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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

Le ministre  d’Etat à la Justice et Garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba était le plus attendu aux travaux de la Tripartite CNSA-Gouvernement-CENI sur l’évaluation de la mise en pratique de l’Accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral, d’autant plus que la libération des prisonniers politiques qualifiés d’emblématiques en dépend. D’ailleurs, le CNSA, faisant l’évaluation de la description du climat politique en Rdc, a eu à fustiger la non-libération de certains prisonniers politiques, d’opinions et amnistiés, contraire aux prescrits du Chapitre V.1 de l’Accord du 31 décembre 2016 et au Chapitre V paragraphe 8 qui exige au Gouvernement de la République issu de l’Accord de poursuivre sans délai, les mesures de décrispation politique et d’entreprendre concomitamment les démarches auprès des Etats et Organisations internationales concernés, en vue d’obtenir la levée des sanctions prises à l’encontre de certains compatriotes.

C’est dans ce cadre que le ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba est intervenu ce lundi 16 juillet 2018 pour aborder la délicate question de la décrispation politique, dans son volet Libération des prisonniers politiques et contentieux électoraux. A l’occasion, il s’est félicité d’avoir libéré près de 4109 prisonniers dans le « cadre de la décrispation politique ». Et ce, même s’il est constaté que les ‘’vrais” prisonniers politiques dits ‘’emblématiques’’ sont toujours en prison, à en croire plusieurs organisations des droits de l’homme.

Mais selon le ministre de la Justice, l’Accord de la Saint Sylvestre n’est pas la Bible qu’il faut respecter à la lettre, qui insiste sur le fait que Jean-Claude Muyambo, Eugène Diomi, entre autres sont “non libérables”. « Le processus de décrispation avance, j’ai libéré 4109 personnes, les conditions pour Muyambo, Diomi et autres ne sont pas remplies. On a libéré tous les prisonniers, il n’y a pas de prisonniers politiques. Muyambo, Diomi et autres ne sont pas de prisonniers politiques, ils ont commis des crimes de droit commun.

Diomi Ndongala, président de la Démocratie Chrétienne (DC) a été condamné à 10 ans de prison pour “viol sur mineure”,  alors que Jean-Claude Muyambo,  président de la Solidarité congolaise pour la Démocratie et le Développement (SCODE), avait écopé de vingt-six (26) mois pour “stellionat”. Quant à Franck Diongo, même s’il a été condamné, n’a pas été déchu de ses droits civiques et que l’exclusion à l’enrôlement ne pouvait provenir que de la loi électorale. A cette question, Corneille Nangaa, rappelant l’article 9 alinéa 1er de la loi électorale, dans son point 5, chaque BRTC est doté d’un kit d’enrôlement préparé pour enrôler, au sein de ce bureau et pendant sa période  de fonctionnement, tout candidat de son dossier de candidature complet et conforme mais qui ne s’était pas fait préalablement identifier et  enrôler pendant la période dévolue à ces opérations.

En ce qui concerne le cas Katumbi, Thambwe Mwamba s’est montré ferme : Katumbi est un citoyen congolais qui a commis des crimes de droit commun et qui a pris fuite.  D’ailleurs, le concerné n’a pas cessé d’annoncer son retour en Rd Congo où il doit, en tant que candidat déclaré aux élections du 23 décembre 2018, déposer sa candidature.

Espérons que cette position du ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des sceaux va mettre une fois pour toutes, un terme à cette polémique et que tout le monde ira aux élections avec un cœur net. Désormais, l’opinion saura que tous ces compatriotes se retrouvent en prison, non pour des raisons politiques mais parce qu’ils ont effectivement commis des infractions pour lesquelles ils ont été jugés et condamnés. Les ministres Henri Mova Sakanyi, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, Lambert Mende, Pierre Kangudia et Azarias Ruberwa ont participé à la tripartite de ce lundi qui a connu également la participation de la CENI.

JMNK

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C’est ce dimanche soir que la RTGA donnera le coup d’envoi de la première saison de sa promettante émission de télé-crochet, dénommée « Congo Kids Show ». Ce concours est destiné à la découverte de jeunes talents congolais, âgés de 5 à 15 ans. La nouvelle émission offrira aux téléspectateurs congolais une expérience de télévision inédite en République Démocratique du Congo.

On n’aura plus le traditionnel vote par téléphone et par sms qui coûtent cher aux téléspectateurs. La chaine a mis en place un nouveau dispositif du vote via la page Facebook et le compte Twitter de l’émission. Ce qui ne coûtera rien aux téléspectateurs, qui pourront, en plus, donner leurs avis par WhatsApp. Ce système de vote marque une avancée pour ce type d’émissions. Mais la grande nouveauté est que les téléspectateurs seront invités à voter uniquement pendant la durée de la prestation d’un candidat. Les résultats s’afficheront en temps réel sur les écrans. Et ce de sorte qu’on verra, en direct, si un candidat plait ou pas.  Si le pourcentage de ceux qui sont conquis par la prestation du candidat dépasse les 80%, le candidat poursuivra la compétition et sera considéré comme présélectionné pour participer à la phase finale où le  vote du jury, que l’on retrouvera seulement à ce stade, ne comptera que pour 20%. Les 80% restent entre les mains des téléspectateurs, qui vont, pendant les quatre semaines que vont durer les qualifications de la finale, propulser leur candidat par WhatsApp, Facebook et Twitter.

Quatre catégories sont ouvertes à  la compétition : le chant, la danse, la comédie et la maîtrise des instruments de musique. Pendant un mois, plusieurs castings ont eu lieu à Kinshasa. Ce sont justement les images de ce casting qui seront soumises au vote du public dans la phase «Présélection », qui va, elle aussi, prendre 4 semaines. Puis les présélectionnés bénéficieront d’un coaching de la part de quelques professionnels de chacune des catégories, avant de se lancer dans le bain des prestations qualificatives pour la grande finale. Ainsi, du début à la fin de Congo Kids Show, ce seront les téléspectateurs qui éliront les candidats.

Congo Kids show est un talent show produit par l’Agence Gbz et diffusée exclusivement sur RTGA. « Nous avons envisagé de diffuser l’émission sur plusieurs chaines, comme le sont toutes les émissions de ce type dans notre pays. Mais, nous sommes convaincus que la plus forte audience ne rime pas forcément avec une multiplicité de chaines. De plus, la RTGA veut fidéliser ses téléspectateurs en leur proposant des contenus attrayants, destinés à défendre les couleurs nationales face à rude concurrence que nous imposent des chaines internationales. Et Congo Kids Show a précisément cette mission-là », souligne Jules Kidinda, Coordonnateur du groupe l’Avenir. La présentation a été confiée à Doriane Ipanda, une jeune animatrice télé, qui trouvera rapidement place dans nos foyers.

(Noëlla Mbula)

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Après un long moment de léthargie, l’Assemblée nationale vient enfin d’organiser, ce lundi 16 juillet 2018, sa toute première séance plénière de la session extraordinaire de juin 2018 en cours. Laquelle n’a eu qu’un seul point à l’ordre du jour, hormis des communications du bureau. Il s’agit du point relatif à l’examen et vote de la loi portant statut des anciens Présidents de la République élus. A l’occasion, le président Aubin Minaku Ndjalandjoko a recadré les députés nationaux par rapport à l’éthique, surtout qu’il y a certains qui estimaient que les avantages à accorder au chef de l’Etat élu devraient aussi s’étendre aux chefs de corps, aux députés, etc. Pour lui, tel n’est pas l’esprit de la loi. C’est pour répondre à toutes ces préoccupations des élus du peuple que la commission PAJ  à a sollicité et obtenu un délai de 24 heures.

L’on se souviendra que cette loi initiée par le sénateur Modeste Mutinga, a été votée au Sénat depuis le mercredi 04 juillet courant, et envoyée à l’Assemblée nationale pour être examinée en seconde lecture. Et la délibération de la Chambre basse du Parlement qui a débuté ce lundi 16 juillet consiste à l’examen et adoption des conclusions du rapport de la commission PAJ (Politique, administrative et juridique), l’examen à fond de la loi, article par article, et enfin, le vote final de la loi.

Cette délibération a débuté ce lundi 16 juillet 2018 par le débat général intervenu à l’issue de la présentation des conclusions du rapport de la commission PAJ. Au cours duquel débat, les députés nationaux ont exprimé leurs préoccupations. Dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko, cette plénière a été suspendue par la suite. Et la commission PAJ dispose de 24 heures pour préparer ses moyens de réponse en de rencontrer les différentes préoccupations soulevées par les élus du peuple.

Une idée de la loi Mutinga

A savoir, après examen à la commission PAJ de l’Assemblée nationale, ce texte du sénateur Mutinga a connu une nouvelle formulation de son intitulé qui est devenue : « Proposition de loi portant statut des anciens Présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués ».

En effet, cette nouvelle loi tire sa pertinence de l’article 104 alinéa 6 de la Constitution de la République du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour, qui fixe le statut des anciens Présidents de la République élus. Elle détermine les règles spécifiques concernant leurs droits et devoirs, le régime de leurs incompatibilités, leur statut pénal ainsi que les avantages leur reconnus.

Telle que présentée par la commission PAJ de l’Assemblée nationale après examen, cette loi détermine également les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués. Pour le législateur, la présente loi entend consolider la démocratie, en l’occurrence, par le mécanisme de l’alternance démocratique.

« C’est pourquoi, elle détermine également les avantages sociaux à accorder aux anciens chefs de corps constitués, compte-tenu de l’importance du rôle qu’ils jouent au sein de l’appareil de l’Etat et de leur grande influence sur la vie politique nationale… La République est un tout composé de plusieurs institutions fonctionnant en synergie. Par conséquent, toute discrimination en son sein ne saurait contribuer à atteindre l’idéal démocratique auquel le peuple congolais aspire tant depuis l’accession de la Rdc à la souveraineté internationale », souligne l’exposé des motifs de cette loi tel que présenté par la commission PAJ de l’Assemblée nationale.

Ce texte comporte 33 articles et est subdivisé en 7 chapitres. Après les dispositions générales, le premier chapitre fixe les droits et devoirs des anciens Présidents de la République élus. Tandis que le deuxième porte sur les droits et avantages reconnus aux anciens présidents des Chambres parlementaires, aux anciens Premiers ministres, aux anciens présidents du Conseil supérieur de la magistrature, aux anciens chefs d’Etat-major général de l’Armée et aux anciens inspecteurs divisionnaires de la police nationale congolaise.

Quant aux 4ème et 5ème chapitres, ils fixent des avantages reconnus aux anciens présidents des institutions d’appui à la démocratie et aux anciens premiers présidents de la Cour suprême de justice, de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat, de la Haute Cour militaire, aux anciens procureurs généraux de la République, procureurs généraux et auditeurs généraux rattachés à ces juridictions, aux anciens chefs d’Etat-major des forces terrestre, aérienne et navale. Le dernier chapitre concerne des dispositions finales.

Lepetit Baende

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Comme d’habitude, le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, a présidé, le 10 juillet dernier, la 6ème réunion ordinaire de l’année, du Comité de politique monétaire (CPM). Selon le communiqué publié à cet effet, la réunion a porté sur les points ci-après : analyse des développements économiques récents aux plans extérieurs et des facteurs de risque à court terme, le comportement des instruments de la politique monétaire au mois de juin, ainsi que l’orientation de la politique monétaire sur le reste de l’année 2018.

Au plan extérieur, le Comité de politique monétaire a noté le raffermissement de l’économie mondiale au mois de juin 2018. Selon les perspectives de la Banque mondiale, la croissance mondiale se situerait à 3,1% en 2018, portée principalement par la progression de l’investissement conjuguée au redressement du commerce international sur fond de politiques monétaires et budgétaires accommodantes. Cependant, les incertitudes liées à la matérialisation d’une guerre commerciale, au durcissement brutal des politiques monétaires ainsi qu’à la vulnérabilité des marchés financiers pourraient avoir des effets particulièrement négatifs sur l’économie mondiale aux cours des prochaines années.

S’agissant de l’évolution des cours des matières premières exportées par le pays durant le mois de juin, le CPM a noté des tendances divergentes. Ainsi, après 23 mois de hausses soutenues, le cours du cobalt, en recul depuis la 2ème semaine du mois de juin, s’est établi en moyenne à 94.733,52 Usd la tonne sur ce mois, consacrant une contraction de 2,78% par rapport au mois de mai. A fin juin, le cours fin période a été de 93.819,98 Usd. Cette tendance est également observée sur le pétrole dont le cours moyen est en recul de 1,42% par rapport au mois précédent. Quant au cours moyen du cuivre, principal produit d’exportation, il a progressé de 2,07% en juin, après une baisse le mois dernier. Le cours moyen de ce produit s’est situé à 6.962 Usd la tonne métrique avec un cours fin période de 6.649,0 Usd.

Au regard de ces évolutions, le Comité de politique monétaire encourage le Gouvernement à accélérer la mise en œuvre des réformes en vue de diversifier l’économie congolaise afin de la rendre résiliente aux chocs.

Vers une croissance de 4,2%

Au plan intérieur, explique le même texte, la Commission d’Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN) statuant sur base de réalisation de production à fin mars 2018, anticipe une croissance de l’économie congolaise de 4,2% tirée par la dynamique de l’activité dans les secteurs primaire et tertiaire.

Concernant le baromètre de conjoncture, le solde d’opinions des chefs d’entreprises de la Rdc qui s’était situé à +10,9% au mois de mai dernier, s’est hissé à +26,4% au cours du mois de juin. Cette nette progression est le résultat de la conjoncture favorable qui a prévalu notamment dans le secteur minier où ce solde est passé de +27,5% à +40,5% en juin 2018. Cependant, cette tendance à la consolidation de la reprise économique reste confrontée à l’incertitude tant intérieure qu’extérieure.

Soulignons, en ce qui concerne les réserves de change, elles se sont situées à 1.191,87% millions de Usd au 1er semestre 2018, correspondant à 5 semaines d’importations des biens et services. Aux six premiers mois de l’année, il est noté une accumulation de 347,86 millions de Usd par rapport à fin décembre 2017.

(JMNK)

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En cette année 2017 finissante, Joseph Kabila Kabange est tangiblement passé du pouvoir incertain, inhérent au contexte approximant le non-Etat en 2001, à la plénitude et au summum de l’imperium. Un règne qui s’est étonnamment consolidé en cascades ascendantes. Et cela, malgré les graves contradictions de la démocratisation et les poussées oppositionnelles stridentes et intenses pendant 16 ans. Le pouvoir étant, par essence dans sa conception wébérienne,  la capacité de «faire  triompher sa volonté au sein d’une relation sociale», aujourd’hui en R.D Congo le Raïs fait dominer son dessein (voire son schéma politique) dans l’arène politique. Que l’on fasse déferler sur lui des torrents de quolibets au vitriol ou que l’on l’encense hypocritement par courtisanerie, la réalité demeure qu’il est parvenu à s’imposer comme l’épicentre du champ politique congolais.  Le Dr. Etienne Tshisekedi qui constituait l’autre pôle de gravitation de l’arène politique a disparu, laissant l’opposition dans une «impuissance par défaut de Grand Homme à historicité légitimante.» L’histoire, dans ses méandres aux logiques parfois insaisissables, place le Congo aujourd’hui dans une configuration politique presque monocratique dont l’épicentre est Joseph Kabila  Kabange. Même le prophète Congolais au meilleur score de prédiction ne l’aurait pas vu cheminer vers le summum de l’imperium.

Dans la crise politique que connait le Congo aujourd’hui, les yeux et les esprits  sont tournés vers la bienveillance du Raïs pour décanter la situation. Il dicte les termes du jeu et des enjeux politiques. Les joueurs politiques se positionnent et se repositionnent par rapport à cet épicentre. Réalité tangible. L’imploration est implicite, mais déchiffrable. Dans toute la classe politique, dans toute la société Congolaise, voire au plan international, on ne cerne ni nouveau maitre, ni nouveau paramètre d’infléchissement sur Joseph Kabila. La mort précipitée de Dr. Etienne Tshisekedi (Hélas, le lider maximo fit preuve de hiatus tactique, manquant ainsi de conquérir l’imperium à sa portée !), un homme qui a subi la torture, la bastonnade, les multiples relégations à son village natal, les incarcérations, les humiliations, sans abandonner la lutte, a complètement désaxé le système politique Congolais. Cette perte a produit un monocentrisme politique de facto. On pourrait même dire «le départ du Sphinx de Limeté a fait apparaitre le Sphinx de la Gombe ». Le Rais congolais au silence et à la placidité neutralisante.

  1. L’ERE POST-TSHISEKEDIENNE : L’OPPOSITION EN JUXTAPOSITION DES CHEFS POLITIQUES BRAILLARDS AUTONEUTRALISANTS

Si feu Dr. Etienne Tshisekedi était vivant une telle impasse aurait été impensable. L’opposition n’est plus qu’une nébuleuse kafkaïenne. Des vieux entrepreneurs politiques démunis de vision intelligible,  des chefs politiques situationnistes à la discursivité politique balbutiante, l’opposition bat de l’aile. Le défi majeur est de produire un autre leader politique authentique, pur, irradiant. Hélas, dans la mixture oppositionnelle actuelle où l’UDPS s’est engluée et a perdu son intelligibilité, la production d’un «plus-que-Tshisekedi » est une éventualité dont la probabilité repose sur la pointe d’une épingle. Ceux qui se distinguent par le vacarme selon lequel ils sont les disciples politiques de Dr. Tshisekedi ne trompent que les néophytes. Aucun d’entre eux n’est parvenu à ce jour à proposer une rearticulation de l’idéologie politique de Dr. Tshisekedi Wa Mulumba, en lui donnant une armature conceptuelle de l’envergure, et aussi de la puissance persuasive, que le premier Docteur en Droit du Congo avait tissé. L’opposition apparait, aux yeux des observateurs avertis, comme une juxtaposition des éléments aux trajectoires et historicités politiques contradictoires. Leurs agendas politiques aussi antinomiques produisent une autoneutralisation. Elle est dépourvue visiblement d’une figure de proue porteuse d’une stature et d’un calibre pouvant faire d’elle un deuxième pôle de gravitation du champ politique. Villes mortes, infécondes poussées dans les rues par les «intellos laico-politiciens», sit-ins, diatribes peut intelligibles. Aucune capacité de faire prévaloir sa volonté dans l’arène politique.

Comment en est-on arrivé à cette situation de monocentrisme politique? Lorsque la société est plongée dans une crise dans laquelle elle est forcée par les pseudo-élites politiques égotistes et narcissiques, quelques esprits lucides ont le devoir d’exercer la noble fonction de la Parésie que préconise Michel Foucauld. Mais, comme ce maitre de l’histoire des systèmes de pensées au Collège de France prescrivait en 1982-1983, il faut parler à l’âme du prince. C’est-à-dire déclamer la vérité au pouvoir pour lever le voile sur les pans des possibilités que cache la crise, élucider les potentialités que couvre le désespoir.

  1. L’OBSOLESCENCE DE LA THESE EXOGENISTE DE LA PUISSANCE DU RAIS CONGOLAIS

Tous les historiens se mettront certainement d’accord sur le fait qu’à sa prise de pouvoir en 2001, le jeune Colonel Kabila, le regard hagard,  la posture anxieuse, ne présentait aucun signe annonciateur d’un règne de 16 ans. Mais, en dépit des offensives les plus virulentes et acérées de l’opposition radicale dans sa pureté avec le Dr. Tshisekedi à sa tête, nonobstant les hurlements abasourdissants (parfois aux contours puérils) sur son étrangeté, son influence n’a pas été érodée. Malgré les guerres résiduelles à l’Est du pays, en dépit d’une certaine galvanisation des puissances internationales (surtout avec le  Président Obama à la tête des USA et les diverses sanctions), l’emprise politique de Joseph Kabila sur l’arène politique ne s’est pas étiolée. Ironie ou leçon de l’histoire : bien au contraire il s’impose aujourd’hui comme l’épicentre du système politique. Le fonctionnement du système politique, le fonctionnement de l’Etat (Gouvernement, Parlement, armée, justice), l’opérationnalité de la société, l’économie, la discursivité politique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Congo, ont pour axe radial Joseph Kabila Kabange.

La question fondamentale qui mérite d’être posée est de savoir d’où vient son pouvoir ? En d’autres termes, d’où lui vient cette puissance de domination apparemment imparable? Devant ce questionnement, le reflexe des Congolais, mêmes les plus intellectuels, est dictée par la réponse accusatrice des puissances internationales. Sans nier leur influence des puissances dans la prise de pouvoir des présidents Africains, je considère que cette explication est surannée. Elle est contredite par les faits. Les puissances internationales, avec les USA en tête (et un président démocrate jusqu’en 2016, ayant des ramifications clintonniennes peu élogieuses de Joseph Kabila) ont pris des mesures démontrant leur position sur la limitation du pouvoir du président Congolais. Il convient même de souligner que c’est durant tout le mandat d’Obama (2008 à 2016) que le régime de Kabila a connu plus d’anxiété dans ses rapports avec les USA. En revanche, c’est dans les milieux des Républicains que le Rais Congolais a quelques passerelles. Il avait tissé ces liens depuis 2001 sous le Président George W. Bush, grâce à sa conseillère en matières de sécurité Dr. Condoleeza Rice et à Jendai Frazer du Département d’Etat.

Le fixisme haineux sur le Rwanda accuse aussi le Président Kagame de soutenir Joseph Kabila. En fait, nous avons accordé au Rwanda une portée historique structurante sur notre nation. C’est aussi un mythe construit par les pseudo-nationalistes fielleux. Depuis 1998, lorsque le gouvernement de feu M’Zée Kabila avait étonnamment choisi de collaborer avec les Interhamwe et les FDLR, et que son successeur Joseph Kabila a continué avec la même politique, les autorités Rwandaises l’ont considéré comme un problème sécuritaire au Rwanda et à la région. Seulement, les autorités Rwandaises ont le sens de la stratégie. Elles ne recourent pas aux  antagonismes et au rejet avec éclats médiatiques pour exprimer leur position disjonctive avec qui que ce soit. Même l’ancien parrain Louis Michel a affiché des prises de positions très rigoureuses contre le Président Kabila,  en appelant au strict respect de la Constitution en RDC. En plus, l’attribution de toute la causalité du règne des présidents Africains aux impérialistes déterminés à exploiter nos pays grâce aux  laquais qu’ils placent aux commandes de nos Etats, procède de l’instinct naturel d’auto-sanctification. C’est un réflexe par lequel nous refusons de voir le mal en nous (selon le mode de pensée analogique de la recherche du bouc émissaire) en le transposant toujours vers une extériorité.

Ce qui vient d’être relevé (et l’argumentaire n’est pas exhaustif ici) suggère que l’on se penche un peu plus profondément sur l’alchimie du pouvoir de Joseph Kabila par rapport à son intériorité. C’est-à-dire, qu’il convient de regarder à l’intérieur  même de l’être Congolais et du Congo, pour y déceler les vraies racines et le modus operandi de la longévité et la consolidation de l’imperium du fils de M’Zée Laurent Kabila.

  1. L’ALCHIMIE ENDOGENE DU POUVOIR DE JOSEPH KABILA

Sur cette toile, on peut déceler le pouvoir de Joseph Kabila (c’est-à-dire sa capacité de faire triompher sa volonté   en RDC), non pas dans sa détention d’une formule magique ou d’une habileté extraordinaire qui serait d’ordre mystique (à l’instar du symbolisme de Mobutu l’incarnation du léopard), ou nécessairement dans la monopolisation des outils de coercition. C’est dans les structures ontologiques et anthropologiques des politiciens Congolais qu’il faut chercher la réponse. Ce registre explicatif est complexe. Ici je vais le réduire à la cognition et à la normativité politique. Je recours à la théorie interactive du pouvoir fondée sur la concordance cognitive et normative. Cette thèse dominante de la recherche en psychologie politique a été élaborée par l’éminent académicien du célèbre MIT, le Professeur Irvin Knickerbocker.

Dans cette optique, le théorème est que la capacité d’imposer sa volonté dans une relation sociale repose quintessentiellement sur la concordance cognitive et normative entre l’acteur régnant et les acteurs subissant le pouvoir dans une société. En d’autres termes, le pouvoir ne peut fonctionner comme dynamique de domination que si celui qui l’exerce et ceux sur qui il est exercé partagent le même registre cognitif et normatif du pouvoir. Cela en termes de son intelligibilité, ses valeurs, son opérationnalité et sa finalité. Dans une société où le pouvoir est encastré dans la conscience collective comme un outil de gestion de l’Etat (intelligibilité), avec la liberté, l’égalité et l’intégrité (valeurs), dans les limites institutionnelles et selon les modalités constitutionnelles (opérationnalité) pour la transformation de la société (finalité), tout exercice de l’imperium contredisant ces données intériorisées par la classe politique (et aussi la société)  serait irréconciliablement rejeté. Dans cette optique, la solidité, la pureté et la longévité oppositionnelle de l’UDPS conduite par le Dr. Tshisekedi furent précisément nourries par la profondeur de la vision de l’Etat de Droit rejetant en bloc la praxis altérée du pouvoir en RD Congo, depuis le régime de Marechal Mobutu. La cognition et la normativité de l’Etat de Droit étaient irréconciliables, non-agrégeables,  avec les acteurs et les pratiques autocratiques. Mais, il semble que Tshisekedi portait seul ces normes.

Depuis 2003, on a observé que beaucoup d’acteurs politiques ont rejoint le camp politique animateur de l’autoritarisme électoraliste et ont joué des rôles déterminants dans la consolidation de ce régime. De la réduction de l’âge d’éligibilité du candidat président, en passant par les manipulations ayant modifié la constitution pour adopter l’élection présidentielle à un tour, jusqu’à la complicité  dans le stratagème de la non-réalisation des élections en 2016. Toutes ces pseudo-élites ont souscrit aux idées du pouvoir et à ses pratiques, particulièrement au moment où ses déviations étaient décriées le plus hardiment par l’opposition authentique incarnée par l’UDPS sous Tshisekedi. Tous ces faits démontrent que le pouvoir du Raïs Kabila capitalise tout naturellement la faiblesse cognitive et normative des pseudo-élites politiques Congolaises. Leur égotisme, leur narcissisme, et surtout leur pulsion accumulative presqu’incurable, les placent dans une inéluctable fécondité d’auto-aliénation et donc de domination. Joseph Kabila n’a même  pas à fournir des efforts extraordinaires de persuasion ou de grandiloquence discursive pour dompter les politiciens Congolais: les politicalleurs situationnistes congolais, dénués d’ancrage idéologique (contrairement à Dr. Tshisekedi qui incarnait une normativité politique) s’offrent eux-mêmes dans un élan d’autoassujettissement. Et nos propos vont trouver encore leur corroboration dans les jours qui viennent. En effet, la probabilité est grande que ceux qui se présentent aujourd’hui comme les têtes de proue de l’opposition, en éclipsant l’UDPS orpheline, virevoltent derrière le Raïs par les appétits des prébendes du pouvoir. Raïs Kabila n’a pas besoin d’un bâton magique pour cela. Ils vont s’offrir eux-mêmes à son pouvoir. Force est de souligner que le déficit cognitif et normatif produit la «préexistence du dominateur dans la psyché des dominés», selon la formule du sociologue politiste Dominique Colas.

  1. LA MONOCRATIE DE FACTO : UN COUTEAU A DOUBLE TRANCHANTS

Les méandres de l’histoire ont aujourd’hui placé le Président Joseph Kabila dans la position d’un acteur politique déterminant les pulsions du système politique Congolais. Même si on lui attribuait une virtuosité méphistophélique imparable (et une telle accusation est un déshonorant aveu d’impuissance de ceux qui l’avanceraient), la réalité tangible est qu’après le décès du Dr. Tshisekedi (authentique héros de la lutte pour la démocratisation du Zaïre et de la R.D. Congo), le Raïs jouit d’une monocratie de facto.            Cela signifie que le Raïs jouit en ce moment de la capacité réelle et palpable d’imposer sa volonté dans l’arène politique.

Mais toute monocratie est un couteau à double tranchants. La parésie foucaldienne impose que l’on parle à l’âme du prince pourvu qu’il soit disposé à écouter. Loin de considérer cette monocratie de facto avec cynisme et triomphalisme comme une opportunité historique de consolider la démocradura (la dictablanca), il semble que l’histoire donne plutôt à Joseph Kabila Kabange une occasion déterminante de se réinventer et d’enclencher la réinvention du Congo en une démocratie substantive et durable. Etant donné qu’il est au summum du pouvoir, sans contrepouvoir érodant ou désorientant en face de lui, il a maintenant l’opportunité de réorienter décisivement  le pays vers les horizons de son élévation démocratique. Non pas que Dr. Tshisekedi l’en empêchait, mais surtout parce que le décès de ce héros ouvre nos yeux devant la vérité du caractère national de sa lutte. Toute la société Congolaise réalise aujourd’hui que le combat de Dr. Tshisekedi était un sillon tracé dans notre conscience, mais que nous réfutions par reflexe partisan, que nous chantions superficiellement, sans en déceler la profonde véracité. Donc, le Raïs peut regarder autrement la situation du Congo (au-delà du cynisme triomphaliste des courtisans) pour y repérer une possibilité de capitalisation en vue de la relance et la finalisation d’une lutte qui porte une signification transpartisanne. Le Rais Kabila a aujourd’hui une occasion historique, en situation de monocratie de facto, pour accélérer la consolidation de la démocratisation, et ipso facto discrétiser ses pourfendeurs situationnistes. Et parmi ces derniers un grand nombre ne porte pas nécessairement une quelconque passion pour la démocratie. Ils exploitent cette thématique à des fins d’auto-sanctification, de rationalisation et de positionnement politicien. Comme le disait Voltaire, les Grands Hommes sont ceux qui laissent dans leurs sociétés les forces et les mutations mentales propices à la continuité de leurs luttes.

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-Penseur et Ecrivain)

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Installé à Londres en Angleterre, spécialiste en arts martiaux dont Pinda Kaï, son propre style, Me Franck Mpinda excelle également en catch. Très peu de Congolais savent que c’est un bon catcheur qui s’est battu plus de 20 ans avec deux autres compatriotes : John Tshikeva et John Muladi, afin d’obtenir la   reconnaissance internationale du style traditionnel congolais comme les styles existants français, américain, allemand ou anglais. En séjour à Kinshasa à partir de samedi 14 juillet, il lance un défi au redoutable catcheur et dépositaire du style catch traditionnel congolais Edingwe Moto na Ngenge ‘’Ya Eddy’’ et les autres catcheurs congolais.

L’Avenir l’a croisé dimanche soir et il livre ici l’objet de la visite de la délégation qu’il conduit. Me Franck Mpinda s’explique : ‘’La délégation comprend 4 journalistes américains. Ce dimanche 15 juillet, on vient d’effectuer le filmage de la 1ère partie du documentaire des combats prévus ce mardi 17 juillet dans un funérarium à Masina Pétro-Congo. Les combats vont se dérouler en matinée de 12h00 à 16h00. Après, les journalistes américains descendront dans le milieu de vie des catcheurs congolais pour connaître comment ils vivent (mode de vie), ce qu’ils mangent et le système d’entrainement qu’ils pratiquent. Ceux qui combattent avec des fétiches, ils vont les interroger pour savoir s’ils croient en cela. Mercredi 18 juillet, il est prévu la suite du filmage à Maluku et dans d’autres sites.

Jeudi 19 juillet, combats dans l’armée. Super Anguluma et son équipe vont combattre probablement au Jardin Moto na Moto Abongisa de Bandal. Vendredi 20 juillet, les journalistes américains vont réaliser un documentaire exclusivement sur Edingwe Moto na Ngenge. Comment ce dernier vit, ses modes d’entrainement et autres. Edingwe va leur expliquer en long et en large ce qu’il fait, son mode de vie, la préparation de son combat du dimanche 22 juillet. Demain lundi 16 juillet, l’on va finaliser avec l’Ymca pour la salle. Les combats initialement prévus au Stade Tata Raphaël sont annulés. John Muladi est là. Il va combattre le dimanche. ‘’Moi-même je combattrai le mardi et le dimanche. Edingwe, c’est mon vieux du quartier mais pour la bagarre du catch, il n’y a pas de vieux ni de petit. Beaucoup de gens me connaissent par mon style Pinda Kaï mais ils ignorent que je suis un grand catcheur. Voilà pourquoi je lance un défi à tous les catcheurs congolais. Vieux Eddy, je lui ai déjà lancé ce défi. Dans la vie, je le respecte mais en catch, c’est un collègue’’, a lancé Mpinda.

Quid du style traditionnel congolais 

Dans ce style, explique Me Franck, l’on retrouve ceux qui pratiquent la tradition (fétiches) et les techniciens. Quand un technicien n’arrive pas à bout de son adversaire, il fait recours aux ancêtres. C’est tout cela qui fait le style congolais. La vie que vous vivez dans le catch congolais, c’est la vie qu’on mène quotidiennement. On ne peut nullement négliger notre tradition. Il faut la promouvoir, afin que les étrangers puissent la découvrir et croire que réellement, elle existe. Raison pour laquelle les Américains sont venus palper du doigt cette réalité du catch style traditionnel congolais. Il faut qu’ils le vivent d’eux-mêmes et savoir l’interpréter quand ils vont rentrer. Pour finir, Me Franck demande au peuple congolais de soutenir l’initiative, car c’est une œuvre congolaise. ‘’Nous sommes venus avec des étrangers pour découvrir notre style, notre mode de vie, notre croyance. Que les Kinois viennent nombreux mardi à Pétro-Congo, jeudi au Jardin Moto na Moto et dimanche à l’Ymca’’, a conclu Me Franck Mpinda.

Antoine Bolia