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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

A peine publié dimanche 5 novembre 2017, le calendrier reçoit le soutien de la communauté internationale. Des Américains, en passant par les Français et le Belges, tout le monde salue la publication du calendrier électoral. Dans un communiqué rendu public hier, l’Administration Trump apporte son soutien total au calendrier publié par la CENI.

Le pays de Donald Trump qui a dépêché son ambassadrice aux Nations Unies, Nikki Haley pour s’enquérir de la vraie situation en République démocratique du Congo, n’a pas manqué de réagir favorablement, ayant appris qu’un calendrier pour des élections apaisées a été publié. C’est ainsi que l’Ambassadrice américaine a salué la promptitude de la CENI. Saisissant la balle au bond, elle a projeté de  mobiliser la communauté internationale, en vue d’un appui conséquent au processus électoral.

« Après des années de retard, la Commission électorale indépendante en République démocratique du Congo, RDC a publié un calendrier pour les élections attendues depuis longtemps. Les États-Unis travailleront avec la communauté internationale, pour aider la RDC à respecter ce calendrier, et nous sommes prêts à faire en sorte que le président Kabila respecte ses engagements conformément à la Constitution et à l’accord du 31 décembre », a-t-elle dit dans un communiqué publié ce lundi 6 novembre 2017.

Nikki Haley insiste sur une collaboration entre la Rdc et l’ONU, en vue de faire respecter ledit calendrier. « Comme nous l’avons entendu directement du peuple congolais, les citoyens de la RDC ont faim de la démocratie et de nouveaux dirigeants. D’autres retards et tentatives de maintien du pouvoir ne serviront qu’à isoler les dirigeants et le gouvernement de la RDC. La publication d’un calendrier électoral – bien qu’il soit attendu depuis longtemps – établit un calendrier clair pour une transition du pouvoir. Nous travaillerons en étroite collaboration avec la RDC, l’ONU et nos partenaires pour faire en sorte que le président Kabila et son gouvernement respectent ce calendrier, encouragent la participation pacifique et la liberté de parole, et ne laissent aucun délai supplémentaire à leur peuple pour décider de l’avenir de leur pays », a déclaré l’ambassadeur Haley.

Rappelons que lors de son séjour en Rd Congo, Nikki Haley avait tapé du poing sur la table, disant que nous n’appuierons pas du tout, de quelque manière que ce soit, un calendrier électoral si ce calendrier ne spécifie pas clairement que les élections ne se tiendront pas plus tard que 2018. « Nous allons appuyer ce processus si un calendrier réaliste est mis au point et nous allons le faire savoir à toutes les parties prenantes que ça soit l’opposition, les évêques, et même le Président de la République, afin que ce message soit clairement donné, que la démocratie que la population attend, ainsi que les élections qui pourront amener une situation apaisée dans le pays soient effectivement organisées », a-t-elle insinué au sortir de la séance de travail  qu’elle a eue avec l’équipe de Corneille Nangaa.

Il ne pouvait pas en être autrement pour Nikki Haley qui avait été mise au parfum des péripéties de l’évolution de la démocratie congolaise. Raison pour laquelle elle avait promis de mobiliser la communauté internationale. Maintenant que le calendrier est déjà publié, la balle est donc dans son camp. Même si les élections sont une question de souveraineté, les yeux des Congolais sont rivés sur les Etats-Unis d’Amérique afin que le financement tombe à la CENI.

Pour la réussite de ce processus, il est temps pour les uns et les autres de se mobiliser, pour que toutes les contraintes puissent être rencontrées. Sinon, la tripartite sera appelée à la rescousse, afin de constater l’impossibilité d’organiser les élections dans le délai prévu par le calendrier électoral.

Au-delà de cette réalité, il est permis de souligner que si les Etats-Unis d’Amérique peuvent, après analyse du calendrier, l’encourager et promettre même de mobiliser la communauté internationale, pourquoi alors certains opposants, mieux une certaine classe politique a toujours du mal à accepter le calendrier ? Peut-être, c’est la preuve qu’ils ne sont pas préparés à affronter les urnes, et qu’ils se contentent de procéder par la diversion.

(JMNK) 

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Une réunion de l’opposition, entendez l’UNC, le MLC et le Rassemblement, en vue de faire une déclaration sur le calendrier électoral, s’est terminée en queue-de-poisson. Selon notre source, l’opposition a été incapable de se mettre d’accord sur un texte à rendre public. Comme pour dire que les vieux démons de la division ont été au rendez-vous hier. Il sied de signaler qu’originairement, l’opposition ne sait plus à quel saint se vouer. L’UNC et le MLC ne sont pas parties prenantes pour une transition sans Kabila. Pendant que le Rassop ne jure que par une transition sans Kabila, sans aucune autre alternative, se contentant de promettre qu’il va recourir au désordre. Et pourtant, nombreux sont ceux  qui affirment que la rue n’a jamais résolu quelque chose, dans un pays où un calendrier électoral cohérent vient d’être publié. Qu’à cela ne tienne, si le Rassemblement se permettait de recourir à la rue, elle n’aura qu’à faire avec les agents de l’ordre.

Le calendrier électoral publié, le 05 novembre par le CENI,  est conforme aux dispositions de l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016 en son article IV.3 qui stipule que le chronogramme à présenter par la CENI « prendra en compte les opérations préélectorales et électorales ci-après : fin de la constitution du fichier électoral consolidé ; adoption de la loi sur la répartition des sièges par circonscription électorale et de la loi électorale ainsi que leur promulgation par le chef de l’Etat ; convocation des scrutins par la CENI ; tenue en une seule séquence des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales ; prestation de serment et installation du nouveau président de la République élu et élections sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces ».

En plus, au regard de l’environnement politique et des attentes des parties prenantes tirées des récentes évaluations en tripartite et des consultations que la CENI a eu avec différents acteurs, le calendrier qui a été présenté est basé sur le principe de rationalisation du système électoral, tel que recommandé par l’Accord en son point IV.4. Cette disposition préconise la recherche des voies et moyens de rationalisation du système électoral pour réduire les coûts excessifs des élections. C’est dans ce sens que la classe politique s’est exprimée :

L’honorable François Kasende du Palu : Je pense que le calendrier électoral publié par la CENI est correcte, malgré qu’elle ait eu beaucoup de contraintes : légales, matérielles, logistiques et financières. C’était cela même le souhait des Américains. Mme Nikki a souhaité que les élections se passent en 2018. La CENI, vu cette contrainte, s’est organisée pour qu’on ait les élections en 2018. Je pense que l’opposition a des représentants au niveau de la CENI. Si elle s’oppose, c’est parce qu’il n’y  a pas de bons contacts avec ces représentants. Que ce soit en juin ou en décembre, c’est toujours 2018.

L’honorable Beatrice Lomeya  de la Majorité Présidentielle: A titre personnel, mais aussi au nom de ma famille politique, la MP, nous saluons le calendrier de la CENI, parce que vous savez qu’il était attendu par tout le monde.  Et à juste titre, nous voulions à ce que nous soyons fixés pour la suite du processus électoral.  Il faut commencer par dire que les élections, c’est une question de souveraineté. Si nos partenaires donnent des conseils, nous nous en tenons à ce qui est technique. La CENI a parlé,  et c’est fini. Le reste, c’est de la politique. ..

(JMNK)

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Prise de photo entre le cardinal Monsengwo avec les enfants orphelins et la présidente de l’AFCC

Une messe d’actions de grâce et d’appel à la paix a été célébrée dimanche 05 novembre 2017 par le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya en la Cathédrale Notre Dame du Congo. Elle a été organisée avec le concours de l’Association des Femmes Chinoises en République Démocratique du Congo (AFCC) que dirige Mme Rosine Zhong, communément appelée « mama Rosa ». Ce, dans le but de consolider davantage encore l’amitié « sino congolaise ».

Et dans le cadre de sa mission de redonner le sourire aux enfants orphelins, l’AFCC s’est penchée sur l’appel à la paix, afin de dire totalement non à la guerre à l’Est comme dans tous les autres coins et recoins de la RDC. C’est ainsi que dans son message du jour devant les enfants et quelques fidèles de l’église présents à cette célébration eucharistique, le numéro 1 de l’église catholique en RDC a prêché la paix et le partage. Se référant à l’évangile selon Mathieu dans son 5ème chapitre, Laurent Monsengwo a parlé des huit béatitudes, vrais secrets pour devenir un véritable enfant de Dieu.

« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés… Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu… », un extrait tiré du livre de Mathieu.

Ainsi, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a lancé un message fort à l’endroit de tous les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté : « Partager avec les pauvres et tous les nécessiteux ».

Dans son message sur la paix, l’archevêque de Kinshasa a fait savoir que la RDC doit être un pays qui travaille pour la justice.

« La paix ne pourra s’instaurer en RDC que par la Justice et le partage des biens », a indiqué Laurent Monsengwo.

Avant de clore cette messe, l’officiant du jour a remercié l’Association des Femmes Chinoises en RDC pour cette initiative. Il a en outre remercié les orphelinats « SOS Village d’Enfants » et « CAVANIS », avec l’espoir de le revoir revenir pour une autre célébration eucharistique, mais aussi savourer la belle voix de la chorale « Malaika wa Amani ».

Audience avec le Cardinal Monsengwo

Bien avant de lancer leur troisième chanson intitulée « Au nom des Enfants », cette association sans but lucratif a eu des échanges fructueux avec le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Cette délégation des femmes chinoises vivant en RDC est venue solliciter l’organisation d’une messe en faveur des enfants. Ce, pour dire non à la guerre en RDC, dont la plupart des victimes sont les enfants. Non seulement ça, mais aussi plusieurs familles se dispersent à cause de la guerre et les enfants restent orphelins soit du père ou de la mère, mais aussi souvent de tous les deux.

« Non à la guerre », se disent les femmes chinoises de la RDC.

Madame Rosine Zhong a remercié le Cardinal Laurent Monsengwo pour son accueil, et a ensuite présenté son équipe composée de la vice-présidente Yang Zi et de la secrétaire générale Cynthia Ci, mais aussi de la sga Yueyue et l’assistante Amelia. Elle n’a pas manqué à parler au numéro 1 de l’église catholique de toutes les actions que l’AFCC a mené depuis son installation en RDC, notamment la création de la chorale « Malaika wa Amani » avec laquelle elle œuvre dans le cadre des échanges culturels.

Après le discours de « Mama Rosa », l’Abbé Hubert Katawa de la Paroisse Sainte Anne a pris la parole pour exprimer ses encouragements à l’AFCC. Ensuite, la cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a félicité les Femmes chinoises vivant en RDC pour toutes ces activités de charité en faveur des enfants orphelins, pour l’amour et la chaleur portés à ces orphelins. La visite s’est achevée par des photos de famille.

(Bernetel Makambo  )

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Médecin issu de l’Université de Kinshasa (Unikin), gestionnaire de projet (France), le Dr Zinga Botao Junior exerce en qualité de conseiller dans un Ministère en République Démocratique du Congo. II est coordonnateur d’une association dénommée « Jeunesse Œuvrant pour le Congo », JOC, qui ambitionne à terme d’évoluer vers un think tank,  c’est-à-dire un lieu d’échanges intellectuels de production et de diffusion des idées innovantes pour le Pays. C’est à cette dernière qualité qu’il a accepté de nous entretenir de la problématique de la Fonction Publique en RD Congo et de son rajeunissement, à la suite des mesures de réforme annoncées par le Ministre de la Fonction Publique.

L’Avenir : Dr Zinga, l’administration publique congolaise, en raison de sa réputation de lourde bureaucratie, n’attire pas les jeunes et souffre quelque part d’un manque de considération. Apparemment, vous semblez défendre un point de vue différent ?

Dr Zinga : « Cette perception négative procède essentiellement du fait que l’on ne mesure pas assez le poids de l’administration publique dans l’économie nationale ou de manière générale dans la gestion politique du Pays, parce qu’elle produit généralement des services non marchands alors que ceux-ci contribuent effectivement à la croissance économique. La Fonction publique est le bras séculier du gouvernement dans l’articulation de toutes ses fonctions. Celles régaliennes d’ordre et de régulation, de protection sociale, de vocation culturelle éducative et culturelle ainsi que celles à caractère économique. Elle est présente en amont et en aval de l’action gouvernementale, en ce qu’elle apporte des éléments de préparation de décision et assure leur mise en œuvre par le gouvernement. On a pu observer que dans les pays où la fonction publique est bien considérée, elle supplée l’instabilité gouvernementale. Souvenez-vous de la longue crise gouvernementale  en Belgique, durant laquelle le Pays a fonctionné sans gouvernement établi ».

La mise à la retraite des fonctionnaires et le rajeunissement de la fonction publique font partie des réformes annoncées par le ministre de la Fonction Publique. Qu’en pensez-vous ?

« L’action du ministre mérite nos félicitations ainsi que nos encouragements. Tout le monde a depuis de lustres fait le même diagnostic, voilà quelqu’un qui agit en apportant des remèdes appropriés ». 

C’est-à-dire ?

« Prenons le cas de la remise à la retraite des fonctionnaires, c’est un processus régulier qui aurait dû être appliqué le plus normalement du monde. Car, voyez-vous ! La relève des hommes est non seulement statutaire et légale, mais elle est nécessaire face aux défis qui se posent aujourd’hui dans le fonctionnement de l’administration publique ».

Mais ces défis semble-t-il toujours existés…

« Oui, mais est-ce que vous vous rendez compte du rythme auquel évoluent les choses actuellement, la rapidité avec laquelle se produisent les changements ?  S’il veut une fonction publique qui se caractérise par l’excellence  et le professionnalisme, le gouvernement doit pouvoir l’équiper et surtout se concentrer sur les ressources humaines nécessaires. A cet égard, le recrutement annoncé de 1000 jeunes universitaires dans le cadre du programme «  jeunes professionnels » est une décision courageuse et salutaire. Il faut attirer ces compétences, les motiver pour développer leurs talents et les préparer à prendre la relève, c’est-à-dire à terme, la charge des postes de responsabilité ».

Brièvement, votre mot de la fin

« Le Ministre de la Fonction Publique a bien raison. Le pays a besoin d’une fonction publique moderne capable notamment de s’adapter aux révolutions technologiques et aux nouveaux usages qu’elles génèrent. Les réformes qu’il met en place constituent, à n’en point douter, un grand pas vers la bonne direction ».

 

(Interview réalisée par Bernetel Makambo)

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A peine publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le calendrier global des élections est au centre de controverse. Si l’opposition dans toute sa globalité le rejette, la Majorité Présidentielle à travers le Congrès national congolais (CNC) l’applaudit de deux mains et lance même un appel aux partenaires d’apporter leur appui à la Centrale électorale. Au cas où le calendrier électoral ne serait pas respecté, Me Clément Kitengye, Secrétaire national du CNC en charge des relations avec  les partis politiques  et le Parlement, estime que nous serions obligés de nous rabattre sur l’Accord de la Saint-Sylvestre qui parle de la convocation de la tripartite (CENI-CENSA-gouvernement). Laquelle est  appelée à apprécier consensuellement le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections. Comme pour dire que ce délai n’est plus fixe ; mais ouvert.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa a publié dimanche dernier le calendrier électoral, dans un contexte où trois calendriers électoraux ont été successivement publiés par la CENI en 2012, 2014 et 2015. Pour diverses raisons, ils n’ont malheureusement pas été exécutés. Face à ce contexte, le président de la CENI a invité les uns et les autres à éviter des réactions et attitudes susceptibles de conduire à l’enlisement du processus électoral. Prêt à aller aux élections, le Congrès national congolais (CNC), à travers son Secrétaire national en charge des relations avec les partis politiques et le Parlement, Me Clément Kitengye Kisaka a salué la publication de ce calendrier car, dit-il, la CENI est entrain de respecter toutes les prérogatives  imposées par la Constitution. « Je lui donne toutes les chances pour que nous allions aux élections d’autant plus qu’au CNC, nous avons tout un tas de candidats qui attendent que cette réalité puisse être concrétisée », dit-il.

La CENI a-t-elle subi quelque pression dans la publication du calendrier ? Me Clément est de ceux qui pensent que la CENI demeure indépendante et elle en fait preuve depuis les élections de 2006. Et d’ajouter : elle a motivé ce calendrier électoral à travers chaque étape et toutes les contraintes qu’elle peut  connaitre.

A la question de savoir si ces contraintes peuvent retarder l’organisation des élections, le cadre du CNC rétorque : nous sommes dans une question qui est technique, dit-il.

Citant Corneille Nangaa, il constate que celui-ci a été honnête de nous dire que les contraintes que nous pouvons connaître peuvent être d’ordre technique, logistique, financier, même des contraintes sécuritaires. Pour arriver à ces différentes dates, il faut que toutes les parties fassent un effort pour que nous puissions être au-dessus de ces contraintes, alors on respectera chacune d’elle.

Le CNC n’attend que les élections

Est-ce que le CNC est réellement prêt ? «Je vous ai dit que nous sommes déjà prêt, nous attendons depuis bien longtemps ces élections, contrairement à nos frères de l’opposition qui n’ont fait que dire qu’ils étaient pour  les élections au mois de décembre 2017, mais  sans en apporter d’explication technique ni scientifique.  Mais aussi sans nous dire que nous pouvons arriver à cette étape-là par rapport à ceci, par rapport à cela. Tout ce qu’ils disent, c’est qu’à la date du 31 décembre 2017, ça sera la fin du mandat de Kabila, alors que la Constitution est très claire là-dessus », explique-t-il, avant de citer l’article 70 qui parle des députés, sénateurs et autres qui ne peuvent être remplacés qu’au moment où il y a eu effectivement élections.  Ainsi, tant que cela n’est pas fait, et le président de la République, et les députés nationaux, et les sénateurs, et les députés provinciaux, tous les autres demeureront. C’est ici qu’il a demandé à tous les Congolais d’avoir la maîtrise les textes et en l’espèce, l’article 70 alinéa1 qui stipule que le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois. Et l’alinéa 2 de soutenir qu’à la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président  élu. Ceci, c’est la base.

Toutefois, pour des raisons politiques, dans le cadre de l’accord du 31 décembre 2016, dans son point VI.2, l’opposition et la Majorité Présidentielle ont eu à s’entendre. « Les parties prenantes conviennent de l’organisation des élections en une seule séquence présidentielle, législatives nationales et provinciales, au plus tard en décembre 2017 », rappelle-t-il, avant de soutenir : nos frères opposants n’ont  pas le courage de le dire ; surtout que c’est eux-mêmes qui sont signataires du même accord, ils font fi d’une disposition relative aux attributions du CNSA qui fait état que ce dernier, le gouvernement et la CENI auront à apprécier consensuellement le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections. Donc, ce délai n’est plus fixe ; mais ouvert.

A l’en croire, autant que lorsque nous prenons un comprimé d’un médicament, nous faisons foi au médecin, mais nous pouvons lui opposer ce qui est contenu dans le mode d’emploi. Le mode d’emploi ici, c’est la Constitution et l’accord de la Saint-Sylvestre. Donc, il y a lieu pour nos frères de pouvoir nécessairement lire la Constitution. Cet exercice appartient à tout le monde. Cela n’appartient pas tout simplement aux juristes, mais à tout le monde.

Qu’est-ce qui arriverait si le calendrier n’est pas respecté ?

Pour Me Clément Kitengye Kisaka, s’il n’est pas respecté, ce qu’il ne peut être correctement respecté que s’il n’y a pas de contraintes. Mais s’il y a des contraintes, il ne sera pas totalement respecté. Nous serons obligés de nous  rabattre sur cet accord pour que cette tripartite puisse nous proposer un nouveau délai. Lorsqu’on parle des contraintes, explique-t-il, elles sont d’ordre logistique, financier, légal et sécuritaire, mais elles peuvent aussi être les intempéries ou la guerre. C’est  ainsi que nous en appelons à ces gens qui disent qu’ils ont envie de financer les élections, d’aider la CENI à disponibiliser assez de moyens; à suffisamment sécuriser le territoire national pour qu’il n’y ait pas d’empêchement à ce que les kits se déploient.

Selon cet avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe, si le Congolais aime son pays, il doit savoir que nous sommes une toute petite démocratie. Il doit savoir que c’est en 2006 que le président Joseph Kabila nous a amenés aux élections. A ce titre-là, nous n’avons pas à être très exigeants comme cela se fait aux Etats-Unis d’Amérique, en Belgique, en France, en Espagne, même s’il y a des problèmes avec la Catalogne qui voudrait se retirer. Est-ce que le comportement du gouvernement central est bon par rapport à la Catalogne ? Ça c’est une autre analyse ! Du reste, c’est un pays indépendant, nous laissons les Espagnols se tirailler entre eux. « Je pense que nous devons aimer notre pays. Pour ce faire, nous devons aller aux élections. Nous avons une CENI, nous tous, MP et opposition, nous sommes dans cette CENI. Il n’y a  pas que la MP dans la CENI, mais aussi l’opposition et la société civile. S’ils ne sont pas contents, qu’ils démissionnent. Il faudrait que nous soyons sincères avec nous-mêmes », recommande l’avocat congolais, qui pense que tous les partis politiques doivent se  préparer aux élections et laisser la CENI faire son travail.  Le débat selon lequel la CENI est de mauvaise foi, c’est un faux-fuyant et en vérité, je pense que si vous menez une bonne enquête, vous verrez où se penche la vérité.

(Propos recueillis par Jean-Marie Nkambua)

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Le groupe d’experts lors de leur audience chez le VPM Ramazani Shadary

L’équipe d’experts internationaux des Nations Unies sur la situation au Kasaï vient de conclure une visite de dix jours en République démocratique du Congo (RDC), visite qui l’a notamment conduite au Kasaï, indique un communiqué parvenu à notre rédaction.

Bacre Waly Ndiaye (Sénégal), Fatimata M’baye (Mauritanie) et Luc Côté (Canada) ont eu l’occasion de s’entretenir avec plusieurs ministres du Gouvernement congolais, des responsables de l’armée, de la police, des services de renseignement et de la justice militaire, ainsi qu’avec des membres de la communauté internationale et de la société civile. Ils ont également rencontré des victimes des violences qui ont secoué la région du Kasaï depuis août 2016 et qui ont fait de nombreux morts et déplacés.

« Cette première visite avait avant tout pour objectif de rencontrer les principaux acteurs et témoins des tragiques événements qui se sont déroulés dans la région depuis l’été 2016 et d’expliquer les modalités du travail indépendant, impartial et objectif que nous allons mener au cours des mois à venir dans un souci d’établir les faits et de lutter contre l’impunité », explique BacreWaly Ndiaye, qui préside le groupe d’experts.

Soulignons que l’équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï a été nommée par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en juin 2017. Ce dernier avait en effet exprimé ses profondes préoccupations suite à la vague de violence et les graves violations des droits de l’homme commises dans la région. Au nombre de ces abus, le Conseil des droits de l’homme avait notamment relevé l’enrôlement et l’utilisation d’enfants soldats, les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, les viols et autres formes de violences sexuelles, les cas de torture, de traitements inhumains et la destruction de maisons, écoles, lieux de culte et infrastructures publiques.

L’équipe d’experts a pour mission de collecter et d’analyser des informations en provenance de sources crédibles et variées, dans le but de faire la lumière sur ces événements et de communiquer ses conclusions aux autorités judiciaires de la RDC, afin que les auteurs de crimes soient traduits devant la justice. Pour ce faire, elle est épaulée par des professionnels des droits de l’homme, basés à Kananga (Kasaï). Les experts reviendront en RDC à deux reprises au cours du premier semestre 2018. Ils présenteront leur rapport final au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en juin 2018.

Pour rappel, l’équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï a été créée, le 23 juin 2017, par la résolution 35/33 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Elle a pour mandat d’établir les faits et circonstances conformément aux normes internationales et à la pratique (…), de communiquer aux autorités judiciaires de la RDC les conclusions de cette enquête afin d’établir la vérité et de faire en sorte que les auteurs des crimes odieux soient tous traduits devant les autorités judiciaires de la RDC.

L’équipe d’experts compte trois membres : Bacre Waly Ndiaye (Sénégal), Fatimata M’baye (Mauritanie) et Luc Côté (Canada). Les experts présenteront leurs conclusions lors d’un dialogue interactif sur la République démocratique du Congo qui se déroulera dans le cadre de la 38e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (18 juin – 6 juillet 2018).

(JMNK)