le pleurer », dit-il.

En appui à son argumentaire, il a cité Hamadou Ampate Bâ qui écrit : «  Les morts ne sont pas morts… ».  Et de renchérir, nous avocats, c’est par nos conclusions que nous allons l’accompagner. Mais quelle conclusion prendre, se demande-t-il.  Sur quel thème pouvons continuer à être lié à lui ? Sinon, Kisaka a contribué largement à cet avancement. Il arrive souvent que même nos clients nous induisent en erreur. Mais nous avons un serment, nous plaidons en âme et conscience. « La démarche de l’avocat demeure la découverte de la vérité. Mais nous pouvons dire que le roman et la vérité s’accompagnent mais ne s’épousent pas. Nos conclusions sont toujours orientées et emportent nos convictions ». Et de marteler : il est certain que nous n’avons pas d’armes pour nous défendre contre la mort, c’est une réalité inéluctable. Nous honorons le professeur avec les armes dont nous disposons. La meilleure façon d’affronter la mort, est de continuer avec l’intégrité comme symbolisée par le maître Kisaka. Allez-y fièrement, car nous sommes convaincus, comme le dit 1 Timothée 4, 7 : «J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé la course, j’ai gardé la foi », dit-il.

Les réquisitions du PGR

Dans ses réquisitions, le Procureur Général de la République a indiqué, oui, il a tiré sa révérence, une vie bien remplie vient de s’éteindre. Qui était-il ? Il a répondu en disant que le professeur Kisaka-kia-Ngoy a exercé concomitamment comme professeur de Droit à l’Université de Kinshasa et à la Faculté de Droit de l’Université Protestante du Congo (UPC). Il a eu à publier beaucoup d’articles scientifiques, sans oublier le fait qu’il a dirigé  plusieurs TFC et mémoires. Il était aussi sollicité pour animer  et participer à des conférences au pays et à l’étranger.

Comme fonctions judicaires, il a été rappelé à l’attention de l’assistance que le professeur Kisaka a commencée comme Greffier au Tribunal de Grande Instance de Jadotville (Likasi), avant d’entreprendre les études de Droit. Fort de ce parcours, il s’engagea dans la magistrature, où il a gravi tous les échelons jusqu’à présider la Cour Suprême de Justice.  C’est en 2008 qu’il a été mis à la retraite. Il a été bénéficiaire de l’éméritat. « Lorsque j’observe le cursus, il n’a jamais exercé comme Officier du Ministère Public (OMP). En ce moment, je me souviens de vous comme de celui qui avait horreur de la médiocrité. Vous aimiez la rigueur et la méthode », dit-il, avant de se remémorer le discours que le professeur Kisaka tenait à l’endroit des nouveaux étudiants : « le juriste doit faire la différence partout où il est. C’est ce sens élevé de dignité que nous voulons conjuguer au présent. Laissez- moi vous dire que vous avez mérité de la patrie et celle-ci vous est reconnaissant ». Votre nom sera lié à ce corps », précise le Procureur Général de la République. Et ce, avant de demander à la Cour de prendre acte de cette réquisition et d’ordonner la levée du corps.

Dans son oraison funèbre, le président de la Cour Suprême de Justice, s’adressant à l’assistance, a dit ceci : « Vous nous faites  l’honneur par votre présence. Soyez rassurés de notre profonde gratitude. Il a souligné que la coquette biographie du Prof’ révèle qu’il fut un grand magistrat assis ». Devant l’éventail de la carrière, il a atteint l’apogée, jusqu’à devenir président de la Cour Suprême de Justice. Avant de préciser qu’il a cumulé sa fonction avec l’enseignement. Sur le plan international, il fut correspondant de l’Onu, sans oublier ses multiples participations aux conférences et colloques. Pendant tous ces temps, il a assumé plusieurs responsabilités qui exigeaient d’énormes capacités intellectuelles. Il s’est  donné une bonne morale grâce au milieu dans lequel il a vécu et sa discipline personnelle. Puisse son exemple inspirer nos compatriotes qui y trouveront le meilleur en Rdc. C’est avec un cœur pensé que la Cour Suprême de Justice lui rend hommage. Et de rappeler que de son vivant, Kisaka avait cru en son créateur qui avait dit dans Jean 10, 9 : « C’est moi qui suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et il trouvera de quoi se nourrir ».  Et dans Jean 10, 27-28, Jésus dira ceci : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à ma main ». Par la suite, la Cour Suprême de Justice, toutes sections réunies a pris acte du décès du professeur Kisaka et ordonné la levée du corps pour enterrement au  cimetière.

(Jean-Marie Nkambua)

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Le Canada a annoncé hier le financement de 97 millions de dollars visant à améliorer la protection des enfants, à accroître l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive, à promouvoir une croissance au service de tous et à fournir une aide humanitaire essentielle en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région. Toutefois, la ministre canadienne du développement international et de la Francophonie du Canada a aussi souligné l’importance de la bonne gouvernance en RDC. Dans ce contexte, seule une solution politique permettra au pays de sortir de la crise. C’est pourquoi le Canada réclame la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 et la tenue d’élections présidentielles dans les plus brefs délais.

La ministre du Développement international et de la Francophonie, l’honorable Marie-Claude Bibeau, a annoncé hier jeudi l’octroi d’un financement de 97 millions de dollars visant à améliorer la protection des enfants, à accroître l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive, à promouvoir une croissance au service de tous et à fournir une aide humanitaire essentielle en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région, indique un communiqué de presse parvenu au Journal L’Avenir. La ministre a fait cette annonce alors qu’elle concluait une visite de deux jours en RDC, dans le cadre du renouvellement de l’engagement du Canada envers l’Afrique et de sa volonté à travailler en collaboration pour s’attaquer aux problèmes qu’affronte le continent.

En effet, la RDC est l’un des pays les plus pauvres du monde : plus de 87 p. 100 de ses habitants vivent avec moins de 1,25 $ par jour. En raison des conflits qui sévissent depuis des années, plus de 3 millions de personnes ont dû être déplacées à l’intérieur du pays. Les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables, puisqu’ils disposent de moyens limités pour soutenir leurs familles, ont un faible accès à des services de santé sexuelle et reproductive et sont plus à risquede subir de la violence sexuelle et fondée sur le genre.

Conformément à la nouvelle politique d’aide internationale féministe du Canada, les initiatives annoncées aujourd’hui contribueront à surmonter certaines de ces difficultés et à améliorer la vie des Congolais les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants : en aidant à protéger les droits de plus de 95 000 enfants de la rue, jeunes à risque et enfants travaillant dans des mines et à proximité de celles-ci; en élargissant l’accès des femmes et des filles à la gamme complète des services de santé sexuelle et reproductive; en fournissant une aide humanitaire vitale à plus de 578 000 personnes touchées par des conflits; en renforçant le pouvoir des femmes en leur permettant d’acquérir les compétences etl’accès aux produits financiers dont elles ont besoin pour soutenir leurs collectivités et leurs familles, afin de favoriser une croissance au service de tous.

Lors desa visite en RDC, la ministre Bibeau a rencontré plusieurs femmes, jeunes et représentants gouvernementaux, ainsi que des représentants de partenaires humanitaires et du milieu du développement, pour déterminer comment le Canada peut continuer à promouvoir le plus efficacement possible l’avancement des droits des femmes et des filles.

La ministre a aussi souligné l’importance de la bonne gouvernance en RDC. Dans ce contexte, seule une solution politique permettra au pays de sortir de la crise. C’est pourquoi le Canada réclame la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 et la tenue d’élections présidentielles dans les plus brefs délais.

« Les femmes et les filles sont au cœur de l’aide canadienne en RDC. Ils sont des agents essentiels de changement pour rendre les familles et les collectivités plus fortes. Près de 50 %de la population de la RDCamoins de 15 ans. Le soutien offert par le Canada contribuera à satisfaire les besoins des personnes les plus vulnérables et à assurer que les femmes et les jeunes aient la possibilité de réussir et puissent atteindre leur plein potentiel», l’honorable Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international et de la Francophonie

Les faits en bref

La RDC est l’un des plus importants bénéficiaires de l’aide internationale. L’engagement de longue date du Canada à l’égard de la promotion des droits des femmes et des filles, et sa volonté de lutter contre la violence sexuelle et fondée sur le genreont fait de lui un chef de file reconnu dans ce domaine; En 2015-2016, le Canada a octroyé près de 85 millions de dollars en aide au développement et en aide humanitaire à la RDC; De ce montant, 16 millions de dollars ont été affectés par l’intermédiaire du programme bilatéral du Canada et 35 millions par l’intermédiaire de ses partenaires multilatéraux; 14 millions ont été consacrés à l’aide humanitaire, 3 millions à des projets réalisés en collaboration avec des partenariats pour l’innovation dans le développement, et 17 millions à d’autres investissements, par exemple par le biais del’Association internationale de développement de la Banque mondiale.

 

(JMNK)

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Des combats récurrents dans l’Est de la RDC continueront à annihiler les efforts déployés dans la lutte  contre le viol et les violences sexuelles commis contre les femmes et les enfants de la région. Mais, comme le révèle un livre lancé par la Haute Cour militaire du pays lors du 29ème Sommet de l’Union africaine qui vient juste de se clôturer à Addis-Abeba, beaucoup de travail a été accompli pour rendre justice aux victimes et mettre fin à l’impunité en punissant les personnes qui commettent des crimes et utilisent le viol comme arme de guerre. L’engagement pris par le gouvernement de la RD Congo visant la tolérance zéro sur cette atrocité pandémique est bien documenté, et pourtant l’essentiel de ses efforts fournis pour éradiquer les horreurs de violences sexuelles liées au conflit, restent non signalé.

Mme Jeanine Mabunda – un champion prolifique des droits de la femme et représentante personnelle du Président Joseph Kabila en matière de violences sexuelles et le recrutement des enfants – est la première à admettre que la situation instable qui prévaut dans son pays demeure encore un monstre encombrant dans la lutte pour mettre fin aux viols, aux violences et aux atrocités perpétrés contre les femmes dans les régions touchées.

« J’ai eu le privilège de mener la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants en RDC depuis près de trois ans maintenant, et je ne vais pas nier que c’est une tâche extrêmement difficile. La RDC se remet d’un des plus violents combats que l’Afrique ait eu le malheur de vivre… et il y a ceux qui ont profité de ce conflit pour commettre des crimes terribles, y compris des actes de violences sexuelles et l’enrôlement forcé d’enfants dans l’armée et les groupes armés, » s’est-elle lamentée en ajoutant :

« Nous ne sommes pas sans nos problèmes aujourd’hui et des foyers d’agitation continuent, pour exemple de récents combats, notamment dans la province du Kasaï. Mais nous prenons des mesures importantes dans la lutte contre l’impunité en punissant ceux qui commettent ces actes de violences sexuelles… nous ne sommes pas complaisants, même si nous avons encore un long chemin à parcourir. Nous continuerons à lutter pour rendre justice aux victimes et mettre fin à l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes ».

La Rdc lance un livre

Le livre de 369 pages, écrit par les magistrats de la Haute Cour militaire de la RDC en partenariat avec le Bureau de Mme Mabunda – a été lancé le 4 juillet dans lors d’une activité qui a réuni le Président du Gabon Ali Bongo Ondimba, le commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité Smail Chergui et d’autres voix influentes dont celle de Mme Bineta Diop, envoyée spéciale de l’UA pour les femmes, la Paix et la sécurité.

Dans ses commentaires M. Chergui a félicité le gouvernement de la RDC pour les efforts qu’il déploie pour mettre fin au fléau tout en déclarant : « L’Union africaine félicite le Président Joseph Kabila pour son engagement personnel à mettre fin à des pratiques barbares qui consistent à subjuguer les plus faibles dans la société –femmes et enfants – à toutes les formes de violences sexuelles. »

Le Président Kabila se trouvait au siège de l’Union africaine lors du lancement et a momentanément salué l’équipe organisatrice en dehors du lieu de l’événement dans une expression de soutien. Il était représenté par son ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, qui a déclaré dans son discours que le livre était « un important jalon marquant l’intolérance totale du pays pour ceux qui commettent des actes de violences sexuelles. »

Le livre, dont l’avant-propos est écrit par Zainab Bangura – l’ancien représentante spéciale des Nations Unies sur les violences sexuelles dans les zones de conflits, a documenté et rassemblé des cas de violences sexuelles commis par des hommes qui servent dans l’armée, cas portés devant la Haute Cour militaire. Il met en lumière le travail du système judiciaire congolais dans la lutte contre le fléau conformément au Statut de Rome, travail rendu possible par les amendements de deux lois qui mettent en place un cadre juridique adéquat – y compris les amendements au Code pénal afin d’assurer la protection juridique des victimes de violences sexuelles, et de modifier le Code de procédure pénale permettant ainsi de faciliter l’accès des victimes à la justice.

« Le message est clair. Personne, personne du tout, quel que soit le niveau de son grade ou quelle que soit l’étendue de son influence, n’est hors de portée de la Loi… nous sommes fermement convaincus que la poursuite des auteurs, tous grades confondus dans l’armée, est une étape cruciale dans la lutte pour la justice en faveur des victimes et il est donc important de mettre en évidence les progrès que nous accomplissons et c’est exactement ce que ce livre a fait », explique Mme Mabunda Dans l’avant-propos de l’ouvrage, Zainab Bangura a écrit : « ces dernières années, la question de la responsabilité pour les crimes de violences sexuelles en RDC est restée au centre des efforts nationaux et internationaux… en 2013 le gouvernement et l’ONU ont signé un communiqué conjoint sur la lutte contre les violences sexuelles dans lequel le gouvernement a réaffirmé son engagement à renforcer une politique de « Tolérance zéro » envers les crimes de violences sexuelles et d’adopter des mesures visant à lutter contre l’impunité en tenant les auteurs de violences sexuelles responsables de leurs actes. »

(Rebecca Muzama/Cp)

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D’après un nouveau rapport publié par l’organisation « International Rivers », la Rd Congo risque de subir d’énormes pertes financières, et continuer dans la pauvreté énergétique, si elle poursuit le développement du projet hydroélectrique Inga 3. Conséquemment à ce rapport, les Organisations membres du Collectif d’actions de la Société civile (CASC) fustigent et disent « non » à l’endettement à hauteur de 14 milliards de dollars américains pour exporter le courant vers l’Afrique du Sud.

L’Ong internationale « International Rivers » vient de publier le mardi 27 juin dernier, sa première analyse approfondie de l’économie du projet hydroélectrique Inga III basse-chute en République démocratique du Congo. Intitulé : « endetté et à l’aveuglette », ce rapport indique que le projet Inga III basse-chute risque de plonger le pays dans une situation de dette.

Ce, en exportant l’énergie indispensable à l’extérieur du pays, « alors que la population congolaise recevra ou pas d’énergie, toute en permettant aux investisseurs internationaux de récolter les bénéfices ». L’étude estime donc que ce nouveau barrage en préparation constituerait un énorme fardeau financier pour le gouvernement et le peuple congolais, et fournirait peu ou pas d’électricité.

D’autant plus que, selon l’étude, la Rdc pourrait perdre 618 millions de dollars par année sur le projet, soit près de 22 milliards de dollars au cours de la durée de vie de 35 ans du barrage. « Ces énormes pertes financières pourraient atteindre 1,5 à 2 milliards de dollars par année dans des conditions défavorables – jusqu’à 70 milliards de dollars sur la durée de vie du projet – en gonflant les niveaux d’endettement de la Rdc et en nuisant à sa santé économique à long terme ».

En réaction à ce rapport d’International Rivers, les organisations et mouvements congolais membres du Collectif d’actions de la Société civile (CASC) fustigent et disent « non » à cet endettement à hauteur de 14 milliards de dollars pour exporter le courant vers l’Afrique du Sud. Et par conséquent, ils exigent un arrêt immédiat des démarches en cours.

Aussi, en référence au communiqué diffusé par l’ADPI (Agence de développement et la promotion du projet Inga) en date du 13 juin 2017, annonçant la passation du marché de construction du barrage d’Inga III basse-chute aux consortiums sino-espagnols pour le développement du projet, ces organisations et mouvements de la société civile ont dénoncé hier au cours de la présentation du rapport, plusieurs faits concourant à leur prise de position sur du projet Inga III basse-chute.

Entre autres, l’endettement énorme de la Rdc sur le projet décrié par le rapport d’International Rivers ; la violation répétitive des droits des communautés locales d’Inga depuis le premier barrage ; l’absence d’études d’impact environnemental et social ; l’incertitude de la distribution du courant aux Congolais ; l’absence d’une politique nationale énergétique clairement définie ; l’opacité totale autour de ce projet Inga III basse-chute, la complicité constatée entre les deux gouvernements congolais et sud-africain ; la mégestion des ressources dans le secteur énergétique ; etc.

Parmi ces organisations et mouvements de la Société civile congolaise, il y a l’ACAJ, l’AETA, la VSV, le FCE, FESO, la LUCHA, les Amis de Nelson Mandela, UJCC, etc. Le secrétaire technique de la Coalition des organisations de la Société civile pour le suivi des réformes et de l’action publique (CORAP), M. Patrick Musuyu déclare que « le barrage Inga III appauvrira encore la Rdc sans fournir l’énergie dont nous avons tant besoin ».

Une idée du projet

La Rdc regorge une forte potentialité énergétique d’une capacité de 100.000 mégawatts (Mw), dont 40 % de cette capacité (40.000 Mw ou 40 gigawatts) sont concentrés dans le seul complexe énergétique d’Inga dans la province du Kongo central. Deux grandes centrales hydrauliques existent déjà dans ce site : les barrages Inga 1 (d’une capacité de 351 Mw avec six tribunes dont deux seulement fonctionnent) et Inga 2 (d’une capacité de 1424 Mw avec 8 tribunes dont 5 en fonction), construits pendant la deuxième République.

Selon des experts, pour utiliser toute la capacité de 40.000 Mw du site d’Inga, il faudrait continuer à ériger des barrages jusqu’à Inga 8. Voilà pourquoi, le Gouvernement de la République s’attèle-t-il, à travers le Partenariat public-privé, à réaliser d’autres centrales hydroélectriques en plus de celles qui existent déjà dans ce complexe énergétique d’Inga. D’où le projet Grand Inga (Inga 3 à Inga 8) pour plus de 100 milliards de dollars américains.

Et au jour d’aujourd’hui, l’Etat congolais est déjà à pied d’œuvre pour la construction d’une troisième grande centrale hydroélectrique sur le site d’Inga. Il s’agit du barrage d’Inga 3 basse-chute (il y aura également Inga 3 haute-chute), d’une capacité de 4.800 Mw. Selon le Gouvernement, c’est donc la première phase de l’aménagement du Grand Inga en une série de projets hydroélectriques.

Les travaux pour la construction de ce barrage Inga 3 Bc devraient en principe durer cinq à sept ans. Le projet comporte donc sept phases. Le coût pour la réalisation de ce projet oscille autour de 12 à 14 milliards de dollars américains. Deux consortiums privés chinois et espagnols se chargent de la construction du barrage ainsi que d’autres infrastructures sur le site.

(Lepetit Baende)